Sydney Brenner — Wikipédia
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Sydney Brenner, né le à Germiston en Afrique du Sud et mort le à Singapour[1], est un biologiste sud-africain, pionnier de la biologie moléculaire, qui a obtenu le prix Nobel de physiologie ou médecine en 2002[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Les parents de Sydney Brenner sont des immigrants juifs, d'origine lituanienne et lettone[2]. Sydney Brenner étudie à l’école locale, où il reçoit son baccalauréat à l'âge de quinze ans, puis, aidé par une bourse de la municipalité de Germiston, à l’université du Witwatersrand et obtient son doctorat au collège d'Exeter de l'université d'Oxford.
Après un court séjour en Afrique du Sud, Brenner retourne en Angleterre au laboratoire Cavendish pour y rejoindre l’unité de recherche du Medical Research Council (MRC) qui deviendra le Laboratory of Molecular Biology dont Brenner est directeur de 1979 à 1986. De 1986 à 1991, à université de Cambridge, il dirige l’unité de génétique moléculaire du MRC.
Il fonde le Molecular Sciences Institute en 1996 à La Jolla qu’il dirige depuis cette date. Il travaille aussi pour le Salk Institute for Biological Studies à La Jolla depuis 2001.
Apports scientifiques
[modifier | modifier le code]Dans les années 1960, Sydney Brenner effectue d’importantes contributions au champ alors émergeant de la biologie moléculaire, en particulier par l’élucidation en 1961 du codage par triplet utilisé par la traduction génétique. L’expérience de Crick, Brenner et al. a permis la découverte des mutations décalantes.
Sydney Brenner se tourne ensuite vers l’étude d’un organisme simple, Caenorhabditis elegans, comme organisme modèle pour tenter de relier le code génétique aux mécanismes biologiques de plus haut niveau, le développement des cellules. Brenner choisit cet organisme pour sa simplicité et sa facilité d’élevage[3]. Ses travaux sur cet organisme lui valent le prix Nobel de physiologie ou médecine en 2002 avec John Sulston et Robert Horvitz pour « Leurs découvertes concernant la régulation génétique du développement d’un organisme et la programmation de la mort cellulaire » ou apoptose, mort cellulaire génétiquement programmée, à distinguer de la nécrose. Une espèce, Caenorhabditis brenneri a été nommée en 2007 pour rappeler le rôle de Brenner dans l’étude de C. elegans.
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]Prix
[modifier | modifier le code]- 1987 : prix Louis-Jeantet de médecine
- 2000 : prix spécial Albert-Lasker
- 2002 : prix Nobel de physiologie ou médecine
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Membre de la Royal Society (FRS)
- Membre de l'ordre des compagnons d'honneur (CH - 1987)
Publication
[modifier | modifier le code]- (en) Encyclopedia of Genetics, Sydney Brenner, Jeffrey K. Miller, Academic Press, 2001 (ISBN 978-0-12-227080-2)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « 'Sydney Brenner, ‘father of the worm’ and decoder of DNA, dies at 92 »
- (en) « Sydney Brenner, Biographical », sur nobelprize.org (consulté le )
- (en) Le choix d’un organisme modèle comme sujet d’étude, Sydney Brenner 1987
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Autobiographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la recherche :