Tchéky Karyo — Wikipédia

Tchéky Karyo
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Tchéky Karyo en juin 2013 au festival du film de Cabourg.
Nom de naissance Baruh Djaki Karyo
Naissance (71 ans)
Istanbul (Turquie)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Acteur
Chanteur
Films notables La Balance
L'Ours
Nikita
1492 : Christophe Colomb
Bad Boys
Crying Freeman
Dobermann
Jeanne d'Arc
Le baiser mortel du dragon
The Patriot : Le Chemin de la liberté
Un long dimanche de fiançailles
Belle et Sébastien
Séries notables The Missing
Kaamelott

Baruh Djaki Karyo, dit Tchéky Karyo, né le à Istanbul (Turquie), est un acteur et chanteur français d'origine grecque et turque.

Il débute au cinéma en 1982 en jouant dans quatre films. C'est le dernier, La Balance, qui lui ouvre les portes du cinéma. Le film est un grand succès critique et public et se voit cité pour 7 Césars. Tchéky Karyo y obtient d'ailleurs une nomination au César du meilleur espoir masculin, l'unique de sa carrière.

Il est connu pour ses rôles dans les films L'Ours de Jean-Jacques Annaud et Nikita de Luc Besson.

Il tient par la suite de nombreux seconds rôles dans des superproductions aussi bien étrangères que nationales comme : 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott (1992), Bad Boys de Michael Bay (1995), GoldenEye de Martin Campbell (1995), Crying Freeman de Christophe Gans (1995), Dobermann de Jan Kounen (1997), Addicted to Love de Griffin Dunne (1997), Jeanne d'Arc de Luc Besson (1999), Wing Commander de Chris Roberts (1999), The Patriot : Le Chemin de la liberté de Roland Emmerich (2000), Le Baiser mortel du dragon de Chris Nahon (2001), Fusion de Jon Amiel (2003), Taking Lives, destins violés de D. J. Caruso (2004), Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet (2004), Jacquou le Croquant de Laurent Boutonnat (2007), Les Lyonnais(2011), Serge Suttel, Jappeloup de Christian Duguay (2013) ou, plus récemment, pour son rôle de César dans la nouvelle trilogie Belle et Sébastien initié par Nicolas Vanier, librement adapté des livres pour la jeunesse de Cécile Aubry. Cette trilogie s'étendra sur trois films sortis entre 2013 et 2018.

Famille et formation

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Issu d'une famille juive d'ascendance espagnole installée depuis plusieurs siècles en Turquie[1], Tchéky Karyo est le fils d'un chauffeur routier turc et d'une mère grecque. Né à Istanbul, il grandit à Paris, où son père s'était établi comme tailleur. Il a une sœur, Louna décédée en 2017, et un frère, Michel.

Après le lycée Arago, il entreprend des études de comptabilité et de gestion au Conservatoire national des arts et métiers, mais ce n'est pas sa voie. Il étudie l'art dramatique au Théâtre Cyrano, il s'oriente d'abord vers le théâtre, intègre la compagnie Daniel Sorano, puis l'école du Théâtre national de Strasbourg où il se produit dans les grands classiques (Tartuffe, Macbeth, Othello). Il découvre également les divers aspects du théâtre contemporain qui vont nourrir sa curiosité pour cet art du jeu qu'il cultive depuis son adolescence.

Tchéky Karyo en 1992 à la 17e cérémonie des César.

En 1982, Tchéky Karyo apparaît pour la première fois au cinéma dans Toute une nuit de Chantal Akerman. La même année, il est nommé au César du meilleur espoir masculin pour son rôle de Petrovic dans La Balance. Dès lors, l'acteur se spécialise dans les rôles violents : truand dans Le Marginal (1983), il assassine Sophie Marceau dans L'Amour braque d'Andrzej Żuławski (1985). Parallèlement, Tchéky Karyo incarne des personnages plus nuancés comme Rémi, un conjoint délaissé par Pascale Ogier, dans Les Nuits de la pleine lune (1984), ou encore Étienne de Bourbon, un abbé traquant des hérétiques, dans Le Moine et la Sorcière (1987).

En 1988, sa prestation de chasseur dans L'Ours lui ouvre les portes de la célébrité. Le grand public l'identifie ensuite au mentor d'Anne Parillaud dans Nikita (1990). Il retrouvera le réalisateur Luc Besson pour les besoins de Jeanne d'Arc en 1999 et dans l'une de ses productions, Le Baiser mortel du dragon en 2001.

Dans les années 1990, la notoriété qu'il acquiert en France lui permet d'orienter sa carrière vers l'international. Apparaissant aux côtés de Gérard Depardieu dans 1492 : Christophe Colomb (1992), Tchéky Karyo fait face à Will Smith et Martin Lawrence en dangereux criminel dans Bad Boys (1995). Toujours en 1995, il interprète également un flic corrompu dans Crying Freeman, un ministre de la défense russe dans Golden Eye, puis un soldat français prêtant main-forte à Mel Gibson dans The Patriot, le Chemin de la liberté (2000), un scientifique dans Fusion - The Core (2003) ou encore un flic, complice de Nick Nolte, dans L'Homme de la Riviera (id.).

Il fait également une incursion dans la comédie romantique en jouant dans Addicted to Love (1997) de Griffin Dunne et tourne régulièrement en Italie : Coup de lune (1995), Terre lointaine (id.), Albergo Roma (1996). De retour en France, Tchéky Karyo traque inlassablement Vincent Cassel et Monica Bellucci dans Dobermann (1997) de Jan Kounen, et incarne tour à tour Nemrod dans le film fantastique Babel (1998) ainsi que Molière dans Le Roi danse (2000) de Gérard Corbiau. Après un détour par Montréal pour donner la réplique à Angelina Jolie dans le polar Taking Lives, destins violés (2004), il revient en Europe intégrer les castings du drame Utopia (id.), de la comédie d'Arthur Joffé Ne quittez pas ! (id.) et du drame historique Un Long dimanche de fiançailles (2004) de Jean-Pierre Jeunet. En 2007, il endosse le rôle du chevalier dans l'adaptation du roman Jacquou le Croquant.

Après la coproduction franco-italienne Le Mas des alouettes (2007), il tourne sous la direction de Jane Birkin dans Boxes (id.). Il se consacre en 2008 aussi bien à la production télévisuelle avec L'Affaire Bruay-en-Artois qu’au cinéma dans la comédie horrifique Les Dents de la nuit et Un homme et son chien, qui signe le retour de Jean-Paul Belmondo sur le grand écran. En 2009, la télévision continue à lui faire les yeux doux : il apparaît en chef de guerre dans 7 épisodes de la série d’Alexandre Astier, Kaamelott. En 2011, 21 ans après Nikita, il incarne une nouvelle fois un mentor, celui de la tueuse à gages Mélanie Laurent dans Requiem pour une tueuse, puis il intègre les Forces spéciales aux côtés de Benoît Magimel avant de faire partie du gang Les Lyonnais avec Gérard Lanvin.

Si, en 2012 l'acteur se fait plutôt discret devant les caméras, 2013 est une année plus faste puisqu'on le voit à l'affiche des succès Jappeloup de Christian Duguay et Belle et Sébastien de Nicolas Vanier. Le comédien continue également de travailler pour le cinéma d'auteur en tournant sous la direction de Nolwenn Lemesle dans Des morceaux de moi au côté de la débutante Adèle Exarchopoulos. Mais surtout, Tchéky Karyo se fait de plus en plus présent à la télévision, en incarnant un gangster dans la deuxième saison de No Limit ainsi qu'un policier dans la série anglaise The Missing.

Indissociable d'une certaine mouvance du polar à la française, Tchéky Karyo compte parmi ses derniers films les très sombres De guerre lasse d'Olivier Panchot et La Résistance de l'air de Fred Grivois. Il continue d'explorer ce registre dans Les Brigands du tandem Pol Cruchten et Frank Hoffmann (de), tout en reprenant son rôle de César dans Belle et Sébastien : l'aventure continue.

Vie privée

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Tchéky Karyo se marie le , avec l'actrice française Isabelle Pasco[2],[3]. Née d'une autre union, il a une fille Liv Karyo qui est mère d'un petit garçon. Il vit actuellement avec la comédienne Valérie Keruzoré, dont il a eu une fille, Louise[4],[5].

Filmographie

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Années 1980

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Années 1990

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Années 2000

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Années 2010

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Années 2020

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Télévision

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Discographie

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En 2005, il participe au clip musical L'avenir est à nous de Kool Shen, réalisé par John Gabriel Biggs. Ainsi qu'à l'album de Wenta en chantant avec elle la chanson Games of love. En 2006, il se lance dans la musique et sort un premier album, Ce lien qui nous unit.

Il a participé au concert de Blankass en tant qu'invité sur un titre[Lequel ?], le à la Cigale à Paris[réf. nécessaire].

En 2013, il sort son deuxième album Crédo dont les paroles sont écrites en collaboration avec le poète Zéno Bianu, Jean Fauque collaborateur de Alain Bashung, Christiane Cohendy. L'univers visuel est, quant à lui, réalisé avec l'artiste Enki Bilal

Voix off et doublage

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Il se double généralement lui-même dans la version française des films américains qu'il interprète.

Distinctions

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Récompenses

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Décorations

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Notes et références

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  1. Doux comme un Turc : brève rencontre avec... Tchéky Karyo, Le Nouvel Observateur, 17 juillet 1997
  2. « “Noël à tous les étages” : qui est Tchéky Karyo ? », sur Femme Actuelle (consulté le )
  3. « Tchéky Karyo : A 59 ans, l'acteur va être papa une deuxième fois », sur www.purepeople.com (consulté le )
  4. « Tchéky Karyo, méchamment attachant », sur Le Parisien, (consulté le )
  5. « Tchéky Karyo, le dur au cœur tendre », sur parismatch.com (consulté le )
  6. « Tchéky Karyo en tournage à Brest », sur brest.maville.com, (consulté le )
  7. Tchéky Karyo au Luxembourg pour un monologue dédié à Jimi Hendrix, sur lequotidien.lu, consulté le 5 mai 2016
  8. « Palmarès 2008 », sur le site du Festival de la fiction TV (consulté le ).
  9. Arrêté du 16 janvier 2014 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.

Liens externes

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