Ternois — Wikipédia
Ternois | |
Blason | |
Carte du Ternois. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Statut | Pays traditionnel |
Province | Picardie |
Territoires actuels | Hauts-de-France |
Capitale | Saint-Pol-sur-Ternoise |
Villes principales | Frévent Fruges |
Démographie | |
Gentilé | Ternésiens, Ternésiennes |
modifier |
Le Ternois est un pays traditionnel du Pas-de-Calais dans le Nord de la France, dont le centre est Saint-Pol-sur-Ternoise. C'est une des grandes entités paysagères retenues par l'Atlas régional des Paysages de 2008[1].
Le nom se retrouve dans le nom de la Ternoise (rivière) et de quelques communes : Conteville-en-Ternois, Croix-en-Ternois, Gouy-en-Ternois, Monts-en-Ternois, Œuf-en-Ternois. L'adjectif correspondant est ternésien (ternésienne).
Ce pays est borné au sud par le Ponthieu et l'Hesdinois, à l'ouest par le Boulonnais, à l'est par l'Artois et au nord par le Thérouannais.
Le Ternois, correspond au sud de l'ancien pagus Teruanensis, autour de Saint-Pol et de la Ternoise, les autres pays de ce pagus étant l'Audomarois et le Calaisis.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Ternois est la forme française du latin Teruanensis, nom d'un pagus qui tirait son nom de celui de la ville de Thérouanne et comprenait notamment le territoire du Ternois[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]Le Ternois se caractérise sur le plan géo-morphologique par l'omniprésence de la craie dans sa partie orientale et notamment à la carrière de Bray.
Autour de Saint-Pol, le Ternois offre de belles possibilités d'escapades vertes. La région est traversée par différentes rivières ou fleuves. Les rivières et ruisseaux ne sont plus canalisées, et elles courent au fond des vallées, la Ternoise y prends source.
Composition
[modifier | modifier le code]Les « paysages du Ternois » tels qu’ils sont définis dans l’atlas de paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), sont composés de 138 communes : Ambricourt, Ambrines, Anvin, Aubrometz, Auchy-lès-Hesdin, Averdoingt, Azincourt, Bailleul-aux-Cornailles, Béalencourt, Beaudricourt, Beaufort-Blavincourt, Beauvois, Bergueneuse, Berlencourt-le-Cauroy, Bermicourt, Blangerval-Blangermont, Blangy-sur-Ternoise, Blingel, Boffles, Bonnières, Boubers-sur-Canche, Bouin-Plumoison, Bouret-sur-Canche, Boyaval, Brévillers, Brias, Buire-au-Bois, Buneville, Canettemont, Capelle-lès-Hesdin, Conchy-sur-Canche, Conteville-en-Ternois, Coullemont, Crépy, Croisette, Croix-en-Ternois, Denier, Éclimeux, Écoivres, Eps, Équirre, Érin, Estrée-Wamin, Fiefs, Fillièvres, Flers, Fleury, Fontaine-lès-Boulans, Fortel-en-Artois, Foufflin-Ricametz, Framecourt, Fresnoy, Frévent, Galametz, Gauchin-Verloingt, Gouy-en-Ternois, Grand-Rullecourt, Grigny, Guinecourt, Guisy, Haravesnes, Hautecloque, Héricourt, Herlin-le-Sec, Herlincourt, Hernicourt, Hesdin, Hestrus, Heuchin, Houvin-Houvigneul, Huby-Saint-Leu, Huclier, Humerœuille, Humières, Incourt, Ivergny, Liencourt, Lignereuil, Ligny-Saint-Flochel, Ligny-sur-Canche, Linzeux, Lisbourg, La Loge, Magnicourt-sur-Canche, Maisnil, Maisoncelle, Maizières, Marconne, Marconnelle, Marquay, Moncheaux-lès-Frévent, Monchel-sur-Canche, Monchy-Breton, Monchy-Cayeux, Monts-en-Ternois, Neulette, Neuville-au-Cornet, Noyelles-lès-Humières, Nuncq-Hautecôte, Œuf-en-Ternois, Ostreville, Le Parcq, Pierremont, Prédefin, Le Quesnoy-en-Artois, Quœux-Haut-Maînil, Ramecourt, Rebreuve-sur-Canche, Rebreuviette, Roëllecourt, Rollancourt, Rougefay, Saint-Georges, Saint-Michel-sur-Ternoise, Saint-Pol-sur-Ternoise, Sainte-Austreberthe, Sars-le-Bois, Séricourt, Sibiville, Siracourt, Sombrin, Sus-Saint-Léger, Tangry, Teneur, Ternas, La Thieuloye, Tilly-Capelle, Tramecourt, Troisvaux, Vacquerie-le-Boucq, Vacqueriette-Erquières, Valhuon, Vieil-Hesdin, Wail, Wamin, Warluzel, Wavrans-sur-Ternoise et Willeman[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le Ternois pendant l'âge du fer
[modifier | modifier le code]Jusqu'en 965, le Ternois fait partie du pagus Teruanensis. Celui-ci paraît alors avoir été démembré : la partie septentrionale, y compris la ville épiscopale de Thérouanne, fut conservée par les comtes de Flandre, qui la divisèrent en deux châtellenies, dont les chefs-lieux étaient Thérouanne et Saint-Omer ; et dès le milieu du XIe siècle, la partie méridionale de l'ancien pagus fut tenue en fief des comtes de Flandre par un comte qui prenait habituellement, du lieu de sa résidence, le titre de comte de Saint-Pol. Ce comte est aussi parfois désigné sous celui de « comte de Ternois » (équivalent français de Teruanensis). De là la restriction du nom de Ternois à ce comté, qui ne comprenait pourtant pas la capitale de l'ancien pagus, restriction qui fut si prononcée, que le plus fort des cours d'eau qui arrosait le comté de Saint-Pol en prit le nom de Ternoise[4].
À la fin du XIIe siècle, les comtes de Saint-Pol ont pour suzerains directs les comtes de Boulogne[5].
Formation du comté de Saint-Pol
[modifier | modifier le code]Le comté de Saint-Pol est une seigneurie de frontière apparue vers l'an mil aux confins de la Flandre, de l'Artois et de la Picardie. Au terme de son développement territorial, il s'étirait sur environ 80 kilomètres depuis la source de la Lys jusqu'au cours moyen de la Somme ; autour de son noyau primitif, le sud du pagus Teruanensis, sont venues s'agréger les seigneuries d'Aubigny-en-Artois et Bucquoy, ainsi que les châtellenies d'Encre (Albert) et Lucheux en Amiénois.
Ses bâtisseurs - le lignage des Candavène, relayé après 1205 par les seigneurs champenois de Châtillon-sur-Marne n'ont joué qu'un rôle discret sur la scène princière du nord de la France, mais sont néanmoins parvenus à construire une autorité régionale forte et durable[6].
Ternois (région agricole) | |
Subdivision administrative | Hauts-de-France |
---|---|
Subdivision administrative | Pas-de-Calais |
Villes principales | Saint-Pol-sur-Ternoise Frévent Avesnes-le-Comte |
Production | élevage bovin laitier Mannele du Ternois |
Régions naturelles voisines | Gohelle, Ponthieu, Boulonnais, Audomarois, Amiénois |
Pays (div. territoriale) | Pays du Ternois, Pays d'Artois (Région d'Avesnes) |
Régions et espaces connexes | Artois, Boulonnais |
Carte du Ternois | |
modifier |
Région agricole
[modifier | modifier le code]Le ternois est une région agricole riche, mais sensible à l'érosion et parfois au manque d'eau. Le sous-sol crayeux est en outre localement propice à des transferts rapides d'eau polluées vers la nappe.
Une plateforme partenariale dite Plateforme Agriculture Durable et Habitats du Ternois (PADHT) a été créée avec le CPIE Val d’Authie, le GEDA du Ternois (anciennement GRDA), la Fédération des Chasseurs du Pas-de-Calais, la Maison du Bois et le Pays du Ternois. Un des projets de cette plate forme est de mieux lier l'espace agricole du ternois à la Trame verte et bleue, via notamment l’Agro-écologie au travers du projet PreValTerA (Prévention et Valorisation du Ternois par l’Agro-écologie) qui associe aussi des étudiants (Institut polytechnique de LaSalle-Beauvais ; ex-ISAB qui doivent dresser une carte du risque érosif pour les parcelles agricoles, liée à la réalisation d'un outil d’aide à la décision (OAD, prévu pour fin 2011) pour le choix des solutions Agro-Écologiques (SAE) les plus pertinentes, s'appuyant notamment sur la TVB existante ou à restaurer[7].
Administration
[modifier | modifier le code]Le Ternois se situe sur 6 intercommunalités, dont la communauté de communes du Ternois, la communauté de communes des campagnes de l'Artois, la communauté de communes du Haut-Pays du Montreuillois, et quelques communes de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay Artois Lys Romane.
Réseau routier
[modifier | modifier le code]La route départementale D939 traverse la région d'est en ouest, elle relie Saint-Pol aux grandes villes des pays limitrophes (Arras, Hesdin), la route départementale D916 quant à elle traverse la région du nord au sud, reliant Doullens et Lillers, aux villes de Frévent, Saint-Pol et Pernes.
L'autoroute A24 est un projet d'autoroute entre Amiens et la Belgique, qui devait traversé le Ternois. Ce projet a été l'objet de controverses entre partisans et opposants de l'axe. Les premiers arguant de son utilité en tant qu'axe de déchargement de l'autoroute A1, les seconds mettant en cause son impact écologique et l'alternative du ferroutage[8].
Tourisme
[modifier | modifier le code]Le tourisme au Ternois est une activité déjà très présente. Le Ternois dispose d'un patrimoine riche, les principaux centres touristiques sont les monuments (châteaux et sites historiques), on cite notamment les châteaux de Tramecourt, Brias, Flers et Cercamp, ou encore l’abbaye de Belval.
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Léon Vanderkindere, La Formation territoriale des principautés belges au Moyen Âge, vol. I, Bruxelles, H. Lamertin, (réimpr. 1981), 481 p. (lire en ligne).
- Auguste Longnon, Étude sur les pagi de la Gaule, Paris, librairie A. Franck, .
Liens externes
[modifier | modifier le code]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Voir chap. Approche territoriale "ternois" de l'Atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais] 2008, PDF, 9.3 Mo
- Longnon 1869, p. 50.
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages du Ternois », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- Longnon 1869, p. 51-52.
- Vanderkindere 1902, t.I.
- « Le présent volume contient l'édition critique de 384 chartes promulguées par les comtes de Saint-Pol avant 1300 »
- Source : CPIE Val d'Authie
- Le Courrier picard, « Philippe Fluckiger, « Somme : l'A 24 définitivement enterrée » »