Le Tour de France 1980 est la 67e édition du Tour de France, course cycliste qui s'est déroulée du 26 juin au sur 22 étapes pour 3 842 km. Le départ a lieu à Francfort-sur-le-Main ; l'arrivée se juge aux Champs-Élysées à Paris. Il est remporté à l'âge de 33 ans par le Néerlandais Joop Zoetemelk de l'équipe Ti-Raleigh, déjà cinq fois deuxième de l'épreuve entre 1971 et 1979. Parti pour conquérir un nouveau succès dans ce Tour, Bernard Hinault, maillot jaune sur les épaules et vainqueur de trois étapes depuis le départ de Francfort, est contraint à l'abandon à Pau, souffrant du genou[1].
2 jours de repos : Saint-Malo et Morzine. 4 contre-la-montre individuels : Prologue à Francfort 7,6 km, circuit Spa-Francorchamps 34,5 km, Damazan-Laplume 51,77 km et Saint-Etienne-Saint-Etienne 34,45 km.
2 contre-la-montre par équipes Wiesbaden-Francfort 45,8 km et Compiègne-Beauvais 65 km.
L'étape en ligne la plus longue : Francfort-Metz 276 km.
L'étape en ligne la plus courte : Beauvais-Rouen 92 km.
4 cols ou ascensions inédits : Arâches, Barioz, Champlaurent, Prapoutel-les-Sept-Laux.
2 arrivées en altitude : Pra-Loup , Prapoutel-les-Sept-Laux (arrivée inédite)[2].
L'organisation du Tour n'aimait pas l'attention portée par les médias pour la lanterne rouge. Elle a décidé de concevoir une règle pour rendre plus difficile à terminer au dernier rang. Entre la 14e et la 20e étape, le dernier coureur du classement général est éliminé.
Bernard Hinault est à nouveau le grand favori de cette édition à laquelle participent deux anciens vainqueurs : Lucien Van Impe et Bernard Thévenet. Cette édition est marquée par un temps très pluvieux et froid. Dès le début, le Tour est néerlandais. Hinault, malgré trois victoires d'étapes depuis le départ de la course, doit renoncer à Pau, avec le maillot jaune, pour soigner un genou qui le fait souffrir. La voie est ouverte pour Joop Zoetemelk. Régulier, il passe bien la haute montagne et remporte les deux dernières épreuves chronométrées. A 33 ans, Joop Zoetemelk remporte le Tour de France à sa 10e participation et après avoir fini cinq fois deuxième. Son équipe, TI-Raleigh, remporte 11 étapes dont sept consécutives. A noter enfin, qu'après le succès de son compatriote Jan Janssen en 1968, Zoetemelk apporte aux Pays-Bas une deuxième victoire dans le Tour de France.
Depuis le départ de ce Tour 1980, Bernard Hinault domine : maillot jaune sur les épaules et 3 victoires d'étape. Le Tour semble de nouveau lui être destiné. Mais la douleur lancinante à un genou transforme ses journées en supplices. À Pau, il quitte la course, disparaît pour éviter les journalistes et va dormir à Lourdes chez son équipier Hubert Arbes, bien décidé à revenir plus fort, ce qu'il fera en devenant champion du monde quelques semaines plus tard à Sallanches[3].
Les coureurs de l'équipe en tête de ce classement portent une casquette jaune (représentée dans les classements par l'icône à côté du nom de l'équipe)[15],[16].
(en) John Nauright et Charles Parrish, Sports Around the World: History, Culture, and Practice, vol. 2, Santa Barbara, CA, ABC-CLIO, (ISBN978-1-59884-300-2, lire en ligne)
Pierre Martin et Sergio Penazzo, Tour 80: The Stories of the 1980 Tour of Italy and Tour de France, Keighley, UK, Kennedy Brothers Publishing,