Waga Energy — Wikipédia

Waga Energy
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Mathieu Lefebvre, Nicolas Paget, Guénaël Prince
Forme juridique Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Eybens
Drapeau de la France France
Direction Directeur industriel
Nicolas Paget
Directeur R&D
Antonio Trueba
Directeur commercial
Yann Pierre
Directeur des opérations
Guillaume Piechaczyk
Directrice administrative et financière
Jean Michel Thibaud
Directeurs Mathieu Lefebvre
Activité Ingénierie, études techniques (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif ~250 en septembre 2024
SIREN 809233471Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne FR42809233471Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web waga-energy.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Waga Energy est une entreprise française (basée à Eybens) du domaine des énergies renouvelables, spécialisée dans l’épuration du biogaz, particulièrement celui issu des décharges, en biométhane.

Waga Energy a été fondée en 2015 par trois ingénieurs : Mathieu Lefebvre, Nicolas Paget et Guénaël Prince, avec l’ambition de valoriser le gaz de décharge en biométhane grâce à une technologie innovante, la WAGABOX.

Le premier contrat est signé en 2016 avec Paprec, un acteur majeur de la gestion des déchets, pour équiper l'Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND) de Saint-Florentin, dans l'Yonne. Cette première unité WAGABOX est mise en service le 14 février 2017[2].

L'entreprise se développe rapidement et, en 2019, elle ouvre sa première filiale aux États-Unis, à Bala Cynwyd, en Pennsylvanie, suivie d’une filiale canadienne à Shawinigan, au Québec, en 2020.

En 2021, Waga Energy signe ses premiers contrats internationaux. En janvier, un partenariat est conclu avec PreZero (Ferrovial Servicios, à l’époque)[3] en Espagne pour le site de Can Mata à Els Hostalets de Pierola. En avril, un contrat est signé au Canada avec Enercycle pour le site de Saint-Étienne-des-Grès[4], suivi en juin par un autre accord à Cowansville avec Zone Eco. En décembre de la même année, Waga Energy signe son premier contrat aux États-Unis avec le comté de Steuben dans l'État de New York[5].

Octobre 2021 marque une étape clé dans l’histoire de l’entreprise, avec son introduction en bourse sur Euronext Paris, soutenue par une levée de fonds exceptionnelle de 110 millions d'euros[6].


Technologie

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La technologie utilisée par Waga Energy a été initialement développée au sein d'Air liquide, qui est actionnaire minoritaire de l’entreprise. Elle repose sur un processus innovant combinant la filtration sur membrane et la distillation fractionnée. Le biogaz issu des décharges, qui contient du CO2, du H2S ainsi que du dioxygène et du diazote en raison de l'infiltration d'air ambiant, est généralement de faible qualité. Grâce à ce procédé, le biogaz est purifié pour obtenir un biométhane quasi pur, qui peut être injecté directement dans le réseau de gaz naturel. Cette méthode permet une valorisation supérieure par rapport à l'utilisation locale de gaz à faible pouvoir calorifique.

L'installation, commercialisée sous le nom de WAGABOX, est entièrement intégrée dans un conteneur modulaire, ce qui en facilite le transport et le déploiement sur les sites de stockage de déchets.

Modèle économique

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Le biogaz de décharge est une énergie fatale : les décharges produisent spontanément du méthane. Le capturer pour le valoriser réduit ainsi les émissions de méthane, en plus de fournir une source d’énergie renouvelable[2]. Le potentiel de réchauffement global d’une molécule de méthane correspond à 28 molécules de CO2. Une unité « WAGABOX® » contient les équipements dimensionnés selon le volume de gaz à traiter pouvant représenter jusqu’à 100 GWh de pouvoir calorifique par an. Sa construction est généralement rentabilisée en 5 à 7 ans[7].

L’entreprise ne vend pas les Wagabox® : elle les installe à ses frais et tire ses revenus de la vente du méthane sur le réseau, dans le cadre d’un accord à moyen ou à long terme[3]. La fabrication est assurée par des sous-traitants, principalement à Grenoble[8].

Références

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  1. a et b Sirene (registre national des sociétés).Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. a et b « Wagabox, l’innovation mondiale qui transforme le biogaz en biométhane », sur www.cerdd.org (consulté le )
  3. a et b « signe-un-premier-contrat-international-pour-son-6eme-anniversaire / Waga Energy signe un premier contrat international pour son 6ème anniversaire ! », sur inovallée, (consulté le )
  4. « Isère. L'entreprise meylanaise Waga Energy va produire du biométhane au Québec », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  5. « Premier projet aux États-Unis pour Waga Energy », sur www.constructioncayola.com (consulté le )
  6. Laurent Gallien, « Waga Energy vise les 100 millions d'euros pour son introduction en bourse », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  7. Zone Bourse, « WAGA Energy : 'Nous allons privilégier la croissance en Amérique du Nord' | Zonebourse », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  8. Aurélie Barbaux, « Waga Energy injecte du gaz de décharge », sur usinenouvelle.com, (consulté le ).

Liens externes

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