Éric Schwab — Wikipédia
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Éric Schwab, est un photographe, photojournaliste et correspondant de guerre français, né le à Hambourg et mort en 1977.
Il a notamment travaillé pour l'Agence France-Presse (AFP) et pour plusieurs organismes des Nations unies tels l'Organisation mondiale de la santé et l'Unesco.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1939, Éric Schwab, ancien reporter, photographe de cinéma et de mode[1] à Paris[2], effectue son service militaire. Après la bataille de Dunkerque de , il est emprisonné par les Allemands. Il s'échappe après quelques semaines et retourne à Paris.
Frappé par les lois antisémites de Vichy, il ne peut plus exercer son métier de photographe. Il entre alors dans la clandestinité et rejoint la Résistance intérieure française[3].
Après la libération de Paris, il travaille pour l’Agence France-Presse en tant que correspondant[2] à partir de . Accrédité auprès de l’armée américaine, il devient correspondant de guerre et suit la progression des troupes alliées à travers l’Allemagne de à [3].
Ses premières photos connues sont celles prises dans les camps de concentration de Buchenwald et Dachau[4]. Avec Meyer Levin, un journaliste de l’Agence télégraphique juive, « Ils ont été parmi les tout premiers à découvrir les morts-vivants en uniformes rayés, les cadavres empilés, l’odeur pestilentielle des charniers[3] ».
Éric Schwab est à la recherche de sa mère Elsbeth qui vivait à Berlin quand elle a été déportée, et dont il est sans nouvelles depuis 1943[5]. Il finit par la retrouver au camp de Theresienstadt[3]. Elle a échappé à la mort et s’occupe des enfants survivants[3],[4].
De nombreuses photos de Schwab ont été présentées en juin 1945 dans le cadre de l’exposition Crimes hitlériens au Grand Palais à Paris, et reproduites dans la presse du monde entier, mais rarement créditées à leur auteur comme c’était l’habitude à cette époque[6].
En 1946, Éric Schwab part s’installer à New York avec sa femme, une psychothérapeute française[1]. En 1947, naît leur fille, Corinne[7].
Passionné de jazz, il photographie les grands noms des clubs de Harlem pour Look, Life et Stern[1], et continue à collaborer avec l’AFP jusqu’au début des années cinquante.
Il travaille ensuite dans divers organismes des Nations unies, notamment à l’Organisation mondiale de la santé[4], l’UNESCO et le magazine allemand Stern[8].
Deux photographies d’Éric Schwab sont sélectionnées pour l’exposition photographique The Family of Man au Museum of Modern Art à New York en 1955[9].
Éric Schwab meurt en 1977 à l'âge de 67 ans[8]. Sa fille Corinne, dite Coco Schwab, a été quarante-trois ans l'assistante personnelle et amie très proche du chanteur David Bowie[7].
Publications
[modifier | modifier le code]Liste non exhaustive
- (en) The Family of Man, catalogue de l’exposition, publié pour le Museum of Modern Art, New York, 1955.
- Allemagne, avril- : Buchenwald, Leipzig, Dachau, Itter, Catalogue publié à l'occasion de l’exposition 1945, Regards et écrits sur la guerre, organisée par le Centre historique des Archives nationales, en partenariat avec l'AFP, Paris, 2003.
- Agence France Presse, 1944-2004, photographies, Bibliothèque nationale de France, Paris, 2004.
- La photographie humaniste, 1945-1968. Autour d’Izis, Boubat, Brassaï, Doisneau, Ronis…, Bibliothèque nationale de France, 2007.
Expositions
[modifier | modifier le code]Liste non exhaustive
- Crimes hitlériens, Grand Palais, Paris, au .
- The Family of Man, au Museum of Modern Art (MoMA) en 1955, puis au château de Clervaux, Luxembourg.
- Agence France Presse, 1944-2004, photographies, Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, Paris, du 20 octobre 2004 au 13 février 2005.
- Les médias et la libération des camps de concentration. Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne, au [10].
- La photographie humaniste, 1945-1968. Autour d’Izis, Boubat, Brassaï, Doisneau, Ronis…, organisée par la Bibliothèque nationale de France et présentée sur le site Richelieu, dans la Galerie de photographie, Paris, du au .
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- 1945. La découverte, Annette Wieviorka, Paris, éditions du Seuil, 2015. (ISBN 9782021182637).
- « Eric Schwab », Clément Chéroux (dir.), Mémoire des camps. Photographies des camps de concentration et d’extermination nazis (1933-1999), Paris, Marval, 2001, p. 144-149. (ISBN 2862343196).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Derrière David Bowie... Coco, assistante et amie dévouée - Elle », sur elle.fr, (consulté le )
- Eric Mesnard, « La photographie au service de l’information sur les crimes contre l’humanité dans les camps nazis », (consulté le )
- « La libération des déportés, à travers le regard de deux journalistes, par Annette Wieviorka., liberation.fr, 7 janvier 2015.
- Yves Gacon, « Eric Schwab, des photographies de l’inhumain », sur le site making-of.afp.com, 12 février 2014.
- Jean-Marc Bastière, « 1945, la découverte : la fin d'un cauchemar, le début d'une insomnie », Le Figaro, 29 janvier 2015.
- Focus, les photographes : Éric Schwab, sur le site memorialdelashoah.org.
- Nicolas Finet, Starman, la fabrique de David Bowie, Le Castor Astral éditeur, , 256 p. (ISBN 979-10-278-0572-3, lire en ligne).
- (en) Eric Schwab, 35 years of photojournalism at WHO, Organisation mondiale de la Santé, consulté le 19 janvier 2017.
- [The Family of Man, catalogue de l’exposition, publié par le Museum of Modern Art, New York, 1955, pp. 34 et 107.
- Dossier de presse de l’exposition.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Biographie d’Éric Schwab sur le site de l’Organisation mondiale de la santé