Arlette Testyler — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Nationalité |
Lieu de détention |
---|
Arlette Testyler, née Reiman le dans le 12ème arrondissement de Paris, est une Française de confession juive dont la famille est originaire de Pologne. Raflée avec sa sœur et sa mère le , elle survit à la rafle du Vélodrome d'Hiver et à l'internement au camp de transit de Beaune-la-Rolande. Elles vivent ensuite cachées dans une famille d'artisans-savetiers, à Vendôme, en Touraine.
Arlette Testyler est devenue un témoin de la Shoah.
Biographie
[modifier | modifier le code]Arlette Reiman[1],[2],[3],[4] est née le à Paris. Son père, Abraham Reiman[5] est né le 26 octobre 1904 à Velyki Mosty, dans l'oblast de Lviv, à l'époque en Pologne[5], aujourd'hui en Ukraine[6]. Sa mère est née à Tartakow en Lituanie, aujourd'hui en Pologne[5].
Paris
[modifier | modifier le code]Abraham Reiman n'a pas encore vingt ans lorsqu'il arrive en France. Il dit souvent à sa fille Arlette, la France, « c'est le pays des droits de l'homme, le pays de Voltaire, Rousseau, Zola[5]. »
Il est artisan fourreur[5].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Abraham Reiman s'engage comme volontaire en 1939. Il fait ses classes au Barcarès (Pyrénées Orientales). Il revient à Paris, après sa démobilisation[5].
Il est arrêté en mai 1941 lors de la rafle du billet vert. Convoqué au commissariat, il s'y rend. Il est interné au camp de Pithiviers le 14 mai 1941[5] et déporté dans le convoi n° 4, du 25 juin 1942, de Pithiviers vers Auschwitz.
Sa dernière adresse est au 114 rue du Temple dans le 3e arrondissement ; il a 37 ans[6].
Arlette est arrêtée lors de la Rafle du Vélodrome d'Hiver, puis internée au Camp de Beaune-la-Rolande, d'ou elle s'évade, et est enfant cachée à Vendôme[7].
Œuvre
[modifier | modifier le code]- Arlette et Charles Testyler, Les Enfants aussi !, préface de Tatiana de Rosnay, Éditions Delattre, 2010, 256 p. (ISBN 978-2-915907-86-5) Présentation sur Amazon
Honneur
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur[8] Médaille remise le , à la présidente fondatrice de l’association Mémoire et Vigilance des lycéens par Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dimitri Crozet, « Mémoire. Le témoignage d'espoir d'Arlette Testyler, raflée et internée à Beaune-la-Rolande en 1942 », larep.fr, 28 janvier 2019.
- (en) Noah Klieger, « Paris roundup survivor tells her story », ynetnews.com, September 3, 2010.
- Céline Guitton, « Charles et Arlette : une vie passée à témoigner », ouest-france.fr, 3 mars 2015.
- « Coutances. Charles Testyler, témoin de l’horreur des camps, est décédé », ouest-france.fr, 26 juin 2018.
- « Abraham Reiman par sa fille Arlette Testyler » sur lestemoins.fr.
- Klarsfeld, 2012.
- Témoignage lors de la Cérémonie du souvenir (mn 32 à 36) de 2023
- Stéphanie Dassa, « Arlette Testyler : la mémoire vigilante » sur crif.org.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la déportation des Juifs de France, Beate et Serge Klarsfeld, Paris, 1978 ; nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms, FFDJF, 2012
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]