10e bataillon de chasseurs à pied — Wikipédia
10e bataillon de chasseurs à pied | |
Insigne du bataillon | |
Création | |
---|---|
Dissolution | 1997 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Chasseurs à pied |
Rôle | Infanterie |
Ancienne dénomination | 10e bataillon parachutiste de chasseurs à pied |
Devise | « Faire face toujours » |
Inscriptions sur l’emblème | Voir drapeau unique des chasseurs |
Guerres | Campagne d'Italie (1859) France 1870-1871 Première Guerre mondiale |
Fourragères | à la couleur du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Médaille commémorative de la campagne d'Italie () (avec Croix de la Légion d'Honneur à la hampe) Croix de guerre –, palme de bronze (2 citations) |
Commandant historique | Mac-Mahon |
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Le 10e bataillon de chasseurs à pied est une unité militaire dissoute de l'infanterie française. Initialement bataillon d'active. Devient pendant la guerre froide le bataillon composé de réservistes d'infanterie jusqu'en 1997, de la Division du Rhin puis de la Brigade d'Alsace (Seule véritable Unité de réserve de l'armée de terre, et effectuant régulièrement des exercices dans le cadre de la défense du territoire et des opérations de franchissement du Rhin).
Création, villes de garnison
[modifier | modifier le code]- 1840 : création des 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e, 9e, & 10e bataillon de chasseurs, qui "tient garnison dans la capitale[1]".
- En 1873 : Epinal (Caserne Contades)
- 12 aout 1873 - 1914 : Saint-Dié
- fin 1919 - fevrier 1920 : Remiremont dans les Vosges (campagne de février à , Dantzig et Haute-Silésie)
- 1922 - 1939 : Saverne au château des Rohan.
- 1940 : Neuville-sur-Ain
- 1942 : dissolution
- 1946 : Ouezzane
- 1947 : devient le 10e BPCP (10e bataillon parachutiste de chasseurs à pied)
- 1948 - 1950 : Algérie
- 1950 - 1952 : Indochine
- 1952 : dissolution
- 1954 : recréation à Baden-Oos
- 1954 - 1964 : Algérie
- 1964 : dissolution au camp de Souge
- 1973 : recréation à Monswiller (près de Saverne) au centre mobilisateur 172 comme bataillon de réserve dans le cadre de la zone de franchissement du Rhin, de la Division du Rhin (62e D.M.T), puis de la Brigade d'Alsace (seules grandes unités de réserve de l'armée de terre, et effectuant régulièrement des exercices.)
- 1997 : dissolution à Metz
Devise
[modifier | modifier le code]« Faire face toujours »
Insigne
[modifier | modifier le code]La licorne de la ville de Saverne et la croix de Lorraine des armes de Saint-Dié, dessiné en 1930 par le capitaine Carlier. A l'origine, comme tous les bataillons de chasseurs à pied, il portait le cor de chasse avec son numéro de bataillon.
Surnom
[modifier | modifier le code]Le bataillon du drapeau
Depuis la bataille de Solférino en 1859, le 10e BCP avait l'honneur de la garde du Drapeau des chasseurs.
Refrain
[modifier | modifier le code]« Dixième bataillon commandant Mac-Mahon
N'a pas peur du canon, nom de nom » !
Drapeau du régiment
[modifier | modifier le code]- Comme tous les autres bataillons de chasseurs ou groupes de chasseurs, il ne dispose pas de son propre drapeau. Il n'existe qu'un seul drapeau pour tous les bataillons de chasseurs à pied, et de chasseurs alpins, lequel passe d'un bataillon à un autre durant la campagne 1914-1918. En revanche chaque bataillon possède son propre fanion.
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]- 1840 - 1843 : commandant Mac-Mahon, premier chef de corps du 10e BCP (Algérie)
- 1843 - 1844 : commandant Bouat (Algérie)
- 1844 - 1846 : chef de bataillon Antoine-Achille d'Exéa-Doumerc (Algérie)
- 1846 - 1850 : commandant de Labadie d'Aydren (Algérie)
- - 1852 : chef de bataillon Pierre François Charles Soubiran Compaigno
- 1852 - 1853 : commandant Cabriol de Pechassant
- 1853 - 1855 : commandant de la Bastide (Crimée)
- 1855 - 1856 : commandant Guiomar
- 1856 - 1859 : commandant Courrech (Solférino)
- 1859 - 1865 : commandant Bressolles (Algérie)
- 1865 - 1870 : commandant Étienne
- 1870 : commandant Schenk (guerre 1870-1871)
- 1870 : commandant Chabert (mort au champ d'honneur, guerre 1870-1871)
- 1870 : commandant Lecer (guerre 1870-1871)
- 1870 - 1872 : commandant Tarillon (guerre 1870-1871)
- 1872 - 1877 : commandant Poncelet
- 1877 - 1883 : commandant Guelot
- 1883 - 1888 : commandant Moinot-Verly
- 1888 - 1892 : commandant Didiot
- 1892 - 1894 : commandant Menestrez
- 1894 - 1898 : commandant Kauffeisen
- 1898 - 1905 : chef de bataillon Léon Georges Marie Olleris (1857-1928)
- 1905 - 1910 : commandant Cottez
- 1910 - 1914 : chef de bataillon Eveno[2] (mort au Champ d'honneur, guerre 1914-1918)
- 1914 : capitaine de Messiessy (guerre 1914-1918)
- 1914 : capitaine de Boishue (guerre 1914-1918)
- 1914 - 1915 : chef de bataillon Roy[3] (guerre 1914-1918)
- 1915 : capitaine Gounant (guerre 1914-1918)
- 1915 : capitaine Delhomme (guerre 1914-1918)
- 1915 - 1916 : chef de bataillon Faury (guerre 1914-1918)
- 1916 : chef de bataillon Randier (citation du Bataillon à l'ordre de l'Armée—guerre 1914-1918)
- 1916 - 1924 : chef de bataillon Nicolas (citation du Bataillon à l'ordre de l'Armée—guerre 1914-1918)
- 1924 - 1926 : commandant Duffet
- 1926 - 1928 : commandant Placiard
- 1928 - 1934 : commandant Lales
- 1934 - 1936 : commandant Villate
- 1936 - 1939 : commandant de Gouvello (guerre 1939-1940)
- 1939 - 1940 : capitaine puis commandant Carlier (citation du bataillon à l'ordre de l'Armée—guerre 1939-1940)
- 1940 - 1941 : commandant Vie
- 1941 - 1942 : commandant Ely
- 1946 : capitaine Proudhon (Maroc)
- 1946 - 1949 : Commandant Ollion (Maroc-Algérie)
- 1949 : Capitaine Buchoud (Algérie)
- 1949 - 1951 : Commandant Michel (citation du bataillon à l'ordre de l'Armée—Algérie et EO)
- 1951 - 1952 : Capitaine Weil (citation du bataillon à l'ordre de l'Armée—Indochine)
- 1952 : Capitaine Chaudrut (citation du bataillon à l'ordre de l'Armée—Indochine)
- 1954 - 1956 : commandant Bullier (Algérie)
- 1956 - 1958 : commandant Roger (Algérie)
- 1958 - 1959 : commandant de Bazelaire de Lesseux (mort au champ d'honneur—Algérie (, Kef Toufikt, Aurès)[4]
- 1959 - 1960 : commandant Archier (Algérie)
- 1960 - 1961 : commandant Vernet (Algérie)
- 1961 - 1963 : lieutenant-colonel Genesteix (Algérie)
- 1963 - 1964 : commandant Loriaut (Algérie)
- 1964 : commandant de Chatillon (Algérie)
- 1973 - 1974 : commandant Flaba
- 1974 - 1975 : capitaine Violin
- 1975 - 1978 : lieutenant-colonel Storme
- 1978 - 1983 : lieutenant-colonel Chevalier
- 1983 - 1988 : lieutenant-colonel Huckendubler
- 1988 - 1991 : colonel Cabut
- 1991 - 1995 : lieutenant-colonel Buscal
- 1995 - 1997 : lieutenant-colonel Barrois—puis dissolution à METZ
Historique
[modifier | modifier le code]Monarchie de Juillet
[modifier | modifier le code]Les 10 bataillons de chasseurs prennent le nom de « Chasseurs d'Orléans » à la suite de la mort du duc d'Orléans en 1842.
- 1841 : Expéditions de ravitaillement à Blidah, Médéa et Miliana (avec les 3e et 6e bataillons de chasseurs)
- 1844 : bataille d'Isly
- 1847 : Expéditions de « pacification » coloniale en Kabylie, avec le 3e bataillon de chasseurs à pied
Second Empire
[modifier | modifier le code]En 1850, le régiment est en garnison à Paris et son dépôt est à Vincennes.
- 1854 : guerre de Crimée
- Campagne d'Italie : le , bataille de Solférino. Le sergent Garnier s'empare du drapeau du bataillon du 60e régiment de grenadiers autrichiens (Prinz Gustav von Vasa).
- 1864 : Participation à la soumission coloniale de l'Algérie.
- Guerre franco-prussienne de 1870 : le : Combat de Spicheren.
1871 à 1914
[modifier | modifier le code]Du 21 au 28 mai 1871, le bataillon participe à la Semaine Sanglante
- 1895 : le capitaine Bonnefoy avec ses chasseurs ont fait des relevés topographique des massifs autour de Saint-Dié. Cette même année, des chasseurs du 10e B.C.P. se sont portés volontaires pour combattre lors de l'Expédition de Madagascar et seront affectés dans le 40e bataillon de chasseurs à pied créé exclusivement pour cette expédition.
- 1913 : le 10e B.C.P. a reçu la garde du drapeau des chasseurs remis par le ministre de la guerre à Lunéville.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le 10e B.C.P. est composé de Vosgiens pour partie de la vallée de la Meurthe, de Francs-Comtois, de Berrichons et de Lyonnais. Une partie de ses cadres sert à la formation du 50e BCP lors de la mobilisation début .
Grandes unités d'appartenance
[modifier | modifier le code]- de 1914 à : 86e brigade d'infanterie, 43e division d'infanterie, 21e Corps d'armée. Au début de la guerre intégré à la 1re armée.
- - : 170e D.I.
1914
[modifier | modifier le code]- août : Vosges, opérations de couverture sur la vallée de la Fave, col de Sainte-Marie-aux-Mines ; offensive sur la vallée de la Bruche, Bourg-Bruche, Saint-Blaise-la-Roche - Vallerysthal, Bataille de Sarrebourg puis retraite par Badonviller, Pexonne, Sainte-Barbe.
- - : Bataille du col de la Chipotte
- septembre : bataille de la Marne, poursuite vers Bussy-le-Château, Suippes et Souain.
- octobre : engagé dans la Course à la mer ; l'Artois.
- novembre : Poperingue.
- décembre : Artois, secteur de Notre-Dame-de-Lorette.
1915
[modifier | modifier le code]- mars - mai : repos vers Bruay-en-Artois - bois de Bouvigny.
- mai - juillet : Artois, Aix-Noulette, fond de Buval, Secteur nord de Souchez, bois en Hache, Angres.
- juillet : repos Barlin.
- juillet - août : Artois, Camblain-Châtelain, secteur du Chemin Creux.
- septembre : Artois, secteur d'Angres.
- novembre - décembre : Artois, secteur de Notre-Dame-de-Lorette
1916
[modifier | modifier le code]- janvier - février : Artois, devant Angres.
- mars - avril : instruction camp de Saint-Riquier, engagé dans la bataille de Verdun au bois de la Caillette, au tunnel de Tavannes, secteur du Fort de Vaux.
- mai - juillet : occupation de la position de la butte du Mesnil, repos Barlin.
- juillet - août : Artois.
- août - septembre : engagé dans la bataille de la Somme, bois de Soyécourt, Deniécourt.
- septembre - octobre : repos.
- octobre - décembre : bataille de la Somme
1917
[modifier | modifier le code]- janvier - mai : repos secteur Haute-Saône, travaux en Alsace.
- juin - septembre : Chemin des Dames, secteur de Laffaux, la Malmaison.
- octobre - novembre : repos.
- novembre : réserve région de Péronne.
- novembre - décembre : Vosges secteur de la Fontenelle, le Ban-de-Sapt.
1918
[modifier | modifier le code]- janvier - mars : secteur de secteur de la Fontenelle, le Ban-de-Sapt.
- mai : Senlis, Fontenoy, ouest de Soissons.
- mai - juin : secteur de la Montagne de Paris, Soissonnais, rive nord de l'Aisne.
- juin - octobre : Seconde bataille de la Marne, bataille défensive de Champagne, offensive de Champagne - butte de Souain, Sommepy.
- octobre - novembre : ouest de Reims.
- novembre : repos Prouilly, Prévy.
Citations
[modifier | modifier le code]- à l'ordre de la Xe Armée du , No 8 762
- à l'ordre de la IVe Armée du , No 7 955
Pertes du bataillon
[modifier | modifier le code]Au cours de la Première Guerre mondiale, le 10e BCP déplore la perte de 1 779 officiers, sous-officiers et chasseurs tués (97 sont morts pour la France en Algérie). — campagne inscrite au drapeau des chasseurs.
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]- : départ pour Dantzig, le bataillon est désigné pour intégrer les forces d’occupation aux frontières germano-polonaises. Il s'agit d’une force de maintien de la paix, sous les ordres du général Henrys, sur cette frontière qui est très discutée par les États intéressés, après le traité de Versailles et du fait des tensions que provoque le plébiscite de Haute-Silésie (insurrections). Le bataillon relève le 22e BCA et cantonne dans les casernes de Neufahrwasser et à Dantzig. Parallèlement, une partie des cadres du bataillon est restée au dépôt de Remiremont pour les tâches quotidiennes et pour l'instruction du service aux nouvelles classes.
- À la suite de la proclamation de la Ville libre de Dantzig le , le bataillon part le pour la Haute-Silésie. Le bataillon intègre la 46e division d'infanterie à Katowicz, sous les ordres du général Sauvage de Brantes (pl), à la frontière entre trois pays, l'Allemagne, la Pologne et la Tchécoslovaquie. Le bataillon doit faire face à de nombreux attentats, émeutes et insultes. On notera l'assassinat du chef de bataillon Montalègre, commandant du 27e BCA le .
- Le , la campagne de Haute-Silésie prend fin et le bataillon s'installe au château des Rohan à Saverne. Le bataillon s'occupe des intégrations, libérations et instructions, la vie de garnison en temps de paix. Période ponctuée de séjours en camps d'entraînement, tout particulièrement ceux de Oberhoffen et Bitche.
- En , une compagnie du bataillon est envoyée à Paris au titre des réserves générales dans le cadre du maintien de l'ordre, car la capitale est la proie d'importantes agitations sociales.
- Le , le 10e BCP défile aux obsèques du Maréchal Foch à Paris.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]- mai 1940 : combat de Blaregnies[5] — inscrit au drapeau des chasseurs.
- Le bataillon est recréé fin 1940 à Neuville-sur-Ain dans l'Armée d'Armistice. Il appartient à la 4e demi-brigade de chasseurs à pied de la 7e division militaire. L'Armée d'Armistice est dissoute après l'invasion de la zone libre en novembre 1942.
La guerre froide
[modifier | modifier le code]Grandes unités d'appartenance
[modifier | modifier le code]Le bataillon devient unité de réserve en alsace:
- 1973 : 62e division militaire territoriale / Zone de franchissement du Rhin (DMT/ZFR) / Strasbourg
- 198? : division du Rhin / Strasbourg
- 199? : brigade d'Alsace / Strasbourg
Le bataillon est jumelé avec l'E.M.S ( Ecole Militaire de Strasbourg)
Personnalités ayant servi au 10e BCP
[modifier | modifier le code]- Le commandant Patrice de Mac Mahon, futur maréchal de France et Président de la République.
- Le général Auguste Dubail a servi comme sous-lieutenant lors de la Guerre franco-prussienne 1870.
- L'aspirant Louis Jaurès, fils de Jean Jaurès, a servi lors de la Première Guerre mondiale.
- Le général de brigade Carlier (1895-1988) arrivé comme lieutenant du 15e BCA (Barcelonnette) le pour plus de 10 ans.
- Le général de brigade Le Chatelier (1914-2010) arrivé comme sous-lieutenant de Saint-Cyr.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- General Le Chatelier Jean, Le 10e BCP de 1920 a 1964, Historique succinct de 1840 a 1919 (présentation en ligne), page 4
- Blessé à Sainte-Barbe (Bataille de la Chipotte), décédé à l'hôpital de Rambervillers le
- Blessé à Saint-Éloi le
- http://saint-cyr-memorial.alumnforce.org/
- André Guérin, « 1940 : le bataillon forma le carré », Revue des Deux Mondes, Paris, Revue des deux mondes, , p. 287-298 (ISSN 0035-1962, lire en ligne [[PDF]], consulté le ).
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Les Chasseurs à pied », Revue historique de l'armée, Paris, Service historique de la défense, , p. 287-298 (ISSN 0035-3299).
- Labayle (Éric), Herniou (Yvick) et Bonnaud (Michel), Répertoire des corps de troupe de l’armée française pendant la Grande Guerre – tome 2, Chasseurs à pied, alpins et cyclistes, Unités d'active, de réserve et de territoriale, Notices historiques, Éditions Claude Bonnaud, 2007, broché, 24,5 × 16,5 cm, 446 p. (ISBN 978-2-9519001-2-7).
- Historique du 10e bataillon de chasseurs à pied : Campagne 1914-1918, Remiremont, H. Haut, , 45 p., lire en ligne sur Gallica.
- Jean Le Chatelier, Le 10e BCP de Dantzig au Constantinois par Saverne, Blaregnies, Nghia Lo, Vincennes, Service Historique de l'Armée de Terre, , 144 p., 21 × 30 cm (ISBN 2-86323-061-1, BNF 35095761, lire en ligne).