17e régiment de tirailleurs sénégalais — Wikipédia
17e régiment de tirailleurs sénégalais | |
Insigne régimentaire du 17e régiment de tirailleurs sénégalais. | |
Création | 1919 |
---|---|
Dissolution | 1944 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment de tirailleurs sénégalais |
Rôle | Infanterie |
Inscriptions sur l’emblème | Levant 1920-1921 |
Guerres | Guerre franco-turque Seconde Guerre mondiale |
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Le 17e régiment de tirailleurs sénégalais (17e RTS) est un régiment d'infanterie des troupes coloniales françaises. Créé en 1919 au Levant, il est dissous en 1944.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1919 : Création du 17e régiment de tirailleurs sénégalais à partir des :
- 1923: Renommé 17e régiment de tirailleurs coloniaux
- 1926: Redevient 17e régiment de tirailleurs sénégalais
- 1943 : devient 10e régiment de tirailleurs sénégalais le puis nouvelle création du 17e régiment de tirailleurs sénégalais le
- 1944: Devient 17e régiment colonial du génie
Historique des garnisons, combats et batailles du 17e RTS
[modifier | modifier le code]Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Le 17e RTS est créé le en Algérie, à partir de trois bataillons, en garnison à Orléansville, Ténès et N'Tsila. Il est renforcé en septembre 1919 par un quatrième bataillon[1].
Le 17e RTS embarque à Bizerte le et débarque cinq jour plus tard à Mersin[2]. Le régiment est chargé de relever les troupes britanniques stationnées en Cilicie. Il s'installe dans des postes d'Adana à l'Euphrate[3].
Début janvier 1920, le régiment opère dans la région d'Aïn-Tab. La colonne du commandant Corneloup (2e bataillon), en route vers Marasch, doit se dégager par la force près d'« El-Oglou » les 7 et 8 janvier et déplore 7 tués et 21 blessés[4]. Le 2e bataillon du 17e RTS fait partie de la garnison d'Aïn-Tab au début du siège de la ville (en)[5].
- - Acham[réf. souhaitée]
- - Bessireh[réf. souhaitée]
Du au , le 17e RTS porte le nom de 17e régiment de tirailleurs coloniaux[6].
- - Dégagement de Soueïda[réf. souhaitée]
Des éléments du 2e bataillon du 17e RTS (II/17e RTS) subissent une embuscade le alors qu'il opèrent dans le djebel el-Druze et 68 tirailleurs sont tués ou blessés[7].
- - Reprise de Soueïda[réf. souhaitée]
Le 17e RTS tient garnison à Tripoli puis à Beyrouth, Alep et Damas.
En 1927, il est renforcé par le bataillon de marche de tirailleurs sénégalais du Levant, qui devient le I/17e RTS[8]. En juillet, le III/4e RTS devient le IV/17e RTS (dissous en février 1928)[9].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Affecté à la 192e DI en 1939, il reste stationné en Syrie et participe à la campagne de Syrie de juin-juillet 1941 du côté du régime de Vichy[9].
Rapatrié en Afrique-Occidentale française, il est reconstitué en [9].
Les quelques éléments du 17e RTS et 24e régiment mixte colonial ralliés à la France Libre, permettent la création du bataillon de marche FFL numéro 11 (dédoublement du BM FFL numéro 1)[9], mais quelques mutineries éclatent en et nécessitent la dispersion d'une partie des hommes.
À la suite du débarquement allié en Afrique du Nord et le ralliement de l'AOF, le régiment est renommé 10e régiment de tirailleurs sénégalais le (sauf le I/17e RTS qui subsiste et devient I/10e RTS le ). Le 17e RTS est recréé comme unité constituée le [6].
Stationné à Thiès, il est incorporé le dans la nouvelle 10e division d'infanterie coloniale. Il est transféré en à Meknès[réf. souhaitée] au Maroc. Après l'abandon de la mise sur pied de la 10e DIC faute de matériel américain en quantités suffisantes, le régiment devient une unité du génie[10] et prend le nom de 17e régiment colonial du génie le [6]. C'est au sein de cette unité que les Sénégalais du 17e RTS dissous participent au débarquement de Provence et à la Libération de la France.
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]Drapeau du régiment
[modifier | modifier le code]Il porte dans ses plis les inscriptions suivantes[12]:
Décorations
[modifier | modifier le code]Insigne
[modifier | modifier le code]Bustes d’africain et d’européen sur une rondache (symbole de la fraternité d'armes des combattants de l'unité[6]), sur l'ancre des troupes coloniales.
Personnalités ayant servi au 17e régiment de tirailleurs sénégalais
[modifier | modifier le code]- Raoul Salan (1899-1984), général français,
- Henri Muller (1900-1944), compagnon de la Libération,
- Jean Gaulmier (1905-1997), orientaliste français,
- Marcel Bigeard (1916-2010), général français,
- Charles N'Tchoréré (1896-1940), capitaine français.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Faye 2018, p. 210.
- Faye 2018, p. 213.
- Faye 2018, p. 218.
- Abadie 1922, p. 39.
- Abadie 1922, p. 55.
- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 63
- Faye 2018, p. 237.
- Faye 2018, p. 211.
- Jacques Sicard, « L'infanterie des troupes du Levant et ses insignes », Armes Militaria magazine, no 156, , p. 44-53
- Paul Gaujac, « L’ armée coloniale se prépare pour la bataille de Provence », Ancre d'or Bazeilles, no 341, , p. 26 (lire en ligne)
- Gaujac 1984, p. 24.
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
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- Maurice Abadie, Les quatre sièges d'Aïntab (1920-1921), Paris, Charles-Lavauzelle, , 149 p. (BNF 34086816, lire en ligne).
- Paul Gaujac, L'armée de la victoire, vol. 1 : Le Réarmement, 1942-1943, Charles-Lavauzelle, (ISBN 2-7025-0055-2 et 978-2-7025-0055-2, OCLC 12664929).
- Ousseynou Faye, Les tirailleurs sénégalais entre le Rhin et la Méditerranée, 1908-1939: parcours d'une aristocratie de la baïonnette, Éditions L'Harmattan, coll. « Études africaines », (ISBN 978-2-343-14081-0).