18e régiment de tirailleurs sénégalais — Wikipédia

18e régiment de tirailleurs sénégalais
Image illustrative de l’article 18e régiment de tirailleurs sénégalais
Insigne régimentaire du 18e régiment de tirailleurs sénégalais.

Création 1920
Dissolution 1946
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de tirailleurs sénégalais
Rôle Infanterie
Garnison Tunisie
Inscriptions
sur l’emblème
aucune
Guerres Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

Le 18e régiment de tirailleurs sénégalais (18e RTS) est un régiment français. Formé en 1919, il est stationné au protectorat français de Tunisie. Il combat en France pendant la Seconde Guerre mondiale, à l'issue de laquelle il est dissout.

Création et différentes dénominations

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  • 1919: création du 18e régiment sénégalais
  • 1920: renommé 18e régiment de tirailleurs sénégalais
  • 1923: renommé 18e régiment de tirailleurs coloniaux (18e RTC)
  • 1926: redevient 18e régiment de tirailleurs sénégalais
  • 1940 : dissolution
  • 1943 : nouvelle création du 18e RTS
  • 1945: le donne naissance au 43e régiment d'infanterie coloniale, le 18e RTS est recréé le lendemain
  • 1946 : dissous

Chefs de corps

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  • v.1922 : lieutenant-colonel Quinque
  • 1926 : lieutenant-colonel Savin
  • v.1930 : colonel Dhomme
  • 1932 : colonel Carlès
  • 1936 : colonel Husson
  • 1937 : colonel Pellet
  • 1938 : colonel Labonne
  • 1944 : colonel Voillemin[1]

Historique des garnisons, combats et batailles du 18e RTS

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Entre-deux-guerres

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Caserne du 18e RTS à Gabès, 1929.

Le régiment est créé à Saintes, Rochefort et La Rochelle le à partir du 18e régiment sénégalais (formé le à Rufisque au Sénégal)[2],[3]. Il reçoit son drapeau le à Paris[4]. Il débarque en septembre en Tunisie[5], où il tient garnison dans les confins sahariens au sud, à Gabès, Sfax, Médenine, Ben Gardane et Foum Tataouine[3].

Du au il est renommé 18e régiment de tirailleurs coloniaux[2].

Le 1er bataillon du régiment est engagé dans la guerre du Rif à l'été 1925[6]. Le régiment reste en Tunisie (Gabès et d'autres garnisons) dans les années 1920 et 1930[3],[5],[7].

Seconde Guerre mondiale

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Il est rattaché en 1939 à la division de Sousse[7], qui devient après mobilisation la 88e division d'infanterie d'Afrique[8]. Il reste en Tunisie et est dissous à l'été 1940[2],[5].

Une section du 18e RTS sur la plage de Cavalaire le .

Reformé à Dakar le [5], il est destiné à rejoindre la 10e division d'infanterie coloniale en formation. Cette dernière est finalement dissoute en janvier 1944 et sa création interrompue. Le régiment forme provisoirement une brigade coloniale avec le 16e RTS puis rejoint la Corse. Deux compagnies sont dissoutes pour combler les pertes des unités engagées dans l'invasion de l'île d'Elbe[1].

En août 1944, il participe aux libérations de Toulon et Marseille[9]. Le 2e bataillon attaque les îles d'Hyères et la presqu'île de Giens[1], où la 5e compagnie débarque le 23 août[10].

Tirailleurs du 18e RTS à Vintimille vers mai 1945.

Il est renforcé pendant l'hiver par les tirailleurs qui quittent les unités blanchies dans le Nord-Est de la France. Ces derniers ont laissé leur équipement sur place aux unités européennes et n'ont généralement pas perçu de nouveau matériel[11]. Il est rattaché à la 1re division coloniale d'Extrême-Orient[12] mais renforce à partir du [13] la 1re division de marche d'infanterie (nouveau nom officiel de la 1re division française libre) pendant l'offensive française dans la vallée de la Roya[14],[15].

Après 1945

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Il donne naissance au 43e régiment d'infanterie coloniale le [5], à partir de ses cadres européens[13]. Ses soldats africains rejoignent le même jour un nouveau 18e RTS, qui s'installe à Montpellier et Perpignan et est rattaché à la 2e division d'infanterie coloniale (puis groupement colonial no 2)[16]. Il est dissous le pour former le 17e groupement de compagnies sénégalaises de garde de prisonniers de guerre de l'Axe[2].

Drapeau du régiment

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Son drapeau ne porte aucune inscription[17].

Décorations

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Le régiment porte la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 gagnée par le 18e bataillon de tirailleurs sénégalais pendant la Première Guerre mondiale[3].

Palmier et koubba dans un croissant, fermé par une étoile à cinq branches et broché d’une ancre, chargée d’un écusson bleu portant deux soutaches et l'inscription 18 RTS[5]. Cet insigne est fabriqué en 1939 et homologué en 1945[2].

Personnalités ayant servi au 18e régiment de tirailleurs sénégalais

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. a b et c Colonel Gaujac, « L'armée coloniale se prépare pour la bataille de Provence », L'Ancre d'Or-Bazeilles, no 341,‎ , p. 23-33 (lire en ligne)
  2. a b c d et e Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 64
  3. a b c et d « Nos forces militaires en Tunisie et les grandes manœuvres », Le Monde colonial illustré, no 75,‎ , p. 284-287 (lire en ligne)
  4. André Lefèvre, « La revue du quatorze juillet », Le Journal, no 10133,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  5. a b c d e et f Jacques Sicard, « Les tirailleurs sénégalais et leurs insignes, 1919-1946 », Armes Militaria Magazine, no 114,‎ , p. 45-51
  6. « Les Troupes Coloniales dans la conquête et la pacification », sur La Sabretache, (consulté le )
  7. a et b Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  8. « Les troupes d'Afrique dans la guerre 39-40 », Historama, no HS 10 « Les Africains 1830-1960 »,‎
  9. Éric Deroo et Antoine Champeaux, « Panorama des troupes coloniales françaises dans les deux guerres mondiales », Revue historique des armées, no 271,‎ , p. 72–88 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Steven J. Zaloga, Operation Dragoon 1944 : France’s other D-Day, Bloomsbury Publishing, , 96 p. (ISBN 978-1-4728-0021-3, lire en ligne), p. 64
  11. Fargettas 2012, p. 257.
  12. Weiss 2016, p. 586.
  13. a et b Weiss 2016, p. 590.
  14. Jean-Louis Riccioli, « La deuxième bataille des Alpes : printemps 1945 », Cahiers de la Méditerranée, vol. 52, no 1,‎ , p. 93–118 (DOI 10.3406/camed.1996.1161, lire en ligne, consulté le )
  15. Pierre-Emmanuel Klingbeil, Le front oublié des Alpes-Maritimes (15 août 1944 - 2 mai 1945), SERRE EDITEUR, , 535 p. (ISBN 978-2-86410-422-3, lire en ligne)
  16. Weiss 2016, p. 596.
  17. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
  18. « Louis LE BASTARD », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  19. « Paul GAUFFRE », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  20. « FALL Alioune (1921-2019) », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr,