1877 en France — Wikipédia
Chronologies
Les obsèques de M. Thiers : le cortège passant sur le boulevard Saint-Denis. Le Monde illustré du 15 septembre 1877.
1874 1875 1876 1877 1878 1879 1880 Décennies : 1840 1850 1860 1870 1880 1890 1900 Siècles : XVIIe XVIIIe XIXe XXe XXIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Lithographie, Peinture et Sculpture), (), (), Littérature (), Musique (Populaire et Classique), Photographie et Théâtre Archéologie, (), Biologie, Chimie, Climatologie, Exploration, Géologie, Histoire, Mathématiques, Paléontologie, Physique, Psychologie, Santé et médecine et Sociologie Athlétisme, Baseball, Combiné nordique, Football (), (), (), Rugby (À XV), (), Tennis (), () et () |
Cette page concerne l'année 1877 du calendrier grégorien.
Événements
[modifier | modifier le code]- 18 mars : le livret de famille est généralisé par une circulaire du Président du Conseil aux préfets[1].
- 4-30 avril : troisième exposition impressionniste rue Le Peletier à Paris[2].
- 4 mai : le gouvernement Jules Simon approuve la résolution de la Chambre des députés demandant la « répression des manifestations ultramontaines » des religieux catholiques pour le pape. Le président Mac Mahon marque publiquement sa désapprobation. Le « Discours sur les menées ultramontaines » de Léon Gambetta à la Chambre des députés (« Le cléricalisme ? Voilà l'ennemi ! »)[3].
- 7 mai : incendie de la cathédrale de Metz provoqué par un feu d'artifice tiré en l'honneur de l'empereur Guillaume Ier[4].
- 15 mai : abrogation par la Chambre des députés du titre II de la loi du 29 décembre 1875 sur les délits de presse[5].
- 16 mai : « crise du 16 mai ». Le président du Conseil des ministres, Jules Simon est contraint à la démission. Le président Mac Mahon lui reprochait l'abrogation des lois de censure sur la presse et plus globalement la soumission du président du conseil aux républicains[3].
- 17 mai : Albert de Broglie forme un gouvernement de droite qui est refusé par la Chambre[6]. Le Sénat prend parti pour le nouveau ministère et récuse la décision de la Chambre dominée par les Républicains (fin le 19 novembre).
- 18 mai : Mac Mahon signe le décret ajournant les deux chambres du parlement pour un mois[7].
- 20 mai : les républicains signent le manifeste des 363 contre la politique de réaction et d’aventure de Mac Mahon[8].
- 16 juin : ouverture de la session du parlement. Le président Mac Mahon demande l'accord du Sénat pour dissoudre la Chambre des députés[7].
- 19 juin : la Chambre des députés vote par 363 voix contre 158 une motion de censure au gouvernement de droite, qui démissionne (démission immédiatement rejetée par le président)[9].
- 22 juin : le Sénat vote, par 149 voix contre 130, l'accord de dissolution de la Chambre des députés[10].
- 25 juin : Mac Mahon dissout la Chambre des députés après l'accord du Sénat[7].
- 10 août : traité avec la Suède pour la rétrocession à la France de l'île de Saint-Barthélémy approuvé par la Chambre des députés le après consultation de la population[11].
- 15 août : discours de Lille. Léon Gambetta lance au président Mac Mahon : « Il faudra se soumettre ou se démettre »[8].
- 16 août : première ascension de La Meije par Emmanuel Boileau de Castelnau avec le guide Pierre Gaspard et son fils, dernier pic inviolé des Alpes[12].
- 14 et 28 octobre : élections législatives. Avec une majorité moindre, les républicains envoient à la chambre 315 députés contre 199 pour les conservateurs[10]. Cette élection est un échec total pour Mac Mahon, qui envisage alors une nouvelle dissolution. Mais le refus du président du Sénat, le duc d'Audiffret-Pasquier, oblige le président Mac Mahon à reconnaître les limites des pouvoirs du président et accepter un gouvernement de républicain dirigé par Jules Dufaure et dans lequel un radical, Freycinet, obtient les Travaux publics.
- 7 novembre : premier numéro des Veillées des chaumières hebdomadaire publiant des romans à épisodes[13].
- 18 novembre : Jules Guesde et Paul Lafargue lancent l'hebdomadaire L'Égalité, premier journal marxiste français[14].
- 19 novembre : démission du Gouvernement de Broglie[10].
- 23 novembre - 13 décembre : gouvernement Gaétan de Rochebouët[6]. Le président de la république, après avoir perdu la bataille des législatives, tente une dernière fois d'imposer un « gouvernement d'affaires », à tendance monarchiste, à la Chambre des députés (dominée par les républicains).
- 24 novembre : la Chambre refuse, par 325 voix contre 218, que Gaëtan de Rochebouët occupe le ministère de la guerre[15].
- 27 novembre-13 décembre : affaire du complot militaire ; le général de Rochebouët, sans majorité, envisage un coup de force pour maintenir le gouvernement de l'Ordre moral au pouvoir[16].
- 13 décembre : Gaétan de Rochebouët remet la démission du gouvernement au président Mac Mahon. Résigné, celui-ci nomme un républicain à la présidence du Conseil, actant de leur victoire aux élections d'octobre. Début du cinquième gouvernement Dufaure (fin le )[6].
- 14 décembre : message du maréchal de Mac Mahon aux Chambres, qui accepte la « République parlementaire » et renonce à user du droit de dissolution[10].
Naissances
[modifier | modifier le code]- 14 janvier : Paul Bourillon, coureur cycliste français († ).
- 20 janvier : Raymond Roussel, écrivain français († ).
- 26 janvier : Kees van Dongen, peintre français d'origine néerlandaise († ).
- 17 février : André Maginot, homme politique français († ).
- 19 février : Louis Aubert, compositeur français († ).
- 21 mars : Maurice Farman, pionnier français de l'aviation († ).
- 7 mai : Jean-Bertrand Pégot-Ogier, peintre et dessinateur français († ).
- 9 mai : Morin-Jean, archéologue, peintre, graveur et illustrateur français († ).
- 11 mai : Jeanne Baudot, peintre française († ).
- 3 juin : Raoul Dufy, peintre français († ).
- 11 juin : Renée Vivien, poétesse britannique de langue française († 18 novembre 1909 à Paris)
- 5 octobre : Annie Pétain, de son vrai nom Alphonsine Eugénie Berthe Hardon, née le à Courquetaigne (Seine-et-Marne), épouse de Philippe Pétain († ).
Décès
[modifier | modifier le code]- 27 février : Alfred-Édouard Billioray, personnalité de la Commune de Paris et peintre français (° ).
- 24 mars : Léon Belly, peintre et orientaliste français (° ).
- 24 avril : Jean-Baptiste Barré, sculpteur et peintre français (° ).
- 3 septembre : Adolphe Thiers, Président de la République française (° ).
- 23 septembre : Urbain Le Verrier, mathématicien, astronome, météorologue et homme politique français (°)
- 12 octobre : Prosper Barbot, peintre français (° ).
- 25 octobre : Auguste Borget, peintre français (° ).
- 17 décembre : Louis d'Aurelle de Paladines, militaire français, général de division (° ).
- 31 décembre : Gustave Courbet, peintre français (° ).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Gutton, Établir l’identité : L’identification des Français du Moyen Âge à nos jours, Presses universitaires de Lyon, (ISBN 978-2-7297-1110-8, présentation en ligne)
- Maryline Assante di Panzillo, Cézanne et Paris : L’album de l’exposition du musée du Luxembourg, RMN - Grand Palais, (ISBN 978-2-7118-6383-9, présentation en ligne)
- Jean Garrigues, Les grands discours parlementaires de la Troisième République : de Victor Hugo à Clemenceau (1870-1914), Armand Colin, , 220 p. (ISBN 978-2-200-27952-3, présentation en ligne)
- Olivier Thomas, Culture et histoire des spectacles en Alsace et en Lorraine : de l'annexion à la décentralisation (1871-1946), Peter Lang, , 468 p. (ISBN 978-3-03910-764-3, présentation en ligne)
- Ernest Boulanger et Léon Muel, Gouvernements, ministères et constitutions de la France de 1789 à 1895 : Précis historique des révolutions, des crises ministérielles et gouvernementales et des changements de constitutions, vol. Collection XIX, (ISBN 978-2-346-08286-5, présentation en ligne)
- Vincent Duclert, La république imaginée (1870-1914), Belin, (ISBN 978-2-7011-8900-0, présentation en ligne)
- Serge Berstein, Chef de l'État : L'histoire vivante des 22 présidents à l'épreuve du pouvoir, Armand Colin, , 272 p. (ISBN 978-2-200-35620-0, présentation en ligne)
- Jean Garrigues et Philippe Lacombrade, La France au XIXe siècle : 1814-1914, Armand Colin, , 264 p. (ISBN 978-2-200-62600-6, présentation en ligne)
- Christian Bouyer, 12 Lettres qui ont changé l'Histoire, Pygmalion, , 347 p. (ISBN 978-2-7564-0568-1 et 2-7564-0568-X, présentation en ligne)
- Olivier Beaud, La République injuriée : Histoire des offenses au chef de l'État de la IIIe à la Ve République, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-081306-4, présentation en ligne)
- Annales du Sénat et de la Chambre des députés. Débats et documents, vol. 1, Paris, Journal Officiel, (présentation en ligne)
- Frédéric Thiriez, Dictionnaire amoureux de la montagne, Place des éditeurs, , 733 p. (ISBN 978-2-259-24978-2, présentation en ligne)
- Roger Bellet, L'Aventure dans la littérature populaire au XIXe siècle, Presses universitaires de Lyon, , 220 p. (ISBN 978-2-7297-0999-0, présentation en ligne)
- Claude Willard, Jules Guesde : l'apôtre et la loi, Éditions de l'Atelier, , 125 p. (ISBN 978-2-7082-2889-4, présentation en ligne)
- Olivier Duhamel, La Gauche et la Ve République, Presses universitaires de France, , 592 p. (ISBN 978-2-13-066934-0, présentation en ligne)
- Xavier Boniface, « Le Loyalisme républicain de l'armée dans la crise du Seize-Mai 1877 : dans « Le Seize-Mai 1877 revisité » », Publications de l'institut de recherche historique du Septentrion IRHIS, Jean-Marc Guslin, , p. 79-93 (ISBN 9782490296149, lire en ligne).