97e régiment d'infanterie (France) — Wikipédia
97e régiment d'infanterie de ligne | |
Insigne régimentaire du 97e régiment d'infanterie alpine (1939). | |
Pays | France |
---|---|
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Inscriptions sur l’emblème | Rivoli 1797 Gênes 1800 Lützen 1813 Sébastopol 1854-1855 La Mortagne 1914 Artois 1915 Tardenois 1918 Roulers 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Première Guerre mondiale Bataille de France |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes |
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Le 97e régiment d'infanterie (97e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Steiner, un régiment d'infanterie suisse au service du royaume de France, et du 22e régiment d'infanterie légère créé à partir de la 22e demi-brigade légère de deuxième formation.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]Le 97e régiment d'infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l'héritier des traditions de deux régiments : le 97e régiment d'infanterie de ligne, et le 22e régiment d'infanterie légère.
- : à la Révolution, tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d'ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Steiner devient le 83e régiment d'infanterie de ligne (ci-devant Steiner) ;
- : le régiment est licencié
- 1er fructidor an II () : Création par amalgame de la 97e demi-brigade de première formation
- 4 ventôse an IV () : reformé en tant que 97e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français en 1803, le 97e régiment d'infanterie de ligne n'est pas créé et le no 97 disparait jusqu'en 1854.
- En 1854, l'infanterie légère est transformée, et ses régiments sont convertis en unités d'infanterie de ligne, prenant les numéros de 76 à 100. Le 22e régiment d'infanterie légère prend le nom de 97e régiment d'infanterie de ligne.
- 1799 : colonel Louis Antoine Vast Vite Goguet (*) ;
- ...
- 1811 : colonel Joseph Charras (*) ;
- ...
Historique des garnisons, combats et batailles du 97e RI
[modifier | modifier le code]Guerres de la Révolution et de l'Empire
[modifier | modifier le code]-
Drapeau du 97e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
Second Empire
[modifier | modifier le code]Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. À cet effet le 22e régiment d'infanterie légère prend le numéro 97 et devient le 97e régiment d'infanterie de ligne.
- Par décret du le 97e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.
1870-1914
[modifier | modifier le code]Le 27 mars 1871, des éléments du régiment rentrant de captivité sont amalgamés avec d'autres éléments de diverses unités pour former le 1er régiment d'infanterie provisoire[1].
En 1914 : casernement Chambéry, Modane, Moûtiers, Bourg-Saint-Maurice, à la 44e DI d'aoùt 1914 à , puis à la 77e DI jusqu'en , 14e Corps d'armée[2].
- Combats à Flaxlanden le 18 août. Front de l'Alsace.
- Bataille de la Chipotte dès le 26 août. Front des Vosges.
- Mars : le dépôt du 97e RI forme deux compagnies du 414e régiment d'infanterie.
- : Engagement dans la deuxième bataille d’Artois jusqu’au
Lucien Rebatet évoque, dans son roman Les épis mûrs, l'offensive d'Artois par le 97e RI[3]
- : secteur vers le Cabaret Rouge et la route de Carency à Souchez (attaque sur le cimetière de Souchez lors de la deuxième bataille d’Artois)
- : engagement dans la troisième bataille d’Artois et organisation du terrain conquis au sud du bois de Givenchy.
Le régiment participe à la bataille de Verdun (son drapeau n'en fait toutefois pas mention).
Extrait d'un article de Daniel Légat paru dans Le Dauphiné le [4] :
« Au début du mois de mars, le 30e régiment d’infanterie d’Annecy et le 97e RI de Chambéry se rapprochent de l'enfer.
Il faut reprendre les positions perdues. Les deux régiments d'infanterie savoyards ne sont pas loin l'un de l'autre.
Pilonnés par l'artillerie adverse, apeurés par le flot continu des obus, concentrés sur leurs tâches, les fantassins
vivent le même cauchemar et chacun nourrit le fol espoir de sortir vivant de l’enfer de Verdun.
Le 16 mars, le 97e RIA est en première ligne. La 77e division d'infanterie, auquel il appartient, découvre son nouveau
théâtre d'opérations : le secteur de Vaux-devant-Damloup.
Du 16 au 20 mars, la bataille fait rage et les pertes sont à la hauteur de l'âpreté des combats : 176 tués, 537 blessés
et 78 disparus. La liste est longue. Le 97e fait front : « Nous avons déjà éprouvé autant de pertes mais nous n'avons
jamais eu à subir un bombardement si long et si intense. Le secteur commence à s'améliorer. Les Boches n'ont pas pu
avancer depuis que nous sommes là »
— Ernest Paccard, originaire de Manigod, sergent au 97e RIA
Formé le sous le nom de 97e Régiment d'Infanterie Alpine sous les ordres du Lieutenant-Colonel Jacquin, il appartient à la 28e D.I.Alp. Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie; il est mis sur pied par le CMI 147.
Le 97e de Chambéry ou le 159e de Briançon deviennent des régiments d’infanterie alpine (RIA). Les bataillons de chasseurs alpins (BCA) effectuent le plus souvent des manœuvres estivales en haute altitude avant de regagner leurs vallées pour l’hiver, tandis que les RIA défendent des positions plus statiques[pas clair][Quand ?].
Inscriptions portées sur le drapeau du régiment
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] :
- Rivoli 1797
- Gênes 1800
- Lützen 1813
- Sébastopol 1854-1855
- La Mortagne 1914
- Artois 1915
- Tardenois 1918
- Roulers 1918
Décorations
[modifier | modifier le code]Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée.
Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Devise
[modifier | modifier le code]Refrain
[modifier | modifier le code]Personnages célèbres ayant servi au 97e Régiment d'Infanterie
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969)
- Précis historique des opérations militaires en Orient de à (Chef d'escadron d'état-major A. du Casse -E. Dentu Paris 1856)
- Capitaines Mazis, Rollet et Bigourdat : Historique du 97e régiment d'infanterie (et du 22e régiment d'infanterie légère)
- Journal des marches et des opérations du 97e régiment d'infanterie 26N 672/9
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Charles Tanera : Historique du 101e régiment d'infanterie de ligne, page 30 et suivantes
- Sur la guerre de 14 18, intéressant témoignage: "Carnet de guerre de Pierre Pasquier, caporal au 97° RIA" Éditions de L'Astronome 2005.
- Lucien Rebatet, Les épis mûrs, Paris, Gallimard, , 295 p. (lire en ligne), p. 115 et suiv.
- Daniel Légat, "Le Dauphiné",
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Le 97e R.I. pendant les offensives d'Artois dans le roman de Lucien Rebatet Les Épis mûrs