9e régiment d'infanterie (France) — Wikipédia
9e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du 9e régiment d'infanterie. | |
Création | 1616 |
---|---|
Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Régiment d’infanterie |
Rôle | Infanterie |
Ancienne dénomination | "Régiment de Normandie" "Régiment de Neustrie" |
Devise | ""Normandie en Avant !" |
Inscriptions sur l’emblème | Austerlitz 1805 Wagram 1809 La Moskowa 1812 Sébastopol 1855 Verdun 1916 Soissonnais 1918 L'Ailette 1918 AFN 1952-1962 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Guerre de Succession d'Autriche Guerre de Sept Ans Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes une étoile de vermeil une étoile d'argent Médaille d'or de la Ville de Milan |
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Le 9e régiment d'infanterie (9e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Normandie, un régiment français d'Ancien Régime, l'un des Six Grands Vieux.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1616 : Création à partir des bandes de Normandie sous le nom de régiment de Normandie par le maréchal de France Concini, marquis d'Ancre et favori de la reine Marie de Médicis.
- 1776 : ses 1er et 3e bataillons forment le régiment de Neustrie.
- 1791 : renommé 9e régiment d’infanterie de ligne.
- 1794 : amalgamé il prend le nom de 9e demi-brigade de première formation
- 1796 : reformé en tant que 9e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : renommé 9e régiment d'infanterie de ligne.
- 1814 : pendant la Première Restauration, il est renommé régiment de Bourbon.
- 1815 : pendant les Cent-Jours, il reprend son nom 9e régiment d'infanterie de ligne
- : Comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration.
- : création de la 17e légion du Cher et de la 34e légion de l'Indre. Incomplètes, ces 2 Légions départementales, fusionnent sous le nom de 9e légion du Cher et de l'Indre
- : La 9e légion du Cher et de l'Indre est amalgamée, à Toulouse, et renommée 9e régiment d’infanterie de ligne.
- Monarchie de Juillet : devient le 9e régiment d'infanterie.
- Deuxième République et Second Empire: redevient le 9e régiment d’infanterie de ligne.
- à partir de la Troisième République il prend son nom définitif, 9e régiment d’infanterie.
- 1914 : à la mobilisation, il donne naissance au 209e régiment d’infanterie
- 1929 : dissolution
- 1940 : reconstitué le 1er juin
- 1940 : dissolution le .
- 1956 : 1er juin création du 9e régiment de chasseurs parachutistes à partir du 18e régiment d’infanterie parachutiste de choc.
- 1999 : dissolution et intégration au 1er régiment de chasseurs parachutistes
- fils de Concini
- 1616 : Mestre de camp Honoré d'Albert
- 1699 : Armand Desbordes, noble, lieutenant, originaire de Colméry (Nièvre)
- comte d'Angennes (+1717)
- : Philippe Charles de La Fare (futur maréchal)
- de jusqu'en : Louis Nicolas de Péruse, marquis d'Escars.
- : Louis de Chastenet, comte de Puységur
- 1790 : chef de brigade Pierre Justin Marchand de Villionne (*)
- 1791 : colonel Jacques Marie Blaise de Segond de Sederon (*)
- 1792 : Colonel Jean-François Louis Picault Desdorides (*)
- 1794 : Chef de brigade Cardon
- 1796 : Chef de brigade Marpete
- 1796 : Chef de brigade Simon Lefebvre (*)
- 1799 : Chef de brigade Joseph Pepin (*)
- 1804 : Colonel Joseph Pepin (*)
- 1808 : Colonel Baptiste Antoine Gallet
- 1809 : Colonel André Gouy
- 1809 : Colonel Victor Vautré
- 1813 : Colonel Nicolas Broussier
- : Colonel Jacques Amédée Honoré Regaud
- 1897-1903 : Colonel François Léon Faure (*)
- - : Colonel Pierre Georges Duport
- - : Commandant Castella (*)
(*) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de brigade.
Colonels tués ou blessés en commandant le 9e régiment d'infanterie sous l'Empire (1804-1815) :
- colonel Baptiste Antoine Gallet, tué le , à la bataille de Wagram ;
- colonel Gouy, mort de ses blessures reçues à Wagram, le ;
- colonel Vautré, blessé le (Bataille de la Moskova) ;
- colonel Broussier, blessé le .
Officiers tués ou blessés en servant au 9e régiment d'infanterie sous l'Empire (1804-1815) :
- officiers tués : 24 ;
- officiers morts des suites de leurs blessures : 15 ;
- officiers blessés : 92.
Historique des garnisons, combats et batailles
[modifier | modifier le code]- 1664 4 compagnies sont envoyées aux Antilles.
Guerre de Succession d'Autriche
[modifier | modifier le code]- Régiment d’infanterie de Normandie
- 1740-1748 : Guerre de Succession d'Autriche
- de 1749 à 1760 sert dans les places fortes des Flandres et de l'Artois
- 1760 campagne d'Allemagne avec l'armée du maréchal de Castrie.
- il participe avec le régiment d'Auvergne, à la victoire à Clostercamps contre les britanno-hanovriens qui permet de lever le siège de Wesel, mais son drapeau est enlevé par la cavalerie britannique.
En 1761, il fait partie du corps du comte de Stainville, qui forme l'arrière-garde et en décembre, il rentre pour servir de garnison sur les côtes normandes.
1778 : bataille d'Ouessant.
- Drapeau du 1er bataillon du 9e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- Drapeau du 2e bataillon du 9e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- En 1791, par dédoublement des cinq "vieux corps", Normandie devient le 9e régiment d'infanterie ci-devant Normandie.
Le 2e bataillon embarque, en janvier, à Brest pour Saint-Domingue et participer à stopper la Révolution haïtienne. En débarquant, ce bataillon ainsi que les 2e bataillons des 32e et 48e régiment d'infanterie se révoltèrent et allèrent rejoindre les soldats du régiment du Port-au-Prince qui s'étaient insurgés.
Les 2e bataillons des 32e et 48e régiment d'infanterie furent supprimés tandis que le 2e bataillon du 9e et le régiment du Port-au-Prince furent embarqués fin mars et arrièrent en juillet à l'île de Ré pour y être réorganisés. Finalement le 9e régiment fut réorganisé en à Lorient[1]. - 1793 :
- Drapeau du 1er bataillon du 9e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804
- Drapeau du 2e bataillon du 9e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804
- 1794 :
- 1796 : Armée de Sambre-et-Meuse
- 1797 : Armée des Alpes
- 1798 : Armée d'Orient (campagne d'Égypte)
- 1799 :
- Saint-Jean d'Acre
- 1800 :
- Drapeau modèle de 1804 (avers)
- Drapeau modèle de 1804 (revers)
- 1805 :
- 1809 :
- Drapeau modèle de 1812 (avers)
- Drapeau modèle de 1812 (revers)
- 1812 : Campagne de Russie
- 1813 :
- Halembourg,
- Venzone
- Bassano del Grappa
- 1814 :
- Drapeau modèle de 1815 (avers)
- Drapeau modèle de 1815 (revers)
- 1815 :
- Corps d'observation du Var
1815 à 1848
[modifier | modifier le code]- Drapeau de 1830 à 1848 (avers)
- Après l'Espagne en 1823, il est encore en Algérie de 1847 à 1852. Puis c'est la Crimée et Sébastopol en 1855 avec Mac Mahon. De 1859 à 1863, de nouveau l'Algérie.
- 1830 : Une ordonnance du crée le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[2].
- Drapeau de 1852 à 1854 (avers)
- Drapeau de 1854 à 1860 (avers)
En 1850, le régiment est en Algérie, dans la province d'Oran, son dépôt étant à Béziers.
- Par décret du le 9e régiment d'infanterie fournit 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870 le régiment enfermé dans Metz, participe aux batailles de Rezonville et de Saint-Privat et est fait prisonnier le à la capitulation de la ville.
Le 24 novembre 1870, durant la guerre franco-allemande, les 8e compagnies des 2e et 3e bataillons du « 9e régiment d'infanterie de ligne » qui composaient le 29e régiment de marche sont engagés dans les combats de Chilleurs, Ladon, Boiscommun, Neuville-aux-Bois et Maizières dans le Loiret
1871 à 1914
[modifier | modifier le code]En 1871, un détachement 9e régiment d'infanterie de ligne, stationné à Limoges, est requis pour la répression de la Commune de Paris, et se mutine le , en allant à la gare. Plusieurs officiers sont blessés dans l’échauffourée[3]
Affectation
[modifier | modifier le code]Casernement : Agen. À la 33e division d’infanterie d' à .
1914
[modifier | modifier le code]- : retraite de l'aile gauche: Forêt de Luchy, la Meuse.
- 5 au : bataille de la Marne
- Bataille de Champagne :
- : les Hurlus
- : la Tranchée Blanche
1915
[modifier | modifier le code]- bataille Bataille d'Artois : Vimy(septembre).
1916
[modifier | modifier le code]1917
[modifier | modifier le code]- Marne : Moronvilliers, le Téton
1918
[modifier | modifier le code]- Seconde bataille de la Marne du 15 au .
- bataille de l'Ailette
- bataille de l'Oise : Origny-Sainte-Benoite, Mont-d'Origny
- Formé le issu du groupement d'unités d’instruction no 11 (les 21e bataillons des 81e, 13e et 158e RI). Il est mis sur pied par le CMI 112. Il est composé de trois bataillons avec la 14e compagnie divisionnaire antichar[4]. Affecté à la 235e division légère d'infanterie[5].
- Il ne résiste pas à la puissance de feu allemande et est de nouveau dissous le [5].
- Monument en hommage aux dur combats du 9e au nord de Reims, Saint-Masmes.
1956 - 1999
[modifier | modifier le code]- Le , il renaît en Algérie en tant que 9e régiment de chasseurs parachutistes.
Drapeau
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6],[7]:
- Austerlitz 1805
- Wagram 1809
- La Moskova 1812
- Sébastopol 1856
- Verdun 1916
- Soissonnais 1918
- L'Ailette 1918
- AFN 1952-1962
Décorations
[modifier | modifier le code]Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 3 palmes, 1 étoile de vermeil, 1 étoile d'argent.
et de la Médaille d'or de la Ville de Milan .
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Personnages célèbres ayant servi au 9e RI
[modifier | modifier le code]- le général Pierre-Paul Botta (comme soldat)
- le général Simon Lefebvre (comme chef de bataillon)
- Pierre de Broche-Vallongue (sous-officier dans le 9e régiment de ligne en 1805)
- le chef de bataillon Jean Plumancy
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Archives militaires du Château de Vincennes.
- Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'infanterie française, Paris, Eurimprim, , 413 p. (OCLC 23418405)
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Berger-Levrault (Paris), , 52 p. (lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Histoire de l'infanterie en France par Belhomme T3 P460-461
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- increvablesanarchistes.org, consulté le 3 août 2008
- « Regiments français », sur www.atf40.fr (consulté le )
- Les grandes unités françaises : historiques succincts, vol. 3, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 225-230
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie