Abbaye d'Épagne — Wikipédia
Diocèse | Diocèse d'Amiens |
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Fondation | 1178 |
Cistercien depuis | 1178 |
Dissolution | 1745 |
Abbayes-filles | aucune |
Coordonnées | 50° 04′ 23″ N, 1° 52′ 23″ E |
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Pays | France |
Province | Picardie |
Département | Somme |
Commune | Épagne-Épagnette |
L'ancienne abbaye d'Épagne était située sur le territoire de la commune d'Épagne-Épagnette, dans le département de la Somme. C'était une abbaye de moniales cisterciennes fondée au XIIe siècle et désertée au XVIIIe siècle.
Histoire
[modifier | modifier le code]Fondation
[modifier | modifier le code]En 1178, Enguerrand de Fontaine, seigneur d'Épagne et sénéchal de Ponthieu, fonda un prieuré[Note 1] de moniales cisterciennes et la dota de tous les biens qu'il possédait à Épagne avec les moulins de Mautor, Cambron et Rouvroy, près d'Abbeville. Le prieuré fut vite transformé en abbaye sous l'abbatiat d'Albrea.
Dotations et conflits
[modifier | modifier le code]Isabelle de Ponthieu, fille du comte Guillaume III, fut élue abbesse en 1230 apportant avec elle une rente perpétuelle de 25 livres.
En 1237, le comte Simon et la comtesse de Ponthieu firent don aux religieuses d'Épagne de 4 000 harengs à prendre sur la vicomté de Rue[1].
Des conflits surgissent entre l'abbaye et les habitants au sujet de la possession et de l'usage des marais : en 1295 entre Jehan de Belloy, seigneur d'Épagne, et l’abbesse Adde, en 1318 avec la seigneurie de Poix et de Mareuil. Jean de Belloy parvint à apaiser les tensions en 1302. Dans les moments de crise les religieuses traversaient la Somme pour se réfugier dans leur métairie de l’Abiette (petite abbaye)[2].
Au Moyen Âge, l'abbaye possédait une partie de la seigneurie d'Épagne.
Disparition de l'abbaye
[modifier | modifier le code]En 1642 le délabrement des bâtiments du aux guerres des XVe, XVIe et XVIIe siècles et les recommandations du concile de Trente provoquent le départ des moniales pour Abbeville au lieu-dit « Le Paraclet »[3].
En 1745, l'abbaye d'Épagne est réunie à l'abbaye de Willencourt transférée elle aussi à Abbeville depuis 1662.
À la Révolution française, les biens de l'abbaye sont déclarés biens nationaux et vendus[3].
Vestiges
[modifier | modifier le code]Les Archives départementales de la Somme conservent un sceau de l'abbaye d'Épagne du XIIe siècle.
Armes de l'abbaye
[modifier | modifier le code]L'Armorial général de France de Charles d'Hozier indique comme blasonnement des armoiries de l'abbaye d'Épagne : Écartelé : aux 1er et 4e d'or chapé ployé d'azur chargé de deux étoiles d'or en chef, aux 2e et 3e quartiers bandé de vair et de gueules de six pièces[4].
Abbesses d'Épagne
[modifier | modifier le code]- Albrea
- Isabelle de Ponthieu 1230
- Adde 1285
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Florence Charpentier et Xavier Daugy, Sur le chemin des abbayes de Picardie, histoire des abbayes picardes des origines à nos jours, Amiens, Encrage Edition, 2008 (ISBN 978 - 2 - 911 576 - 83 - 6)
- F. Mallet, « De quelques difficultés entre les seigneurs et les religieuses d'Epagne », in Bulletin de la Société d'émulation d'Abbeville, tome IV, 1897.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le prieuré était situé au lieu-dit : « Fontaine Saint-Aubin »
Références
[modifier | modifier le code]- Cartulaire du comté de Ponthieu, tome 2, publié et annoté par Ernest Prarond in Mémoires de la Société d'émulation d'Abbeville, Abbeville, 1897.
- « Épagne et Épagnette in Histoire locale ».
- Florence Charpentier et Xavier Daugy, Sur le chemin des abbayes de Picardie, histoire des abbayes picardes des origines à nos jours, Amiens, Encrage Edition, 2008.
- « Armes de l'abbaye d'Épagne ».