Irene Montero — Wikipédia

Irene Montero
Illustration.
Irene Montero en juillet 2024.
Fonctions
Vice-présidente du groupe de la Gauche au Parlement européen
En fonction depuis le
(4 mois et 3 jours)
Avec Konstantínos Arvanítis
Hanna Gedin
Marc Botenga
Élection 16 juillet 2024
Président Manon Aubry
Martin Schirdewan
Législature 10e
Députée européenne
En fonction depuis le
(4 mois et 3 jours)
Élection 9 juin 2024
Circonscription Espagne
Législature 10e
Groupe politique GUE/NGL
Ministre espagnole de l'Égalité

(3 ans, 10 mois et 8 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez II
Prédécesseur Carmen Calvo
Successeur Ana Redondo
Porte-parole du groupe Unido/as Podemos au Congrès des députés

(2 ans, 10 mois et 25 jours)
Législature XIIe, XIIIe et XIVe
Prédécesseur Íñigo Errejón
Successeur Pablo Echenique
Députée aux Cortes Generales

(7 ans, 7 mois et 4 jours)
Élection
Réélection

Circonscription Madrid
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe
Groupe politique Unido/as Podemos
Biographie
Nom de naissance Irene María Montero Gil
Date de naissance (36 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique Podemos (depuis 2014)
Conjoint Pablo Iglesias (depuis 2016)
Diplômée de Université autonome de Madrid
Profession Psychologue

Signature de

Irene Montero
Ministres espagnols de l'Égalité

Irene María Montero Gil, née le à Madrid, est une femme politique espagnole, membre de Podemos.

Elle est élue députée de la circonscription de Madrid lors des élections générales de , avant d'être nommée ministre de l'Égalité dans le gouvernement Sánchez II début 2020.

Irene Maria Montero Gil naît le à Madrid[1]. Ses parents sont déménageur et éducatrice[2]. Elle grandit dans le quartier de Moratalaz à Madrid.

Elle est en couple avec Pablo Iglesias depuis 2015[3], avec qui elle a eu des jumeaux en [4] et une fille en [5].

En , l'achat d'une villa cossue à Galapagar (une ville en banlieue de Madrid) avec son compagnon Pablo Iglesias, provoque une polémique politico-médiatique[6],[7],[8],[9], qui amène le couple à organiser un vote de confiance au sein de Podemos. Les militants votent à 68 % en faveur de leur maintien à la direction du parti[10].

Formation et vie professionnelle

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Parallèlement à ses activités politiques débutées en 2004, elle poursuit des études universitaires et obtient une licence en psychologie, puis en 2013 un master en psychologie de l'éducation[11], avant de devenir doctorante à l'université autonome de Madrid avec une bourse pour la formation des enseignants.

Parcours politique

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Irene Montero s'inscrit à l'âge de seize ans aux Jeunesses communistes[12] et participe à divers mouvements sociaux. Elle s'engage en politique à partir de 2004.

Elle rejoint Podemos en 2014 et est appelée à diriger le cabinet de Pablo Iglesias. Elle reporte alors son projet de thèse de doctorat portant sur de nouvelles méthodes éducatives pour se consacrer entièrement à Podemos.

Députée au Congrès

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Le , elle est élue députée pour Madrid au Congrès des députés. Elle est pressentie comme vice-présidente et ministre en cas de formation d'un gouvernement par son parti en 2015. Elle devient porte-parole du Groupe confédéral Unidos Podemos en 2017. Elle est la plus plébiscitée des membres du Conseil des citoyens. Elle fait partie du Conseil de coordination de Podemos, est secrétaire de l'Action au Congrès et directrice de cabinet du secrétaire général Pablo Iglesias jusqu’à la démission de celui-ci en mai 2021. Cette ascension, critiquée comme relevant du « népotisme », provoque des remous au sein du parti, car se faisant au détriment de l'ex n°2 et rival de Pablo Iglesias, Íñigo Errejón[13].

En tant que députée, elle est devenue en , la première femme de l'histoire de l'Espagne à intervenir au Parlement sur une motion de censure.

Ministre de l'Égalité

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Le , elle fait son entrée au gouvernement Sánchez II, au poste de ministre de l'Égalité, tout comme son compagnon Pablo Iglesias, au poste de vice-président du gouvernement et ministre des Droits sociaux et de l'Agenda 2030.

Les lois adopté durant son passage au gouvernement aurait contribué à faire de l'Espagne un pays à l’avant-garde des droits des femmes. Le ministère de l’Égalité a proposé plusieurs lois pionnières en Europe, bien que controversées, comme celle instaurant un congé menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses, ou bien la reforme sur l’avortement[14].

La nouvelle loi sur l'avortement permet d’avorter librement jusqu’à la quatorzième semaine de grossesse et est censée faciliter l’accès à l’avortement dans les hôpitaux publics, puisque seulement 15% des interventions sont pratiquées dans des établissements publics. Enfin, cette réforme met fin à l’autorisation pour avorter des parents des jeunes de 16 et 17 ans[14].

Loi « Seul un oui est un oui »

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Fin 2020, elle porte un projet de loi sur la liberté sexuelle qui prévoit notamment d'abandonner la distinction entre abus et agression sexuelle pour ne retenir que la seconde qualification, de renforcer les charges contre le proxénétisme et d'améliorer l'écoute, l'assistance et la protection des femmes victimes de violence de genre[15]. Cette loi, dite « de garantie intégrale de la liberté sexuelle » et surnommée la loi du « seul un oui est un oui » (Ley del solo sí es sí (es)), adoptée le 26 mai 2022, instaure également l'obligation d'un consentement libre et explicite pour toute relation sexuelle[16].

Entrée en vigueur en octobre 2022, cette loi entraîne cependant la réduction de peines déjà prononcées pour des agresseurs sexuels déjà jugés et emprisonnés[17] : 489 réductions de peine ont été accordées et 42 agresseurs sexuels (soit 1 % des incarcérés) ont été remis en liberté de manière anticipée[18]. Cet effet indésirable, qui n'a pas été prévu lors de la rédaction de la loi, résulte de la suppression du délit d’abus sexuel par sa fusion dans celui d’agression sexuelle (qui peut aller jusqu’au viol), entraînant de fait un éventail de peines associées à ce délit plus large que précédemment. Des agresseurs en ont profité pour demander à faire réduire leur peine en faisant jouer des circonstances atténuantes, la fourchette de peine allant désormais plus bas[18].

Loi « Trans »

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Elle porte le projet de loi pour l'égalité réelle et effective des personnes transgenres et pour la garantie des droits des personnes LGBT (es), appelée « loi trans »[19], adoptée en février 2023[20].

Introduction du numéro 028

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Irene Montero pilote et assure la mise en place, en 2023, du « 028 », un numéro d'urgence unique accessible tous les jours pour venir en aide aux victimes de haine anti-LGBT et prévenir les délits à l'encontre des personnes LGBT[21].

Députée européenne (depuis 2024)

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La direction nationale de Podemos annonce le qu'Irene Montero sera tête de liste aux élections européennes de 2024[22]. Sa liste remporte 3,3 % des voix et obtient ainsi deux sièges, ce qui assure son élection[23].

Elle est présentée par son groupe, La Gauche, pour la présidence du Parlement européen lors de la séance d'installation de la 10e législature, le suivant, et se trouve être la seule concurrente à la sortante Roberta Metsola, soutenue par plusieurs des groupes les plus importants[24]. Lors du scrutin, elle est défaite avec 61 voix, contre 562 pour la présidente réélue[25].

Synthèse des résultats électoraux

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Présidence du Parlement européen

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Année Groupe Voix % Rang Issue Adversaire
2024[26] GUE/NGL 61 9,79 2e Battue Roberta Metsola

Élections européennes

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Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.

Année Parti Circonscription Voix % Rang Sièges Groupe
2024[27] Podemos Espagne 578 007 3,30 7e
2  /  61
GUE/NGL

Références

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  1. (es) « Irene Montero, la portavoz », sur publico.es, (consulté le )
  2. (es) Manuel Jabois, « El asalto a los cielos de Irene Montero », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  3. (es) « Irene Montero y Pablo Iglesias: la cronología de su amor », sur revistavanityfair.es, (consulté le )
  4. (es) « Irene Montero da a luz a sus hijos con seis meses de gestación », sur lavanguardia.com, (consulté le )
  5. (es) « Irene Montero y Pablo Iglesias anuncian el nacimiento de Aitana, su tercera hija », sur eldiario.es, (consulté le )
  6. François Musseau, « Pablo Iglesias achète une villa avec piscine, Podemos risque le plongeon », sur liberation.fr, .
  7. Sandrine Morel, « Pablo Iglesias pris au piège de sa villa de luxe près de Madrid », sur lemonde.fr, .
  8. « Espagne : deux leaders de Podemos épinglés pour leur villa de luxe », sur lepoint.fr, .
  9. (en) Sam Jones, « Spain's Podemos leader to face party vote over luxury house purchase », sur theguardian.com, .
  10. (es) Aitor Riveiro, « Pablo Iglesias e Irene Montero obtienen un 68% de respaldo en su consulta a las bases de Podemos », sur eldiario.es (consulté le )
  11. (es) « Irene Montero, la Soraya de Podemos », sur elmundo.es, (consulté le )
  12. (es) « Irene Montero, la mujer que programa a Pablo Iglesias », sur lavanguardia.com, (consulté le )
  13. François Musseau, « Temps de scission chez Podemos », sur Libération, (consulté le ).
  14. a et b Anna Gutierrez et Eva Karaduman, « Le Courrier d'Europe : Irene Montero Gil, une ministre espagnole en pleine ascension », sur Le Taurillon, (consulté le )
  15. Ludovic Lamant, « Irene Montero, ministre espagnole : «La lutte féministe est le socle des batailles pour la démocratie» », sur mediapart.fr, (consulté le )
  16. (es) Isabel Valdés, « El Congreso aprueba la ‘ley del solo sí es sí’, que consagra el consentimiento como clave de la libertad sexual », sur El País, (consulté le )
  17. « Ratés au démarrage en Espagne pour la loi contre les violences sexuelles », sur Les Echos, (consulté le )
  18. a et b Ludovic Lamant, « Une loi féministe emblématique menace la coalition des gauches en Espagne », sur Mediapart, (consulté le )
  19. « L'Espagne adopte une loi permettant de changer librement de genre dès l'âge de 16 ans », sur Europe 1, (consulté le )
  20. (es) Marta Borraz, « El Congreso aprueba la Ley Trans », sur elDiario.es, (consulté le )
  21. (en) Víctor Rojas, « 028, the new national telephone number to help victims of LGBT hate crimes in Spain », sur Sur in English, (consulté le )
  22. Fernando Heller, « Espagne : l'ancienne ministre Irene Montero prendra la tête de liste du parti Podemos pour les élections européennes », sur www.euractiv.fr, (consulté le )
  23. (es) Sofía Soler, « Podemos saca dos escaños en las elecciones europeas y baja hasta la séptima posición: "No nos conformamos" », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Présidence du Parlement européen : l'ex-ministre espagnole Irene Montero, seule adversaire de Roberta Metsola », RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Le Parlement européen reconduit Roberta Metsola à sa tête et fait barrage aux nationalistes », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Élection du Président du Parlement - résultat du premier tour
  27. (es) Boletín Oficial del Estado, « Acuerdo de 27 de junio de 2024, de la Junta Electoral Central, por el que se procede a la publicación de los resultados de las elecciones de diputados y diputadas al Parlamento Europeo convocadas por Real Decreto 363/2024, de 9 de abril, y celebradas el 9 de junio de 2024, con indicación del número de escaños y de votos obtenidos por las candidaturas proclamadas » (consulté le ).

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Articles connexes

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Liens externes

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