Pointe-à-Pitre — Wikipédia

Pointe-à-Pitre
Pointe-à-Pitre
Vu de Pointe-à-Pitre depuis le large.
Blason de Pointe-à-Pitre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Guadeloupe
Département Guadeloupe
(sous-préfecture)
Arrondissement Pointe-à-Pitre
(chef-lieu)
Intercommunalité Cap Excellence
(siège)
Maire
Mandat
Harry Durimel (EELV)
2020-2026
Code postal 97110
Code commune 97120
Démographie
Gentilé Pointois(es)
Population
municipale
14 486 hab. (2021 en évolution de −11,36 % par rapport à 2015)
Densité 5 446 hab./km2
Population
agglomération
251 525 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 16° 14′ 30″ nord, 61° 32′ 09″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 26 m
Superficie 2,66 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Pointe-à-Pitre-Les Abymes
(banlieue)
Aire d'attraction Les Abymes
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Pointe-à-Pitre
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Voir sur la carte topographique de Guadeloupe
Pointe-à-Pitre
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Voir sur la carte administrative de Guadeloupe
Pointe-à-Pitre
Liens
Site web pointeapitre.fr

Pointe-à-Pitre (en créole guadeloupéen : Lapwent) est une commune française située dans le département de la Guadeloupe. Habitée en 2021 par 14 486 personnes, la commune est, avec celle voisine des Abymes, au sein d'une unité urbaine de 251 525 habitants (soit la 26e de France) et d'une aire d'attraction de 313 962 habitants (soit la 40e de France).

Pointe-à-Pitre est depuis 2007, l'unique sous-préfecture de la Guadeloupe ; elle est le chef-lieu de l'arrondissement de Pointe-à-Pitre et la capitale économique de la Guadeloupe.

Géographie

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Localisation

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En rouge le territoire communal de Pointe-à-Pitre.

S'étendant sur seulement 2,7 km2 de superficie totale[1], la commune de Pointe-à-Pitre est située à l'ouest de la Grande-Terre, face à la rade ouverte sur la mer des Caraïbes et idéalement placée au centre de la Guadeloupe à la jointure entre la Grande-Terre et la Basse-Terre. La ville, construite sur des marécages, a gagné du terrain sur la mer. C'est une ville de basse altitude située au bord d'une mangrove. Elle détient son propre port de croisière.

L'îlet à Cochons est rattaché à la commune.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sont Les Abymes et Le Gosier.

Communes limitrophes de Pointe-à-Pitre
Les Abymes
Baie-Mahault Pointe-à-Pitre
Océan Atlantique Le Gosier

Pointe-à-Pitre a un climat équatorial selon la classification de Köppen (Af) mais a en réalité un climat tropical humide d'alizé soumis aux cyclones tropicaux.

Relevés météorologiques de l'Aéroport Guadeloupe - Pôle Caraïbes, moyennes de 1981–2010, extrêmes de 1950 à nos jours
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
T. min. moy. 20,7 20,6 21 22,2 23,6 24,3 24,3 24,1 23,8 23,3 22,4 21,3 22,6
T. moy. (°C) 24,9 24,9 25,3 26,3 27,2 27,9 28 28 27,8 27,3 26,5 25,5 26,6
T. max. moy. 29,2 29,2 29,7 30,3 30,9 31,4 31,6 31,9 31,7 31,3 30,5 29,7 30,6
Rec. de fr. 13,5 13 13,9 15,8 16,4 18,9 19,6 19,8 19,5 19 16,8 14,4 13
Rec. de ch. 31,8 32,1 32,8 33,3 33,3 33,4 34,2 34,2 34,1 34,1 33,4 32,4 34,2
Ensol. (h) 192,4 182,7 217,5 211,4 212,7 206,5 198,3 221,5 200,6 181,7 181,4 189,1 2 395,7
Préc. (mm) 83 60 67,9 96,5 134,1 107,8 129,6 169,1 206,2 214,5 213,9 134 1 616,6
J. avec préc. 15,83 12,3 11,1 10,73 13,07 13,2 15,2 16,43 16,27 17,5 17,4 16,47 175,5
Source : Meteo France[2],[3],[4] (février 2011)


Pointe-à-Pitre est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pointe-à-Pitre-Les Abymes, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[8] et 251 525 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction des Abymes, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

La commune, bordée par l'océan Atlantique au sud-ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14],[15].

Lieux-dits, hameaux et écarts

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La place de la Victoire.

En 1780, l'incendie qui la ravage permet de définir un premier plan d'alignement qui donne définitivement à la ville son plan en damier et toutes les caractéristiques des villes coloniales du XVIIIe siècle. Deux nouveaux plans directeurs (1806 et 1817) permettent l'extension de la ville qui atteint ses limites définitives en 1830 avec le creusement du canal Vatable, mené pour évacuer les eaux de pluie vers la mer. Le centre ancien de Pointe-à-Pitre est une ville coloniale type du XVIIIe siècle, bâtie selon un plan en damier, avec des rues se coupant à angle droit, ses espaces publics et ses équipements administratifs et militaires. C'est également une ville qui a été marquée par les catastrophes : incendies, tremblement de terre, ouragans. Ces dernières, au lieu d'affecter la morphologie de la ville, ont, au contraire, permis de faire évoluer le tissu urbain et de favoriser le passage à la modernité de la ville. Le tissu urbain de Pointe-à-Pitre s'est ainsi maintenu jusqu'à nos jours sans modifier la trame orthogonale du damier du XVIIIe siècle.

Plusieurs fois ravagé par des cyclones tropicaux et des incendies, le centre historique présente une architecture hétéroclite. Les façades de style colonial côtoient des immeubles modernes. Au cœur de la vieille ville, l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, date des années 1850. Sa structure métallique fut réalisée par la maison Joly d'Argenteuil, qui conçut celle des Halles de Paris. Grâce à sa charpente, l'édifice résista au séisme de 1897.

Avec l'expansion démographique des années 1950, le plan d'urbanisme développe de nouveaux quartiers modernes au nord-est de la ville où sont transférées diverses administrations (dans le sillage de la construction en 1973 du nouvel hôtel de ville) et créées de nouvelles habitations sociales. Pointe-à-Pitre bénéficie d'une opération de rénovation urbaine, engagée depuis 2006 avec l'Agence nationale pour la rénovation urbaine[16].

Les quartiers de Pointe-à-Pitre :

  • Lauricisque
  • Bergevin (y compris gare routière et gare maritime)
  • Assainissement
  • Les Cités Unies
  • Cité Mortenol
  • Morne-la-Loge
  • Centre-ville
  • Vatable
  • Massabielle
  • Darboussier
  • Cour Zamia
  • Rues Chemin-Neuf et Raspail
  • Carénage
  • Fouillole
  • La Marina

Partagés avec Les Abymes :

  • Cour Volet
  • Morne Lacrosse
  • Cour Forbin
  • Impasse Four à Chaux
  • Rue de l'Université
  • Rue Louisy Mathieu
  • Cité Louisy-Mathieu
  • Morne L'Hermitage

Voies de communication et transports

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Voies routières

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La darse de Pointe-à-Pitre.

Les accès principaux à la ville sont :

De plus, la ville est contournée par deux rocades.

La commune de Pointe-à-Pitre est desservie par le réseau Karu'Lis.

Gares routières

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Des bus privés font la liaison entre Pointe-à-Pitre et les autres communes de la Guadeloupe depuis les gares routières pointoises :

  • la gare routière de Bergevin, d'où partent les bus qui desservent les destinations de la Basse-Terre ;
  • la gare routière devant l'École normale, d'où partent les bus qui desservent les destinations de la Grande Terre[17].

L'aéroport Pôle Caraïbes, situé en banlieue pointoise, est le principal aéroport de l'archipel guadeloupéen. Lui seul est capable d'accueillir des avions long courrier. Il était auparavant nommé « Aéroport de Pointe-à-Pitre Le Raizet », du nom du lieu-dit de la commune des Abymes où se situait l'aéroport (aujourd'hui Terminal Sud), avant le déménagement de l'aérogare au nord de la piste. Certaines compagnies aériennes y assurent des liaisons directes vers les autres îles de la Guadeloupe.

L'aéroport est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Pointe-à-Pitre.

Le port autonome de Pointe-à-Pitre dispose de neuf postes à quais situés à proximité du centre-ville (croisière, cabotage, marchandises diverses).

L'origine du nom de la commune est incertaine ; la carte de l’ingénieur François Blondel, de 1667, mentionne certes un « morne de Pitre », un « marigot de Pitre » ; sur d’autres cartes figurent un « îlet à Pitre » ou une « rivière à Pitre »[18].

Il pourrait provenir d'un anthroponyme. Peter, juif hollandais exilé du Brésil[19] et pêcheur[20], à moins qu'il n'ait été cultivateur de canne à sucre[21], se serait installé au XVIIe siècle sur un bout de terre perdue en pleine végétation sur la pointe de la Grande-Terre. Commençant par la vente de poissons, il aurait, selon certaines interprétations, développé son commerce. Alors que nombre de bateaux marchands et autres corsaires voguaient dans les eaux guadeloupéennes, Peter aurait créé un négoce pour les navires de passage dans la rade. L'endroit serait vite devenu incontournable pour tous les navigateurs qui y trouvaient de quoi acheter ou échanger des biens, vivres ou munitions. Tous les marins allaient chez Pitre à la pointe.

Cette origine est contestée, l'existence de ce personnage étant jugée improbable compte tenu des références antérieures à l'arrivée des Hollandais en Guadeloupe[22]. L'hypothèse privilégiée tend à rapprocher le terme Pitre (ou Pit) d'une plante, possiblement Agave americana L.[23] car pitera en espagnol évoque une sorte de corde tirée d’un agave[24], le karata (« langue de bœuf »), assimilée au chanvre par les Européens[18].

Devenant ainsi la pointe à Pitre, la ville reçoit officiellement son nom en 1772.[réf. nécessaire] Elle prend le nom de Port-de-la-Liberté durant la Révolution française.

Fondation de la ville au XVIIIe siècle

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Dès le début de la colonisation de la Guadeloupe, le site de Pointe-à-Pitre retient l'attention des agents royaux. Il présente de nombreux avantages naturels, qui en fait d'emblée une alternative à la ville de Basse-Terre. Pourtant à cause de l'insalubrité du site les autorités hésitent longtemps à établir un centre de peuplement. La ville de Pointe-à-Pitre est fondée au milieu du XVIIIe siècle sur les rives marécageuses de la baie du Petit Cul-de-sac marin en raison de sa position géographique et des mouillages possibles. L'origine de la ville remonte pourtant à l'occupation anglaise de la Guadeloupe (1759 à 1763). Le bourg n'occupe alors qu'une petite partie du site dit du « morne Renfermé ». Après le retour de la Guadeloupe à la France, lors du traité de Paris (1763) la ville prend son essor avec les premiers aménagements. Le site est ravagé lors de l'ouragan de Pointe-à-Pitre de 1776.

Lors de la révolution française, la ville est rebaptisée « Port-la-Liberté »[25].

Destruction de la ville lors du séisme de 1843

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Plan de Pointe-à-Pitre en 1843[26].

Le , la ville de Pointe-à-Pitre est en grande partie détruite par un très violent tremblement de terre (d'une magnitude d'environ 8 à 8,8 sur l'échelle de Richter). D'autres villes sont endommagées, en particulier Le Moule, mais à Pointe-à-Pitre un incendie entraîne la destruction des bâtiments subsistants, et fait de nouvelles victimes avec un total de 3 000 morts et 1 500 blessés[27]. Une grande campagne de souscription nationale lancée en métropole permet la reconstruction de la commune pointoise.

Pointe à Pitre dans la seconde moitié du XIXe siècle

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L'abolition de l'esclavage en 1848 favorise l'arrivée en ville d'une main d’œuvre à la recherche de travail. Des milliers d'Indiens arrivent par convois, ainsi que des Cap-verdiens ou d'autres Caribéens, quelques centaines de travailleurs chinois et japonais, et des exilés politiques indochinois. Dans les usines, la ségrégation raciale est de mise. Traditionnellement, dans les anciennes colonies esclavagistes françaises, il existe une gradation de couleur, du plus sombre au plus clair[28].

Les émeutes de 1967

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Les 26, 27 et sont des jours sanglants pour l'histoire de la ville et de la Guadeloupe en général. Des CRS (les "Képis rouge") répriment lourdement un mouvement de grève ouvrier visant une augmentation salariale de 2,5 % et mené par le GONG, un mouvement indépendantiste guadeloupéen dont le leader, Jacques Nestor sera l'un des premiers à tomber sous les balles. Le bilan des émeutes de mai 1967 est encore aujourd'hui sujet à controverses. Les autorités reconnaissent officiellement huit morts ; en 1985, le secrétaire d’État aux DOM-TOM, Georges Lemoine, retient le chiffre de 87 morts. L'Historien Benjamin Stora souligne que la massacre a été « ordonné sciemment sur le terrain et approuvé par le gouvernement sous la présidence du général de Gaulle »[29].

Politique et administration

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Rattachements administratifs et électoraux

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La commune est une sous-préfecture du département de la Guadeloupe et le chef-lieu d'un canton unique depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, elle était divisée en trois cantons : Pointe-à-Pitre-1, Pointe-à-Pitre-2 et Pointe-à-Pitre-3. Un quatrième exista de 1955 à 1985.

Pour l'élection des députés, Pointe-à-Pitre fait partie depuis 1988 de la première circonscription de la Guadeloupe.

Intercommunalité

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La commune de Pointe-à-Pitre appartient à communauté d'agglomération Cap Excellence, dans laquelle elle est représentée par huit conseillers.

Liste des maires

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Liste des maires successifs[30]
Période Identité Étiquette Qualité
Paul Valentino SFIO Agent commercial
Député de l'Assemblée constituante (1945 et 1946)
Député de la Guadeloupe (1946 → 1955)
Adrien Bourgarel UNR Médecin
Amédée Fengarol PCG Instituteur
Paul Valentino SFIO Agent commercial
Député de la Guadeloupe (1946 → 1955)
Hector Dessout PCG Professeur de lycée
Henri Bangou PCG puis PPDG Cardiologue
Sénateur de la Guadeloupe (1986 → 1995)
Conseiller régional de la Guadeloupe (1975 → 1986)
Conseiller général du canton de Pointe-à-Pitre-4 (1967 → 1985)
Conseiller général du canton de Pointe-à-Pitre-3 (1985 → 1989)
Jacques Bangou
Révocation administrative[32]
PPDG Gynécologue-obstétricien
Conseiller général du canton de Pointe-à-Pitre-1 (2004 → 2015)
Président de la CA Cap Excellence (2009 → 2014)
Josiane Gatibelza[33]    
en cours Harry Durimel[34] CELV Avocat
Conseiller régional de la Guadeloupe (2010 → )[35]
Conseiller municipal de Pointe-à-Pitre (2010 → 2020)[35]
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

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Démographie

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L'unité urbaine de Pointe-à-Pitre - Les Abymes est le pôle urbain de la Guadeloupe qui réunit les îles de Basse-Terre et de Grande-Terre grâce à sa position centrale dans l'archipel. Cette concentration urbaine regroupe 11 communes, dans la nouvelle délimitation de 2010[37], dont les plus peuplées sont Les Abymes, Baie-Mahault et Le Gosier. Elle rassemble ainsi 64,2 % des Guadeloupéens, soit 256 888 habitants en 2014[38], se situant au 25e rang des agglomérations françaises. Au cours de ces dernières années, le poids démographique de la commune de Pointe-à-Pitre au sein de l'agglomération n'a pas cessé de décroître au profit de la banlieue pavillonnaire, d'autant plus que l'unité urbaine s'est agrandie en absorbant des communes périphériques. Ainsi, de 4 communes en 1982, l'unité urbaine est passée à 7 communes en 1999 puis à 11 communes dans la dernière délimitation.

Évolution 1961 - 2014
Année Total
Commune
Total
Agglomération
Pourcentage
(%)
1961 27 966 76 200 36,70
1967 29 522 89 856 32,85
1974 23 889 99 748 23,95
1982 25 310 107 331 23,58
1990 26 029 124 358 20,93
1999 20 948 171 773 12,20
2007 17 408 252 869 6,88
2014 16 261 256 888 6,33

Par ailleurs, l'Insee a désormais délimité une aire urbaine de Pointe-à-Pitre - Les Abymes, qui comporte 16 communes en 2010[39]. Avec 314 647 habitants au , elle se situe 32e rang des aires urbaines françaises par sa population.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[40],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 14 486 habitants[Note 4], en évolution de −11,36 % par rapport à 2015 (Guadeloupe : −3,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
27 96629 52223 88925 31026 02920 94817 54116 06316 035
2021 - - - - - - - -
14 486--------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[41] puis à partir de 2006[42])
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, la ville de Pointe-à-Pitre est rattachée à l'Académie de la Guadeloupe. Elle possède sur son territoire neuf écoles maternelles (Bébian, Dubouchage, Félix-Edinval, Fernande-Bonchamps, Frantz-Ralion, Lauricisque, Rafaël-Jolivière, Raymonde-Bambuck et Salvatore-Cideme) et douze écoles primaires (Amédée-Fengarol 1 et 2, Félix-Edinval, Fernande-Bonchamps, Lauricisque, Léon-Feix, Rafaël-Cipolin, Rafaël-Jolivière, Raymonde-Bambuck, Sacré-Cœur (privée), externat Saint-Joseph-de-Cluny (privée) et Salvator-Cideme).

En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la ville accueille les collèges Front-de-Mer, Jules-Michelet, La Persévérance (privé), Maitrise-de-Massabielle (privé), Nestor-de-Kermadec et Sadi-Carnot. Le principal et historique lycée public d'enseignement général de la Guadeloupe est le lycée Carnot, tandis que l'enseignement privé est assuré par le lycée d'enseignement général de Massabielle et le lycée privé d'enseignement professionnel Boc-Calmet, fondé en 1954 et fermé en 2020[43].

La ville de Pointe-à-Pitre accueille le grand campus de Fouillole de l'université des Antilles, qui est le principal centre d'enseignement supérieur de l'île.

Le centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre/Les Abymes est le plus important hôpital de l'île regroupant en 2013 une quarantaine de services, couvrant tous les domaines médicaux, d'une capacité totale d'accueil de 862 lits fonctionnant avec 319 médecins, 120 internes et 3 000 agents hospitaliers[44]. Le CHU doit être reconstruit à Perrin, aux Abymes, (à partir de 2016, pour une livraison en 2019), alors qu'un important incendie a endommagé ses services d'urgence en 2017.

La commune accueille un Palais de justice qui abrite le tribunal de Grande Instance et un tribunal de commerce, ainsi qu'un tribunal d'Instance et un conseil des prud’hommes. Une nouvelle cité judiciaire a été construite et livrée en 2017[45].

Équipements culturels et sportifs

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  • Salle Georges-Tarer à Lauricisque
  • Centre des arts et de la culture (en cours de rénovation, livraison prévue en )

L'équipement sportif de la commune comprend :

  • le centre sportif et culturel Paul-Chonchon à Bergevin (1 800 places)
  • le stade Pierre-Antonius (300 places assises)
  • la piscine municipale
  • des courts de tennis

La ville accueille les clubs sportifs :

  • la Red Star de Pointe-à-Pitre (football)
  • l'ASC Carénage (football)
  • le New Star de Pointe-à-Pitre (basket-ball)
  • l'Union sportive cycliste culturelle pointoise (USCCP) (cyclisme)

Tous les quatre ans, la ville reçoit l'arrivée de la Route du Rhum, course transatlantique en solitaire qui part de Saint-Malo. Pointe-à-Pitre a pour code PP selon la liste des quartiers maritimes.

Scènes de marché à Pointe-à-Pitre en 1919. Université de l'Iowa.

L'économie de Pointe-à-Pitre s'organise autour de trois axes du secteur tertiaire : le commerce de proximité est très développé dans le centre-ville autour de nombreux magasins (avec une part importante de boutiques liées à l'habillement) ; le tourisme lié au trafic de l'aéroport voisin ainsi que l'activité associée aux différents lieux historiques et musées de la ville ; enfin les services publics avec notamment les différents services de la sous-préfecture de l'île, l'université des Antilles et le principal centre hospitalo-universitaire de la Guadeloupe (le CHU de Pointe-à-Pitre/Les Abymes).

La ville accueille le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Pointe-à-Pitre. Elle gère l’aéroport de Pôle Caraïbes, situé aux Abymes et le port autonome de Pointe-à-Pitre qui dispose d'une gare maritime à proximité du centre-ville (croisière, cabotage, marchandises diverses).

Un développement de la zone de Bergevin est programmé avec la construction d'un hôtel Première classe du Groupe Louvres Hôtels[46].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Personnalités natives de Pointe-à-Pitre
Autres personnalités

Elles ne sont pas forcément nées à Pointe-à-Pitre mais leur histoire est attachée à celle de la ville.

  • Charles Catherin Sériziat (1756-1802), général de brigade de la Révolution française, chef de l'armée de Guadeloupe en 1801, mort à Point-à-Pitre.
  • Charles-Anatole Léger (1803-1883) : notaire (de 1826 à 1857), maire de la ville de 1859 à 1861 et président du conseil général en 1859.
  • Jean-Baptiste-Marie-Augustin Gourbeyre : une place de la ville porte son nom, entre palais de justice et l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, il y a sa statue depuis 1848, érigée à la suite d'une souscription populaire. Sur le socle, ces simples mots La Pointe-à-Pitre reconnaissante et une date, VIII février MCCMXLIII, en clair . C'est à l'occasion du tremblement de terre survenu ce jour-là, suivi d'un gigantesque incendie, que cet Auvergnat (né à Riom en 1786, Gouverneur de la Guadeloupe depuis 1841, mort à son poste en 1845), a acquis pour les Pointois le statut d'homme providentiel[56].

Notes et références

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  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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  1. Chiffres clés de la commune de Pointe-à-Pitre (97120), INSEE, 21 avril 2021.
  2. « Données climatiques de la station de Le Raizet »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Meteo France (consulté le ).
  3. « Climat Guadeloupe »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Meteo France (consulté le ).
  4. « Le Raizet Aero (971) » [archive du ], Fiche Climatologique: Statistiques 1981–2010 et records, Meteo France (consulté le ).
  5. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  7. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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Bibliographie

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Vidéographie

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Articles connexes

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Liens externes

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