Résultats par département des élections législatives françaises de 2012 — Wikipédia
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Les élections législatives françaises de 2012 se tiennent les 10 et . Elles sont marquées par un nouveau découpage électoral des 577 circonscriptions pour tenir compte de l'évolution de la démographie française. Les résultats sont présentés par département ou collectivité et pour chaque circonscription. Ils indiquent les modifications éventuellement apportées à la composition de ces circonscriptions par rapport au précédent découpage de 1986 :
Si le tracé des circonscriptions a été profondément remanié, dans ce département historiquement ancré à droite, la droite gagne une fois encore tous les sièges. Les quatre députés UMP sortants sont reconduits. C'est Michel Voisin à Bourg-en-Bresse - sud qui réalise le meilleur score, opposé au conseiller général radical de gauche, Guillaume Lacroix, tandis que c'est Xavier Breton, à Bourg-en-Bresse-nord, qui obtient la victoire la plus serrée face au maire socialiste de la ville, Jean-François Debat. Dans le secteur de Trévoux, au sud-ouest, Charles de La Verpillière sort victorieux malgré la triangulaire que lui a imposée le Front national. Le conseiller régional Nouveau Centre Damien Abad (sous l'étiquette UMP) fait son entrée à l'Assemblée nationale en gagnant aisément la nouvelle circonscription d'Oyonnax dans l'est et en battant la maire socialiste d'Ambérieu-en-Bugey, Josiane Exposito.
C'est une gauche "plurielle" qui assoit son emprise sur l'Aisne en s'emparant de quatre circonscriptions sur cinq avec quatre candidats, tous d'affiliations différentes. Le seul sortant de gauche réélu est René Dosière, qui obtient un quatrième mandat consécutif au Palais Bourbon. Comme en 2007, le PS ne place pas sa confiance en lui mais en le vice-président du conseil général, Fawaz Karimet. Celui-ci provoque une triangulaire au second tour mais le sortant parvient à devancer la candidate de droite, l'adjointe au maire NC de Laon, Aude Bono.
Dans le nord-est rural du département, l'ancien président PS du département, Jean-Pierre Balligand, se retire après près de 31 ans à l'Assemblée. C'est le maire de Bohain-en-Vermandois, le socialiste Jean-Louis Bricout, qui prend sa suite par une victoire confortable sur le maire UMP de Papleux, Frédéric Meura, qui essuie sa deuxième défaite consécutive.
À Soissons, la candidate du mouvement pour la France, Isabelle Létrillart, arrive en tête du premier tour et face à elle, se hisse la candidate chevènementiste, ancienne présidente de l'ENA, Marie-Françoise Bechtel, qui réussit à devancer les candidats radical de gauche et communiste. Rassemblant les voix de gauche, Marie-Françoise Bechtel parvient à succéder à son ancien camarade de parti, Jacques Desallangre, qui était député depuis 1997.
Dans le sud, le maire radical de gauche de Château-Thierry, Jacques Krabal réussit pour la première fois depuis 1988 à faire tomber ce fief du centre et de la droite. Bien qu'elle est arrivée en tête du premier tour, la députée-maire sortante de Ronchères, Isabelle Vasseur doit s'incliner au second au cours d'une triangulaire imposée par le candidat FN, le conseiller municipal de Villers-Cotterêts, Franck Briffaut.
Seule l'ancienne députée européenne socialiste, Anne Ferreira, échoue là où Odette Grzegrzulka avait réussi quinze ans auparavant. Elle ne réussit pas à refaire basculer le secteur de Saint-Quentin et se fait battre par Xavier Bertrand. Le maire de Saint-Quentin, qui, un mois plus tôt, était encore ministre du travail et de la santé, empêche sur le fil le grand chelem de la gauche et emporte un troisième mandat de député.
L'Allier renouvelle sa confiance en la gauche en lui accordant un nouveau grand chelem. Le second tour dans les trois secteurs oppose les mêmes candidats qu'en 2007 dans trois des quatre secteurs qu'il y avait alors. Le rapport de force a cependant changé mais peut systématiquement se résumer par la victoire du sortant de gauche sur le maire UMP de la commune principale de la circonscription.
Le maire de Moulins, Pierre-André Périssol, ne parvient pas à récupérer le siège qu'il a perdu en 2007 et régresse face aux socialistes unis, cette fois, derrière l'ancien maire d'Yzeure, Guy Chambefort.
Le maire de Montluçon, Daniel Dugléry, essuie sa troisième défaite consécutive pour s'emparer du siège de député de la deuxième circonscription. Il est battu à nouveau par le socialiste Bernard Lesterlin qui prend sa revanche sur la municipale de 2008 et obtient le score le plus confortable du département. Les communistes qui tenaient ce siège avant 2007 obtiennent encore moins de voix qu'en 2007 et ne récoltent que 16 % des voix.
Enfin, le maire de Vichy, Claude Malhuret, essuie sa quatrième défaite de suite face au radical de gauche Gérard Charasse qui obtient ainsi un quatrième mandat et prend lui aussi sa revanche après la municipale de 2008 qu'il a perdu de peu.
Le renouvellement de la délégation parlementaire basse-alpine était annoncé avec le retrait des deux sortants, le président du conseil général, le socialiste Jean-Louis Bianco, député depuis 1997, et le maire UMP de Sisteron, Daniel Spagnou, qui se retire après deux mandats à l'Assemblée.
À Digne-les-Bains, c'est un vice-président auprès de Jean-Louis Bianco au département, Gilbert Sauvan qui prend sa suite à l'Assemblée. Le maire de Castellane l'emporte confortablement face à Éliane Barreille, maire UMP de Malijai, qui essuie sa deuxième défaite consécutive.
Lui aussi candidat malheureux en 2007, le maire PS de Forcalquier, Christophe Castaner, réussit à prendre sa revanche dans le secteur de Manosque et l'emporte face au maire UMP de Corbières, Jean-Claude Castel. Le PS obtient ainsi les deux sièges des Alpes-de-Haute-Provence.
Portée par la situation nationale en sa faveur, la gauche emporte les deux sièges hauts-alpins pour la première fois depuis 1981.
L'élection dans la circonscription du sud-ouest est marquée par l'absence de la députée UMP sortante, Henriette Martinez, systématiquement candidate de 1993 à 2007. Elle laisse son suppléant, Jean Cointe, affronter celle qu'elle a battue cinq ans plus tôt, Karine Berger. La première secrétaire du PS haut-alpin ne laisse pas passer sa chance cette fois et l'emporte, y compris à Gap[1], malgré les divisions du premier tour. Elle devait en effet faire face à la tête de liste de gauche des municipales gapençaises de 2008, Guy Blanc, et au conseiller municipal communiste de Gap Jean-Claude Eyraud qui obtiennent tous deux 10 % des voix au premier tour.
Le secteur de Briançon apporte bien plus franchement sa confiance au député sortant, le radical de gauche Joël Giraud. S'il retrouve face à lui la candidate UDF de 2007, la maire NC d'Embrun, Chantal Eymeoud, il n'a aucun mal à la défaire à nouveau. Joël Giraud emporte ainsi confortablement un troisième mandat au Palais-Bourbon.
La vague rose nationale se heurte avec fracas sur les plages de la Côte d'Azur mais n'ébranle que de manière limitée la droite maralpine. Celle-ci parvient à renouveler son grand chelem comme c'est le cas depuis 2002. Les progrès de la gauche se traduisent ici par la tenue d'un second tour dans sept circonscriptions sur neuf alors qu'en 2007, seuls Éric Ciotti et Bernard Brochand, face à un opposant de droite, avaient dû attendre le second tour pour se faire élire.
Celui qui, 15 ans plus tôt, était parvenu à empêcher le grand chelem de la droite, le maire écologiste de Mouans-Sartoux, André Aschieri n'y parvient pas cette fois. Après avoir affronté Michèle Tabarot en 2002 et en 2007, il se "parachute" plus au nord pour se placer sur la route de l'élection de Charles-Ange Ginésy à la succession de Muriel Marland-Militello. Il ne parviendra donc pas à être élu mais resserre nettement le résultat de 2007 et le conseiller général UMP de Guillaumes est le député le moins bien élu du département.
Plusieurs socialistes parviennent sinon au second tour mais seule Christine Doréjo, à Nice-nord, dépasse 40 % des voix au second tour. Le sortant Rudy Salles n'avait pas connu de score aussi "bas" depuis sa deuxième élection de 1993 face à Jean-Marie Le Pen.
Cependant, deux sortants parviennent à se faire réélire dès le premier tour, Lionel Luca à Cagnes-Saint-Laurent et le ministre Jean Leonetti à Antibes. Ils perdent tous les deux une douzaine de points par rapport à 2007 tandis que le PS et le FN progressent.
Le FN, qui, enfin, après les bonnes performances de 1997 et 2002, sa chute de 2007, reprend du terrain sans supplanter la gauche. L'extrême droite manque de se qualifier de seulement une centaine de voix face à Christine Doréjo et Rudy Salles. Toutefois, elle y parvient dans deux secteurs. Face au député-maire de Cannes, Bernard Brochand, Adrien Grosjean se qualifie mais n'obtient péniblement qu'un tiers des voix. Le meilleur score est à mettre au crédit de Lydia Schénardi. L'ancienne députée européenne parvient à frôler les 45 % face à Jean-Claude Guibal, le député-maire de Menton obtenant son quatrième mandat à l'Assemblée.
Après avoir repris le secteur d'Annonay en 2007 face à la droite, les socialistes achèvent la reconquête de l'Ardèche et rééditent le grand chelem de 1997.
Celui-ci est rendu possible grâce à l'élection de Sabine Buis dans le secteur d'Aubenas. La conseillère régionale socialiste devient la première femme députée dans l'histoire du département en empêchant Jean-Claude Flory d'obtenir un troisième mandat à l'Assemblée.
Dans le secteur de Privas, Pascal Terrasse n'a aucun mal à obtenir un quatrième mandat. Le président du conseil général est opposé au candidat FN, Christian Grangis, qui a devancé celui de la droite au premier tour d'environ 2 000 voix. Le conseiller régional d'extrême droite ne fait pas le poids au second tour et n'atteint pas le tiers des voix face au ténor socialiste.
La petite ombre au tableau socialiste vient de la réélection d'Olivier Dussopt. Celui-ci avait créé la surprise en devenant le benjamin de l'Assemblée en 2007. Malgré son élection à la mairie d'Annonay en 2008 et un contexte national favorable, on remarque qu'il obtient un score légèrement inférieur à celui obtenu en 2007. Mathieu Darnaud, le maire UMP de Guilherand-Granges, réussit ainsi à dépasser d'un demi-point le score du sortant de 2007, Gérard Weber.
Loin de bouleverser les équilibres politiques ardennais, le contexte national favorable à la gauche ne permet lui pas d'augmenter sa représentation parlementaire dans le département.
Les socialistes doivent se contenter, comme c'est le cas depuis 2002, du seul secteur de Charleville-Givet. Le candidat socialiste Christophe Léonard devait faire face à la dissidence du sortant, député depuis 1997, l'ancien socialiste Philippe Vuilque. Malgré le score élevé de ce dernier, 13,5 %, le conseiller général socialiste de Charleville-Centre parvient à prendre de justesse la tête du premier tour. Son opposant UMP, également conseiller général, Boris Ravignon, ne parvient pas à rattraper son retard du premier tour et est défait.
Dans les deux autres secteurs, la situation se résume à une réédition de l'élection de 2007 mais avec une amélioration non suffisante du score de la gauche. Comme cela a été le cas en 2002 et en 2007, le député de Sedan, président sortant de la commission des Lois, Jean-Luc Warsmann est réélu dès le premier tour. Il ne concède que cinq points à la gauche. Quant au secteur de Charleville-Mézières-sud, il vit une énième réédition du duel Claudine Ledoux - Bérengère Poletti. La première, élue députée en 1997 puis battue par la seconde en 2002 et en 2007 mais réélue maire de Charleville-Mézières en 2008 face à la seconde, est finalement défaite pour la troisième fois consécutive. Claudine Ledoux dépasse son score de 2007 mais ne parvient pas à atteindre celui de sa première défaite en 2002.