Rumble (entreprise) — Wikipédia

Logo de Rumble
Logo de Rumble.

Adresse rumble.com
Type de site Site d'hébergement de vidéos
Inscription Gratuite
Créé par Chris Pavlovski
Lancement 2013
État actuel Actif

Rumble est une entreprise de plateforme de vidéo en ligne, d’hébergement web et de services cloud. Elle a été fondée en par Chris Pavlovski, un entrepreneur technologique. La plate-forme vidéo est populaire parmi les auteurs de théories du complot et de l’extrême droite américaine (alt-right).

Rumble a été créé au Canada en par l'entrepreneur technologique Chris Pavlovski. Elle héberge des vidéos en ligne, propose de l’hébergement web et des services cloud et se présente comme une alternative à Youtube[1].

Dans ses premières années, le contenu de Rumble se composait en grande partie de vidéos virales et d'actualités provenant de sources médiatiques grand public, ainsi que de vidéos de nourrissons et d'animaux[2].

Arrivée de conservateurs d'extrême droite en 2020

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L'augmentation de l'audience en a été attribuée à l'arrivée du représentant conservateur Devin Nunes. Nunes a commencé à publier du contenu sur la plate-forme avec d'autres conservateurs de premier plan, tels que Dinesh D'Souza, Sean Hannity et le représentant républicain Jim Jordan, qui a suivi peu de temps après[3],[4].

Le , Rumble a intenté une action pour monopole contre Google, qu'elle accuse d'avoir favorisé Youtube dans ses résultats de recherche, réclamant des dommages-intérêts supérieurs à 2 milliards de dollars[5].

Au cours des neuf premiers mois de , Rumble a généré plus de 6,5 millions de dollars de revenus, principalement à partir de publicités, mais n'a pas été rentable[2].

En , Rumble bloque l'accès en France à sa plate-forme, refusant de se conformer aux demandes du gouvernement (notamment sur la suppression de certains comptes)[6]. La chaîne publique France 24 présente en 2023 le site comme une chambre d'écho de désinformation et de théories conspirationnistes, entre autres sur le coronavirus et l'élection présidentielle américaine de 2020[7].

Le gouvernement français avait demandé de retirer de la plate-forme les chaînes russes RT et Sputnik. Chris Pavlovski, le PDG de Rumble déclare alors refuser de changer les règles à la demande de gouvernements étrangers[8]. Rumble se limite à écarter les contenus qui contiennent des obscénités, ou dont les auteurs s'adonnent au harcèlement ou à la divulgation de données personnelles sans le consentement des individus concernés[7]. Selon Le Monde, Rumble est le plus populaire des réseaux sociaux dits « alternatifs » qui acceptent la propagande russe, l’entreprise affirmant avoir comptabilisé en 78 millions d’utilisateurs mensuels, dont une écrasante majorité aux États-Unis d'Amérique et 1 % en France. Rumble est un « refuge » de l’extrême-droite aux États-Unis d'Amérique[9],[8].

Revenus et données financières

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Rumble attire un nombre non négligeable d'annonceurs et tire de la publicité un revenu d'un peu moins de 40 millions de dollars en , ce qui reste très éloigné des revenus de YouTube proches de 30 milliards de dollars[7].

Entré en bourse en , Rumble est valorisé en à 2,8 milliards de dollars[7].

Notes et références

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  1. (en) Helen Coster, « Trump's social media venture partners with Canada's Rumble Inc », sur Reuters, (consulté le ).
  2. a et b (en-US) Jeremy W. Peters (en), « Rumble, the Right's Go-To Video Site, Has Much Bigger Ambitions », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Danielle Abril, « Rencontrez Rumble, le rival YouTube populaire auprès des conservateurs », Fortune, (consulté le ).
  4. Aaron Mak, « Gab est furieux que Donald Trump s'est inscrit sur un autre réseau social de droite », sur Slate, (consulté le ).
  5. (en) Josh O’Kane, « Toronto video-hosting startup Rumble Inc. sues Google over search results » Accès payant, sur The Globe and Mail, (consulté le ).
  6. Paméla Rougerie, « Rumble : comment la plate-forme est devenue une référence de l’extrême droite et des complotistes », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès payant).
  7. a b c et d AFP, « Avec la hausse de son audience, la plateforme vidéo Rumble devient un puissant vecteur de désinformation », sur France 24, (consulté le ).
  8. a et b « Rumble, une plate-forme de vidéos non modérée, est bloquée en France », sur lemonde.fr, .
  9. (en-GB) Ellie House, « The web firm that wants to stop you getting 'cancelled' », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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