Salles des Croisades — Wikipédia
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Ouverture | 1843 |
Surface | Cinq salles |
Collections | Blasons des familles des croisés et tableaux sur le thème des croisades |
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Pays | France |
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Commune | |
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Coordonnées |
Les salles des Croisades sont cinq salles du Château de Versailles, créées par Louis-Philippe en 1843, où sont exposés les armoiries et noms des principaux chefs croisés, et des toiles historiques représentant des événements des croisades et des portraits de chefs croisés.
Aperçu
[modifier | modifier le code]La redécouverte et l'étude du Moyen Âge, dès avant 1789, s'amplifient au lendemain de la Révolution française. Certes la création du musée des Monuments français date de 1794, mais c'est en 1831 que Victor Hugo publie Notre-Dame de Paris. C'est sous la Restauration qu'est créée l'École des chartes (1821) et que le musée du Louvre acquiert deux importantes collections d'objets médiévaux. De son côté, le musée national du Moyen Âge, dans l'hôtel de Cluny est inauguré en 1844. Et puis, Eugène Viollet-le-Duc restaure les sites médiévaux majeurs pendant le Second Empire. Mais en réalité, c'est tout un peuple ou tout au moins ses élites les plus cultivées qui se passionnent pour l'histoire et l'archéologie. Cet intérêt pour le Moyen Âge se retrouve aussi en Grande-Bretagne, où il fait le succès du roman Ivanhoé, ainsi que dans l'Allemagne pré-romantique et romantique. Les Things, ces assemblées de compagnons sous l'Antiquité et le Moyen Âge germaniques se retrouvent même dans les écrits des premiers socialistes[1].
La galerie des Batailles et les salles des Croisades ne sont pas créées par Louis-Philippe dans le but de permettre au peuple de retrouver d'hypothétiques libertés germaniques ou gauloises, mais de réconcilier les Français après les excès de certains révolutionnaires ou royalistes dans les décennies précédentes. « Ce que le roi Louis-Philippe a fait à Versailles est bien », commente Victor Hugo. « Avoir accompli cette œuvre, c'est avoir été grand comme roi et impartial comme philosophe ; c'est avoir fait un monument national d'un monument monarchique ; c'est avoir mis une idée immense dans un immense édifice ; c'est avoir installé le présent dans le passé, 1789 vis-à-vis de 1688, l'empereur chez le roi, Napoléon chez Louis XIV ; en un mot, c'est avoir donné à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de France cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles[2]. » Le roi bourgeois essaie dans le château des derniers Bourbons, en rendant hommage aux croisés, de flatter la noblesse et le clergé qui lui sont farouchement hostiles. En 1830, beaucoup d'officiers et de fonctionnaires ont en effet démissionné pour montrer leur fidélité à Charles X. Cette tentative va échouer. Toutefois, comme pour les Honneurs de la Cour, ils fournissent des preuves pour que leurs familles soient représentées sur les murs de ces cinq salles. Mais les rares familles non éteintes n'abandonnent pas leurs convictions légitimistes pour cela et dénoncent, comme les exclues, des erreurs, soit bien réelles, soit des détails, comme la représentation des blasons. Ceux-ci pour les premiers croisés sont les armes que porteront leurs descendants. Comme on peut le voir les premiers blasons sont très simples. Le premier figuré, celui des Montpellier, est : De gueules.
Dès 1834, Louis-Philippe, dans le musée de l'Histoire de France qu'il vient de créer à Versailles, décide de consacrer aux croisades une salle du premier étage, derrière le salon d'Hercule. L'espace trop étroit est vite abandonné pour le rez-de-chaussée de l'aile du Nord. Le musée de l'Histoire de France du château de Versailles, « dédié à toutes les Gloires de la France », est inauguré officiellement par Louis-Philippe le , dans le cadre des festivités qui marquent le mariage du prince royal avec la princesse Hélène de Mecklembourg. Il comprend notamment ces salles des Croisades dont les frises portent les armes et les noms des chevaliers croisés ouvertes au public en 1843.
Pour les meubler, Louis-Philippe commande 150 tableaux et plus de 300 figures. Les portes de l'Hôpital des chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sont rapportées de Rhodes pour être insérées dans le décor néogothique qu'elles ont inspiré à l'architecte Frédéric Nepveu. Louis-Philippe innove en créant des salles dédiées aux croisades en tant qu'événements historiques et non comme un prétexte à glorifier un personnage. Les cinq salles des Croisades et la partie de la galerie de sculpture no 16 qui leur sert de vestibule, occupent au rez-de-chaussée le gros pavillon de l'aile du Nord, qui portait aussi le nom de pavillon de Noailles. Il était destiné à loger les principaux personnages de la suite du roi, de la reine et des princes[3].
- Tableau de Prosper Lafaye représentant Louis-Philippe accompagné de sa famille et de son gendre Léopold Ier, roi des Belges, visitant la grande salle des Croisades en [J 1].
- Portes de l'hôpital de Rhodes installées dans la cinquième salle des Croisades.
- Exemple d'armoiries dans la cinquième salle.
Enjeu symbolique et création de faux
[modifier | modifier le code]La création des salles des Croisades a donné indirectement naissance à l'une des entreprises de faux documents du Moyen Âge les plus importantes de l'histoire française. Après l'ouverture des secondes salles en 1842, un grand nombre de familles ont présenté des actes prouvant la participation de l'un de leurs ancêtres aux croisades. Ces actes avaient, en grande partie, été achetés à l'officine Courtois. Cet habile faussaire utilisait d'authentiques documents et sceaux médiévaux, en les grattant et en y ajoutant les noms voulus. Cette entreprise a réussi à tromper l'expert désigné par le pouvoir royal, Léon Lacabane. Ce n'est qu'en 1956 que Robert-Henri Bautier mit au jour le mécanisme de ces falsifications[4],[5].
Philippe du Puy de Clinchamps, dans son ouvrage intitulé La Noblesse, écrit : « Louis-Philippe ouvrit, en 1839-1840, une salle des Croisades au palais de Versailles où, pour flatter la vieille noblesse légitimiste, figuraient les armoiries des familles des chevaliers croisés (ce fut, aux yeux de la critique historique, une immense tromperie montée par un certain Courtois, assisté d'un disciple qui devait devenir un maître faussaire, Denis Vrain-Lucas)[6]. »
Régulièrement, des chercheurs apportent de nouveaux éclairages, tendant à nuancer le jugement qui classe toutes les chartes Courtois parmi les faux retentissants. L'état actuel des recherches tendrait à nuancer les résultats obtenus par R.-H. Bautier, montrant que dans les chartes Courtois figureraient quelques documents parfaitement authentiques[7].
Première salle des Croisades
[modifier | modifier le code]La première salle des Croisades et la partie du vestibule qui la précède, formaient un appartement occupé sous Louis XIV par le maréchal d'Estrées et, sous Louis XV, d'abord par madame de Conflans, gouvernante des enfants de la maison d'Orléans, puis par la duchesse de Lauraguais, dame d'atour de la dauphine. Le plafond et la frise de cette salle sont décorés des armoiries des rois, princes, seigneurs et chevaliers qui prirent éventuellement part aux trois premières croisades, de 1096 à 1191[3].
Croisés de la première salle
[modifier | modifier le code]1096 | ![]() |
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Toiles de la première salle
[modifier | modifier le code]Levée du siège de Salerne. Vers 1016
[modifier | modifier le code]- Auteur : Eugène Roger
- Année : 1839
- Dimensions : H. 98 cm, L. 103 cm
- Commentaire par Soulié : « Au commencement du XIe siècle une petite flotte de Sarrasins vint assaillir la ville de Salerne, et les habitants, cachés derrière leurs murs, attendaient avec effroi le pillage et la mort. Quarante chevaliers normands, qui revenaient du pèlerinage de Terre-Sainte, demandent au prince Guaimar III des chevaux et des armes, se font ouvrir les portes, et, malgré leur petit nombre, chargent intrépidement les Sarrasins qu'ils mettent en fuite. »
- Notices : [G 1],[S 1],[J 2]
Robert Guiscard, duc de Pouille et de Calabre. ✝ 1085
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Merry-Joseph Blondel
- Année : 1843
- Dimensions : H. 104 cm, L. 76 cm
- Commentaire par Soulié : « Robert Guiscard fut proclamé, en 1058, duc de Pouille et de Calabre. Après avoir vaincu l'empereur Alexis Comnène, à Durazzo, et soutenu le pape Grégoire contre l'empereur Henri IV, il entreprit en 1085 la conquête de l'île de Céphalonie, et y mourut le de la même année. »
- Notices : [S 2],[J 3]
Roger Ier, comte de Sicile. ✝ 1101
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Merry-Joseph Blondel
- Année : 1843
- Dimensions : H. 104 cm, L. 80 cm
- Commentaire par Soulié : « [Roger] s'empara de Messine avec cent soixante chevaliers, et reçut de son frère, Robert Guiscard, l'investiture de la Sicile, avec le titre de comte. Il prit après la mort de Robert, le titre de grand comte de Calabre et de Sicile ; et par une bulle donnée à Salerne, en 1098, le pape Urbain II le déclara, lui et ses successeurs, légats perpétuels du Saint-Siège en Sicile. Il mourut en . »
- Notices : [S 3],[J 4]
Bataille de Civitella.
[modifier | modifier le code]- Auteur : Adolphe Roger
- Année : 1841
- Dimensions : H. 196 cm, L. 103 cm
- Commentaire par Soulié : « Guillaume Fier-à-Bras, Drogon et Umfroy, fils de Tancrède de Hauteville, gentilhomme de la basse Normandie, suivis peu après de leurs jeunes frères, Robert Guiscard et Roger, entreprirent la conquête du duché de Pouille. Le pape Léon IX, inquiet pour le Saint-Siège et pour l'Italie entière, arma contre eux, par ses pieuses exhortations, les deux empires d'Orient et d'Occident. Il n'avait pas moins de cinquante mille hommes et marcha lui-même à leur tête. Les Normands ayant rencontré à Civitella, dans la Capitanate, l'armée pontificale, la mirent en pleine déroute. Léon IX resta prisonnier entre leurs mains. Umfroy et Robert Guiscard lui témoignèrent un respect qui va jusqu'à l'adoration ; mais, à genoux devant lui, ils lui dictèrent leurs conditions. »
- Notices : [G 2],[S 4],[J 5]
Combat de Céramo. 1061
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Prosper Lafaye
- Année : 1839
- Dimensions : H. 71 cm, L. 79 cm
- Commentaire par Soulié : « Le plus prodigieux des faits d'armes du comte Roger, en Sicile, est le combat de Céramo, où, suivant la chronique de Gaufred Malaterra, il mit en fuite, avec cent trente-six hommes, trente-cinq mille Sarrasins. »
- Notices : [G 3],[S 5],[J 6]
Henri de Bourgogne reçoit l'investiture du comté de Portugal. 1094
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Claudius Jacquand
- Année : 1841
- Dimensions : H. 71 cm, L. 79 cm
- Commentaire par Soulié : « Henri de Bourgogne, arrière-petit-fils du roi de France Robert, était allé, avec un grand nombre de chevaliers français, offrir à don Alphonse IV, roi de Castille, son épée contre les Infidèles. En récompense de ses services, le roi Alphonse lui donna en mariage sa fille, et lui accorda en même temps l'investiture du comté de Portugal, que ses armes lui avaient soumis. Henri de Bourgogne plaça ainsi sur un nouveau trône la maison royale de France. Son fils Alphonse prit le titre de roi de Portugal. »
- Notices : [G 4],[S 6],[J 7]
Raymond IV (Raymond de Saint-Gilles), comte de Toulouse. ✝ 1105
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Merry-Joseph Blondel
- Année : 1843
- Dimensions : H. 104 cm, L. 80 cm
- Commentaire par Soulié : « [Raymond de Saint-Gilles] fut un des chefs de la première croisade en 1095, et monta l'un des premiers à l'assaut de Jérusalem. Raymond de Saint-Gilles avait fait le vœu de mourir en Terre-Sainte, et finit ses jours au château du Mont-Pèlerin, devant Tripoli, qu'il assiégeait en 1105. »
- Notices : [S 7],[J 8]
Bohémond Ier, prince d'Antioche. ✝ 1108
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Merry-Joseph Blondel
- Année : 1843
- Dimensions : H. 104 cm, L. 77 cm
- Commentaire par Soulié : « Fils de Robert Guiscard, [Bohémond] hérita en 1085 des duchés de Pouille et de Calabre, fut un des principaux chefs de la première croisade, et reçut la principauté d'Antioche. Il mourut à Canose, dans la Pouille, en 1108. »
- Notices : [S 8],[J 9]
Eudes Ier, duc de Bourgogne. ✝ 1103
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Merry-Joseph Blondel
- Année : 1844
- Dimensions : H. 104 cm, L. 61 cm
- Commentaire par Soulié : « [Eudes] parvint au duché de Bourgogne en 1078, se croisa en 1098, et mourut à Tarse, en Sicile, en 1103. »
- Notices : [S 9],[J 10]
Alexis Comnène reçoit à Constantinople Pierre l'Ermite. 1096
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Gillot Saint-Evre
- Année : 1839
- Dimensions : H. 98 cm, L. 136 cm
- Commentaire par Soulié : « Pierre l'Ermite, dit Michaud, fut admis à l'audience de Comnène et raconta sa mission et ses revers. En présence de toute sa cour, l'empereur vanta le zèle du prédicateur de la croisade, et comme il n'avait rien à craindre de l'ambition d'un ermite, il le combla de présents, fit distribuer à son armée de l'argent et des vivres, et lui conseilla d'attendre, pour commencer la guerre, l'arrivée des princes et des illustres capitaines qui avaient pris la croix. »
- Notices : [G 5],[S 10],[J 11]
Adoption de Godefroy de Bouillon par Alexis Comnène. 1097
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- Auteur : Alexandre Hesse
- Année : 1842
- Dimensions : H. 196 cm, L. 310 cm
- Commentaire par Soulié : « En voyant le magnifique et honorable duc [Godefroy de Bouillon], dit Albert d'Aix, chroniqueur contemporain, ainsi que tous les siens dans tout l'éclat et la parure de leurs précieux vêtements de pourpre et d'or, recouverts d'hermine blanche comme la neige, de martre, de petit-gris et de diverses autres fourrures, telles que les portent les seigneurs de France, l'empereur [Alexis Comnène] admira vivement leur pompe et leur splendeur. D'abord il admit le duc avec bonté à recevoir le baiser de paix ; puis, et sans aucun retard, il accorda le même honneur à tous les grands de sa suite et à ses parents. Il voulut adopter Godefroy de Bouillon pour son fils, et à son tour le duc se déclara vassal de l'empereur. »
- Notices : [G 6],[S 11],[J 12]
Passage du Bosphore. 1097
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Émile Signol
- Année : 1854
- Dimensions : H. 325 cm, L. 558 cm
- Commentaire par Soulié : « L'empereur Alexis Comnène n'était occupé que de soumettre à son empire les princes de la Croix et ne songeit plus que les drapeaux musulmans flottaient sur Nicée. Cependant, Godefroy de Bouillon et les plus sages d'entre les chefs ne perdaient pas de vue la croisade ; eux-mêmes demandaient qu'on leur fournit des barques pour traverser le Bosphore et reprendre la route de Jérusalem. Godefroy donna l'exemple et s'embarqua avec ses chevaliers dans le golfe de Buyuk-Déré, accompagné du duc Baudouin, son frère, et de sa famille, qui venaient de servir d'otages au roi de Hongrie [Coloman], qui n'avait laissé passer l'armée chrétienne qu'à ce prix.
Deux ministres de l'empereur Alexis sont près de Godefroy de Bouillon et l'accompagnent, tandis que le héros ne quitte pas des yeux le rivage de l'Asie. Au milieu du tableau est le groupe des femmes de la famille de Baudouin, qui viennent de subir comme otages une captivité en Hongrie. L'espoir et l'enthousiasme brillent dans les yeux des chrétiens auxquels le ciel semble sourire.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1855. » - Notices : [S 12],[J 13]
Bataille sous les murs de Nicée. 1097
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Henri Serrur
- Année : 1839
- Dimensions : H. 98 cm, L. 148 cm
- Commentaire par Soulié : « Le sultan Kilig-Arslan s'était avancé à la tête d'une formidable armée de cavaliers pour délivrer Nicée que les Croisés assiégeaient. La bataille qui se livra sous les murs de la ville dura depuis le matin jusqu'à la nuit. Les Turcs vaincus s'enfuirent dans les montagnes, laissant dans la plaine quatre mille morts. »
- Notices : [G 7],[S 13],[J 14]
Baudouin s'empare de la ville d'Édesse. 1097
[modifier | modifier le code]- Auteur : Joseph-Nicolas Robert-Fleury
- Année : 1839
- Dimensions : H. 196 cm, L. 136 cm
- Commentaire par Soulié : « Baudouin, frère de Godefroy de Bouillon, étant arrivé sur le territoire d'Édesse, métropole de la Mésopotamie, tout le peuple, à la vue de la bannière de la croix, se porte à sa rencontre, tenant à la main des branches d'olivier et chantant des cantiques. »
- Notices : [G 8],[S 14],[J 15]
Combat singulier de Robert, duc de Normandie, avec un guerrier sarrasin sous les murs d'Antioche. 1098
[modifier | modifier le code]- Auteur : Jean-Joseph Dassy
- Année : 1838 env.
- Dimensions : H. 71 cm, L. 79 cm
- Commentaire par Soulié : « Les Croisés, vainqueurs à Nicée, avaient mis le siège devant Antioche. Pendant ce siège plusieurs chefs signalèrent leur bravoure dans des combats particuliers. “Le duc de Normandie, dit Michaud, soutint seul un combat contre un chef des Infidèles qui s'avançait au milieu des siens ; d'un coup de sabre il lui fendit la tête jusqu'à l'épaule et l'étendit à ses pieds, en s'écriant : Je dévoue ton âme impure aux puissances de l'enfer.” »
- Notices : [G 9],[S 15],[J 16]
Combat de Harenc.
[modifier | modifier le code]- Auteur : Jean-Marie Oscar Gué
- Année : 1844
- Dimensions : H. 98 cm, L. 102 cm
- Commentaire par Soulié : « Pendant le siège d'Antioche, de nombreuses troupes d'Infidèles sorties d'Alep, de Césarée et de Damas, s'avancèrent pour délivrer la ville, et vinrent camper aux environs d'un lieu nommé Harenc, à quatorze mille d'Antioche. À l'entrée de la nuit les Croisés, avertis de leur approche, sortirent de leurs retranchements au nombre de sept cents, rencontrèrent l'ennemi et le chassèrent devant eux jusqu'au camp de Harenc. Les Infidèles perdirent dans cette journée près de deux mille des leurs. »
- Notices : [S 16],[J 17]
Prise d'Antioche.
[modifier | modifier le code]- Auteur : Louis Gallait
- Année : 1842
- Dimensions : H. 77 cm, L. 135 cm
- Commentaire par Soulié : « Après un siège de huit mois, une échelle, suspendue aux créneaux de l'une des tours, introduisit dans la ville chefs et soldats, et le cri Dieu le veut ! retentissant dans les rues au milieu de la nuit, annonça aux Musulmans leur dernière heure. Il y en eut dix mille d'égorgés. »
- Notices : [G 10],[S 17],[J 18]
Bataille sous les murs d'Antioche. 1098
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Henri Frédéric Schopin
- Année : 1838 env.
- Dimensions : H. 97 cm, L. 137 cm
- Commentaire par Soulié : « Les Croisés, trois jours après la prise d'Antioche, y furent assiégés à leur tour par l'armée de Kerbogah, général du sultan de Perse [Barkyaruq]. La découverte de la lance dont fut percé le côté du Sauveur sur la croix exalta le courage des Chrétiens. Ils sortirent de la ville avec confiance, se jetèrent sur le camp de Kerbogah, et en une heure anéantirent sa superbe armée. »
- Notices : [G 11],[S 18],[J 19]
Prise d'Albare. 1098
[modifier | modifier le code]- Auteur : Édouard Pingret
- Année : 1842 env.
- Dimensions : H. 71 cm, L. 79 cm
- Commentaire par Soulié : « Lorsque les Croisés eurent pris possession d'Antioche, ils se dispersèrent dans les terres et les villes voisines, assiégeant les places rebelles et les soumettant à leur autorité. La ville d'Albare était renommée par ses grandes richesses ; ils l'attaquèrent et passèrent au fil de l'épée les Turcs et les Sarrasins qui y furent trouvés. »
- Notices : [S 19],[J 20]
Prise de Marrah. 1098
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Henri de Caisne
- Année : 1843
- Dimensions : H. 196 cm, L. 102 cm
- Commentaire par Soulié : « Après s'être emparés d'Albare, les comtes de Toulouse [Raymond IV], de Flandre [Robert II] et de Normandie [Robert II], le duc Godefroy, son frère Eustache et Tancrède allèrent investir la ville de Marrah. Les assiégés réussirent à repousser les premiers assauts, mais Bohémond étant arrivé à la tête de nouvelles troupes, les Croisés s'emparèrent de plusieurs tours, puis occupèrent la ville. »
- Notices : [S 20],[J 21]
Prise de Jérusalem.
[modifier | modifier le code]- Auteur : Émile Signol
- Année : 1847
- Dimensions : H. 324 cm, L. 557 cm
- Commentaire par Soulié : « Jérusalem fut pris le Vendredi-Saint, anniversaire de la mort du Christ. Les Croisés avaient tenté la veille un premier assaut et avaient été repoussés ; celui du lendemain ne fut donné qu'après une nuit de larmes, de confession et de prières. À peine la ville venait-elle d'être conquise qu'on vit accourir les chrétiens de Jérusalem au-devant des vainqueurs ; ils partagèrent avec eux les vivres qu'ils avaient pu dérober à la recherche des Musulmans. Tous remercièrent ensemble le Dieu qui avait fait triompher les armes des soldats de la croix. Pierre l'Ermite qui, cinq ans auparavant avait promis d'armer l'Occident pour la délivrance des fidèles de Jérusalem put jouir alors du spectacle de leur reconnaissance et de leur joie. »
- Notices : [G 12],[S 21],[J 22]
Godefroy de Bouillon élu roi de Jérusalem.
[modifier | modifier le code]
- Auteur : Federico de Madrazo
- Année : 1839
- Dimensions : H. 196 cm, L. 136 cm
- Commentaire par Soulié : « Dix jours après la prise de Jérusalem, le conseil des princes décerna la couronne [de roi de Jérusalem] à Godefroy de Bouillon, comme au plus digne. Par une pieuse humilité, Godefroy refusa le diadème et les marques de la royauté : il ne voulut pas, disent les Assises de Jérusalem, “estre sacré et corosné roi de Jérusalem, parce que il ne vult porter corosne d'or, là où le Roy des Roys, Jésus-Christ, le fils de Dieu, porta la corosne d'espines le jour de sa Passion”. »
- Notices : [G 13],[S 22],[J 23]
Deuxième salle des Croisades
[modifier | modifier le code]Cette salle a remplacé un appartement qui fut habité sous Louis XV par le maréchal d'Estrées, puis par Madame de Goesbriant, dame de compagnie de Mesdames Victoire, Sophie et Louise[3]. Les armoiries qui décorent le plafond et la frise appartiennent aux cinq premières croisades de 1096 à 1248 ; ce sont celles de :
Croisés de la deuxième salle
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Toiles de la deuxième salle
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- Eustache III, comte de Boulogne. Par Édouard Odier. - H. 1,04. — L. 0,77. Il succède, vers 1093, à son père Eustache II, au comté de Boulogne ; frère aîné de Godefroy de Bouillon et de Baudouin Ier, il marche avec eux à la première croisade, et meurt en 1125.
- Baudouin du Bourg, roi de Jérusalem. Par Édouard Odier. — H. 1,04. — L. 0,77. Baudouin, fils aîné de Hugues, comte de Rethel, accompagne à la croisade, en 1096, Godefroy de Bouillon, dont il est le parent. Il remplace Baudouin Ier, frère de Godefroy, dans le comté d'Edesse, et après la mort de ce prince, en 1118, lui-même est élu et couronné roi de Jérusalem. Il meurt le .
- Alain Fergent, duc de Bretagne. Par Édouard Odier. — H. 1,04. — L. 0,81. Il succède à son père Hoël V au duché de Bourgogne en 1084. Il se croise en 1096 et meurt en Bretagne, en 1119.
- Bataille d'Ascalon. — . Par Jean-Victor Schnetz en 1847. —H. 3,15. - L. 5,56. Le royaume de Jérusalem vient à peine d'être institué qu'on apprend les grands préparatifs du calife fatimite d'Égypte pour reconquérir la ville sainte. Le vizir Afdal a déployé l'étendard du prophète, et une multitude immense de combattants est accourue de toutes les provinces soumises à l'islamisme pour se joindre à l'armée égyptienne. Les Croisés sortent de Jérusalem au nombre de vingt mille, marchent au-devant de l'ennemi et le rencontrent dans la plaine d'Ascalon. La bataille est courte et la victoire facile ; ce ramas indiscipliné de fantassins mal armés et de cavaliers du désert ne peut tenir contre les armures de fer et la vaillance exercée de l'armée chrétienne. Le camp du vizir est livré au pillage, et le plus précieux trésor qu'y trouvent les Croisés sont des outres pleines d'eau pour désaltérer la soif ardente qui les dévore.
- Godefroy de Bouillon dépose dans l'église du Saint-Sépulcre les trophées d'Ascalon. — . Par Graket en 1839. - H. 1,75. — L. 3,05. Après la victoire d'Ascalon, les Croisés rentrent en triomphe dans Jérusalem, et Godefroy va suspendre aux colonnes de l'église du Saint-Sépulcre l'étendard du grand vizir et son épée qu'il a laissée sur le champ de bataille, pendant que les Croisés offrent à genoux leurs actions de grâces au Dieu qui avait béni leurs armes.
- Funérailles de Godefroy de Bouillon sur le Calvaire. — . Par Édouard Cibot en 1839. - H. 1,15. - L. 1,47. À la mort de cet illustre capitaine et très noble athlète du Christ, dit l'historien Albert d'Aix, tous les chrétiens, François, Italiens, Syriens, Arméniens, Grecs, la plupart des Gentils eux- mêmes, Arabes, Sarrasins et Turcs, se livrèrent aux larmes pendant cinq jours et firent entendre de douloureuses lamentations. On ensevelit ses restes avec toutes les pompes de l'église catholique, dans l'enceinte du Calvaire, près du sépulcre de Jésus-Christ, qu'il avait délivré.
- Prise de Tripoli. 1100. Par Charles Alexandre Debacq en 1842. — H. 1,15. — L. 1,46. Raymond de Saint-Gilles assiège Tripoli, ville située dans une riante plaine, au pied du Liban, et renommée par la richesse de son sol, par son commerce et par sa vaste bibliothèque. Mais la mort vient le frapper devant cette place, et le soin d'en poursuivre le siège reste à son fils Bertrand, qui vient d'arriver d'Europe avec une troupe de chevaliers et une flotte génoise. Il force en peu de temps la ville à capituler.
- Josselin de Courtenay, comte d'Edesse. Par Édouard Odier. — H. 1,04. — L. 0,81. Josselin de Courtenay, IIe du nom, passe en Terre-Sainte l'an 1101, et est un des plus héroïques défenseurs du royaume de Jérusalem. Prince de Tibériade en 1115 et comte d'Édesse en 1119, il meurt en 1131.
- Combat de Jaffa. — 1102. Par Serrer en 1844. — H. 0,70. — L. 0,78. Les Chrétiens ayant à leur tête Baudouin et le patriarche de Jérusalem qui porte le bois de la vraie croix, rencontrent les Musulmans dans la plaine de Jaffa. Baudouin décida la victoire en se précipitant, un drapeau à la main et suivi de cent-soixante chevaliers, dans les rangs des ennemis. À l'approche de la nuit, les Infidèles s'enfuirent laissant sur le champ de bataille l'émir d'Ascalon et quatre mille des leurs.
- Prise de Beyrouth. — . Par Eugène Lepoittevin en 1844. — H. 0,70. — L. 0,78. Après la prise de Tripoli, le roi de Jérusalem vient mettre le siège devant Beyrouth, port de mer situé dans la province de Phénicie, entre Biblios et Sidon. Bertrand, comte de Tripoli, vient se joindre à cette expédition, et au bout de deux mois, la ville, bloquée par terre et par mer, est prise d'assaut.
- Défense de la Célésyrie par Raymond Dupuy. 1130. Par Édouard Cibot en 1844. - H. 0,70. - L. 0,79.Les chevaliers de Saint-Jean ayant à leur tête le grand-maître Raymond Dupuy, marchent contre Borsequin, qui était venu des bords du golfe Persique ravager la Célésyrie et le pays d'Antioche, et dispersent son armée.
- Raymond Dupuy fait prisonnier un corps de Turcs. — 1130. —H. 0,70. — L. 0,79.
- Prédication de la deuxième croisade à Vézelay, en Bourgogne. — . Par Émile Signol. — H. 3,14. — L. 2,3. Louis VII convoque à Vézelay un parlement de tous les seigneurs du royaume ; la foule qui s'y rend, trop grande pour être contenue dans l'étroite enceinte de cette bourgade, se répand en amphithéâtre au pied de la montagne où elle est située. C'est saint Bernard qui porte la parole dans cette assemblée. Il monte avec le roi dans une sorte de chaire qu'on avait élevée pour eux, et d'où il adresse au peuple des paroles enflammées. Bientôt il est interrompu par le cri : la croix! la croix I qui s'élève de toutes parts. Il commence aussitôt, ainsi que le roi, à distribuer aux assistants les croix qu'ils avaient préparées ; mais quoiqu'ils en aient fait apporter une grande quantité, leur provision est vite épuisée, et ils déchirent leurs habits pour en faire de nouvelles.
- Éléonore de Guyenne prend la croix avec les dames de sa cour. — 1147. — H. 1,15, —L. 1,47.
- Chapitre de l'ordre du Temple, tenu à Paris. — . Par Granet. — H. 1,15. — L. 3,05. Sous le magistère de Robert le Bourguignon, les chevaliers du Temple s'assemblèrent en chapitre au nombre de cent-trente, le pape Eugène III à leur tête, pour les affaires de la Terre-Sainte. Le roi Louis-le-Jeune assista à cette assemblée. Ce tableau a été exposé au Salon de 1805.
- Louis VII prend l'oriflamme à Saint-Denis. —1147. Par Jean-Baptiste Mauzaisse en 1839. — H. 1,15. — L. 1,M. Louis VII se rend en grande pompe à Saint-Denis pour y prendre sur l'autel la sainte bannière de l'oriflamme, et, selon la naïve expression de son historien, recevoir le congé du bienheureux patron de la France. Le pape Eugène III, qui est alors à la cour du roi Louis VII, remet au monarque le bourdon et la panetière, symboles du pèlerinage qu'il va accomplir.
- Surprise du camp de Noradin, sultan d'Alep — 1150. H. 3,14. — L. 5,57[3].
Troisième salle des Croisades
[modifier | modifier le code]Cette salle et la partie du vestibule qui la précède formaient l'appartement occupé sous Louis XV par M. de Clennont, premier écuyer du duc d'Orléans, puis par la princesse de Carignan. Les armoiries qui décorent cette salle appartiennent toutes à la sixième croisade ; ce sont celles de :
Croisés de la troisième salle
[modifier | modifier le code]1248 | ![]() |
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Toiles de la troisième salle
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- Siège de Belbeys. — 1163. — H. 0,71. — L. 0,79.
- Bataille d'Ascalon. — . Par Charles-Philippe Larivière. — H. 5,14. — L. 5,63. Baudouin IV, roi de Jérusalem apprenant que les Sarrasins ont envahi son territoire, sort d'Ascalon du côté de la mer et suivit le rivage, afin de surprendre Saladin dans la plaine où il s'est arrêté. Il a avec lui Odon de Saint-Amand, grand-maître du Temple, et quatre-vingts de ses chevaliers, le prince Raimond, Baudouin de Ramla et Balian, son frère, Renaud de Sidon et le comte Josselin, son oncle, sénéchal du royaume. Albert, évêque de Bethléem, portant le bois de la vraie Croix, marche à leur tête. Le roi Baudouin étant malade se fait porter sur un brancard. Tandis qu'ils s'avancent, le spectacle des incendies qui sillonnent le passage des Sarrasins excite leur courage, et ils joignent enfin l'ennemi vers la huitième heure du jour. Après une courte résistance, le désordre se met dans les rangs des Infidèles, qui prennent la fuite en laissant sur le champ de bataille un grand nombre de morts.
- Guy de Lusignan, roi de Jérusalem et de Chypre. Par François Édouard Picot. - H. 1,04. — L. 0,82. Guy de Lusignan tenait ses droits au trône de Jérusalem de son mariage avec Sibylle d'Anjou, fille du roi Amaury. Il tomba prisonnier aux mains de Salaqin à la bataille de Tibériade en 1187, et à peine rendu à la liberté vint mettre le siège devant Plolémaïs en 1189. Richard-Cœur-de-Lion lui céda en 1192 la souveraineté de l'île de Chypre où il mourut en 1194 à l'âge de quarante-neuf ans.
- Conrad, marquis de Montferrat et de Tyr. Par François Édouard Picot — H. 1,04. — L. 0,77. Il prend la croix en 1186, et reçoit le marquisat de Tyr en récompense de ses exploits pour la défense de cette ville contre Saladin. Son mariage avec Isabelle d'Anjou, fille d'Amaury, roi de Jérusalem, lui assure des droits au trône de la ville sainte lorsque, au moment d'être investi de cette royauté devenue purement titulaire, il est assassiné à Tyr, au rapport de quelques chroniques, par deux envoyés du Vieux de la Montagne, le 3 des calendes de mai ().
- Entrevue de Philippe-Auguste avec Henri II à Gisors. — . Par Gillot Saint-Evre en 1839. —H. 1,12. — L. 1,64. Philippe-Auguste prend la croix à Gisors avec le roi d'Angleterre, Henri II ; les deux monarques abjurent leurs ressentiments devant le grand intérêt de la guerre sainte, et s'embrassent en versant des larmes.
- Frédéric Ier, surnommé Barberousse, empereur d'Allemagne. Par François Édouard Picot. — H. 1,04. — L. 0,79. Fils de Frédéric de Souabe, neveu de l'empereur Conrad III, il naît en 1121. À la mort de son onde, il est élu empereur par la diète de Francfort en 1152. Après une lutte de dix-huit années contre le siège apostolique et la liberté des villes italiennes, il se croise en 1189 dans une diète tenue le à Mayence, ainsi que Frédéric, son fils, duc de Souabe, et soixante-huit seigneurs tant clercs que laïques. Après avoir battu deux fois le sultan d'Iconium et pris d'assaut sa capitale, il meurt en Cilicie le , en se baignant dans les eaux du Salef.
- Philippe-Auguste prend l'oriflamme à Saint-Denis. — . Par Pierre Révoil en 1841. — H. 0,71. — L. 0,79. Le roi, suivi d'un nombreux cortège, reçoit la panetière et le bourdon de pèlerin des mains de Guillaume, archevêque de Reims, son oncle, légat du siège apostolique.
- Bataille d'Arsuf. — 1191. Par Éloi Firmin Féron en 1843. — H. 3,14. — L. 2,32. Les Croisés, ayant à leur tête Richard-Cœur-de-Lion, le duc de Bourgogne et le comte de Champagne, sont en marche vers Jérusalem. Ils débouchent des montagnes de Naplouse dans la plaine d'Arsuf, quand ils y trouvent deux cent mille Musulmans qui les attendent pour leur disputer le passage. L'arrière-garde des Chrétiens, où sont les Hospitaliers, s'ébranle la première, et bientôt tout le reste de l'armée, chevaliers de Bourgogne et de Champagne, Flamands, Angevins, Bretons, Poitevins, est entraîné à leur suite. De la mer aux montagnes ce n'est plus qu'un vaste champ de carnage. Richard se montre partout faisant entendre son redoutable cri de guerre : Dieu, secourez le Saint-Sépulcre! et partout des ruisseaux de sang, des escadrons en désordre marquent son passage. En peu de temps l'armée de Saladin est dispersée et a été anéantie tout entière, si la forêt d'Arsuf n'eût accueilli et protégé ses débris.
- Prise de Baruth. — 1197. Par Alexandre Hesse. — H. 1,73. — L. 3,43. Guillaume de Tyr rapporte que le roi Amaury, le Temple et l'Hôpital, le chancelier d'Allemagne et les barons du pays, donnent conseil d'aller assiéger Baruth. Les Sarrasins qui sont sortis du château, voient que les Chrétiens approchent rudement par mer et par terre ; ils retournent en arrière et croient rentrer au château, mais ils viennent la porte fermée par les esclaves chrétiens qui, pour favoriser les armes des Croisés, sont sur la porte et sur la maîtresse tour, et criaient : Dieu et Saint-Sépulcre! Les Sarrasins, voyant qu'ils avaient perdu le château, s'enfuirent, et le château demeura aux Chrétiens.
- Défaite de Malek-el-Adel (Saphadin) entre Tyr et Sidon. — 1197. — H. 1,12. - L. 1,64.
- Boniface de Montferrat, élu chef de la quatrième croisade, à Soissons. — 1201. Par Henri de Caisne en 1849. — H. 0,70. — L. 0,79. Après la mort de Thibaud, comte de Champagne, les barons et les chevaliers qui avaient pris la croix offrent le commandement au marquis de Montferrat. Il vient à Soissons où il reçoit la croix des mains du curé de Neuilly, et est proclamé chef de la Croisade dans l'église de Notre-Dame, en présence du clergé et du peuple.
- Traité conclu entre les Croisés et les Vénitiens dans l'église de Saint-Marc. — 1201. Par Renoux en 1839. — H. S, U. — L. 2,33. Une députation de Croisés, sous la conduite de Geoffroy de Ville-Hardouin, s'est rendue à Venise pour demander des vaisseaux à la République. Une assemblée générale du peuple est convoquée dans l'église de Saint-Marc, et l'on commence par y célébrer la messe du Saint-Esprit ; puis les députés sont introduits. Alors Geoffroy de Ville-Hardouin, maréchal de Champagne, prenant la parole pour ses compagnons, et de leur consentement, dit : Seigneurs, les plus grands et les plus puissants barons de France nous ont envoyés vers vous pour vous prier, au nom de Dieu, d'avoir compassion de Hiérusalem, qui est en servage des Turcs, et de vouloir les accompagner en cette occasion pour venger l'injure faite à notre Seigneur Jésus-Christ, ayant jeté les yeux sur vous comme ceux qu'ils savent être les plus puissants sur la mer, et nous ont chargés de nous prosterner a vos pieds, sans nous relever que vous ne nous ayez octroyé d'avoir pitié de la Terre-Sainte d'outre-mer. Là-dessus les six députés s'agenouillent à leurs pieds, pleurant à chaudes larmes, et le vieux doge Henri Dandolo, devenu aveugle, se lève avec le peuple entier qui s'écrie, en levant les mains : Nous l'octroyons ! Nous l'octroyons !
- Baudouin Ier, comte de Flandre, empereur de Constantinople. Par François Édouard Picot. — H. 1,04. — L. 0,80. Baudouin, IXe du nom, né à Valenciennes, en 1171, hérite du comté de Flandre en 1194, et prend la croix en 1200. Les Croisés s'étant emparés de Constantinople, donnent, en 1204, la couronne des empereurs d'Orient à Baudouin. Fait prisonnier dans une guerre qu'il a entreprise contre les Bulgares, il meurt en 1206 dans la captivité, à l'âge de trente-cinq ans.
- Baudouin couronné empereur de Constantinople. — . Par L. Gallait en 1847. — H. 3,14. — L. 5,63. Baudouin se rend à Sainte-Sophie, accompagné des barons et du clergé. Là, dit Michaud, pendant qu'on célébrait le service divin, l'empereur fut élevé sur un trône d'or et reçut la pourpre des mains du légat du pape, qui remplissait les fonctions de patriarche ; deux chevaliers portaient devant lui le laticlave des consuls romains, et l'épée impériale, qu'on revoyait enfin dans la main des guerriers et des héros. Le chef du clergé, devant l'autel, prononça dans la langue grecque ces paroles : Il est digne de régner ; et tous les assistants répétèrent en chœur : il en est digne, il en est digne. Les Croisés faisant entendre leurs bruyantes acclamations, les chevaliers, couverts de leurs armes, la foule misérable des Grecs, le sanctuaire dépouillé de ses antiques ornements et rempli d'une pompe étrangère, présentaient à la fois un spectacle solennel et lugubre, et montraient tous les malheurs de la guerre au milieu des trophées de la victoire.
- Jean de Brienne, roi de Jérusalem, empereur de Constantinople. Par François Édouard Picot — H. 1,04. — L. 0,77. Simple cadet de la maison de Brienne, il prend part à la prise de Constantinople en 1204, et après la mort d'Amaury, roi de Jérusalem, est élu par les barons de la Palestine pour le remplacer. Il est couronné à Tyr en 1210, et revient en France, en 1221, demander des secours pour la Terre-Sainte. Appelé en 1231 au trône impérial par les barons français de l'empire d'Orient, il joint à la couronne qu'il avait portée, celle des empereurs de Constantinople. Il meurt le , âgé de quatre-vingt-neuf ans.
- André de Hongrie se fait associer à l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. —1218. Par Gillot Saint-Evre. — H. 0,70. — L. 0,79. André II, roi de Hongrie, petit-fils de Louis-le-Jeune, par sa mère Marguerite de France, passant par Saint-Jean-d'Acre, est si édifié de la charité qu'exercent les Hospitaliers, qu'il demande, dit Vertot, d'être associé dans l'ordre en qualité de confrère, et reçoit l'habit de chevalier des mains de Guérin de Montaigu
Quatrième salle des Croisades
[modifier | modifier le code]L'appartement que cette salle a remplacé fut habité, sous Louis XV, par la princesse d'Egmont, puis par la duchesse de Boufflers, dame du palais de la reine. Le plafond et la frise offrent les armoiries des Croisés et des chevaliers des ordres religieux depuis 1218 jusqu'en 1553.
Croisés de la quatrième salle
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Toiles de la quatrième salle
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- Reprise du château de Jaffa. — 1192. Par Édouard Girardet en 1844. — H. 0,70. — L. 0,79. Pendant une expédition de Richard Cœur de Lion sur les frontières de l'Égypte et de la Cilicie, Saladin vient surprendre la citadelle de Jaffa. Le roi d'Angleterre, averti du danger qui menace la ville, s'embarque à Saint-Jean-d'Acre et chasse les Musulmans du point dont ils s'étaient emparés.
- Réception de Jean de Brienne à Ptolémaïs. — . -H. 3,17. -L. 5,57.
- Débarquement de saint Louis en Égypte. — . Par Georges Rouget en 1839. — H. 1,73. — L. 1,12. Au mois de , la flotte qui porte les Croisés parait à l'embouchure du Nil, devant Damiette. Une armée de Sarrasins borde le rivage. Saint Louis donne l'exemple à ses guerriers ; malgré le légat qui veut le retenir, il se jette à la mer, couvert de son armure et ayant de l'eau jusqu'aux épaules. Le sire de Joinville, Baudouin de Reims, le comte de Jaffa, rivalisent d'ardeur avec leur roi ; ils ont des premiers mis le pied sur le sable, et avec une poignée de chevaliers qui les ont suivis, ils s'y forment en bataille pour soutenir le choc de la cavalerie ennemie qui vient les charger.
- saint Louis reçoit à Damiette le patriarche de Jérusalem. — 1249. Par M. Oscar Gue — H. 0,70. — L. 0,70. Robert, patriarche de Jérusalem, se trouve avec saint Louis au siège de Damiette, et lorsque la ville est prise, il y entre nu-pieds avec le roi, et y célèbre les saints mystères.
- Gaucher de Châtillon défend seul l'entrée d'une rue dans le faubourg de Miniéh. — 1250. - Par Karl Girardet. — H. 1,1). — L. 1,12. Après la bataille de Mansourah, le roi saint Louis, escorté par quelques chevaliers seulement, entre dans la ville de Miniéh. L'intrépide Gaucher de Châtillon défend seul contre les Sarrasins l'entrée d'une rue étroite qui conduit à l'asile du roi. Aucun des croisés ne peut le secourir ni être témoin de sa fin héroïque.
- Philippe III le Hardi, roi de France. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,05. — L. 0,77.
- Concile de Lyon. — 1274. - H. 1,11. — L. 1,35.
- Matthieu de Clermont défend Ptolémaïs. — 1291. Par Dominique Papety. — H. 1,73. — L. 1,35. La ville de Ptolémaïs est assiégée par l'armée du sultan d'Égypte Kelaoun et va être prise d'assaut, lorsque Matthieu de Clermont, maréchal des Hospitaliers, accourt avec ses chevaliers au lieu du carnage. Il relève le courage des assiégés, se précipite dans les rangs des Sarrasins, et, vers le soir, les assaillants se retirent en désordre par la brèche qu'ils avaient faite.
- Jacques de Molay prend Jérusalem. — 1299. Par M. Claudius Jacquand en 1846. — H. t, 73. — L. 3,15. Les chevaliers du Temple, ayant à leur tête Jacques de Molay, surprennent à la pointe du jour la ville de Jérusalem. C'est la dernière occupation de la cité sainte par les chrétiens.
- Prise de Rhodes — . Par Féron. — H. 1,H. — L. 1,45. Les chevaliers de Saint-Jean, ayant à leur tête Foulques de Villaret, assiègent l'île de Rhodes pendant quatre ans. Enfin la place est emportée d'assaut, et le jour de l'Assomption l'étendard de la religion est arboré sur la brèche de Rhodes conquise.
- Défense de Rhodes contre le sultan Othman. — 1315. — H. 3,17. - L. 5,57.
- Bataille navale d'Episcopia. — 1323. Par Auguste Mayer. — H. 1,11. — L. 1,49. Le sultan Orkhan a équipé une flotte de quatre-vingts navires avec laquelle il espère surprendre Rhodes. Mais le commandeur Gérard de Pins, avec dix galères et quelques navires marchands rassemblés à la hâte, ne craint point d'aller au-devant de son puissant ennemi. Le combat s'engage près de la petite île d'Episcopia. Orkhan perd le plus grand nombre de ses vaisseaux, pris ou coulés à fond.
- Prise du château de Smyrne. — 1344. Par Charles Alexandre Debacq en 1845. — H. 1,7s. — L. 1,35. Les chevaliers de Rhodes, conduits par Biandra, grand-prieur de Lombardie, font, en 1344, une tentative près la ville de Smyrne, et s'emparent du château qui commande le port. Tous ceux qui se trouvent dans ce fort, Turcs et Arabes, sont taillés en pièces.
- Bataille navale d'Embro. — 1346. Par M. Eugène Lepoittevin en 1841. — H. 1,21. — L. 1,35. Les Turcs sont à l'ancre, dans la petite île d'Embro, à douze milles des bouches des Dardanelles, lorsque Biandra, prieur de Lombardie, les surprend. Ce fut, dit Vertot, moins un combat qu'une déroute générale ; les soldats qui étoient sur cette flotte l'abandonnoient pour chercher un asile dans l'île, et ceux qui étoient descendus à terre auparavant accouraient pour se rembarquer. Les uns et les autres ne faisoient que s'embarrasser ; et dans ce désordre et cette confusion, le général de Rhodes leur prit cent dix-huit petits vaisseaux, légères frégates, brigantins, felouques ou barques armées, qu'il ramena triomphalement à Rhodes.
- Les chevaliers de Saint-Jean rétablissent la religion en Arménie. — 1347. Par Henri Delaborde en 1844. — H. 0,70. — L. 0,79. Le royaume chrétien d'Arménie est près de succomber sous l'invasion des Sarrasins, qui l'occupent en grande partie. Le roi Constant a envoyé demander du secours en Europe, le grand-maître Dieudonné de Gozon répond à son appel. Il envoie les troupes de la religion en Arménie, et les Sarrasins sont entièrement chassés de ce pays.
- Prise d'Alexandrie. — 1366. —H. 0,70. — L. 0,79.
- Philippe d'Artois, comte d'Eu, connétable de France. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,03. — L. 0,80.
- Jean Sans-Peur, duc de Bourgogne. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,03. — L. 0,80. Né à Dijon en 1371, il est fils de Philippe-le-Hardi, et porte le titre de comte de Nevers, lorsqu'il va, en 1396, combattre les Turcs à la bataille de Nicopolis. Duc de Bourgogne en 1404, à la mort de son père, il fait lever en 1408 le siège de Maestricht aux Liégeois, et se ligue avec Henri V, roi d'Angleterre, pendant l'invasion de la France. Il est assassiné sur le pont de Montereau-Faut-Yonne, le , dans une entrevue avec le dauphin, fils de Charles VI.
- Boucicault (Jean le Meingre, dit) maréchal de France. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,03. — L. 0,77.
- Levée du siège de Constantinople. — 1402. Par Changée en 1839. — H. 1,73. — L. 1.12. Boucicault conduit, en 1402, une armée au secours de Constantinople assiégée par Bajazet. L'arrivée du maréchal rend courage à l'empereur Paléologue. Par une suite de hardis coups de main les Français chassent les Turcs d'un grand nombre de bourgs et de villages qu'ils occupent sur le Bosphore, et le siège de Constantinople est levé.
- Chapitre général de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, tenu à Rhodes. — 1514. Par Claudius Jacquand. — H. 1,11. — L. 1,12. À peine élevé à la grande-maîtrise de l'ordre de Saint-Jean, Fabrizio Caretto convoque le chapitre-général de l'ordre, afin de préparer les moyens de résister aux desseins du sultan Selim, sur l'île de Rhodes. Les ressources qu'il demande lui sont toutes accordées, et Rhodes est en état de soutenir l'effort de la puissance ottomane.
Cinquième salle des Croisades
[modifier | modifier le code]Cette salle, qui s'étend dans toute la largeur du pavillon de Noailles, formait autrefois deux appartements occupés, sous Louis XV, en 1735 par l'abbé de Pomponne et la marquise de Mailly, dame du palais de la reine, et en 1755 par le prince Constantin, premier aumônier du roi, et par le duc de Luxembourg, capitaine des gardes. Les murs de séparation ont été remplacés par des piliers. Les portes en cèdre et le mortier en bronze placés au milieu de cette salle, proviennent de l'hôpital des chevaliers de Saint-Jean à Rhodes. Ces objets ont été donnés en 1836 au roi Louis-Philippe par le sultan Mahmoud. Les armoiries des principaux Croisés, depuis l'an 1096 jusqu'en 1557, décorent les plafonds et les piliers.
Croisés de la cinquième salle
[modifier | modifier le code]1096 | ![]() |
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