Église évangélique réformée du canton de Vaud — Wikipédia

Église évangélique réformée du canton de Vaud
Image illustrative de l’article Église évangélique réformée du canton de Vaud
Logo de l'EERV
Généralités
Branche Protestantisme
Courant Calvinisme
Gouvernance Synode (législatif) et Conseil synodal (exécutif)
Structure Système presbytérien synodal
Territoire Canton de Vaud
Leader Vincent Guyaz (président du Conseil synodal)
Présidente Emmanuelle Jacquat (présidente du Synode)
Fondation
Fondateur Guillaume Farel, Pierre Viret, Jean Calvin
Date 1536
Origine et évolution
Fusion de Église libre et Église nationale
Chiffres
Divers
Site Web https://eerv.ch

L'Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) est une Église protestante de tradition réformée (calviniste) du canton de Vaud, en Suisse romande. Membre de l'Église évangélique réformée de Suisse, l'EERV est reconnue comme Institution de droit public.

L’Église réformée vaudoise exerce ainsi sa mission au service de toutes et tous, conformément aux articles 170, alinéa 2 de la Constitution vaudoise, et de la loi sur les relations entre l’Etat de Vaud et les Églises reconnues de droit public (art.7 LREEDP), loi du 9 janvier 2007.

L’État assure à l'EERV les moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission au service de tous dans le canton de Vaud dans les domaines suivants :

  • Vie communautaire et cultuelle
  • Santé et solidarités
  • Communication et dialogue
  • Formation et accompagnement
  • Participation au dialogue interreligieux

En 1536, après les guerres de Bourgogne, le Pays de Vaud est assujetti par le canton de Berne, passé à la Réforme en 1528. « Leurs Excellences » de Berne convoquent alors catholiques et protestants à une dispute théologique à la cathédrale Notre-Dame de Lausanne. Y prennent part les réformateurs Jean Calvin, Pierre Viret et Guillaume Farel. À la suite de ces débats, la Réformation est imposée dans tout le Pays de Vaud par les tuteurs bernois qui se portent garants de la formation des pasteurs[1].

Après le départ des Bernois à la suite des invasions françaises de la Suisse en 1798 puis son entrée en tant que tel dans la Confédération le , le canton conserve son église réformée, tout en laissant la place au développement des communautés catholiques.

En 1847, l'Église libre se distancie de l'État, alors que l'Église nationale y reste attachée. La première, dont l'engagement de laïcs fortifie la dynamique, va, par effet de balancier, favorablement influencer sa branche mère avant de refusionner avec cette dernière en 1966. De cette fusion entre Église nationale et Église libre naquit l'Église évangélique réformée du canton de Vaud[2].

De 1949 à 1953 a lieu le chantier de la maison de Crêt-Bérard, où s'impliquent des milliers de jeunes paroissiens et qui sert dès lors de lieu d'accueil et de rencontres.

Organisation territoriale

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Le territoire vaudois est divisé en 11 Régions, elles-mêmes partagées en plusieurs paroisses. Chaque paroisse est dotée d'un conseil paroissial (exécutif) ainsi que d'une assemblée (législative). La Région est encadrée par un conseil régional (exécutif), qui travaille de concert avec différents conseils spécialisés (ministres, catéchèse, etc.) ainsi qu'une assemblée régionale (législative).

Quelques lieux de cultes, notamment dans le district du Gros-de-Vaud sont, généralement pour des raisons historiques, utilisés conjointement avec les communautés catholiques. C'est, par exemple, le cas de l'église paritaire Saint-Germain d'Assens.

Organisation administrative

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Au niveau cantonal, l'EERV est régie par un Conseil synodal (exécutif) et un Synode (assemblée législative). Elle dispose d'un secrétariat général. Les autorités disposent de 4 offices : Ressources humaines, Chancellerie et finances, Information et communication et Église et société. Les activités cantonales sont organisées en 4 services : Formation et accompagnement, Santé et solidarité, Vie communautaire et cultuelle et Terre Nouvelle.

Abus sexuels

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Le 10 juillet 2024, l'agence de presse Protestinfo relate que deux femmes accusent d'abus sexuels un pasteur, célèbre professeur de théologie de l'Université de Lausanne. L'une se plaint que ce professeur ait profité de son statut pour obtenir d'elle des relations sexuelles en échange de notes revues à la hausse. L’Église évangélique réformée du canton de Vaud aurait passé en 2001 un accord secret avec l’État de Vaud afin d'étouffer l'affaire[3],[4]. Dans une interview accordée au journal Le Temps, Claude Ruey, conseiller d’État des institutions et des relations extérieures de 1998 à 2002, explique que l’État avait effacé cette dette sur demande de l’Église protestante vaudoise, pour des raisons humanitaires[5].

Bibliographie

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  • Marcel Grandjean, Les temples vaudois. L’architecture réformée dans le Pays de Vaud (1536-1798), Bibliothèque historique vaudoise, coll. « BHV 51 », .
  • Nicolas Gex, « Les jeunes dans l’église nationale vaudoise de l’après-guerre. Esquisses sur un moment de l’histoire des jeunes paroissiens », Revue historique vaudoise, vol. 128,‎ , p. 129-141 (ISSN 1013-6924)..

Article connexe

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Notes et références

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  1. « Notre histoire », sur Église évangelique réformée du canton de Vaud (consulté le )
  2. « Qui sommes-nous », sur Église évangelique réformée du canton de Vaud (consulté le )
  3. Anne-Sylvie Sprenger et Lucas Vuilleumier, « Église réformée : un si long silence », Le Temps,‎ , p. 2 et 3 (lire en ligne [PDF])
  4. RTS, « L’Eglise réformée vaudoise fera-t-elle le ménage? Interview de Vincent Guyaz » [audio], sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  5. Marc Guéniat, « Selon Claude Ruey, l’Etat a effacé une dette sur demande de l’Eglise protestante vaudoise pour des raisons humanitaires », Le Temps,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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