118e régiment d'infanterie (France) — Wikipédia

118e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 118e régiment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du 118e régiment d'infanterie

Création 1794
Dissolution 1997
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'Infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Quimper
Devise Peg ebarz
"Croche dedans"
Inscriptions
sur l’emblème
Col Ardente 1794
Loano 1795
Arapiles 1812
Arcis-sur-Aube 1814
Saint-Gond 1914
Champagne 1915
Verdun 1916
Somme-Py 1918
Anniversaire 22 juillet (bataille des Arapiles de 1812)
Guerres Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
une étoile de vermeil

Le 118e régiment d'infanterie (118e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française. Créé en 1794 sous le nom de 118e demi-brigade de première formation jusqu'en 1796, il est recréé comme régiment d'infanterie de ligne lors du Premier Empire. Il est dissous en 1814 jusqu'à sa recréation en 1870. Il participe à la guerre franco-allemande de 1870, à la Première Guerre mondiale et à la Seconde Guerre mondiale. Sa dernière période d'existence a été de 1970 à 1997 comme régiment de réserve.

Création et différentes dénominations

[modifier | modifier le code]
  • 1794 : Création de la 118e demi-brigade de bataille, constituée des unités suivantes :
  • 1796 : Dissolution et incorporation dans la 32e demi-brigade d'infanterie de ligne.
  • 1808 : Création du 118e régiment d'infanterie de ligne, constitué du 11e régiment provisoire d'infanterie
  • 1814 : Suppression
  • 1870 : reconstitution 118e régiment d'infanterie de ligne, à partir du 18e régiment de marche
  • 1871 : dissolution, nouvelle formation à partir du 18e régiment provisoire
  • 1928 : Dissolution du régiment
  •  : reconstitution du régiment
  •  : le régiment est anéanti par l'offensive allemande
  •  : le régiment est reformé
  •  : Dissolution du régiment
  • 1970 : Recréation du régiment comme régiment de réserve
  •  : Dissolution définitive

(*) Cet officier passera général de brigade.

Historique des garnisons, combats et bataille du 118e RI de ligne

[modifier | modifier le code]

Révolution

[modifier | modifier le code]
  • 1808 :
    • Aquilar-del-Campo
  • 1809 :
    • Navarre,
    • Cignerolo,
    • Alcanitz
    • Santa-Maria-del-Campo
  • 1810 :
    • Mansaneda,
    • Linares,
    • Grado
    • Pont de Miranda
  • 1811 :
    • Cangas-de-Tineo,
    • Orbigo
    • Orosco
Colonels blessés en commandant le régiment pendant cette période
  • Colonel Esteve : blessé le
  • Colonel Villars : blessé le

Officiers blessés ou tués en servant au 118e entre 1808 et 1814 :

Officiers tués : 21
Officiers morts de leurs blessures : 14
officiers blessés : 117

De 1870 à 1871

[modifier | modifier le code]

Le régiment n'est recréé qu'en 1870. Il est désigné 18e régiment de marche, et devient 118e régiment d'infanterie de ligne. De 1870 à 1871, il participe au siège de Paris.

Il est dissous fin mars 1871 et ses effectifs versés au 18e régiment de ligne.

De 1871 à 1914

[modifier | modifier le code]
Quatre soldats du 118e RI, photographié au début des années 1910.

Le 118e régiment d'infanterie de ligne est recréé par un décret du 4 avril 1872 qui renomme le 18e régiment provisoire[2], créé le à Besançon[3]. Ce régiment fait alors partie de la 3e division du 5e corps de l'Armée de Versailles[4],[5].

Lors de la création des régions militaires en septembre 1873, le 118e de ligne est rattaché à la 42e brigade de la 21e division d'infanterie de Nantes (11e région militaire)[6]. Bien que le régiment stationne à Paris, son dépôt est à Quimper, ville de garnison prévue pour le régiment[7]. Mi-1875, il passe à la 43e brigade de la 22e division d'infanterie, toujours en 11e région militaire[8]. En 1877, il passe à la 44e brigade de cette même division[9].

De 1881 à1883, un détachement participe à la campagne de Tunisie.

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le 2e bataillon forme le 155e régiment d'infanterie

Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Le 118e RI est mobilisé à Quimper et ses bataillons de réserve forment le 318e RI.

En 1914 le régiment constitue avec le 19e régiment d'infanterie la 44e brigade d'infanterie avec un recrutement essentiellement breton (118e à Quimper et 19e à Brest). Cette brigade se distinguera sur de nombreux champs de bataille : Belgique, Marne, Somme, Champagne, Verdun, Chemin des Dames…

 : premier engagement à Maissin (Belgique) (la division perd 500 hommes).
 : combats à La Boisselle.
Le drapeau du 118e RI, suivi de celui du 138e RIUS (en), lors d'une revue de la 22e DI à Saint-Amarin le .

Bilan de la guerre pour le 118e

[modifier | modifier le code]

« Le 118e régiment d'infanterie a participé à seize grandes batailles pendant cette guerre. 79 de ses officiers, 233 de ses sous-officiers, 231 de ses caporaux et 2 540 de ses soldats sont tombés au champ d'honneur »[10]. Parmi eux, à titre d'exemple, François Le Guiner, né le à Ploujean, lycéen au lycée de Quimper, qui rejoignit clandestinement le 118e régiment d'infanterie en janvier 1915 alors qu'il n'avait que 16 ans, mortellement blessé le à Laffaux (Aisne)[11].

L'escalier d'honneur de la mairie de Quimper présente deux triptyques de Charles Godeby, ancien conservateur du musée de Quimper, immortalisant le souvenir des combats de cette unité pendant cette guerre, ainsi qu'un Mémorial des enfants de Quimper morts pour la France, le tout ayant été inauguré en 1928 [12].

Entre-deux-guerres

[modifier | modifier le code]

Le régiment est dissous en 1928[13].

Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Créé le le régiment est rattaché à la 236e division légère d'infanterie et est anéanti trois semaines plus tard.

Le régiment est reconstitué en 1944 au sein de la 19e division d'infanterie[13]. Il est créé le avec des FFI du Finistère et du Morbihan. Il participe à la prise de la poche de Lorient. Il est dissous le [14].

De 1945 à nos jours

[modifier | modifier le code]

En 1970, les traditions du 118e RI sont reprises par le Centre mobilisateur n° 118, implanté à Quimper.

Recréé à la fin des années 1970 au sein des forces du territoire, le 118e régiment d'infanterie a été dissous en 1997. La principale garnison de ce régiment fut à Quimper où il laissa son nom à une place.

Il est un temps subordonné au Commandement de la défense du Finistère et sa mission, avec les 19e et 41e RI, est de protéger les sorties et retours des sous-marins stationnés à l'Ile Longue.

Le drapeau du régiment à la fin de la Première Guerre mondiale.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[15] :

Décorations

[modifier | modifier le code]

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec 2 palmes, une étoile de vermeil.
Et de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

Sa devise était « Peg ebarz en breton» (« Croche dedans en français» )[16]

Écu argenté homme armé, hermine bleu, croix de Lorraine rouge avec la devise "PEG BARZ" sur fond ivoire.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Bataille portée au drapeau du régiment.
  2. Belhomme 1902, p. 572.
  3. Belhomme 1902, p. 559.
  4. Belhomme 1902, p. 563.
  5. Belhomme 1902, p. 573.
  6. Belhomme 1902, p. 594.
  7. Belhomme 1902, p. 607.
  8. Belhomme 1902, p. 647.
  9. Belhomme 1902, p. 652.
  10. Yves Madec, « Armistice. Honneurs au drapeau du 118e RI. », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  11. Yves Madec, « L'engagement sans faille d'un héros de 16 ans et demi », sur defense.gouv.fr, (consulté le ).
  12. Yves Madec, « Ces souvenirs quimpérois de la Grande Guerre », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  13. a et b Stéphane Weiss, « Numérologie identitaire au sein de l’armée française renaissante en 1944-1945 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 271, no 3,‎ , p. 113 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.271.0113, lire en ligne, consulté le ).
  14. Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 26
  15. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  16. Bibliographie fournie par l'association de recherches et d'études sur la vie des Bretons dans la Grande Guerre, président monsieur Prigent.j (association bretagne 1914-1918)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]