3e régiment de tirailleurs tonkinois — Wikipédia
3e régiment de tirailleurs tonkinois | |
Création | 1885 |
---|---|
Dissolution | 1945 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment de tirailleurs tonkinois |
Rôle | Infanterie |
Inscriptions sur l’emblème | Sontay 1883 Bac-Ninh 1884 Langson 1884 Tuyen-Quan 1885 Hoa-Moc 1885 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
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Le 3e régiment de tirailleurs tonkinois (3e RTT) est un régiment constitué sous la IIIe République. Il combattit notamment lors de la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il disparut, anéanti par les forces japonaises.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1880 : Création de compagnies de tirailleurs tonkinois
- 1885 : création du 3e régiment de tirailleurs tonkinois (décret du );
- : le 4e bataillon est détaché du régiment pour former le Bataillon Thô[réf. nécessaire]
- : considéré comme dissous après l'attaque surprise des Japonais au Nord de l'Indochine et la destruction du régiment.
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]- Octobre à : colonel Joseph Gallieni[1]
Historique des garnisons, combats et batailles du 3e RTT
[modifier | modifier le code]De 1885 à 1914
[modifier | modifier le code]Le régiment est créé à Bắc Ninh le , avec un encadrement provenant du 4e régiment d'infanterie de marine[2].
De 1914 à 1939
[modifier | modifier le code]Au début des années 1930, le régiment fait partie de la division du Tonkin et est réparti ainsi[3] :
- État-major régimentaire, état-major et trois compagnies du 1er bataillon à Bac Ninh ;
- Une compagnie du 1er bataillon à Phu Lạng Thuong ;
- état-major, une compagnie et compagnie de mitrailleurs du 2e bataillon, ainsi que le 4e bataillon, formé de montagnards Thôs (en), à Lạng Son ;
- une compagnie du 2e bataillon à Loc Binh (vi) ;
- une compagnie du 2e bataillon à That Ké (vi) ;
- une compagnie du 2e bataillon à Dong Dang ;
- état-major, une compagnie et compagnie de mitrailleurs du 3e bataillon à Cao Bang ;
- une compagnie du 3e bataillon à Trung Khanh (en) ;
- une compagnie du 3e bataillon à Quang Uyen (en) ;
- une compagnie du 3e bataillon à Nguyen Binh (en) ;
- une compagnie du 3e bataillon à Bao Lac (en).
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le , le régiment compte toujours quatre bataillons, répartis à Bắc Ninh, Lạng Sơn, Cao Bằng et dans 2e territoire militaire[4].
- 22- : défense du secteur de Lạng Sơn lors de l'invasion japonaise de l’Indochine.
- - : campagne contre la Thaïlande (au sein de la division de Cochinchine-Cambodge)
- 1942 : garnison à Đáp Cầu, Lạng Sơn, Cao Bằng, et Kỳ Lừa
- : plusieurs compagnies occupent la ligne Mordant, à la frontière chinoise
- - : destruction d'une grande partie du 3e RTT par une attaque surprise lors du coup de force japonais de 1945 en Indochine dans le secteur de Lạng Sơn. Des éléments du 2e bataillon résistent au poste de Binhi jusqu'au .
Drapeau
[modifier | modifier le code]Le drapeau du régiment lui est remis par le président Poincaré le lors de la revue de Longchamp[8].
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9]:
Insigne
[modifier | modifier le code]L'insigne régimentaire représente un paysage tonkinois protégé par un canon[10].
Personnalités ayant servi au 3e RTT
[modifier | modifier le code]- Étienne François Maurice Guérin, comme sous-lieutenant en 1887 ;
- Joseph Aymerich, comme capitaine en 1891 ;
- Charles Rondony, comme capitaine en 1891 ;
- Joseph Gallieni, comme colonel en 1892 ;
- Paul Legentilhomme, comme lieutenant en 1909 ;
- Pierre Marius L'officier, comme capitaine en 1914 ;
- Raoul Salan, comme lieutenant en 1924 ;
- Marcel Deslaurens, comme chef de bataillon en 1926 ;
- Roger Trinquier, comme lieutenant en 1937.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Histoire militaire de l’Indochine française, dir général Puypéroux, Hanoï-Haiphong, imprimerie d'Extrême-Orient, 1931, Exposition coloniale internationale de Paris de 1931, tome II, p46
- (en) René Chartrand, French Naval & Colonial Troops 1872–1914, Osprey Publishing, , 48 p. (ISBN 978-1-4728-2617-6, lire en ligne), p. 34
- Albert Duboc, L'Indochine contemporaine, Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), p. 159
- Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or, , p. 27-36 (lire en ligne)
- Philippe Héduy, Histoire de l'Indochine: Le destin, 1885-1954, SPL, (ISBN 978-2-85199-282-6, lire en ligne), p. 255
- René Bauchar, Rafales sur l'Indochine, FeniXX, (ISBN 978-2-307-32963-3, lire en ligne), p. 44
- Raymond Toinet, Une guerre de trente-cinq ans: Indochine, Vietnam, 1940-1975, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0429-1, lire en ligne), p. 42
- Pascal Blanchard (dir.) et Éric Deroo (dir.), Ensemble. Présence des Asiatiques et du Pacifique dans l'Armée française, Groupe de recherche Achac, (lire en ligne)
- Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 47
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- 1883 - Sontay
- Maurice Rives et Éric Deroo, Les Lính tập: histoire des militaires indochinois au service de la France, 1859-1960, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0436-9, lire en ligne).