46e régiment d'infanterie (France) — Wikipédia
46e régiment d'infanterie | |
Insigne régimentaire du 46e régiment d’infanterie. | |
Création | 1644 |
---|---|
Dissolution | 1997 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Rôle | Infanterie |
Devise | "Potius Mori Quam Foedari" "Plutôt mourir que faillir" |
Inscriptions sur l’emblème | Zurich 1799 Austerlitz 1805 La Moskowa 1812 Sébastopol 1855 La Marne 1914 Vauquois 1915 Noyon 1918 |
Anniversaire | (mort de La Tour d'Auvergne) |
Guerres | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes Guerre d'indépendance grecque Guerre de Crimée Campagne d'Italie (1859) Guerre de 1870 Conquête de la Tunisie Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 une palme Croix de guerre 1939-1945 une palme Médaille d'or de la Ville de Milan Flammes de l'armée de la République Fédérale Allemande et de la ville de Berlin |
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Le 46e régiment d'infanterie (46e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Bretagne, un régiment français d'Ancien Régime. Il est dissout depuis 1997.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1er janvier 1791 : Tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de Bretagne devient le 46e régiment d'infanterie de ligne ci-devant Bretagne.
- 1793 : Amalgamé il prend le nom de 46e demi-brigade de première formation
- 1796 : Création de la 46e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : Renommé 46e régiment d'infanterie de ligne
- 16 juillet 1815 : comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration
- : création de la légion d'Indre-et-Loire
- 1820 : La légion d'Indre-et-Loire est amalgamée et renommée 46e régiment d'infanterie de ligne.
- 1854 : il devient, 46e régiment d'infanterie.
- 1940 : dissous lors de la signature de l'Armistice
- 1944 : recréé en tant que 46e régiment d’infanterie
- 1946 : devient 46e bataillon d'infanterie
- : dissous
- : recréé en tant que régiment de réserve associé au 24e régiment d'infanterie de Vincennes.
- Dissolution, le .
Chefs de corps du régiment
[modifier | modifier le code]- 1791 : colonel Francois-Anselme De Saint-Victor
- 1792 : colonel Charles-Francois-Xavier Atthalin
- 1793 : colonel Jean-Baptiste de Bressoles de Sisce (*)
- 1794 : chef-de-Brigade Pinet (?)
- 1794 : chef-de-Brigade Pascal Antoine Fiorella
- 1796 : chef-de-Brigade Joseph-Théodore Clerc (*)
- 1797 : chef-de-Brigade Clerence (?)
- 1797 : chef-de-Brigade Forty (?)
- 1800 : chef-de-Brigade Louis-François Lanchantin
- 1803 : colonel Louis-François Lanchantin (*)
- 1805 : colonel Guillaume-Latrille de Lorencez (**)
- 1807 : colonel Joseph Pierre Richard
- 1812 : colonel Jean-Louis Brue (*)
- 1814 : colonel Jean-Marie Regeau
- 1815 : colonel Louis-André Dupré
- 1870 : colonel Pichon
[…]
- 1894-1898 : colonel Virgile Robert
- ...
- 1905 : colonel Charles Holender
- 1907-1909 : colonel Charles Ebener
- ...
- ? : colonel Antoine Gramat
- 1910- : colonel Gabriel Malleterre (nommé commandant de la brigade)[1]
- - : lieutenant-colonel Luc Miegeville (commandant en second, blessé le 8 septembre, évacué le 10)
- - 5 novembre 1914 : commandant Louis Darc
- 5 novembre 1914 - 4 décembre 1914 : colonel Galon (blessé)
- 10 décembre 1914 - 8 janvier 195 : lieutenant-colonel Roller (blessé)
- ? - : Joseph Chaulet[2] (†)
- 15 : colonel Simon
- 1917-1920 : lieutenant-colonel Eugène Peyrotte
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(*) Officiers qui sont devenus par la suite généraux de brigade,
(**) Officiers qui sont devenus par la suite généraux de division
Historique des garnisons, combats et bataille du 46e Régiment d'Infanterie
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]-
Drapeau du 1er bataillon du 46e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 -
Drapeau du 2e bataillon du 46e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 1793 :
- Rheinzabern, Landau, Bergzabern, Ober-Otterbach, Nothweiler, Brumpt, Haguenau et Schlethal
- 26 décembre : 2e bataille de Wissembourg
- 1794 :
- 1795 :
- 1796 :
- 1798 :
- Siège d'Ostende
- 1799 :
- 1800 :
- 1805 : Campagne d'Allemagne (1805)
- 1806 : Campagne de Prusse et de Pologne
- 1807 : Campagne de Pologne (1807)
- 1809 : campagne d'Allemagne et d'Autriche (1809)
- 1812 : Campagne de Russie
- 1813 : Campagne d'Allemagne (1813)
- 1814 : Campagne de France (1814)
- 1815 : Campagne de Belgique (1815)
- Bataille de Waterloo " Sire, tu veux de la Gloire; eh bien, sois tranquille, demain on t'en foutera. " Grenadier Archer, 1805.
Colonels tués et blessés à la tête du 46e régiment d'infanterie de ligne pendant la période 1804-1815 :
- Colonel Joseph Pierre Richard : blessé le et tué le
- Colonel Baudinot : blessé le
- Colonel Brue : blessé le
Officiers tués et blessés au sein du 46e régiment d'infanterie de ligne pendant la période 1804-1815 :
- Officiers tués : 55
- Officiers morts de leurs blessures : 24
- Officiers blessés : 186
1815 à 1852
[modifier | modifier le code]- 1828-1833 : participation à l’expédition de Morée pour soutenir les insurgés grecs lors de la guerre d'indépendance grecque et le siège de Coron
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[4].
- 1853-1856 : Guerre de Crimée :
- Après son débarquement en Turquie, le régiment est touché par une épidémie choléra qui lui fait perdre 300 hommes.
- Siège de Sébastopol
- 1859 : Campagne d'Italie
- Guerre de 1870
Entre 1870 et 1914
[modifier | modifier le code]Un bataillon du régiment participe à la conquête de la Tunisie par la France[5].
En 1914, le régiment est caserné à Paris et Fontainebleau.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Pendant toute la durée de la guerre, le régiment fait partie de la 10e division d'infanterie, d'abord rattaché à la 19e brigade de cette division puis à l'infanterie divisionnaire à partir d'[6].
1914
[modifier | modifier le code]- 5 - : Bataille de la Marne
- octobre - décembre : Bataille de l'Aisne (1914), Bataille de Vauquois
1915
[modifier | modifier le code]- Bataille de Vauquois (où Henri Collignon est tué), Bataille de Champagne (1915)
1916
[modifier | modifier le code]- janvier - juillet : Bataille de Vauquois
- septembre : Bataille de la Somme
- décembre : secteur du Chemin des Dames
1917
[modifier | modifier le code]- janvier : secteur du Chemin des Dames
- février - avril : Bataille du Chemin des Dames
1918
[modifier | modifier le code]- mars-avril : Bataille de Noyon
- juillet : Seconde bataille de la Marne
- Alsace
- septembre - novembre : Bataille de l'Aisne (1918)
Le , le régiment est cité à l'ordre de la 5e Armée française, ses pertes s'élèvent alors à 3684 tués ou disparus, dont 76 officiers.
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Pendant l'entre-deux-guerres, il est stationné à Paris et Fontainebleau, toujours rattaché à la 10e DI[7].
- Le 46e RI défilé, drapeau en tête, lors des obsèques de Joffre le .
- Défile des trois régiments d'infanterie (5e, 24e et 46e RI) de la 10e division d'infanterie sur le pont Alexandre-III le .
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Fidèle à sa devise, il succombe héroïquement sur Asfeld le , au terme de la bataille de l'Aisne[style à revoir]. Il lui reste alors 6 officiers, 8 sous-officiers et 82 soldats. Il est dissous dès la création de l'armée d'armistice.
Le régiment renaît de ses cendres lors de la libération de la France. Il est recréé le à partir de la 4e demi-brigade qui regroupe depuis les bataillons 1/22, 4/22, 9/22 et 11/22 des forces françaises de l'intérieur en région parisienne. Rattaché à la nouvelle 10e division d'infanterie, le 46e RI reçoit le son drapeau des propres mains du Général de Gaulle[7].
Il est détaché fin mars 1945 sur le front de l'Atlantique, combattant contre les poches allemandes de La Rochelle. Rééquipé (partiellement) à l'américaine après le rattachement de la 10e DI à la 1re armée française le , le 46e RI entre en Allemagne avec sa division en juin 1945, installant son PC à Montabaur en juillet[7].
Depuis 1946
[modifier | modifier le code]Le 46e RI est dissous le , devenant le 46e bataillon d'infanterie de la 10e demi-brigade d'infanterie[7].
Relevant des Forces françaises à Berlin à partir de [7], après l'Accord quadripartite sur Berlin, il est stationné au Quartier-Napoléon avec le 11e régiment de chasseurs[8], ces deux unités y « succédant » à la Fallschirm-Panzer-Division 1. Hermann Göring. Redevenu un régiment, le 46e RI est dissous le .
Il est recréé le , comme régiment de réserve associé au 24e régiment d'infanterie de Vincennes. Il est chargé de missions de protection des populations et d'aide aux autorités avant une ultime dissolution le .
Traditions régimentaires
[modifier | modifier le code]Drapeau
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :
Décorations du régiment
[modifier | modifier le code]La cravate du drapeau est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec une palme, de la croix de guerre 1939-1945 avec une palme, de la Médaille d'or de la Ville de Milan et, depuis 1994, des flammes de l'armée de la République Fédérale Allemande et de la ville de Berlin.
Citations du régiment
[modifier | modifier le code]- Ordre de la Ve Armée no 427 du :
« Vaillant régiment qui, depuis le début de la campagne, tant en Argonne qu'à Vauquois, dans la Somme, sur l'Oise, en Champagne et dans l'Aisne, a fait preuve d'une ténacité farouche dans la défensive et d'une inlassable ardeur dans l'offensive.
Sous l'impulsion énergique de son chef, le lieutenant-colonel Peyrotte, vient, du au , de soutenir pendant 7 jours et 7 nuits consécutifs la poursuite acharnée de l'ennemi, le forçant à reculer de plus de 6 kilomètres, le rejetant au nord de la Suippe, lui occasionnant de lourdes pertes et capturant plus de 200 prisonniers et un nombre important de mitrailleuses. A repoussé de puissantes contre-attaques destinées à le refouler au sud de la rivière, se cramponnant au terrain conquis. »[5]
- 1940 :
Décorations de soldat servant dans ce régiment
[modifier | modifier le code]Armes d'honneurs (décoration révolutionnaire)
[modifier | modifier le code]- : grenadier Pierre Lefort : fusil d'honneur[Quoi ?]
- : fusilier Louis Pauvart : fusil d'honneur
- : fusilier Loup Favard : fusil d'honneur
- : fusilier Joseph Aubert : fusil d'honneur
- : caporal Jean-Marie Carton : fusil d'honneur
- : capitaine Georges Henri Dardart : sabre d'honneur
- : fusilier Joseph Émilien Libotte : fusil d'honneur
- : sous-lieutenant Jean-Louis Prosper Mien : sabre d'honneur
- : lieutenant Jean-Claude Vincent Guillemin : sabre d'honneur
- : capitaine Jean-Baptiste Triboulez : sabre d'honneur
Devise
[modifier | modifier le code]Sa devise est "Potius mori quam vinci" ("Plutôt mourir qu'être vaincu") qui est remplacée vers 1757 par "Potius mori quam faedari" ("Plutôt mourir que faillir")[réf. nécessaire].
Insigne
[modifier | modifier le code]L'insigne du régiment est un écu portant les têtes de La Tour d'Auvergne, héros du régiment tué en 1800 et d'un poilu de la Grande Guerre. En pointe, l'insigne porte le drapeau du régiment de Bretagne, chargé du numéro 46[7].
Personnages célèbres ayant servi au 46e régiment d'infanterie de ligne
[modifier | modifier le code]- Louis Nicolas de Clerville, comme cadet, l’année de sa création (1644)
- Pierre Clavel alors capitaine à la 46e demi-brigade de première formation
- 1783 à 1791 : Louis Charles Antoine Desaix de Veygoux
- 1791 à 1795 : Pascal Antoine Fiorella
- 1796 à 1800 : Théophile Malo Corret de la Tour d'Auvergne (premier grenadier des armées de la République, inhumé au Panthéon)
- Général Jean-Pierre Dellard en tant que major.
- Cent jours : Jacques Aupick, beau-père de Charles Baudelaire, blessé à Fleurus.
- 1841 à 1847 : Alexandre Desrousseaux, musicien, célèbre plus tard comme chansonnier et auteur du P'tit Quinquin.
- 1872 à 1877 : Clément Cabanettes, fondateur de la ville de Pigüé en Argentine.
- Adolphe Reinach (1887-1914), incorporé comme sous-lieutenant lors de la mobilisation de 1914, tué au combat le 30 août
- Henri Collignon (1856-1915), préfet et ancien secrétaire général de la Présidence de la République, engagé volontaire comme simple soldat à 58 ans, tué au combat à Vauquois au cours de deux journées de combats intensifs pour la reprise de la butte. Une borne en bas de la butte a été érigée en sa mémoire.
- Joseph Lorré (1894-1974), chevalier de la Légion d'Honneur, créateur d'un des premiers syndicats agricoles et d'une des premières coopératives agricoles. S'est distingué à Vauquois (blessé le jour où Henri Collignon est mort).
- Clovis Vincent (1879-1947), neurologue, s'est distingué, comme médecin, à la bataille de Vauquois.
- 1955-1957 : Sous-lieutenant Jean-Louis Swiners.
- Jacques Bourdis (1920-2007), général, Compagnon de la Libération, chef de corps du régiment de 1966 à 1968.
- Lucien Cambas (1916-1961), résistant, Compagnon de la Libération.
- Jean-Marie Aron Lustiger (1926-2007), Cardinal-archevêque de Paris, y effectue son service militaire à Berlin
Sources et bibliographies
[modifier | modifier le code]- Historique du 46e régiment d'infanterie, Paris, L. Fournier, (lire en ligne).
- Nous autres à Vauquois : 1915-1916, 46e R.I. André Pézard Éditeur : Paris (7, rue de Poissy, 75005) : (Comité national du souvenir de Verdun), 1974.
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [1]
- Joseph Chaulet sur Mémoire des Hommes
- Ordre du Régiment N°28 du 1er février 1945- décès du Lieutenant-Colonel Bertrand
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- Historique 1920, p. 8.
- Service historique de l'état-major des armées, Les armées françaises dans la Grande guerre, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, Paris, Imprimerie nationale, , 1092 p. (lire en ligne), p. 78-79
- Jacques Sicard, « La 10e division d'infanterie et ses insignes », Militaria Magazine, no 100, , p. 71-75
- « Témoignage : un Cauchois a vécu la construction du mur de Berlin », sur lecourriercauchois.fr (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire militaire de la France
- Régiments français d'Ancien Régime
- Liste de régiments français
- Grades de l'Armée de terre française
- Forces Françaises à Berlin
Liens externes
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