Bricquebosq — Wikipédia

Bricquebosq
Bricquebosq
Église Saint-Michel.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Hubert Collas
2020-2026
Code postal 50340
Code commune 50083
Démographie
Gentilé Bricquebosais
Population
municipale
638 hab. (2021 en évolution de +9,62 % par rapport à 2015)
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 32′ 09″ nord, 1° 43′ 02″ ouest
Altitude Min. 59 m
Max. 128 m
Superficie 8,05 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Pieux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Bricquebosq
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Bricquebosq

Bricquebosq ou Bricqueboscq[1] [bʁikbo] est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 638 habitants[2] .

Géographie

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La commune est située à huit kilomètres des Pieux.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 916 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Bricquebosq est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,4 %), prairies (26,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), zones urbanisées (3,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Brikobot entre 998 et 1008[14], Brickebo en 1224[15], Briquebosc vers 1280[15], Briqueboc en 1351 et en 1352[16], Briquebosc en 1555[17] et 1560[18], Briquebost en 1560[19], Briquebosc entre 1612 et 1636[20], Bricqueboscq en 1677[20], Bricqueboscq en 1677[20].

L'explication du premier élément du toponyme, la plus répandue est celle de l'ancien norrois brekka « pente, colline », elle a été initialement proposée par Auguste Vincent pour expliquer la première partie de Bricquebec[21]. François de Beaurepaire adopte cette explication, sans exclure une interprétation par le scandinave brucg, « pont », rendu possible par le passage de la Divette à cet endroit (il faut bien sûr comprendre « l'ancien norois bryggja »).

Le deuxième élément -bos(c)q est issu de l'ancien norois de l'est bóð « habitation », comme le démontrent toutes les premières attestations en -bot, puis -bo après l'amuïssement régulier de la consonne finale.

Le gentilé est Bricquebosais.

Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Saint-Sauveur-le-Vicomte[22].

Geoffroy d'Harcourt et ses partisans dont Jean Guiffre, seigneur de Gatteville, et ses frères Geoffroy et Julien, après avoir marché contre le château de Chiffrevast qu'ils mettent à feu et à sang le , feront subir le même sort aux moulins d'Huberville et de Banville, ainsi qu'aux manoirs du Val de Sie (Le Valdécie), de Bricquebosq et de Prêtreville[23].

Pendant la Révolution, Jean-Jacques Scelles (1751-1843), curé de Bricqueboscq, prêta serment en 1790 et 1791, mais en 1793, il refusa de remettre ses lettres de prêtrises et fut emprisonné. L'histoire fut utilisé par Louis Costel dans 1 000 ans sont comme un jour[24].

Le principal employeur de la commune est l'entreprise d'autocars, touristiques et scolaires, Collas, avec 60 salariés[25].

Politique et administration

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Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  mars 2001 Gaston Mahieu   Agriculteur
mars 2014 Yves Lebatard SE  
mars 2014[26] En cours Hubert Collas[27] SE Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

En 2021, la commune comptait 638 habitants[Note 2], en évolution de +9,62 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
507569657627657654647580551
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
492464507472503428435437423
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
426410429406401413404436425
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
380389366386414447476480555
2017 2021 - - - - - - -
588638-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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La Grande Maison de Bricquebosq.
  • Grande Maison de Bricquebosq des XVIe – XVIIe siècles, ancienne propriété des seigneurs de Thieuville, classée aux monuments historiques en 1982 pour son logis principal et sa chapelle, la cheminée du logis, les communs et le colombier étant inscrits[32]. La chapelle construite en 1640 a été transformée en remise[24].
  • Église Saint-Michel des XVIe – XVIIIe siècles, avec tour en façade et cadran solaire du XVIIIe. Rattachée à la nouvelle paroisse Notre-Dame du doyenné de Cherbourg-Hague[33], elle abrite un bas-relief du XIVe représentant le martyre de sainte Agathe, amputée des deux seins[34] ainsi que des fonts baptismaux exorcisant la princesse Théodora du XVIe[24]. Un autre bas-relief sur le mur sud de la nef en pierre calcaire avec des traces de polychromie représentant le martyre de saint Sébastien[35], de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle[24], ainsi qu'un ciboire des malades, sont classés au titre objet aux monuments historiques[36],[37].
  • La Chesnaie des XVIe – XIXe siècles.
  • Bouillon des XVIe – XIXe siècles.
  • Manoir d'Hertot, avec une tour d'escalier du XVIe siècle.
  • Oratoire Notre-Dame-de-France, reine de la paix (1939-1945), près de l'église.
  • Croix de cimetière du XVIe siècle, et dalles funéraires à croix nimbée[24].
  • Croix de chemin dites La Croix Rose du XVIIe siècle et la Croix des Roux du XVIIe siècle.
  • L'ancien presbytère a été transformé par la commune en gîtes ruraux[24].
  • Source de la Divette.

Personnalités liées à la commune

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  • Guy Deschamps (1933-2008), fondateur des éditions Des Champs, éditeur, entre autres ouvrages, des Cahiers de Gilles de Gouberville.
  • Pablo Servigne, agronome et chercheur, spécialiste des questions de collapsologie, y a commencé ses études primaires.

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Bibliographie

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  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 40.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 116.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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Coordonnées, superficie : IGN[38].
Altitudes : répertoire géographique des communes[39].
  1. Orthographe retenue par les collectivités locales ([1]) et parfois la presse locale ([2].
  2. Population municipale 2021.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Bricquebosq et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Bricquebosq ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur Le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  14. Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 85, § 11.
  15. a et b François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 88.
  16. Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352.
  17. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. I), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXI, Caen, 1892, p. 116.
  18. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXII, Caen, 1895, p. 547.
  19. Eugène Robillard de Beaurepaire et le Comte Auguste de Blangy, Le Journal du Sire de Gouberville (t. II), Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie XXXII, Caen, 1895, p. 548.
  20. a b et c Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BN, ms. fr. 4620].
  21. Auguste Vincent, Toponymie de la France, Bruxelles, 1937, p. 159, § 371.
  22. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 181-182.
  23. Georges Bernage, « Gatteville, hameaux et manoirs », Vikland, la revue du Cotentin, no 6,‎ , p. 19 (ISSN 0224-7992).
  24. a b c d e et f Gautier 2014, p. 116.
  25. Roger Brunet, « Canton des Pieux », Trésor des régions.
  26. « Hubert Collas, nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  27. Réélection 2020 : « Municipales à Bricquebosq. Hubert Collas élu maire pour un second mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. « Manoir dit La Grande Maison », notice no PA00110346, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. Site du doyenné.
  34. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 84.
  35. Girard et Lecœur 2005, p. 179.
  36. « Bas-relief : Le Martyre de saint Sébastien », notice no PM50000147.
  37. « Ciboire des malades (ciboire-viatique) », notice no PM50000146.
  38. « Bricquebosq sur le site de l'Institut géographique national » (archive Wikiwix)
  39. Site de l'IGN.