Le Rozel — Wikipédia
Le Rozel | |
Le bourg. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat | Noël Lamotte 2020-2026 |
Code postal | 50340 |
Code commune | 50442 |
Démographie | |
Gentilé | Rozelais |
Population municipale | 244 hab. (2022 ) |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 29′ 16″ nord, 1° 49′ 39″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 102 m |
Superficie | 5,52 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Cherbourg-en-Cotentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Pieux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Le Rozel est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 244 habitants[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 893 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Hague à 20 km à vol d'oiseau[6], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 480,0 mm[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Le Rozel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (49,2 %), terres arables (29,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,7 %), forêts (2,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,7 %), prairies (0,6 %), zones humides côtières (0,4 %), zones urbanisées (0,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes le Rosel vers 1135, de Rosello en 1176[16].
De l'oïl rosel « roseau »[16], le Rozel est donc un endroit où poussent les roseaux[17].
Le gentilé est Rozelais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Un site paléolithique comprenant des centaines d'empreintes fossilisées (dont de pieds et mains d'humains) datées de 80 000 ans et attribuées aux Néandertaliens a été découvert en 1967 et fait l'objet de fouilles archéologiques chaque année depuis 2012[18].
Dans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Bricquebec[19],[Note 2].
À la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles, Georges-Robert-Louis de Hennot, fils de Louis de Hennot et de Catherine du Chemin, est seigneur et patron du Rosel et de Saint-Germain-le-Gaillard en partie. Le , il épousa Germaine Pitteboult, fille de Charles-Robert Pitteboult et de Renée Le Cygne de Ponthierry[21].
Le , Marie-Bernardine Hennot du Rozel, dame de Barneville, d'Écausseville et du Rozel épouse Jérôme (alias Jean)-Frédéric Bignon (1747-1784), seigneur d'Hardricourt, avocat, conseiller au Parlement (2e chambre des enquêtes), garde de la bibliothèque du roi en 1770 à la suite de la démission de son père. Il fait achever le salon du château du Plessis-Robinson qu'il a acquis en 1776[22], et où sont exposés les globes de Vincenzo Coronelli. Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1781, après avoir reçu de son épouse le manoir du Rozel en 1764, il fait l'acquisition du manoir de Cléville.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[23].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2022, la commune comptait 244 habitants[Note 3], en évolution de −3,56 % par rapport à 2016 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le Rozel est la commune la moins peuplée du canton des Pieux.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre des XIVe – XIXe siècles refaite, clocher (1866), chapelles latérales (1702 et 1854). Elle abrite les statues Vierge à l'Enfant du XIVe, saint Liévin évêque du XIVe et trois tableaux du XVIIe siècle provenant d'Anvers en 1802 : Le Festin d'Hérode, le Baptême du Christ, la Mort de saint Liévin et l'Adoration des mages, disparue en 1942, classés au titre objets aux monuments historiques[28], une verrière du XXe de Mazuet, des fonts baptismaux et lutrins du XVIIIe[29].
- Elle est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Notre-Dame du doyenné de Cherbourg-Hague[30].
- Manoir de Cléville des XVe, XVIe – XIXe siècles, et tourelles avec escalier à vis polygonales, inscrit partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du [31].
- Manoir du Rozel des XIIIe, XVIe, XVIIIe – XIXe siècles, avec jardin clos et deux pavillons et crénelage XIXe, inscrit partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du [32]. Le manoir s'élève un peu en retrait de la côte, au nord-ouest du Cotentin. Il fut remanié au cours des siècles, notamment aux XVIIIe et XIXe siècles. Une double porte charretière et piétonne ouvre sur la cour. La famille Bignon après la Révolution, fit couronner les tours de créneaux et d'un belvédère[33]. Une allée latérale menant au château est séparée du potager par un haut mur. Elle longe les bâtiments agricoles, dont le pressoir à pommes[34].
- Pointe ou Cap du Rozel.
- Site archéologique néandertalien du Rozel[35].
- Croix de chemin dite croix de la Syllerie du XVIIIe siècle, croix de cimetière du XVIIIe siècle et croix de Bonsecours du XVIIIe siècle.
- Statue Notre-Dame des Marins.
- Pour mémoire
- Ancien poste de vigie et signaux et corps de garde du Rozel[36].
- L'église Saint-Pierre.
- La nef de l'église Saint-Pierre.
- Le chœur de l'église Saint-Pierre.
- Le retable de l'église Saint-Pierre.
- Vierge à l'Enfant (XIVe), classée au titre d'objet.
- Décollation de saint Jean-Baptiste (XVIIe), tableau classé au titre objet.
- Le manoir du Rozel.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Nicolas Vrac des Vagants (1761-1839), homme politique.
- Dorothée Quoniam (Le Rozel, 1839 - Créteil, 1874), carmélite mystique, morte en odeur de sainteté.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 187.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 352.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Le Rozel sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Selon Daniel et Emmanuel Delattre, le château aurait appartenu à la famille de Saint-Sauveur, dont les membres étaient barons du Rozel[20].
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2022.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Le Rozel et La Hague », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique Cap de la Hague, commune de La Hague - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1260.
- René Lepelley. Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie - Presses Universitaires de Caen - Page 211 - (ISBN 2-905461-80-2).
- Francis Gouge, « Sous une dune normande, des traces de pas vieilles de 80 000 ans », Le Monde.fr, (lire en ligne , consulté le ).
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 187.
- Delattre, 2002, p. 187.
- Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Le patrimoine, t. 1, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 391 p. (ISBN 2-9505339-1-4), p. 46.
- Généalogie des Bignon, Racines histoire, p. 7.
- Réélection 2020 : « Municipales au Rozel. Noël Lamotte élu maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- Œuvres mobilières classées au Rozel.
- Gautier 2014, p. 352.
- Site du doyenné.
- « Manoir de Cléville », notice no PA00110561, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Domaine du château du Rozel », notice no PA50000037, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le Cotentin, familles et territoires », Vieilles maisons françaises (vmf), patrimoine en mouvement, no 232, , p. 20 (ISSN 0049-6316).
- Jack Lepetit-Vattier, « La baronnie de Bricquebec - L'emprise d'un grand domaine seigneurial », Vieilles maisons françaises (vmf), patrimoine en mouvement, no 232, , p. 26 (ISSN 0049-6316).
- Ils fouillent la vie de Néeanderthal au Rozel près de Cherbourg sur ouest-france.fr.
- Jean Barros, « Combats navals au large des côtes de 1793 à 1815 », Vikland, la revue du Cotentin, no 1, avril-mai-juin 2012, p. 63 (ISSN 0224-7992).
- Site de l'IGN.
- « Le Rozel sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix).