Sainte-Colombe (Manche) — Wikipédia
Sainte-Colombe | |
L'église Sainte-Colombe. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat | Francis Crespin 2020-2026 |
Code postal | 50390 |
Code commune | 50457 |
Démographie | |
Gentilé | Sainte-Colombiens |
Population municipale | 184 hab. (2021 ) |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 18″ nord, 1° 31′ 20″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 37 m |
Superficie | 4,99 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bricquebec-en-Cotentin |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Sainte-Colombe est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 184 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est au cœur de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 6 km au nord de Saint-Sauveur-le-Vicomte, à 12 km au sud-est de Bricquebec et à 13 km au sud de Valognes[1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 871 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 22 km à vol d'oiseau[6], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Sainte-Colombe est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (84 %), terres arables (8,9 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), forêts (3,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Sancta Columba en 1054[15].
La paroisse était dédiée à Colombe de Sens, martyre du IIIe siècle[16].
Le gentilé est Saint-Colombien[16].
Histoire
[modifier | modifier le code]Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[17].
En 1105, Richard de Reviers donne l'église Sainte-Colombe à la collégiale de Néhou qu'il vient de fonder, et que Guillaume de Vernon transmettra à l'abbaye de Montebourg. Le dernier seigneur de la paroisse fut Jean-Baptiste Le Courtois (1745-1801), chevalier, qui sera maire de la commune de 1800 à 1801[16].
Lors de la bataille de Normandie, en 1944, Sainte-Colombe est libérée le par la 9e division d'infanterie américaine, durant l'avancée en vue de la coupure du Cotentin réalisée la nuit suivante[18].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[23].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2021, la commune comptait 184 habitants[Note 2], en évolution de −14,42 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Sainte-Colombe a compté jusqu'à 356 habitants en 1846.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Sainte-Colombe du XIIIe siècle avec porche du XVIe siècle. Elle abrite deux statues du XVIe : sainte Barbe et sainte Madeleine, une Vierge à l'Enfant du XIVe, un calice et sa patène du XIXe, classés au titre objet aux monuments historiques[28], ainsi qu'un maître-autel du XVIIe, un lavabo du XVIe, une statue de saint Jacques du XVe, saint Germain d'Auxerre du XVe, un tableau de l'Assomption du XVIIe[16].
- En 1991, fut découvert derrière le maître-autel deux fresques du XVIe, dont un christ aux yeux bandés[29].
- Croix de cimetière du XVIIIe siècle.
- Château de Sainte-Colombe du XVIIe siècle.
- Le porche de l'église.
- La statue de sainte Barbe.
- La statue de sainte Marie-Madeleine.
- La Vierge à l'Enfant.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 231.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 517.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Sainte-Colombe sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Sainte-Colombe et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sainte-Colombe ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques] du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1585.
- Gautier 2014, p. 517.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
- Jean Quellien, La Bataille de Normandie, Lonrai, Éditions Tallandier, coll. « Texto », , 446 p. (ISBN 979-10-210-1978-2), p. 127.
- Annuaire du département de la Manche, 33e année 1861, p 102.
- « Paulette Doguet ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Jacqueline Guerard présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Jacqueline Guerard réélue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Sainte-Colombe (50390) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « 2 statues : Sainte Barbe, Sainte Madeleine », notice no PM50000946, « statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000947, et « calice, patène », notice no PM50000948, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 89.