2e armée (France) — Wikipédia

2e armée
Image illustrative de l’article 2e armée (France)
Création
Dissolution Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Armée
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Lorraine
1914 - Bataille de Morhange
1914 - Bataille de la trouée de Charmes
1914 - Bataille du Grand-Couronné
1914 - Course à la mer
(Bataille de Picardie)
(1re bataille d'Artois)
1915 - Seconde bataille de Champagne
1916 - Bataille de Verdun
1917 - Bataille de Verdun
1918 - Bataille de Saint-Mihiel

La 2e armée française est une unité de l'armée de terre française qui a combattu durant la Première et la Seconde Guerre mondiale.

C'est l'une des cinq armées créées et mises sur le pied de guerre par le Grand quartier général lors du déclenchement du plan XVII en réponse à l’attaque allemande d'.

Création et différentes dénominations

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  • 1914 : création de la 2e armée le , en application du Plan XVII.
  • Du 10 août au 20 septembre 1915, la 2e armée prend le nom de groupement Pétain
  • 1919 : dissolution de la 2e armée, appelée à être recréée en cas de conflit
  • 1939 : nouvelle formation en septembre
  • 1940 : dissolution

Commandement

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Chefs de la 2e armée

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Chefs d'état-major

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  • -  : général de brigade Anthoine
  • -  : général de brigade Duchêne
  • -  : colonel Hellot
  • -  : colonel de Barescut
  • -  : colonel Putois
  • -  : colonel Frantz
  • - : colonel Semaire

Première Guerre mondiale

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À la mobilisation, en , la 2e armée est commandée par le général de Curières de Castelnau, un des principaux collaborateurs du général Joffre dans la préparation à la guerre.
Elle comprend cinq corps d'armée actifs, les 9e, 15e, 16e, 18e et 20e, un corps de cavalerie, trois divisions de réserve, une brigade d'infanterie coloniale de réserve, deux divisions de cavalerie. Son rôle est majeur dans le plan de campagne, elle est en effet le fer de lance de l'offensive française pour libérer la Lorraine et pénétrer en Allemagne conformément au plan XVII.
Cette armée a pour quartier général Neufchâteau. Elle est massée dans la région de Nancy, son quartier général est à la Mine du Val de Fer et son aile gauche est située vers Nomény, près de Toul.

Composition à la mobilisation

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9e corps d'armée

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Constitué dans la région de Tours, il est composé à la mobilisation de deux divisions d'infanterie et d'éléments organiques de corps d'armée, sous le commandement direct du général commandant le corps d'armée. La division marocaine rejoint le corps d'armée le dans les Ardennes.

Il est composé des unités suivantes :

15e corps d'armée

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Formé dans le Sud-Est, les unités le composant viennent de Marseille, de Corse et des Alpes.

Il est composé des unités suivantes :

16e corps d'armée

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Constitué à Montpellier avec les vignerons de l'Hérault et les montagnards des Cévennes, il est commandé par le général Taverna. Il comprend, avec la 66e division qui n'est pas encore une division bleue de chasseurs alpins, la 31e commandée le général Vidal. À cette dernière est affectée la 62e brigade du général Xardel, formée notamment par le 122e régiment d'infanterie, du colonel Henry, régiment qui quitte Rodez les 5 et pour arriver le 7 et le 8 sur sa base de concentration, à Mirecourt, où il reçoit l'ordre de constituer l'arrière-garde.

Il est composé des unités suivantes :

18e corps d'armée

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Venu de Bordeaux, il est formé par les Bayonnais du 49e d'infanterie, les Charentais du 6e et 123e RI (35e DI, 69e brigade), les Basques du 12e, les Girondins du 144e et les Landais du 18e régiment d'infanterie, l'ancien Royal-Auvergne

Il est composé des unités suivantes :

20e corps d'armée

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Recruté en Lorraine et à Paris, il est composé de Lorrains et de Parisiens, le 20e CA, rompu à une discipline de fer, est bien qualifié pour défendre cette marche lorraine dont il connait les moindres replis.
Son chef, le général Foch, peut compter sur les régiments de Toul le 146e d'infanterie, le 160e, le 167e, le 169e et le 153e, dont le drapeau porte le nom de Bautzen ; mais aussi sur les régiments de Nancy : le 26e, le 37e, le 79e, le 69e, sur les chasseurs de Saint-Nicolas-de-Port et de Baccarat (4e et 20e bataillons), sur les marsouins des 43e et 41e régiments d'infanterie coloniale.

Il est composé des unités suivantes :

Éléments d'armée

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Artillerie Lourde d'Armée[1]
5 groupes provenant du 3e RAL et IVe RAL


Cavalerie
Génie
Escadrilles aéronautiques
Divisions de réserve
  • 2e groupe de divisions de réserve

Changements au cours de la guerre

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 : la subdivision de la 3e armée est constituée à gauche de la 2e armée et remplacée le par l'armée de Lorraine.
-  : violentes attaques allemandes sur tout le front ramené à la ligne Seranville (1re armée), Flainval, bois de Crévic, hauteur ouest de Drouville, Château de Romémont, lisière ouest de la forêt de Champenoux, mont d'Amance, Sainte-Geneviève, Pont-à-Mousson (3e armée qui le remplace l'armée de Lorraine).
10 -  : reprise de l'offensive et progression jusqu'au front Marainviller (1re armée), Hénaménil, Brin-sur-Seille, la Seille jusqu'à Nomeny, Pont-à-Mousson (3e armée).
  • 7 -  : prise de la ferme Toutvent lors de la bataille d'Hébuterne
  • 1er juillet : réduction du secteur, à droite jusqu'à Andechy (6e armée).
  •  : réduction du secteur, à gauche, jusqu'à Hébuterne (10e armée). À partir du , relève progressive, par l'armée britannique de la partie du secteur comprise entre Hébuterne et La Boisselle.
  •  : transport par V.F. dans la région de Chalons sur Marne.
  • -  : occupation d'un secteur compris entre l'Aisne (3e armée) et le bois Sabot (4e armée). Préparatifs d'offensives.
  • -  : engagée sur tout le front dans la bataille de Champagne, conquête de la main de Massiges, de Maison de Champagne et de Tahure. À partir du , organisation et défense des positions conquises.
  • -  : retrait du front, puis mouvement vers la région de Noailles. Instruction des grandes unités retirées du front.
  •  : mouvement vers Bar-le-Duc. À partir du engagée dans la bataille de Verdun sur le front Avocourt (3e armée), Malancourt, Béthincourt, Forges-sur-Meuse, côte du Poivre, village de Douaumont, Damloup, Eix, pieds des côtes de Meuse jusqu'aux Éparges, Les Paroches (1re armée).
  • -  : bataille sur la rive droite de la Meuse entre le bois d'Haudromont et Vaux-devant-Damloup et combat en Woëvre.
  • -  : extension de la lutte sur la rive gauche de la Meuse (perte de Forges-sur-Meuse le  ; du bois des Corbeaux et de Cumières, le  ; du bois d'Avocourt, le  ; de Malancourt, le ). Évacuation de la rive nord du ruisseau de Forges le et de Béthincourt, le . Sur la rive droite : attaques allemandes entre Douaumont et le fort de Vaux du 8 au , et du au . Dans la Woëvre, perte de Fresnes-en-Woëvre, le .
 : limite droite ramenée au ruisseau de Dompcevrin.
 : limite gauche ramenée à la corne sud-est du bois d'Avocourt (3e armée).
  • 9 -  : violente attaque allemande, du bois d'Avocourt à la côte du Poivre ; puis nombreuses et violentes actions locales sur les deux rives (bois d'Avocourt, côte du Poivre, Douaumont, Vaux-devant-Damloup).
 : limite gauche reportée à Avocourt (3e armée).
  • 1er -  : puissants et continuels efforts des troupes allemandes sur la rive gauche vers la côte 304, le Mort-Homme, Cumières ( perte du Mort-Homme ; le perte de Cumières). Sur la rive droite, le , contre-attaque française sur le fort de Douaumont (repris en partie le , reperdu le ).
  • 1er juin -  : nouveaux efforts violents des troupes allemandes sur la rive droite, notamment le 1er et le , puis du 8 au 18 et le vers la ferme de Thiaumont, le bois Nawé, Vaux-devant-Damloup, Damloup, Fleury-devant-Douaumont (le , perte de Damloup, le du fort de Vaux ; le de la ferme de Thiaumont, le de l'ouvrage de Thiaumont et de Fleury-devant-Douaumont ; puis nombreuses contre-attaques françaises).
 : extension du front à gauche (4e armée) jusqu'au four de Paris par suite du retrait de la 3e armée.
11 -  : attaques allemandes au sud de Fleury-devant-Douaumont en direction du fort de Souville.
  • - 1er octobre : contre-attaques françaises visant la reprise de la crête ouvrage de Thiaumont, Fleury-devant-Douaumont (15, 16,  ; 2, 3, 4, 7, 8 et ).
 : reprise de Fleury-devant-Douaumont. Nouvelles attaques allemandes sur Fleury-devant-Douaumont les 25 et et les 4, 13, 25, .
  • -  : première bataille offensive de Verdun, reprise du fort de Douaumont, des carrières d'Haudromont, de la batterie de Damloup, du bois Fumin. Front atteint : carrière d'Haudromont, église de Douaumont, lisières sud-ouest du bois d'Hardaumont, étang de Vaux, batterie de Damloup.
 : par suite du retrait du front de la 1re armée, limite droite de la 2e armée portée à l'étang de Vargevaux (Détachement d'armée de Lorraine).
 : reprise de Damloup et de Vaux-devant-Damloup.
  • 6 -  : attaques allemandes sur la côte 304.
  •  : seconde phase de la première bataille offensive de Verdun. Attaque française sur la rive droite de la Meuse et conquête de l'ouvrage de Bezonvaux, du bois le Chaume, de Louvemont, de la côte du Poivre. La ligne française est portée sur le front : ouvrage de Bezonvaux, ferme des Chambrettes, Louvemont, Vacherauville.
 : prise de la ferme des Charmettes.
  •  : le Détachement d'armée de Lorraine, placé à la droite de la 2e armée, devient la 8e armée.
  • fin janvier et en mars : attaques de part et d'autre, sur les deux rives de la Meuse.
  •  : limite gauche portée jusqu'à Ville-sur-Tourbe (4e armée).
  •  : limite gauche ramenée au Four de Paris (4e armée).
  • 29 -  : actions violentes de part et d'autre à la côte 304, à Avocourt et au Mort-Homme.
  • juillet - août : préparatifs d'offensive.
  • -  : bataille de Verdun, offensive sur le front Louvemont, bois d'Avocourt : prise de la cote 344, de Samogneux, de la cote de Talou, du Mort-Homme, de Forges-sur-Meuse de Béthincourt, de la cote 304 ; puis organisation et défenses des positions conquises.
  • fin septembre - octobre - novembre : actions vives et fréquentes de part et d'autre sur tout le front nouvellement conquis.
  •  : limite droite ramenée à Maizey, par suite de l'introduction de la 1re armée.
  •  : limite gauche reportée au bois de Beaurain (4e armée).
  •  : retrait de la 1re armée, limite droite reportée vers Dompcevrin (8e armée).
  •  : limite droite portée jusqu'à l'étang de Vargévaux (8e armée).
  •  : limite gauche (4e armée) ramenée au ravin de la Houyette ; puis le reprise de l'ancienne limite.
  •  : limite gauche ramenée au nord-est de Vienne-le-Château (4e armée).
  •  : introduction de la 1re armée américaine sur le front à droite de la 2e armée ; limite entre la 2e armée et la 1re armée américaine : région de Watronville.
  • 12 -  : bataille de Saint-Mihiel conduite par le commandement américain, rôle défensif de la 2e armée.
  •  : limite droite (armée américaine) portée à Mesnil-sous-les-Côtes.
  • -  : les opérations offensives (bataille de Montfaucon) et leur exploitation dans les régions de Damvillers, Étain, Mouzon sont conduites par le commandement américain.

Entre-deux-guerres

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Pendant les années trente, la 2e armée doit participer à une éventuelle intervention en Belgique en cas de guerre avec l'Allemagne (plan D) où sa mission sera tout d'abord d'occuper une ligne de défense à l'est de l'Ardenne[2]. Avec les plans D bis (1935) et E (1937), la 2e armée doit désormais rester sur la position de résistance nationale de Montmédy à Sedan et envoyer une couverture de cavalerie dans l'Ardenne au cas où une intervention en Belgique serait décidée[3].

Seconde Guerre mondiale

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Drôle de guerre

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Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la 2e armée du général Charles Huntziger défend la position de résistance nationale entre Pont-à-Bar (Donchery), au confluent de la Meuse et du canal des Ardennes (avec le détachement d'armée des Ardennes — future 9e armée — à sa gauche) et Rochonvillers (avec la 3e armée à sa droite). La 2e armée est placée sous le commandement du groupe d'armées no 1 créé en et dont elle constitue l'aile droite, à la liaison avec le groupe d'armées no 2. Plus tard au cours de la drôle de guerre, la limite droite de la 2e armée est ramenée à Longuyon[4].

Dans les plans Escaut et Dyle retenus à l'automne, la 2e armée doit continuer à tenir sa position et envoyer sa cavalerie en Ardenne pour y mener des découvertes et des actions de retardement[5]. La principale mission de la 2e armée est d'empêcher les Allemands d'envelopper la ligne Maginot[4]. Ils pourraient pour cela mener une action depuis la trouée d'Arlon contre la trouée de Marville, tandis que la zone à l'ouest de Montmédy (notamment Sedan), est perçue comme peu risquée car débouchant du « fond de poche », jugé peu propice à une offensive[4],[6]. Ainsi, la position de résistance entre Longuyon et l'ouvrage de La Ferté dispose d'organisations solides pour protéger la trouée de Marville[4],[7]. À l'ouest de La Ferté, les fortifications sont nettement plus légères et moins organisées mais bénéficient d'abord de la Chiers, dont la rive sud est abrupte, puis de la Meuse[4]. De nombreuses destructions sont prévues en Belgique et en France face à cette position, mais la vie civile qui s'y poursuit (cette région n'a pas été évacuée) empêchera en pratique leur préparation, tout comme elle gêne les travaux de fortifications[7],[8]. La disposition des unités de la 2e armée reflète également la volonté du commandement de protéger en premier lieu la ligne Maginot, l'aile droite de la 2e armée est en effet bien plus forte que la gauche, et l'intervention des réserves d'armée est prévue en premier lieu pour l'aile droite[4],[7].

Bataille de France

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Composition au 10 mai 1940

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Source : Mary 2009, p. 436 à 443.
XVIIIe corps d'armée

Xe corps d'armée

Secteur fortifié de Montmédy
Réserve d'armée

Infanterie

  • 412e régiment de pionniers
  • 422e régiment de pionniers
  • 444e régiment de pionniers

Chars : Groupement de bataillons de chars 503

Batterie antichar

  • 606e batterie antichar

Après-guerre

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Notes et références

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  1. AFGG, Tome I, premier volume, ordre de bataille IIe Armée, page 547
  2. Bruno Chaix, En mai 1940, fallait-il entrer en Belgique ? : décisions stratégiques et plans opérationnels de la campagne de France, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies » (no 35), , 349 p. (ISBN 2-7178-4149-0), p. 35.
  3. Chaix 2005, p. 37 et 66.
  4. a b c d e et f Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 22.
  5. Chaix 2005, p. 100-101 et 141-143.
  6. Chaix 2005, p. 35.
  7. a b et c Chaix 2005, p. 142-143.
  8. Mary 2009, p. 24.

Bibliographie

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  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).

Lien externe

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