Les Salles-sur-Verdon — Wikipédia

Les Salles-sur-Verdon
Les Salles-sur-Verdon
Blason de Les Salles-sur-Verdon
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Brignoles
Intercommunalité communauté de communes Lacs et Gorges du Verdon
Maire
Mandat
Denise Guigues
2020-2026
Code postal 83630
Code commune 83122
Démographie
Gentilé Sallois, Salloises
Population
municipale
232 hab. (2021 en évolution de −10,42 % par rapport à 2015)
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 46′ 26″ nord, 6° 12′ 33″ est
Altitude Min. 475 m
Max. 685 m
Superficie 4,97 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Flayosc
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Les Salles-sur-Verdon
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Les Salles-sur-Verdon
Géolocalisation sur la carte : Var
Voir sur la carte topographique du Var
Les Salles-sur-Verdon
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Les Salles-sur-Verdon
Le village au bord du lac de Sainte-Croix.

Les Salles-sur-Verdon est une commune française située dans le département du Var en région française Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Sallois(es).

La commune des Salles-sur-Verdon a la particularité d’avoir été engloutie sous les eaux du lac artificiel de Sainte-Croix au début des années 1970.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Les Salles-sur-Verdon distante de 15 km[1] de Moustiers-Sainte-Marie et 21 de Bauduen, est un village du Var situé dans la vallée alluviale du Verdon entourée de plateaux calcaires, à quelques kilomètres des Alpes-de-Haute-Provence et du Grand Canyon du Verdon[2].

Géologie et relief

[modifier | modifier le code]

L’altitude précise du village actuel est de 510 m. L'altitude exacte de l'ancien village était de 450 m.

La commune est intégrée dans le parc naturel régional du Verdon[3].

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Provence, Languedoc-Roussillon » et « Alpes du sud »[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 839 mm, avec 6,3 jours de précipitations en janvier et 3,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aiguines_sapc », sur la commune des Aiguines à 3 km à vol d'oiseau[6], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 805,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −12,2 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Hydrographie et les eaux souterraines

[modifier | modifier le code]

Cours d'eau sur la commune ou à son aval[11] :

  • Le Verdon et le lac de Sainte-Croix font partie intégrante des Salles-sur-Verdon. Les bords du lac de Sainte-Croix sont partagés entre les communes de Bauduen, Les Salles du Verdon et Aiguines côté Var et les communes de Moustiers Sainte Marie et Sainte Croix du Verdon, côté Alpes de Haute-Provence,
  • ruisseau le Maïre,
  • Malvallon,
  • ravins de la Tuilerie, de Médecine.

Communes voisines

[modifier | modifier le code]

Dans le Var[12] :

  • Aiguines, à 3,4 km à l’est en ligne droite (7 km par le réseau routier) ;
  • Bauduen, à 4,9 km au sud-sud-ouest en ligne droite (aujourd’hui 21 km par le réseau routier, autrefois 6 km seulement).

Dans les Alpes-de-Haute-Provence[12] :

  • Sainte-Croix-du-Verdon, à 4,3 km à l'ouest-sud-ouest en ligne droite (27 km par le réseau routier ; autrefois village le plus proche à 5,5 km seulement) ;
  • Moustiers-Sainte-Marie, à 8,3 km au nord en ligne droite (14 km par le réseau routier).
Communes limitrophes des Salles-sur-Verdon
Moustiers-Sainte-Marie
Sainte-Croix-du-Verdon Salles-sur-Verdon Aiguines
Bauduen

Voies de communications et transports

[modifier | modifier le code]

Voies routières

[modifier | modifier le code]
Pour les accès routiers

Transports en commun

[modifier | modifier le code]

Outre les transports scolaires les communes sont desservies par plusieurs lignes de transport en commun.

En effet les collectivités territoriales ont mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![13].

Les lignes interurbaines :

Lignes SNCF

[modifier | modifier le code]

La gare SNCF la plus proche est celle des Arcs-sur-Argens.

Transports aériens

[modifier | modifier le code]

Les aéroports les plus proches se situent à Marseille Provence, Toulon-Hyères et Nice-Côte d'Azur.

La commune des Salles-sur-Verdon est en zone sismique de faible risque Ib[Note 2],[14].

Étymologie et toponymie

[modifier | modifier le code]

L’origine du nom de la commune Les Salles-sur-Verdon (Lei Salas de Verdon en provençal selon la norme classique et Lei Salo-sus-Verdoun selon la norme mistralienne) est incertaine.

Une origine étymologique autour de « Sel » a été avancée[15]. L'origine du nom de la commune se trouverait dans le commerce du sel qui s'y faisait jadis. C'est l'hypothèse la plus plausible aujourd'hui[16].

Pour d’autres, le toponyme « Les Salles » évoque un lieu où abondent les zones herbeuses et les prés. Il est exact que l’emplacement où se trouvait le village à l’origine était propice, contrairement aux collines environnantes, à la présence de vastes étendues herbacées permettant des récoltes de foin pour nourrir le bétail. (source : web, référence à retrouver)

D’autres multiples origines ont été avancées[17] :

  • « Sala » (torrent) désignant les agglomérations bâties autour d’un cours d’eau (l’ancien village se trouvait sur un promontoire le mettant à l’abri des crues du Verdon) ; selon certains, « Sala » proviendrait du bas-latin, et désignerait une résidence de plaisance seigneuriale.
  • « Saal » (chambre, château) évoquant les trois tours des armes de la commune ;
  • on appelait également « Salle », le bourg où il y avait plusieurs maisons ayant une salle de réception (c'était le cas de l'ancien village où l'espace ne manquait pas, contrairement aux villages des environs, construits à flanc de colline).

Il est avéré que la commune a porté au cours des siècles les noms suivants :

  • Salesiae, Locus de Salletis, Saleta[18] ;
  • Salettes (la carte de Cassini précise « Les Salles, ou Salettes ») ;
  • Les Salles ;
  • Les Salles-sur-Verdon (dénomination demandée par le conseil municipal pour éviter la confusion avec Les Salles-du-Gardon, décision parue au Journal officiel du )[19].

Le village historique des Salles-sur-Verdon a été inondé par la construction du barrage de l'EDF qui a donné naissance au lac de Sainte-Croix : Les habitants ont dû quitter leur cadre de vie, le village ayant été détruit maison après maison, pierre par pierre, la végétation de la vallée a été perturbée, l'église a été dynamitée et le cimetière déménagé[20].

Ces événements récents à l'échelle historique (années 1970) ont profondément marqué le village, bien évidemment sa géographie, son économie, sa démographie et ses habitants[21].

Un village très ancien

[modifier | modifier le code]

La plaine des Salles a vraisemblablement été occupée par des hommes préhistoriques, si on se fie aux traces retrouvées dans les grottes des basses gorges du Verdon (non loin de Baudinard et Sainte-Croix-du-Verdon).

La présence toute proche de l’importante colonie romaine de Riez (10 km à vol d’oiseau) laisse supposer que le village était déjà un lieu de passage au début de notre ère[22]. Cependant, malgré la certitude de l’existence de voies romaines aux environs du village, aucune preuve formelle n’a été apportée d’une installation permanente humaine à l’emplacement de l’ancien village à cette époque.

C'est au XIe siècle que remontent les premières traces écrites de l'existence d'un village à l'emplacement des Salles.

« Au début du XIIe siècle, la famille Moustiers possède Les Salles, elle est encore présente au milieu du XIIIe siècle.

En 1371, l'évêque de Riez y a juridiction. En 1380, existe un prieuré de deux moines, dépendant de Saint-Victor de Marseille, cette abbaye existe encore à la veille de la Révolution.

Au début du XIVe siècle, Les Salles comptent 200 habitants, on en compte 300 en 1765 et 460 en 1851. »

— Monographie des Salles-sur-Verdon racontée par François Simian[23]

Contrairement aux villages environnants, et plus spécialement à Aiguines et Moustiers, le village des Salles n’a jamais été au cours de l’Histoire un village de seigneurs, ou la demeure principale d’un personnage important ; sans doute est-ce le fait de sa situation géographique (un lieu de passage au centre d’une vaste plaine), qui en compliquait la défense au cours des périodes troublées. Ainsi peut-on noter qu’en 1471, période agitée après la fin du règne de la Reine Jeanne, alors que la population des villages des environs baisse de manière significative, le village des Salles est déclaré complètement inhabité (cf. paragraphe « Démographie » ci-dessous). Village d’agriculteurs et d’éleveurs, Les Salles possédait un « Château » qui n’était qu’une vaste demeure de passage sans fortifications ni fioritures.

En 1851, les sallois, emmenés par Paulin Guichard[24], se joignirent aux villages voisins[25] pour protester contre le coup d’État du 2 décembre et défendre la République. Ils seront massacrés lors de la bataille d’Aups le , et certains d’entre eux seront emprisonnés ou déportés.

C'est en 1935 que la commune des Salles a pris le nom qui est le sien aujourd'hui : Les Salles-sur-Verdon[26].

Un village englouti

[modifier | modifier le code]

Les années 1970 ont profondément marqué le village et ses habitants. Alors qu’en 1972, il était difficile d'entrevoir l'impact de ce qui allait se dérouler, au début de 1973, toute la végétation du fond de la vallée était éliminée. À la fin de l'année 1973, le village semblait avoir été victime d'un bombardement.

En février 1974, l'ancien village n'était plus qu'un ensemble informe où il était difficile de reconnaître le cadre de vie familier. Le lac était au pied du village et l'eau montait inexorablement.

Le à l'aube, la gendarmerie évacuait les derniers habitants de l'ancien village, au milieu de monticules de ruines[27]. Le , l'église était dynamitée[28],[29].

La reconstruction d'un nouveau village s'est alors imposée dans un contexte difficile. À l'origine, ni EDF, ni la Société du Canal de Provence, les deux entités au bénéfice desquelles a été créé le lac de Sainte-Croix, n'avaient l'intention de reconstruire un village en lieu et place de celui qu'elles s'apprêtaient à détruire[30].

La fontaine de l'ancien village sur la place du nouveau.

Les cloches de la vieille église ont été conservées et réinstallées dans le clocher de l'église moderne au centre du village[31]. Les pierres provenant des trois lavoirs et d'une fontaine de l'ancien village, et l'intégralité de la fontaine qui se trouvait sur la place ont été déposées avec soin et ont permis de reconstituer à l'identique cette fontaine, et de fabriquer deux lavoirs s'inspirant de ceux qui existaient dans l'ancien village.

Blasonnement

[modifier | modifier le code]

L’origine du nom de la commune est incertaine, et il en est de même pour son blason.

Il est curieux de noter, dans l'Armorial général de France (1696) de Charles d'Hozier, que le blason actuel de la commune figure déjà, mais qu'il est attribué à "la communauté du lieu d'Aissalles" (tome 30, page 1929). Il est encore plus curieux de noter qu'un certain Louis Salettes (à l'époque le village s'appelle, comme le confirme la carte de Cassini, "Les Salles" ou "Salettes"), bourgmestre de St-Jullien d'Asse, possède un blason très similaire (tome 30, page 1938).

L’origine du blason de la commune se trouve-t-il dans celui de Louis Salettes, ou bien celui-ci s'est-il inspiré du village Salettes pour créer son blason ?


Les armoiries des Salles-sur-Verdon se blasonnent ainsi[32] :

De sable aux trois tours d'argent rangées en fasce sur un rocher du même.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Administration municipale

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs[33]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1965 1971 Jean Gombert    
21 mars 1971 1977 Charles Rosselly    
1977 1989 Rosé-Marc Signoret    
18 mars 1989 1991 Henri Courtine    
5 octobre 1991 1995 Raymond Amoulric    
23 juin 1995 1998 Serge Paulard    
17 janvier 1998 29 mars 2014 André Coldeboeuf    
29 mars 2014 en cours Denise Guigues SE Employée

Drapeau du Portugal Aldeia da Luz (Portugal) depuis le [34].

Les Salles-sur-Verdon, détruite et noyé sous les eaux du lac de Sainte-Croix en 1974, et Aldeia da Luz, village de l'Alentejo (Portugal) détruit et noyé sous les eaux du lac de l'Alqueva en 2002, sont deux communes jumelées depuis le .

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

En 1315, la commune comptait 40 feux[35], 20 en 1540 et 300 en 1765.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].

En 2021, la commune comptait 232 habitants[Note 3], en évolution de −10,42 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
334349408424416873418440462
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
434480482455451482463449421
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
404407404354294246228236197
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
178165125131154186202193231
2014 2019 2021 - - - - - -
261226232------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

La commune dépend de l'académie de Nice. Les élèves commencent leur scolarité à l'école primaire Paulin Guichard, qui compte 18 enfants[40]. Ils poursuivent ensuite leurs études au collège Henri Nans à Aups[41].

  • Plusieurs défibrillateurs sont à disposition, dont deux 24h/24, 365 jours par an, place Sainte-Anne, sous le porche de la Mairie, et à la Maison des Lacs, 15 avenue Pérafabre. Les autres sont disponibles au camping municipal des Ruisses et au poste de secours de la plage Margaridon durant la période de fonctionnement de ces infrastructures.
  • Le médecin et la pharmacie les plus proches se trouvent à Moustiers-Sainte-Marie, à 15 km.
  • L'hôpital le plus proche est le Centre hospitalier de la Dracénie et se trouve à l'entrée de Draguignan, à 37 km[42],[43]. Il dispose d'équipes médicales dans la plupart des disciplines[44] : pôles médico-technique ; santé mentale ; cancérologie ; gériatrie ; femme-mère-enfant ; médecine-urgences ; interventionnel.
  • La communauté de communes dispose désormais, à Aups, d'une Maison de santé pluriprofessionnelle (Médecine générale, Médecine spécialisée, Paramédical, Soins infirmiers), et intégrant également un lieu ressource "Social et solidaire"[45] intégrant un lieu ressource "Social et solidaire".

Associations

[modifier | modifier le code]

Le village des Salles-sur-Verdon se caractérise par une vie associative très riche.

Liste (non exhaustive) des associations de la commune (par ordre alphabétique) :

  • Association Sportive, Culturelle et de Loisirs (ex-Comité des Fêtes) ;
  • CADE (Connaître, Aimer, Découvrir les Ecosystèmes) ;
  • Club Informatique des Salles et du Verdon[47] ;
  • Club « La Pierre Blanche » ;
  • Club Nautique des Salles-sur-Verdon[48] ;
  • Comité de jumelage ;
  • La Maison des Lacs (centre de ressources pour l'éducation à l'environnement)[49] ;
  • La Salloise (société de chasse) ;
  • Le Chemin des Notes[50] ;
  • Médiathèque[51] ;
  • Mémoire des Salles-sur-Verdon[52] ;
  • Office du Tourisme[53].

Festivités et événements

[modifier | modifier le code]

Traditionnellement, le village des Salles organisait une foire de printemps à l'occasion de la Saint-Joseph, et une fête à l'issue des moissons, fin juillet (Sainte-Anne) ; cette fête précédait celles d'Aiguines (Saint-Pierre) et de Sainte-Croix (Saint-Sauveur), la saison des festivités estivales se terminant par les fêtes de Bauduen (Saint-Barthélémy) et Moustiers (Nativité Notre-Dame).

Pendant de longues décennies, le village des Salles-sur-Verdon n'a conservé qu'une seule fête annuelle, celle de la Sainte-Anne.

La municipalité et le Comité des fêtes ont renoué avec la tradition en organisant depuis plusieurs années, outre la fête traditionnelle de la Sainte-Anne, une fête de Printemps dont le thème est renouvelé chaque année (autour du 1er mai). Depuis cette date qui marque l'ouverture de la saison des festivités estivales, jusqu'au mois de septembre, le calendrier des manifestations est riche et varié (foires artisanales, foires aux livres, concours, manifestations sportives, etc.) ; la saison hivernale, plus calme, est ponctuée de manifestations sporadiques[53].

Le triathlon Natureman Var[54] et le SwimRunMan[55] Gorges du Verdon[56] représentent des événements de renommée mondiale.

Aujourd’hui principalement tourné vers le tourisme[57], Les Salles-sur-Verdon était autrefois une commune essentiellement composée d’agriculteurs dont les ressources variées étaient dues à la présence du Verdon permettant l’irrigation du fond de la vallée.

À cette polyculture des zones irriguées (cultures maraîchères et fruitières, pommes de terre, maïs…) ou non irriguées (blé, orge, avoine…), venaient s’ajouter les ressources traditionnelles de la région (truffes, lavandin…) et l’élevage (ovins).

Il n’y a aujourd’hui quasiment plus d’agriculteur dans la commune.

Budget et fiscalité

[modifier | modifier le code]

Bases 2009-2019[58],[59] :

Évolution financière en k€.
Postes 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Produits de fonctionnement 982  922  1 014  981  984  1 005  930  920  1 067  104  1 101 
Charges de fonctionnement 1 011  939  1 027  945  959  917  869  925  1 041  974  978 
Ressources d’investissement 572  155  103  263  420  98  207  380  366  62  320 
Emplois d’investissement 580  253  279  168  510  206  176  121  368  247  139 
Dette 312  274  236  196  319  263  224  284  571  525  625 
Source : Ministère de l’Économie et des Finances[60]:
La mairie du village.

Fiscalité 2019

  • Taux d’imposition taxe d’habitation : 13,00 %
  • Taxe foncière sur propriétés bâties : 15,70 %
  • Taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,81 %
  • Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0 %
  • Cotisation foncière des entreprises : 0 %
  • Montant total des dettes dues par la commune : 625 000 , soit 2 412,00  par habitant

Chiffres clés revenus et pauvreté des ménages en 2018 : Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 450 [61].

Intercommunalité

[modifier | modifier le code]

La communauté de communes « Lacs et Gorges du haut-Verdon (LGV) » constituée initialement de 11 communes (Aiguines ; Artignosc-sur-Verdon ; Aups ; Baudinard-sur-Verdon ; Bauduen ; Moissac-Bellevue ; Les Salles-sur-Verdon ; Régusse ; Tourtour ; Vérignon ; Villecroze) comprend désormais 16 communes[62] après intégration de 5 communes supplémentaires au  : Trigance, Le Bourguet, Brenon, Châteauvieux et La Martre[63],[64].

Son président en exercice est Rolland Balbis (Maire de Villecroze)[65].

Liste des vice-présidents[66]
Attributions Identité Qualité
1er Administration générale et finances Raymonde Carletti Maire de La Martre
2e Aménagement du Territoire (SCOT) et transition éne Antoine Faure Maire d'Aups
3e Tourisme et Itinérance Charles-Antoine Mordelet Maire d'Aiguines
4e Agriculture, Fibre et numérique, Développement éco Fabien Brieugne Maire de Tourtour
5e Pierre Constant[67] Commune de Villecroze
6e Serge Constans Maire d'Artignosc-sur-Verdon

La communauté de communes Lacs et Gorges du Verdon compte désormais 34 représentants + 12 suppléants pour 16 communes membres.

Au , Les Salles-sur-Verdon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[68]. Elle est située hors unité urbaine[69] et hors attraction des villes[70],[71].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Sainte-Croix, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[72]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[73].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (23,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (23,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux continentales[Note 4] (56,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), forêts (16,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4 %), zones urbanisées (3,2 %)[74]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

"Et tout s'évanouit : rien ne resta que l'onde.
Maintenant on ne voit au loin que l'eau profonde
Par les vents remuée et seule sous les cieux."
(Victor Hugo)

Ces trois vers, extraits de "La Légende des siècles" (IV. La ville disparue), sont gravés dans la pierre du Mémorial de l'ancien village des Salles-sur-Verdon.

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • La nouvelle église Sainte-Anne des Salles-sur-Verdon[75].
  • Le mémorial de l'ancien village[76].
  • L'espace patrimoine, réunissant quelques objets liés au passé agricole de la commune[77].

Patrimoine naturel

[modifier | modifier le code]
  • Le sentier de Toine, sentier naturaliste créé en collaboration avec l'association CADE[78],[79] : 15 étapes autour du village présentant la flore et les animaux des environs.
  • Le sentier historique, conçu par l'association « Mémoire des Salles sur Verdon »[80] : 10 étapes dans le nouveau village (mairie, école, poste, boulangerie, lavoirs, église, cimetière…) avec évocation des bâtiments publics de l'ancien village détruit lors de la mise en eau du barrage de Sainte-Croix, et des anecdotes liées à leur histoire.
  • Le lac de Sainte-Croix et l'île de Costebelle.
  • Les gorges du Verdon.
  • Le patrimoine naturel du lac de Sainte-Croix et ses rives[81].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Il existe trois zones de sismicité dans le Var : Zone 0 : Risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer. Zone Ia : Risque très faible. Concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la Montagne Sainte-Victoire au Massif de l'Esterel. Zone Ib : Risque faible. Ce risque le plus élevé du département, qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne 21 communes du nord du département.
  3. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Itinéraires
  2. Gorges du Verdon et Lac de sainte Croix : Les Salles-sur-Verdon
  3. Les salles-sur-Verdon dans le parc naturel régional du Verdon
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Les Salles-sur-Verdon et Aiguines », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Aiguines_sapc », sur la commune des Aiguines - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Aiguines_sapc », sur la commune des Aiguines - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. L'eau dans la commune
  12. a et b Sources : viamichelin.fr pour les distances routières , coordonnées INSEE pour les calculs des distances orthodromiques
  13. Réseau régional de transports en commun
  14. sismicité du Var sur le site de la préfecture.
  15. (source : tradition orale, Archives Départementales)
  16. Canton d’Aups : Aups, Bauduen, Aiguines, Les salles-sur-Verdon, Baudinard-sur-Verdon, Vérignon, Régusse, Sillans-la-Cascade, Artignosc-sur-Verdon, Moissac-Bellevue, Vexillologie Provençale.
  17. Monographie des Salles-sur-Verdon, texte en ligne.
  18. Sources complètes dans Les Salles-sur-Verdon, les origines 6e paragraphe.
  19. Décision du nom de la commune
  20. Association "Mémoire des Salles sur Verdon", « L'histoire du barrage et la fin de l'ancien village », sur lssv.free.fr (lessallessurverdon.com) (consulté le ).
  21. Association "Mémoire des Salles sur Verdon", « Les Salles-sur-Verdon : 1974, dernière année de l'ancien village », sur lssv.free.fr (lessallessurverdon.fr) (consulté le ).
  22. Sources et discussion dans Les Salles-sur-Verdon, les origines 3e et 4e paragraphes.
  23. Les Salles-sur-Verdon, les origines Les origines du nom de : Les Salles-sur-Verdon
  24. Détails : Paulin Guichard Paulin Guichard, un modèle pour les Sallois
  25. Édouard Gibelin, Aups à travers les âges, l'école buissonnière, réimpression de l'édition de 1885, Éditions Lacour, 2000.
  26. Source : délibérations du Conseil Municipal et Journal Officiel, "Les Salles" ou "Les Salles-sur-Verdon" ?
  27. Compléments d'information sur Les Salles-sur-Verdon, les derniers habitants de l'ancien village
  28. Compléments d'information sur Les Salles-sur-Verdon, la destruction de l'église.
  29. 1974, dernière année de l'ancien village (source : "Mémoire des Salles-sur-Verdon")
  30. Les Salles-sur-Verdon : tous les écrits sur le village onglet "Presse quotidienne régionale", réf :
    , Le Méridional, « Aux Salles-sur-Verdon, signature de la convention EDF. L'opération survie de la commune varoise est lancée. »
    , Le Provençal, « Convention signée EDF-commune des Salles pour la reconstruction du village »
    , Nice-Matin, « L’opération survie du village des Salles-sur-Verdon est lancée »
    , Le Provençal, « Le barrage de Fontaine l'Évêque : la reconstruction du village des Salles sera confiée à la Société du Canal de Provence. »
    Hommage à Jean Gombert, maire de l'ancien village des Salles-sur-Verdon
  31. Les Salles-sur-Verdon : tous les écrits sur le village onglet "Presse quotidienne régionale", réf :
    , Var-Matin, « Les Salles-sur-Verdon : le transfert des cloches dans le nouveau village aura lieu le  ».
    , Nice-Matin, « Les Salles-sur-Verdon : 'Philomène' et 'Marie-Thérèse' (700 kilos de fonte à elles deux) ont changé de clocher… »
    , Var-Matin, « Aux Salles-sur-Verdon les cloches de l'église ont quitté le vieux village ».
  32. Canton d'Aups : Les Salles-sur-Verdon, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
  33. a et b Liste de tous les maires du village
  34. Jumelage
  35. Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, coédition Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, (ISBN 2-7449-0139-3), p. 191.
  36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  39. Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  40. école primaire de la commune
  41. collège d'Aups
  42. Centre hospitalier de la Dracénie
  43. Professionnels et établissements de santé
  44. « Département de l’Information Médicale », sur ch-dracenie.fr (consulté le ).
  45. Maison de Santé Pluriprofessionnelle à Aups
  46. Sainte-Anne
  47. cyber-espace83
  48. Club Nautique des Salles sur Verdon
  49. Maison-des-Lacs
  50. Le Chemin des Notes
  51. Médiathèque
  52. Mémoire des Salles-sur-Verdon
  53. a et b Office du Tourisme
  54. Natureman Var
  55. SwimRunMan France
  56. Natureman Vаr, trіаthlоn du Vеrdоn 2018
  57. Le choix du tourisme
  58. Les comptes des communes, Chiffres Clés - Fonctionnement - Investissement - Fiscalité - Autofinancement – Endettement : La Commune de Moissac-Bellevue
  59. Le budget de la Commune de Salles-sur-Verdon (Les)
  60. Les comptes individuels des communes et des groupements à fiscalité propre (années 2000 à 2019)
  61. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  62. Gorges du Verdon et Lac de Sainte Croix fr
  63. Décision du Préfet du Var après avis de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale entérinant la dissolution de la Communauté de communes Artuby Verdon qui regroupe 9 communes. Les 4 autres communes de cette communauté de communes intégrant la Communauté d'agglomération dracénoise. Sources : Les Échos du Verdon, journal intercommunal octobre 2016 - avril 2017 no 2, Vivre le territoire au jour le jour
  64. Statuts de la communauté de communes LGV : version modifiée par délibération communautaire no 51-09-2016 en date du 21 septembre 2016
  65. Site officiel de la Communauté de Communes Lacs et Gorges du Verdon
  66. Élus communautaires
  67. Conseil communautaire du 03-11-2020
  68. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  69. Insee, « Métadonnées de la commune de Les Salles-sur-Verdon ».
  70. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  71. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  72. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  73. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  74. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  75. L'église des Salles sur Verdon
  76. Documentaire nature, Les Salles sur Verdon : histoire d'une révolution
  77. Inauguration du monument au patrimoine
  78. (CADE signifie: C comme CONNAITRE, A comme AIMER, D comme DECOUVRIR* les...E comme ECOSYSTEMES
  79. Base de données
  80. e-mémoire, la mémoire électronique des Salles-sur-Verdon
  81. Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]