Transports dans la Haute-Marne — Wikipédia
Autoroutes | 115 km[1] | A5 A31 |
---|---|---|
Routes nationales | 136 km[1] | N 4 N 19 N 67 |
R.D. et V.C. | 6 639 km[1] | |
Autocars interurbains | Fluo Grand Est |
Principales gares de voyageurs | Chaumont, Saint-Dizier |
---|---|
Services voyageurs | TER Fluo (TER Grand Est) |
Principaux ports |
---|
Aéroports |
---|
Réseaux de transport en commun | C.monbus (Chaumont), Ticéa (Saint-Dizier), Bus Étoile (Langres) |
---|
Les transports dans le département français de la Haute-Marne sont marqués par deux dynamiques antagonistes. D'un côté, le seuil morvano-vosgien qui s'étend en grande partie sur le département est une voie de circulation ancienne, qui place la Haute-Marne dans une situation de carrefour. D'un autre côté, le faible peuplement de ce département de la « diagonale du vide » pousse les principales infrastructures à le contourner au profit de départements plus peuplés et dynamiques : c'est ainsi que le TGV relie Paris à Mulhouse par Dijon, et Lyon à Metz par Strasbourg, quand les itinéraires les plus directs entre ces villes traversent la Haute-Marne.
Transport routier
[modifier | modifier le code]Infrastructures routières
[modifier | modifier le code]La Haute-Marne comporte deux autoroutes, qui se rejoignent à proximité de Langres : l'autoroute A5, qui relie la Haute-Marne à l'Aube et à l'Île-de-France, et l'autoroute A31 qui joint la Lorraine à la Bourgogne et à la vallée du Rhône. Un prolongement de l'A5 vers Vesoul et la trouée de Belfort a été envisagé sous le nom d'autoroute A319, ou par l'aménagement de l'actuelle route nationale 19 en voie rapide, mais sa réalisation est incertaine à ce jour.
Dans le nord du département, Saint-Dizier est desservie par la route nationale 4, à 2x2 voies, qui la relie à la Marne, à l'Île-de-France et à la Lorraine. Entre Saint-Dizier et Chaumont, la route nationale 67 est également en partie aménagée à 2x2 voies.
De nombreuses anciennes routes nationales aujourd'hui déclassées dans le réseau départemental assuraient le maillage du territoire. Ces dernières, dont le trafic est resté modéré dans ce département rural et peu peuplé, ne sont que rarement équipées de déviations des agglomérations ou de voies de dépassement.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
---|---|---|---|---|
Autoroute A5 | Francilienne à Carré Sénart | Chaumont (à 12 km), Langres | Autoroute A31 à Beauchemin près de Langres | Autoroute concédée et payante à 2x2 voies. Prolongement envisagé vers Vesoul sous le nom d'autoroute A319. |
Autoroute A31 | Frontière luxembourgeoise vers Luxembourg | Montigny-le-Roi, Langres | Autoroute A6 près de Beaune | Autoroute concédée et payante, à 2x2 voies au nord de l'échangeur avec l'A5 et à 2x3 voies au sud de celui-ci. |
Route nationale 4 | Francilienne à Pontault-Combault (avant 2006 : Paris-Porte de Bercy et jusqu'aux années 1950 : Châlons-sur-Marne) | Saint-Dizier | Autoroute A4 à Phalsbourg (avant 2006 : frontière allemande à Strasbourg) | Aménagée en voie rapide à 2x2 voies dans le département. |
Route nationale 19 | Autoroute A31 à Rolampont près de Langres (avant 2006 : Paris-Quai d'Ivry) | Langres, Fayl-Billot | Frontière suisse vers Delémont | La partie de cette route située avant l'A31 et donc doublée par l'A5 a été déclassée en 2006 en RD 619. |
Route nationale 35 | Saint-Dizier | Saint-Dizier | Verdun | Entre Saint-Dizier et Bar-le-Duc, cette route portait le nom de RN 401 jusqu'aux années 1970. Déclassée en 2006 en RD 635. |
Route nationale 60 | Châteauneuf-sur-Loire (avant 1972) ou Orléans (après 1972) | Doulevant-le-Château, Joinville | Toul | Déclassée en 1972 dans le département, en RD 60. |
Route nationale 65 | Neufchâteau | Saint-Blin, Andelot-Blancheville, Chaumont, Châteauvillain | Bonny-sur-Loire |
|
Route nationale 67 | Saint-Dizier | Saint-Dizier, Joinville, Froncles, Bologne, Chaumont (avant 1972 : Langres, Longeau-Percey) | Chaumont (avant 1972 : frontière suisse vers Lausanne) | En partie aménagée à 2x2 voies avec déviation de certaines agglomérations. Déclassée en 1972 en RD 67 au sud de Longeau-Percey ; entre Chaumont et Longeau-Percey, la RN 67 était en tronc commun avec la RN 19 puis la RN 74, à leur tour déclassées en RD 619 et RD 974 en 2006 sauf quelques kilomètres au nord de Langres. |
Route nationale 67A | Route nationale 67 à Donjeux | Route nationale 65 à Rimaucourt | Déclassée en 1972 en RD 67A. | |
Route nationale 74 | Paray-le-Monial (avant 1972) Corpeau (de 1972 à 2006) | Prauthoy, Longeau-Percey, Langres +
| Frontière allemande vers Kaiserslautern (avant 1972) Sarreguemines (de 1972 à 2006) | Cette route nationale empruntait originellement entre Langres et Neufchâteau l'itinéraire direct par Montigny-le-Roi ; cet itinéraire direct a été déclassé en 1972 en RD 74, au profit d'un nouvel itinéraire par Chaumont. Ce second itinéraire a été déclassé à son tour en 2006 en RD 674 (sauf entre Chaumont et Langres où il était en tronc commun avec la RN 19), en même temps que la partie située au sud de Langres était déclassée en RD 974. |
Route nationale 384 | Saint-Dizier | Saint-Dizier, Éclaron, Montier-en-Der | Bar-sur-Aube | Déclassée en 1972 en RD 384. |
Route nationale 396 | Vitry-le-François | Laferté-sur-Aube | Bourg-en-Bresse | Déclassée en 1972 en RD 396. |
Route nationale 400 | Brienne-le-Château | Route nationale 384 à Ceffonds près de Montier-en-Der | Déclassée en 1972 en RD 400. | |
Route nationale 401 | Saint-Dizier | Saint-Dizier | Chambley-Bussières (vers Metz) | Renommée RN 35 dans le département en 1972, puis finalement déclassée en 2006 en RD 635. |
Route nationale 417 | Chaumont | Chaumont, Montigny-le-Roi, Bourbonne-les-Bains | Colmar | Déclassée en 1972 en RD 417. |
Route nationale 427 | Route nationale 60 à Thonnance-lès-Joinville près de Joinville | Poissons | Route nationale 65 à Liffol-le-Grand | Déclassée en 1972 en RD 427. |
Route nationale 428 | Châtillon-sur-Seine | Auberive | Route nationale 74 à Saints-Geosmes près de Langres | Déclassée en 1972 en RD 428. |
Route nationale 429 | Route nationale 417 à Meuse | Route nationale 66 à Mattaincourt | Déclassée en 1972 en RD 429. | |
Route nationale 460 | Épinal | Bourbonne-les-Bains | Dijon | Déclassée en 1972 en RD 460. |
Transport collectif de voyageurs
[modifier | modifier le code]La Haute-Marne est desservie par le réseau régional de transport routier Fluo Grand Est. Il s'agit essentiellement de transport scolaire : aucune ligne régulière commerciale n'existe, à l'exception de quelques lignes hebdomadaires de transport à la demande.
Covoiturage et autopartage
[modifier | modifier le code]Transport ferroviaire
[modifier | modifier le code]Historique
[modifier | modifier le code]Saint-Dizier a été atteinte par le train dès 1854, mais c'est en 1857 que le train entre vraiment en Haute-Marne, avec l'ouverture en quelques mois des lignes de Saint-Dizier à Chaumont, de Troyes à Chaumont et de Chaumont à Langres. Le réseau d’intérêt général a principalement été développé par la Compagnie des chemins de fer de l'Est. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait la plupart des villes et bourgs du département, dont Andelot, Bologne, Bourmont, Chalindrey, Châteauvillain, Chaumont, Doulevant-le-Château, Éclaron, Joinville, Langres, Montier-en-Der, Prauthoy, Saint-Dizier et Wassy. Comme dans le reste du nord-est de la France, la plupart des lignes étaient construites à double voie pour des raisons militaires. La gare de Culmont - Chalindrey, créée presque au milieu de nulle part, devient l'un des principaux nœuds ferroviaires de la région, et permet le développement d'une petite ville cheminote autour de son dépôt et de son triage.
Les chemins de fer d’intérêt local ont en revanche peu été développés dans la Haute-Marne, se limitant à une ligne de Foulain à Nogent-en-Bassigny à écartement métrique et une ligne de Gudmont à Rimaucourt à écartement standard.
La seconde moitié du XXe siècle voit la fermeture de la plupart de ces lignes. Si le grand axe reliant Dijon à la Lorraine est électrifié en 1964, il est réservé quelques années plus tard aux seuls trafics de fret et de Grandes Lignes, au détriment de la desserte omnibus des territoires traversés. Au début du XXIe siècle, les dessertes Intercités puis TGV sont à leur tour abandonnées sur cet axe et sur la ligne de Paris à Mulhouse, ne laissant que des trains régionaux desservir les seules gares principales encore ouvertes dans le département.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
| |||||||||
Cliquez sur les cartes pour les agrandir |
Situation actuelle
[modifier | modifier le code]Le trafic ferroviaire est très réduit en Haute-Marne : les principales gares de voyageurs sont celles de Chaumont et Saint-Dizier, avec une fréquentation annuelle entre 200 000 et 350 000 voyageurs seulement en 2019[2].
Seuls des trains régionaux TER Grand Est (TER Fluo) circulent dans le département, en plus des trains de fret, relativement nombreux sur l'axe Dijon - Nancy. Ces TER assurent pour la plupart des missions de grand parcours, toute desserte omnibus ayant été abandonnée sauf sur la ligne de Saint-Dizier à Chaumont.
Ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville | Double voie, non-électrifiée sauf sur les 4 km séparant Culmont - Chalindrey de la bifurcation de Chaudenay (tronc commun avec l'axe Dijon-Nancy). |
Ligne de Blesme - Haussignémont à Chaumont | Double voie, électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz de Blesme à Saint-Dizier, non-électrifiée de Saint-Dizier à Chaumont. |
Ligne d'Is-sur-Tille à Culmont - Chalindrey | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz. |
Ligne de Culmont - Chalindrey à Toul | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz. |
Ligne de Merrey à Hymont - Mattaincourt | Double voie non-électrifiée, dont le trafic voyageurs est aujourd'hui limité aux week-ends d'été. |
Ligne de Bricon à Châtillon-sur-Seine | Voie unique, exploitée sur quelques kilomètres au départ de Bricon pour la desserte fret d'un dépôt d'hydrocarbures, non-exploitée au-delà. |
Ligne de Bologne à Pagny-sur-Meuse | Voie unique non-exploitée dans le département, mais pas officiellement fermée. |
Ligne de Saint-Julien (Troyes) à Gray | Voie unique non-exploitée dans le département. |
Ligne de Langres à Andilly-en-Bassigny | Voie unique non-exploitée. |
Ligne de Vitrey - Vernois à Bourbonne-les-Bains | Voie unique fermée à tout trafic. |
Ligne de Culmont - Chalindrey à Gray | Voie unique fermée à tout trafic. |
Ligne de Jessains à Sorcy | Entièrement déclassée dans le département. |
Ligne de Montier-en-Der à Éclaron | Entièrement déclassée. |
Ligne de Poinson - Beneuvre à Langres | Entièrement déclassée. |
Ligne de Revigny à Saint-Dizier | Entièrement déclassée. |
Ligne de Saint-Dizier à Doulevant-le-Château | Entièrement déclassée. |
Transport fluvial
[modifier | modifier le code]Le canal entre Champagne et Bourgogne relie les principales villes du département (Saint-Dizier, Joinville, Chaumont et les abords de Langres) à la Marne au nord et à la Saône au sud. Au gabarit Freycinet (classe I)[3], ce canal est aujourd'hui principalement dédié à la navigation de plaisance.
Transport aérien
[modifier | modifier le code]La Haute-Marne ne comporte aucun aéroport desservi par des liaisons commerciales régulières. Deux aérodromes civils, Joinville - Mussey et Langres - Rolampont, ainsi que la base aérienne de Chaumont-Semoutiers (à usage mixte civil et militaire), sont utilisés par des avions de tourisme, d'affaires, de loisirs et de services publics.
Transports en commun urbains et périurbains
[modifier | modifier le code]L'Agglomération de Chaumont, Saint-Dizier Der & Blaise et la commune de Langres sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[4]. Ces réseaux de transport en commun, composés de lignes de bus et de transport à la demande, sont baptisées C.monbus à Chaumont, Ticéa à Saint-Dizier et Bus Étoile à Langres.
La Haute-Marne n'a jamais connu de tramway urbain, mais le fort dénivelé entre le centre-ville de Langres, les faubourgs qui l'entourent et la gare étaient franchis de 1887 à 1971 par un chemin de fer urbain à crémaillère, avant que deux ascenseurs inclinés ne prenne sa suite en 1995.
Modes doux
[modifier | modifier le code]Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables des bassins Nord-Est et Rhin », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2021 », sur cerema.fr, (consulté le ).