Caroline Parmentier — Wikipédia
Caroline Parmentier | |
Fonctions | |
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Députée française | |
En fonction depuis le (2 ans, 4 mois et 11 jours) | |
Élection | 19 juin 2022 |
Réélection | 7 juillet 2024 |
Circonscription | 9e du Pas-de-Calais |
Législature | XVIe et XVIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RN |
Prédécesseur | Marguerite Deprez-Audebert |
Conseillère régionale d'Île-de-France | |
– (1 an, 5 mois et 30 jours) | |
Élection | 27 juin 2021 |
Circonscription | Yvelines |
Président | Valérie Pécresse |
Groupe politique | RN |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Pau (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RN |
Profession | Journaliste |
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Caroline Parmentier, née le à Pau (Basses-Pyrénées), est une journaliste et femme politique française.
Elle travaille pendant 31 ans au quotidien catholique traditionaliste Présent, dont elle a été rédactrice en chef.
Membre du Rassemblement national, elle est élue députée dans la 9e circonscription du Pas-de-Calais lors des élections législatives de 2022 après avoir siégé au conseil régional d'Île-de-France entre 2021 et 2022.
Situation personnelle
[modifier | modifier le code]Famille et formation
[modifier | modifier le code]Caroline Parmentier naît le [1] à Pau. Ses parents, un ingénieur à la Société nationale des pétroles d’Aquitaine et une mère au foyer, sont sympathisants du FN[2].
Elle est mère de trois enfants et divorcée[3].
Carrière de journaliste
[modifier | modifier le code]Caroline Parmentier entre à 21 ans au journal catholique traditionaliste Présent sous la direction de Jean Madiran - un journaliste ouvertement antisémite et l'un des derniers collaborateurs directs de Charles Maurras - avant d'en devenir la rédactrice en chef[4]. Condamnée en 1995 par le tribunal correctionnel de Paris pour « diffamation publique raciale »[5], elle y signe également des tribunes contre l’homosexualité[6] et fustige, notamment, l'entrée de Sébastien Chenu (ouvertement gay) au Front national[7].
Le Monde indique que « ses articles signent une pensée catholique identitaire et anti-immigration »[2]. Elle y milite notamment contre le droit à l'interruption volontaire de grossesse[8]. Elle défend la presse « alternative » de « réinformation », face la presse établie qui, selon elle, « manie le mensonge, rampe devant la “doxa” conformiste et cultive ses liens avec les grandes banques et les oligarques ». Elle soutient la théorie complotiste du grand remplacement introduite par Renaud Camus et, au sujet de la visite d’Emmanuel Macron à Sarcelles, en , déclare : « On l’a vu comme un poisson dans l’eau exprimant son ravissement d’être entouré d’ethniques », « des petits blacks et des petits rebeus »[2].
De 2014 à 2018, elle est également chroniqueuse dans l'émission Bistro Libertés, sur TV Libertés[9].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Conseillère presse au Rassemblement national
[modifier | modifier le code]Après avoir été journaliste pendant 30 ans, elle démissionne de Présent en 2018 pour rejoindre l'équipe de Marine Le Pen[2],[4].
Elle est embauchée par le Rassemblement national au moment des élections européennes de 2019 pour gérer les relations entre les médias et Jordan Bardella[10] et, plus généralement, à réchauffer les relations entre le parti et les journalistes. Elle s'emploie également à tenter de détacher le qualificatif d'extrême droite du parti[11].
En , elle entre au conseil régional d'Île-de-France, élue sur la liste RN dans le département des Yvelines[12]. Elle y est très peu présente, cumulant 77 % d’absences (justifiées) lors du second semestre de 2022[13]. Elle en démissionne à la fin de l'année 2022.
Lors de la campagne présidentielle 2022, elle est nommée conseillère presse de Marine Le Pen. Elle adoucit notamment les relations entre le Rassemblement national et les médias[2].
Députée du Pas-de-Calais
[modifier | modifier le code]Aux élections législatives françaises de 2022, elle est investie dans la neuvième circonscription du Pas-de-Calais[12]. Elle est élue le face à la députée sortante Marguerite Deprez-Audebert[14].
Elle siège au sein du groupe RN dont elle est vice-présidente et est membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation de l'Assemblée nationale.
Elle appelle, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances rectificative pour 2022, à la « privatisation de France Télévisions et de Radio France », estimant qu'« une grande démocratie comme la nôtre n'a plus besoin d'un service public »[15].
En 2023, elle demande le retrait d'un tableau de l’artiste suisse Miriam Cahn exposé au Palais de Tokyo, qu'elle pense représenter une scène de pédocriminalité. L'artiste et le musée s'en défendent et précisent que le personnage peint incriminé est un adulte, non un enfant. La presse pointe à cette occasion l'incohérence de la députée, qui diffuse sur les réseaux sociaux des images d'une œuvre qu'elle voudrait voir censurer, se rendant elle même passible de poursuites judiciaires si le tableau était interdit pour pédocriminalité[16],[17].
À l'automne 2023, lors d’un débat sur le RSA, elle défend l'instauration d'un « revenu parental » sous condition d'une amélioration des finances publiques. La mesure vise à augmenter le taux de natalité, entendu comme un moyen de lutter contre l'immigration[18].
En novembre 2023, la députée crie « Assassin ! » dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, lors d’une intervention d’un élu communiste au sujet de la guerre entre le Hamas et Israël[19]. Quelques mois plus tôt, la députée avait déclaré qu'il était « indigne » de traiter un ministre d'assassin, comme le député LFI Aurélien Saintoul avait pu le faire en direction d'Olivier Dussopt, lors de la loi sur la réforme des retraites[20].
Polémiques
[modifier | modifier le code]En juillet 2022, Caroline Parmentier déclare au sujet de l'immigration : « Après avoir "génocidé" les enfants français à raison de 200 000 par an [le nombre d’avortements en France], on doit maintenant les remplacer à tour de bras par les migrants »[21],[22].
Affaire judiciaire
[modifier | modifier le code]Condamnation pour diffamation publique raciale
[modifier | modifier le code]En 1995, elle est condamnée par le tribunal correctionnel de Paris pour « diffamation publique raciale »[5].
Publications
[modifier | modifier le code]- Journaliste à Présent, Maule, Difralivre, , 197 p.
Références
[modifier | modifier le code]- « Mme Caroline Parmentier », sur iledefrance.fr (consulté le ).
- Ivanne Trippenbach, « Caroline Parmentier, la très droitière conseillère qui veut adoucir l’image de Marine Le Pen », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Tristan Berteloot, « Caroline Parmentier, de journaliste catho à députée RN », sur Libération, (consulté le )
- Nicolas Poincaré, « Présidentielle: qui est Caroline Parmentier, la conseillère presse de Marine Le Pen? », sur bfmtv.com, (consulté le ).
- Ulysse Korolitsky, Punir le racisme. Liberté d'expression, démocratie et discours racistes, , 456 p. (ISBN 978-2-271-08719-5, lire en ligne), p. 259.
- Youmni Kezzouf et David Perrotin, « « Au Rassemblement national, l’homophobie n’a pas disparu mais elle est tue » », Mediapart, (lire en ligne, consulté le )
- Béatrice Houchard, « Marine Le Pen tient bon dans sa première tempête », L'Opinion, (lire en ligne)
- Ivanne Trippenbach, « Marine Le Pen embarrassée par le droit à l’avortement dans la Constitution », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Daoud Boughezala, « Wauquiez est aussi anti-FN que Juppé », sur Causeur, (consulté le ).
- Robin D'Angelo, « Caroline Parmentier, l'ancienne journaliste de "Présent" devenue imprésario de Marine Le Pen », sur lejdd.fr, 1 juillet 2021, modifié le 2 juillet 2021 (consulté le ).
- Aux portes du pouvoir - RN, l'inéluctable victoire ?, Arnaud Benedetti, 2024, Michel Lafon
- « Législatives : Caroline Parmentier, proche de Marine Le Pen, débarque pour le RN dans la 9e », sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
- Béthune : la députée Caroline Parmentier, mauvaise élève du conseil régional d’Île-de-France avant sa démission sur nordlittoral.fr
- « Accueil Législatives 2022 > Pas-de-Calais (62) > 9ème circonscription », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- « L'Assemblée nationale vote la suppression de la redevance audiovisuelle », sur lcp.fr,
- Le Rassemblement national veut censurer cette œuvre de Miriam Cahn par Romain Herreros sur huffingtonpost.fr du 17 mars 2023
- Une députée RN veut censurer un tableau de l’artiste Miriam Cahn au Palais de Tokyo par Claire Moulène sur liberation.fr du 21 mars 2023
- Nicolas Massol, « Au RN, le droit des femmes reste en cuisine », sur liberation.fr, (consulté le ).
- Pas de sanction pour la députée RN Caroline Parmentier, qui avait crié « assassin » dans l’hémicycle sur leparisien.fr du 8 novembre 2023
- Retraites: la protection autour d'Olivier Dussopt est passée de 1 à 3 agents de sécurité par Léopold Audebert avec Baptiste Farge sur bfmtv.com du 15 février 2023
- « Portrait – Caroline Parmentier, l'embarrassante attachée de presse de Marine Le Pen qui compare l'avortement à un génocide - L'insoumission », (consulté le )
- Benjamin König, « Qui sont vraiment les députés du RN qui arrivent à l'Assemblée nationale ? », sur L'Humanité, .
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :