Association du transport aérien international — Wikipédia

Association du transport aérien international
International Air Transport Association
Logo de l'organisation
Situation
Création à La Havane
Siège social Montréal (Québec, Canada)
Langue Anglais
Organisation
Membres 295[1]
Directeur général Willie Walsh
Siège exécutif Genève (Suisse)

Site web www.iata.org

L’Association du transport aérien international (IATA, de l'anglais International Air Transport Association) est une organisation commerciale internationale de sociétés de transport aérien et un lobby. Ses entreprises sont spécialement autorisées à consulter les prix entre elles par l’intermédiaire de cet organisme.

Cette association, fondée à La Havane, à Cuba, en , a été accusée d’agir comme un cartel et de nombreux transporteurs à bas prix n’en sont pas des membres complets.

Son siège social est situé à Montréal, dans la tour de la Bourse, et son siège exécutif à Genève[2].

Il ne faut pas confondre l'IATA avec l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), une organisation internationale dépendant de l'Organisation des Nations unies, participant à l'élaboration de normes aériennes internationales (peu importe la compagnie), dont le siège est également situé à Montréal.

Portrait de Max Hymans, élu à la tête de l’IATA en 1954.

En , elle regroupe 250 compagnies qui représentent 84 % du trafic mondial de passagers[3]. Depuis le , son directeur général est Willie Walsh[4].

Fonctionnement

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L'activité principale de l'IATA est la simplification des facturations entre les compagnies aériennes et les agents de voyages (BSP) ou les transitaires/agents de fret (CASS).

Depuis 1967, l’IATA assigne des codes de trois symboles (Chiffres/lettres) aux aéroports (ainsi qu’aux gares de chemin de fer importantes) et des codes de deux symboles (Chiffres/lettres) aux compagnies aériennes. Ces codes sont utilisés dans le monde entier afin de faciliter le travail de certaines entreprises employant ceux-ci.

Ils font aussi des règlements pour l’expédition d’articles dangereux et publient le manuel IATA de Règlement d’Articles Dangereux (DGR), une référence globalement reconnue par les compagnies aériennes ayant à transporter des produits dangereux.

Note : l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI, dont le siège social est aussi situé à Montréal) attribue également des codes aux aéroports, à quatre lettres, et des codes aux compagnies aériennes, à trois lettres.

Chambre de compensation

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IATA est utilisée par les compagnies membres comme chambre de compensation (clearing house en anglais), ce qui permet aux compagnies membres d’échanger le transport de passagers, notamment lors de correspondances.

  • Exemple : un passager effectue un trajet entre un point de départ D et un point final F via un point intermédiaire I, utilisant une compagnie C1 entre D et I, puis une compagnie C2 entre I et F. Toutefois, le passager achète la totalité de son billet à la compagnie C1, qui donc encaisse la totalité de la recette, alors que C2 va supporter les coûts du transport entre I et F. C2 présentera une facture à C1 et recevra, via la chambre de compensation de l’IATA, une part de la recette, alors que C1 recevra une commission afin de couvrir ses frais de vente.
  • Règle de répartition des recettes
    • Pour une recette totale comportant n tronçons, on leur affecte une recette suivant une pondération donnée à chacun :
      • est une constante affectée au secteur géographique d’appartenance du tronçon, de valeur proche de 1 (1,079 pour un tronçon transatlantique) ;
      • a est une constante visant à rapprocher la valeur trouvée de celle d’une distance ;
      • b est une valeur fixée par l’IATA de façon à surpondérer les tronçons courts pour tenir compte des coûts plus élevés ;
      • la recette affectée à un tronçon devient :
  • Une règle spécifique peut se substituer à la règle IATA si deux compagnies en conviennent contractuellement entre elles.
  • En plus de celles visant à la répartition de la recette, des règles particulières de commissionnement peuvent exister, notamment en cas de partage de code (codesharing).
  • l’IATA fixe également des taux de change conventionnels entre les compagnies membres pour les échanges entre elles.

Les codes IATA sont des codes à deux ou trois lettres attribués par l'Association internationale du transport aérien à des :

  • compagnies aériennes ;
  • aéroports ;
  • gares ferroviaires.

Codification des compagnies aériennes

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Code à deux lettres

Codification des aéroports

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Code à trois lettres. Tous les aérodromes n'ont pas de code IATA ; seuls les aéroports ayant du trafic commercial en sont pourvus. Les codes OACI (composés de quatre lettres) établissent une liste plus exhaustive.

Codification des gares ferroviaires

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Un code similaire est également attribué aux gares ferroviaires importantes, situées sur des lignes ferroviaires en connexion avec des lignes aériennes (code à trois lettres)

Auprès des institutions de l'Union européenne

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L'IATA est inscrit depuis 2008 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne, et déclare en 2018 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 900 000 et 1 000 000 euros[5].

L'IATA déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 50 000 euros sur l'année 2018[6][source insuffisante].

En , le député Matthieu Orphelin écrit à plusieurs organismes, dont l'IATA, pour leur demander des comptes sur leurs « actions de lobbying pendant la crise du coronavirus », pointant des actions concertées avec le Medef, le Comité des constructeurs français d'automobiles, l’Association française des entreprises privées (Afep), et visant à annuler ou retarder des normes environnementales[7].

Notes et références

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  1. (en) « Current Airline Members », sur iata.org.
  2. « IATA Industry Association Profile », sur centreforaviation.com (consulté le ).
  3. (en) Les compagnies aériennes membres IATA.
  4. (en) « IATA Senior Management » [archive du ], sur iata.org (consulté le ).
  5. « Registre de transparence », sur le site de la Commission européenne (consulté le ).
  6. « Fiche Iata », sur Le site de la HATVP (consulté le ).
  7. Laure Equy, « Le lobbying du monde d'avant se porte bien au temps du Covid-19 », sur Libération.fr, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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