Psaume 122 (121) — Wikipédia
Le psaume 122 (121 selon la numérotation grecque) est attribué à David. Il fait partie des cantiques des degrés. Il est aussi connu sous son nom latin Lætatus sum.
Texte
[modifier | modifier le code]verset | original hébreu[1] | traduction française de Louis Segond[2] | Vulgate[3] latine |
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1 | שִׁיר הַמַּעֲלוֹת, לְדָוִד:שָׂמַחְתִּי, בְּאֹמְרִים לִי-- בֵּית יְהוָה נֵלֵךְ | [Cantique des degrés. De David.] Je suis dans la joie quand on me dit : Allons à la maison de l’Éternel ! | [Canticum graduum huic David] Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi in domum Domini ibimus |
2 | עֹמְדוֹת, הָיוּ רַגְלֵינוּ-- בִּשְׁעָרַיִךְ, יְרוּשָׁלִָם | Nos pieds s’arrêtent dans tes portes, Jérusalem ! | Stantes erant pedes nostri in atriis tuis Hierusalem |
3 | יְרוּשָׁלִַם הַבְּנוּיָה-- כְּעִיר, שֶׁחֻבְּרָה-לָּהּ יַחְדָּו | Jérusalem, tu es bâtie comme une ville dont les parties sont liées ensemble. | Hierusalem quæ ædificatur ut civitas cujus participatio ejus in id ipsum |
4 | שֶׁשָּׁם עָלוּ שְׁבָטִים, שִׁבְטֵי-יָהּ--עֵדוּת לְיִשְׂרָאֵל: לְהֹדוֹת, לְשֵׁם יְהוָה | C’est là que montent les tribus, les tribus de l’Éternel, selon la loi d’Israël, pour louer le nom de l’Éternel. | Illic enim ascenderunt tribus tribus Domini testimonium Israhel ad confitendum nomini Domini |
5 | כִּי שָׁמָּה, יָשְׁבוּ כִסְאוֹת לְמִשְׁפָּט: כִּסְאוֹת, לְבֵית דָּוִד | Car là sont les trônes pour la justice, les trônes de la maison de David. | Quia illic sederunt sedes in iudicium sedes super domum David |
6 | שַׁאֲלוּ, שְׁלוֹם יְרוּשָׁלִָם; יִשְׁלָיוּ, אֹהֲבָיִךְ | Priez pour la paix à Jérusalem et que ceux qui t’aiment jouissent du repos ! | Rogate quæ ad pacem sunt Hierusalem et abundantia diligentibus te |
7 | יְהִי-שָׁלוֹם בְּחֵילֵךְ; שַׁלְוָה, בְּאַרְמְנוֹתָיִךְ | Que la paix soit dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais ! | Fiat pax in virtute tua et abundantia in turribus tuis |
8 | לְמַעַן, אַחַי וְרֵעָי-- אֲדַבְּרָה-נָּא שָׁלוֹם בָּךְ | À cause de mes frères et de mes amis, je désire la paix dans ton sein ; | Propter fratres meos et proximos meos loquebar pacem de te |
9 | לְמַעַן, בֵּית-יְהוָה אֱלֹהֵינוּ-- אֲבַקְשָׁה טוֹב לָךְ | À cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu, Je fais des vœux pour ton bonheur. | Propter domum Domini Dei nostri quæsivi bona tibi |
Usages liturgiques
[modifier | modifier le code]Dans le judaïsme
[modifier | modifier le code]Le psaume 122 est récité à Michna, entre Souccot et le Sabbat Hagadol, ainsi que pendant le sabbat qui suit Tisha Beav dans certaines traditions. Les versets 7 à 9 font partie du Talmud Berachos 64a[4].
Dans le christianisme
[modifier | modifier le code]Chez les catholiques
[modifier | modifier le code]Selon la règle de saint Benoît établie vers 530, ce psaume était traditionnellement dit ou chanté lors de l'office de tierce de la semaine, c'est-à-dire du mardi jusqu'au samedi, après les psaume 120 (119) et psaume 121 (120)[5].
Dans la liturgie des Heures actuelle, le psaume 122 est dit ou chanté aux vêpres le samedi de la quatrième[6] semaine. Dans la liturgie de la messe, il est lu pour la fête du Christ-Roi, au premier dimanche du temps de l’avent de l’année A[7] et au 34e dimanche du temps ordinaire de l’année C.
Mise en musique
[modifier | modifier le code]Dans les Vêpres de la Vierge, Monteverdi a composé sur le texte latin, Lætatus sum. En 1676, Biber le met en musique (C.9) pour la cathédrale de Salzbourg. En 1693, Michel-Richard de Lalande écrit son grand motet (S.47), toutefois malheureusement, de nos jours, perdu. Marc-Antoine Charpentier compose un "Lætatus sum" H.161 pour solistes, chœur, flûtes, et basse continue vers 1670. Vers 1690, il compose un autre "Lætatus sum" H.216, pour solistes, chœur, 2 dessus instrumentaux, et basse continue. Plus récemment au XXe siècle Hubert Parry compose une version anglaise, I was glad, pour le Livre de la Prière commune des anglicans. Toujours en Angleterre, le compositeur Henry Purcell, mais d'autres encore, ont aussi utilisé ce texte anglais.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
- La traduction de Louis Segond est disponible sur Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français.
- La traduction de la Vulgate est disponible sur le Wikisource latin.
- D’après le Complete ArtScroll Siddur, compilation des prières juives.
- Règle de saint Benoît, traduction de Prosper Guéranger, p. 46, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, réimpression 2007
- Le cycle principal des prières liturgiques se déroule sur quatre semaines.
- Le cycle des lectures des messes du dimanche se déroule sur trois ans.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996,
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Le commentaire du psaume 122 sur le site Spiritualité2000
- Le commentaire du psaume sur le site BibleEnLigne
- Le commentaire du psaume sur le site Modia
- Les versets 8-9: Shlomo Carlebach. Leman Achai Vereai. En anglais et en hébreu. YouTube.