Psaume 17 (16) — Wikipédia
Le psaume 17 (16 selon la numérotation grecque) est attribué à David.
Texte
[modifier | modifier le code]N.B. S’il y a conflit de numérotation des versets entre l’hébreu et le latin, c’est l’original hébreu qui prévaut et la traduction française le suit. Par contre, le latin ne se plie pas à la numérotation affichée. Les numéros de versets s'appliquent au texte latin, mais la traduction est décalée par endroits.
verset | original hébreu[1] | traduction française de Louis Segond[2] | Vulgate[3] latine |
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1 | תְּפִלָּה, לְדָוִד:שִׁמְעָה יְהוָה, צֶדֶק-- הַקְשִׁיבָה רִנָּתִי, הַאֲזִינָה תְפִלָּתִי;בְּלֹא, שִׂפְתֵי מִרְמָה | [Prière de David.] Éternel ! écoute la droiture, sois attentif à mes cris, prête l’oreille à ma prière faite avec des lèvres sans tromperie ! | [Oratio David] Exaudi Domine iustitiam meam intende deprecationem meam auribus percipe orationem meam non in labiis dolosis |
2 | מִלְּפָנֶיךָ, מִשְׁפָּטִי יֵצֵא; עֵינֶיךָ, תֶּחֱזֶינָה מֵישָׁרִים | Que ma justice paraisse devant ta face, que tes yeux contemplent mon intégrité ! | De vultu tuo iudicium meum prodeat oculi tui videant aequitates |
3 | בָּחַנְתָּ לִבִּי, פָּקַדְתָּ לַּיְלָה-- צְרַפְתַּנִי בַל-תִּמְצָא;זַמֹּתִי, בַּל-יַעֲבָר-פִּי | Si tu sondes mon cœur, si tu le visites la nuit, si tu m’éprouves, tu ne trouveras rien : Ma pensée n’est pas autre que ce qui sort de ma bouche. | Probasti cor meum visitasti nocte igne me examinasti et non est inventa in me iniquitas |
4 | לִפְעֻלּוֹת אָדָם, בִּדְבַר שְׂפָתֶיךָ-- אֲנִי שָׁמַרְתִּי, אָרְחוֹת פָּרִיץ | À la vue des actions des hommes, fidèle à la parole de tes lèvres, je me tiens en garde contre la voie des violents ; | Ut non loquatur os meum opera hominum propter verba labiorum tuorum ego custodivi vias duras |
5 | תָּמֹךְ אֲשֻׁרַי, בְּמַעְגְּלוֹתֶיךָ; בַּל-נָמוֹטּוּ פְעָמָי | Mes pas sont fermes dans tes sentiers, mes pieds ne chancellent point. | Perfice gressus meos in semitis tuis ut non moveantur vestigia mea |
6 | אֲנִי-קְרָאתִיךָ כִי-תַעֲנֵנִי אֵל; הַט-אָזְנְךָ לִי, שְׁמַע אִמְרָתִי | Je t’invoque, car tu m’exauces, ô Dieu ! Incline vers moi ton oreille, écoute ma parole ! | Ego clamavi quoniam exaudisti me Deus inclina aurem tuam mihi et exaudi verba mea |
7 | הַפְלֵה חֲסָדֶיךָ, מוֹשִׁיעַ חוֹסִים-- מִמִּתְקוֹמְמִים, בִּימִינֶךָ | Signale ta bonté, toi qui sauves ceux qui cherchent un refuge, et qui par ta droite les délivres de leurs adversaires ! | Mirifica misericordias tuas qui salvos facis sperantes in te |
8 | שָׁמְרֵנִי, כְּאִישׁוֹן בַּת-עָיִן; בְּצֵל כְּנָפֶיךָ, תַּסְתִּירֵנִי | Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; protège-moi, à l’ombre de tes ailes, | A resistentibus dexterae tuae custodi me ut pupillam oculi sub umbra alarum tuarum proteges me |
9 | מִפְּנֵי רְשָׁעִים, זוּ שַׁדּוּנִי; אֹיְבַי בְּנֶפֶשׁ, יַקִּיפוּ עָלָי | Contre les méchants qui me persécutent, contre mes ennemis acharnés qui m’enveloppent. | A facie impiorum qui me adflixerunt inimici mei animam meam circumdederunt super me ; |
10 | חֶלְבָּמוֹ סָּגְרוּ; פִּימוֹ, דִּבְּרוּ בְגֵאוּת | Ils ferment leurs entrailles, ils ont à la bouche des paroles hautaines. | Adipem suum concluserunt os eorum locutum est superbia |
11 | אַשֻּׁרֵינוּ, עַתָּה סבבוני (סְבָבוּנוּ); עֵינֵיהֶם יָשִׁיתוּ, לִנְטוֹת בָּאָרֶץ | Ils sont sur nos pas, déjà ils nous entourent, ils nous épient pour nous terrasser. | Proicientes me nunc circumdederunt me oculos suos statuerunt declinare in terram |
12 | דִּמְיֹנוֹ--כְּאַרְיֵה, יִכְסוֹף לִטְרֹף; וְכִכְפִיר, יֹשֵׁב בְּמִסְתָּרִים | On dirait un lion avide de déchirer, un lionceau aux aguets dans son repaire. | Susceperunt me sicut leo paratus ad praedam et sicut catulus leonis habitans in abditis |
13 | קוּמָה יְהוָה-- קַדְּמָה פָנָיו, הַכְרִיעֵהוּ;פַּלְּטָה נַפְשִׁי, מֵרָשָׁע חַרְבֶּךָ | Lève-toi, Éternel, marche à sa rencontre, renverse-le ! Délivre-moi du méchant par ton glaive ! | Exsurge Domine praeveni eum et subplanta eum eripe animam meam ab impio frameam tuam |
14 | מִמְתִים יָדְךָ יְהוָה, מִמְתִים מֵחֶלֶד--חֶלְקָם בַּחַיִּים, וצפינך (וּצְפוּנְךָ) תְּמַלֵּא בִטְנָם:יִשְׂבְּעוּ בָנִים-- וְהִנִּיחוּ יִתְרָם, לְעוֹלְלֵיהֶם | Délivre-moi des hommes par ta main, Éternel, des hommes de ce monde ! Leur part est dans la vie, et tu remplis leur ventre de tes biens ; leurs enfants sont rassasiés, et ils laissent leur superflu à leurs petits-enfants. | Ab inimicis manus tuae Domine a paucis de terra divide eos in vita eorum de absconditis tuis adimpletus est venter eorum saturati sunt filiis et dimiserunt reliquias suas parvulis suis |
15 | אֲנִי--בְּצֶדֶק, אֶחֱזֶה פָנֶיךָ; אֶשְׂבְּעָה בְהָקִיץ, תְּמוּנָתֶךָ | Pour moi, dans mon innocence, je verrai ta face ; dès le réveil, je me rassasierai de ton image. | Ego autem in iustitia apparebo conspectui tuo satiabor cum apparuerit gloria tua |
Usages liturgiques
[modifier | modifier le code]Dans le judaïsme
[modifier | modifier le code]Le verset 2 du psaume 17 fait partie de la amidah de Rosh Hashanah, et le verset 8 se trouve dans le shema du lever et du coucher[4].
Dans le christianisme
[modifier | modifier le code]Chez les catholiques
[modifier | modifier le code]Selon la règle de saint Benoît fixée vers 530, ce psaume était récité ou chanté lors de l'office de prime du vendredi[5].
Dans la liturgie des Heures actuelle, le psaume 17 est récité ou chanté à l’office du milieu du jour du mercredi de la première semaine[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
- La traduction de Louis Segond est disponible sur Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français.
- La traduction de la Vulgate est disponible sur le Wikisource latin.
- D’après le Complete ArtScroll Siddur, compilation des prières juives.
- Règle de saint Benoît, traduction de Prosper Guéranger, p. 46, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, réimpression 2007
- Le cycle principal des prières liturgiques se déroule sur quatre semaines.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996,
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
- "Psaume 16" (1969), in : archimandrite Aimilianos, Exultons pour le Seigneur, (catéchèses et discours, 3), Ormylia (Chalcydique), Ormylia, 2002, (ISBN 960-86143-9-2), pp. 41-61.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- La lecture du psaume 17 (larges extraits) avec vidéo et habillage sonore par KTOTV
- Le commentaire du psaume sur le site Spiritualité2000
- Le commentaire du psaume sur le site BibleEnLigne