Psaume 41 (40) — Wikipédia

Le psaume 41 (40 selon la numérotation grecque), attribué à David. Il clôt le premier des cinq livres qui composent le livre des psaumes selon le découpage juif.
Texte
[modifier | modifier le code]verset | original hébreu[1] | traduction française de Louis Segond[2] | Vulgate[3] latine |
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1 | לַמְנַצֵּחַ, מִזְמוֹר לְדָוִד | [Au chef des chantres. Psaume de David.] | [In finem psalmus David] |
2 | אַשְׁרֵי, מַשְׂכִּיל אֶל-דָּל; בְּיוֹם רָעָה, יְמַלְּטֵהוּ יְהוָה | Heureux celui qui s’intéresse au pauvre ! Au jour du malheur l’Éternel le délivre ; | Beatus qui intellegit super egenum et pauperem in die mala liberabit eum Dominus |
3 | יְהוָה, יִשְׁמְרֵהוּ וִיחַיֵּהוּ--יאשר (וְאֻשַּׁר) בָּאָרֶץ; וְאַל-תִּתְּנֵהוּ, בְּנֶפֶשׁ אֹיְבָיו | L’Éternel le garde et lui conserve la vie. Il est heureux sur la terre, et tu ne le livres pas au bon plaisir de ses ennemis. | Dominus conservet eum et vivificet eum et beatum faciat eum in terra et non tradat eum in animam inimicorum eius |
4 | יְהוָה--יִסְעָדֶנּוּ, עַל-עֶרֶשׂ דְּוָי; כָּל-מִשְׁכָּבוֹ, הָפַכְתָּ בְחָלְיוֹ | L’Éternel le soutient sur son lit de douleur ; tu le soulages dans toutes ses maladies. | Dominus opem ferat illi super lectum doloris eius universum stratum eius versasti in infirmitate eius |
5 | אֲנִי-אָמַרְתִּי, יְהוָה חָנֵּנִי; רְפָאָה נַפְשִׁי, כִּי-חָטָאתִי לָךְ | Je dis : Éternel, aie pitié de moi ! Guéris mon âme ! car j’ai péché contre toi. | Ego dixi Domine miserere mei sana animam meam quoniam peccavi tibi |
6 | אוֹיְבַי--יֹאמְרוּ רַע לִי; מָתַי יָמוּת, וְאָבַד שְׁמוֹ | Mes ennemis disent méchamment de moi : Quand mourra-t-il ? Quand périra son nom ? | Inimici mei dixerunt mala mihi quando morietur et peribit nomen eius |
7 | וְאִם-בָּא לִרְאוֹת, שָׁוְא יְדַבֵּר--לִבּוֹ, יִקְבָּץ-אָוֶן לוֹ; יֵצֵא לַחוּץ יְדַבֵּר | Si quelqu’un vient me voir, il prend un langage faux, il recueille des sujets de médire ; il s’en va, et il parle au dehors. | Et si ingrediebatur ut videret vane loquebatur cor eius congregavit iniquitatem sibi egrediebatur foras et loquebatur |
8 | יַחַד--עָלַי יִתְלַחֲשׁוּ, כָּל-שֹׂנְאָי; עָלַי--יַחְשְׁבוּ רָעָה לִי | Tous mes ennemis chuchotent entre eux contre moi ; ils pensent que mon malheur causera ma ruine : | In id ipsum adversum me susurrabant omnes inimici mei adversus me cogitabant mala mihi |
9 | דְּבַר-בְּלִיַּעַל, יָצוּק בּוֹ; וַאֲשֶׁר שָׁכַב, לֹא-יוֹסִיף לָקוּם | Il est dangereusement atteint, le voilà couché, il ne se relèvera pas ! | Verbum iniquum constituerunt adversus me numquid qui dormit non adiciet ut resurgat |
10 | גַּם-אִישׁ שְׁלוֹמִי, אֲשֶׁר-בָּטַחְתִּי בוֹ-- אוֹכֵל לַחְמִי;הִגְדִּיל עָלַי עָקֵב | Celui-là même avec qui j’étais en paix, qui avait ma confiance et qui mangeait mon pain, lève le talon contre moi. | Etenim homo pacis meae in quo speravi qui edebat panes meos magnificavit super me subplantationem |
11 | וְאַתָּה יְהוָה, חָנֵּנִי וַהֲקִימֵנִי; וַאֲשַׁלְּמָה לָהֶם | Toi, Éternel, aie pitié de moi et rétablis-moi ! Et je leur rendrai ce qui leur est dû. | Tu autem Domine miserere mei et resuscita me et retribuam eis |
12 | בְּזֹאת יָדַעְתִּי, כִּי-חָפַצְתָּ בִּי: כִּי לֹא-יָרִיעַ אֹיְבִי עָלָי | Je connaîtrai que tu m’aimes, si mon ennemi ne triomphe pas de moi. | In hoc cognovi quoniam voluisti me quoniam non gaudebit inimicus meus super me |
13 | וַאֲנִי--בְּתֻמִּי, תָּמַכְתָּ בִּי; וַתַּצִּיבֵנִי לְפָנֶיךָ לְעוֹלָם | Tu m’as soutenu à cause de mon intégrité, et tu m’as placé pour toujours en ta présence. | Me autem propter innocentiam suscepisti et confirmasti me in conspectu tuo in aeternum |
14 | בָּרוּךְ יְהוָה, אֱלֹהֵי יִשְׂרָאֵל--מֵהָעוֹלָם, וְעַד הָעוֹלָם: אָמֵן וְאָמֵן | Béni soit l’Éternel, le Dieu d’Israël, d’éternité en éternité ! Amen ! Amen ! | Benedictus Dominus Deus Israhel a saeculo et in saeculum fiat fiat |
Usages liturgiques
[modifier | modifier le code]Dans le judaïsme
[modifier | modifier le code]On trouve le verset 4 du psaume 41 dans la amidah de Rosh Hashanah[4].
Dans le christianisme
[modifier | modifier le code]Chez les catholiques
[modifier | modifier le code]Ce psaume était traditionnellement exécuté lors de la célébration de matines[5] auprès des abbayes, d'après la distribution numérique de saint Benoît de Nursie fixée vers 530[6],[7].
Différentement, dans la liturgie des Heures actuelle, le psaume 41 est chanté ou récité aux vêpres du vendredi de la première semaine[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
- ↑ La traduction de Louis Segond est disponible sur Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français.
- ↑ La traduction de la Vulgate est disponible sur le Wikisource latin.
- ↑ D’après le Complete ArtScroll Siddur, compilation des prières juives.
- ↑ Psautier latin-français du bréviaire monastique, p. 159, 1938/2003
- ↑ Règle de saint Benoît, traduction de Prosper Guéranger, p. 46, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, réimpression 2007
- ↑ « La distribution des Psaumes dans la Règle de Saint Benoît », sur abbaye-montdescats.fr (consulté le ).
- ↑ Le cycle principal des prières liturgiques se déroule sur quatre semaines.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996,
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Le commentaire du psaume sur le site BibleEnLigne