Combat de Saint-Jean-sur-Vilaine — Wikipédia

Combat de Saint-Jean-sur-Vilaine

Informations générales
Date Entre août et
Lieu Saint-Jean-sur-Vilaine
Issue Victoire des chouans
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau des armées catholiques et royales Chouans
Commandants
Henri du Boishamon
Forces en présence
300 hommes[1]
(selon les chouans)
150 hommes[1]
Pertes
40 morts[1]
(selon les chouans)
2 blessés[1]

Chouannerie

Batailles

Coordonnées 48° 07′ 01″ nord, 1° 21′ 39″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Combat de Saint-Jean-sur-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Combat de Saint-Jean-sur-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
(Voir situation sur carte : Ille-et-Vilaine)
Combat de Saint-Jean-sur-Vilaine

Le combat de Saint-Jean-sur-Vilaine a lieu en , pendant la Chouannerie.

Le déroulement de ce combat est rapporté par l'officier chouan Toussaint du Breil de Pontbriand, dans ses mémoires[Note 1]. D'après son récit, Henri du Boishamon, récemment nommé à la tête d'une colonne de la division de Vitré, décide de tendre une embuscade à une colonne républicaine en marche de Châteaubourg à Vitré[1],[2]. Le combat a lieu entre août[3] et octobre[2] de l'année 1795.

Forces en présence

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D'après Pontbriand, la colonne républicaine est forte de 300 hommes et Boishamon n'a que 150 hommes avec lui lorsqu'il est informé de sa marche[1],[2].

Déroulement

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Les chouans dressent leur embuscade en arrière du bourg de Saint-Jean-sur-Vilaine[1],[2]. Cependant celle-ci est découverte par les éclaireurs républicains et le combat commence plus tôt que prévu[1],[2]. Les républicains font un feu « très vif et bien nourri », tandis que celui des chouans est « plus faible » en raison de leur manque de cartouches, mais « mieux dirigé »[1],[2]. La fusillade est indécise pendant quelque temps, cependant Boishamon prend la tête de la compagnie de Saint-Jean-sur-Vilaine et contourne les républicains sur leur aile gauche[1],[2]. Ces derniers se retrouve dos à la rivière, ce qui provoque leur fuite quand les chouans lancent la charge[1],[2]. Les fuyards sont poursuivis jusqu'à Saint-Melaine[3],[1],[2].

Selon Pontbriand, les républicains perdent 40 hommes, tandis que les chouans n'ont que deux blessés, dont le capitaine François Huet, dit La Fleur, commandant de la compagnie de Saint-Jean-sur-Vilaine[1],[2].

Notes et références

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  1. « Pendant ce temps, Boishamon n'était pas oisif; il avait formé une belle colonne, comprenant les compagnies d'Izé, capitaine le Gendre'; de Balazé, Louis Guillet ; de Princé, Picot; de Montreuil, Louis Dufeuo; de Champeaux et Taillis, Michel Chauvin', et de Saint-Jean-sur-Vilaine, Huet, dit la Fleur. Presque tous ces capitaines avaient été choisis par les soldats comme les plus braves de chaque paroisse, et Boishamon confirma ce choix.

    Boishamon avait environ cent cinquante hommes avec lui lorsqu'il apprit qu'une colonne républicaine avait couché à Chateaubourg et devait se rendre le lendemain à Vitré; on lui dit qu'elle était forte d'environ trois cents hommes et il résolut de l'attaquer. Il alla prendre position en arrière de SaintJean, où il dressa une embuscade; mais elle fut découverte par les éclaireurs, et l'affaire commença plus tôt qu'il ne voulait. Le feu des Républicains était très vif et bien nourri, celui des Royalistes, plus faible, parce qu'ils manquaient de cartouches, mais mieux dirigé. Le résultat fut quelque temps indécis, mais Boishamon s'étant mis à la tête de la compagnie de Saint-Jean, tourna la gauche des Républicains et les adossa à la rivière, ce qui décida le succès. Aussitôt qu'ils eurent commencé leur retraite, les Royalistes les chargèrent si vivement qu'ils les rompirent. Ils furent poursuivis jusqu'à SaintMelaine, avec perte de quarante hommes. Boishamon y gagna des fusils et quelques cartouches, mais, surtout, sa conduite dans cette petite affaire lui mérita la confiance entière de ses soldats. Le capitaine Huet et Moreau Michel, de Balazé, furent blessés.

    Le canton qu'occupait. Boishamon était environné de paroisses patriotes, dont les bourg's étaient fortifiés et avaient des garnisons pour soutenir les gardes territoriaux formés en compagnies. Les Royalistes n'avaient pas d'ennemis plus acharnés que ces derniers ; ils faisaient des sorties, pillaient et tuaient beaucoup de monde. Boishamon s'occupa de les repousser et les menaça d'user de représailles s'ils continuaient leurs brigandages; il leur fit dès lors éprouver quelques pertes, et ils commencèrent à le craindre[1]. »

    — Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m et n Pontbriand 1897, p. 188-190.
  2. a b c d e f g h i et j Pontbriand 1904, p. 190-191.
  3. a et b Le Bouteiller 1988, p. 447-448.

Bibliographie

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  • Christian Le Bouteiller, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , 839 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Paul-Marie du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy : Fougères-Vitré, Basse-Normandie et frontière du Maine, 1793-1800, Paris, Honoré Champion éditeur, (réimpr. La Découvrance, 1994), 509 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoires du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, Plon, (réimpr. Éditions Yves Salmon, 1988), 629 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article