Ménerbes — Wikipédia

Ménerbes
Ménerbes
Blason de Ménerbes
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Apt
Intercommunalité Communauté de communes Pays d'Apt-Luberon
Maire
Mandat
Christian Ruffinatto
2020-2026
Code postal 84560
Code commune 84073
Démographie
Gentilé Ménerbiens, Ménerbiennes
Population
municipale
979 hab. (2021 en évolution de −1,61 % par rapport à 2015)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 50′ 00″ nord, 5° 12′ 26″ est
Altitude 244 m
Min. 112 m
Max. 693 m
Superficie 30,27 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Avignon
(banlieue)
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Apt
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Ménerbes
Liens
Site web http://www.menerbes.fr

Ménerbes est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Ménerbiens.

Bâti sur un éperon rocheux du Luberon, entre Oppède à l'ouest et Lacoste à l'est, Ménerbes bénéficie du label accordé par l'association Les plus beaux villages de France.

Géographie

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La commune fait partie du parc naturel régional du Luberon.

Communes limitrophes de Ménerbes
Beaumettes Goult
Oppède Ménerbes Lacoste
Cheval-Blanc Mérindol Puget
Sur son éperon rocheux, le village de Ménerbes en automne avec en fond le Luberon.
Le village de Ménerbes.

Au nord passe la route nationale 100, véritable colonne vertébrale du réseau routier de la vallée du Calavon au nord du petit Luberon.

La route départementale 3 traverse la commune sur un axe est-ouest. Les routes départementales 103 et 109 partent en direction de Lacoste et Bonnieux à l'est et la route départementale 188 escalade une colline pour rejoindre Oppède à l'ouest. La D 103 bifurque au pied du village pour rejoindre la nationale 100 au nord. Enfin, la route départementale 29 au nord-ouest fait la jonction entre la D 3 et la D 103.

La D 103A permet de rejoindre le village perché depuis la D 103 qui passe en contrebas.

La commune s'étend jusqu'au sommet du petit Luberon où se trouve la continuité de la forêt de cèdres (venant de Bonnieux, puis Lacoste) au sud et descend vers la plaine du Calavon au nord. Nombreuses collines.

Le petit Luberon est constitué d'une zone très large de calcaires marneux coupés par des bancs de calcaire plus durs (Néocomien) formant de grandes falaises. Sur le versant nord dont la commune de Lacoste fait partie, c'est le barrémien qui occupe la plus grande surface.

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].

Hydrographie

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Le Calavon.

Plusieurs cours d'eau arrosent le territoire. Le principal est à la limite nord de la commune : le Calavon. Le Calavon prend sa source dans les Alpes-de-Haute-Provence, traverse les gorges d'Oppedette, traverse Apt et va se jeter dans la Durance vers Cavaillon. Son parcours total est de 66 kilomètres. Une particularité rare de cette rivière est qu'elle porte deux noms : d'abord celui de Calavon, puis celui de Coulon à partir du village des Beaumettes, au niveau, mais de l'autre côté de la commune de Ménerbes, en limite nord. Le changement de nom se fait à l'ancienne limite entre les tribus gauloises des Albiques (Apt) et des Cavares (Cavaillon). On peut aussi noter le Réal.

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 709 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 2,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cabrières d'Avignon », sur la commune de Cabrières-d'Avignon à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 696,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 43,2 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −15,2 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Ménerbes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon[Note 2], une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,7 %), cultures permanentes (20,7 %), zones agricoles hétérogènes (15,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8 %), prairies (2,5 %), zones urbanisées (0,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

En 1081, les textes font référence au village sous le nom de Menerba[15], et par la suite de Minerbium.

Le nom de Ménerbes est issu de celui de la déesse romaine Minerva[15],[16] pris absolument. L'ajout d'un s est tardif et d'origine savante[17].

En provençal, le village se nomme Menèrba selon la norme classique et Menerbo selon la norme mistralienne.

Homonymie avec Minerve (Hérault), qui est un ancien Menerba également et attesté sous la forme Menerba en 873[15].

Traces de la préhistoire

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Abri Soubeyras

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Les premiers indices importants d'occupation humaine sur le territoire de Ménerbes ont été mis au jour dans l'abri Soubeyras, situé en rive gauche du Calavon à proximité du village des Beaumettes. Les fouilles conduites par M. Paccard dans les années 1950 ont permis de découvrir des niveaux attribués au Paléolithique supérieur (Magdalénien supérieur), au Néolithique et au Chalcolithique[18],[19]. Les travaux ultérieurs de J.É. Brochier ont permis de préciser l'attribution des niveaux paléolithiques et de reconnaître la présence de Tardigravettien, de Magdalénien et d'Azilien[20],[21]. Outre l'industrie lithique, le site a livré des sagaies en os, des baguettes semi-rondes et de nombreux vestiges fauniques (cerf, chevreuil, bouquetin, cheval, sanglier, marmotte)[22].

Dolmen de la Pichouno

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Dolmen de la Pitchoune.

Le dolmen de la Pichouno (« la petite fille ») est l'un des deux seuls monuments mégalithiques de ce type en Vaucluse avec le dolmen de l'Ubac, situé sur la commune voisine de Goult. Il fut découvert en 1850 par un agriculteur qui le vida afin d'y entreposer des pommes de terre. Il fut identifié ensuite par l'abbé André, curé du village, qui l'étudia et le signala à la Société archéologique de France. Il aurait également découvert un deuxième dolmen à proximité du premier. Les monuments tombèrent dans l'oubli jusqu'à ce que l'un d'eux soit redécouvert en 1909 par André Moirenc, agent voyer à Bonnieux et archéologue amateur. Ce dernier effectua des fouilles et mit au jour quelques ossements et des silex[23],[24],[25].

Gérard Sauzade y fit de nouvelles fouilles en 1972. Si la chambre funéraire avait quasiment été vidée de tout matériel archéologique, le tamisage des anciens déblais permis de recueillir de nombreux ossements, des dents, une armature de flèche sublosangique en silex blond, deux perles discoïdes en calcaire et des fragments de poterie. Le monument lui-même est relativement bien conservé. Un couloir court permis d'accéder à une chambre funéraire dont les murs sont constitués de murs en pierre sèche montés en encorbellement. Le sol est formé d'un dallage irrégulier. La masse de la dalle de couverture est estimée à six tonnes[26],[27]. En l'absence de datation absolue, le type de monument et le mobilier associé semblent correspondre au Néolithique final (Chalcolithique).

La commune a livré de nombreux vestiges traduisant une occupation gallo-romaine, en particulier aux quartiers des Alafoux (Ier siècle av. J.-C. /Ier siècle apr. J.-C.), des Bas-Heyrauds (atelier et four de potier, fin du Ier siècle av. J.-C.), des Grandes Terres (fin du IIe ou IIIe siècle apr. J.-C.), au quartier Guimberts (autel à Sylvain, fin du IIe ou IIIe siècle apr. J.-C.), au quartier Saint-Alban (épitaphe et plaque de ceinturon de boucher, 70 à 100 apr. J.-C.). Différents vestiges découverts au pied du village pourraient également traduire la présence de villae romaines[28].

Mutatio ad Fines

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L'emplacement de la mutatio ad Fines, signalée par plusieurs sources antiques sur la voie Domitienne à la limite entre les territoires des Cavares de Cavaillon et des Albici du pays d'Apt, reste encore discuté. Pour certains auteurs, il se trouverait au lieu-dit Maricamp, sur la commune de Goult. Pour d'autres dont L. Pellecuer, il se trouverait au pied nord-ouest des Artèmes, sur le site des Bas-Heyrauds et donc sur la commune de Ménerbes[29],[30].

Castor d'Apt

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L'Antiquité tardive est également marquée par l'histoire de Castor d'Apt dit saint Castor. Originaire de Nîmes, il fonda un monastère en un lieu nommé Manancha (souvent traduit Mananque) dont l'emplacement demeure mystérieux, mais qui pourrait se trouver sur le territoire de Ménerbes[28]. L'eau d'un ruisseau de Ménerbes serait devenue ferrugineuse après que sa mule y a perdu l'un de ses fers. La source dont est issue le ruisseau en question se nomme encore la rouillouso ou « font rouilleuse »[31].

Deux portes d'entrée, Saint-Sauveur et Notre-Dame, une imposante citadelle construite à partir du XIIe siècle et de nombreux souterrains témoignent de l'activité du bourg au Moyen Âge.

À la moitié de XIIIe siècle, les Carmes, ermites venant du mont Carmel en Palestine, construisent un couvent.

En 1274, Ménerbes est intégré au Comtat Venaissin[32].

XVIe siècle

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Château dominant Ménerbes.

Durant les guerres de religion, Ménerbes s'illustre comme haut-lieu du protestantisme assiégé par les forces catholiques royales. En 1573, les Huguenots prennent la ville à la suite de la trahison d'un prêtre et l'occupent jusqu'à la fin 1578 tout en soutenant le siège des troupes catholiques du pape et du roi de France.

Période moderne

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Ménerbes a été chef-lieu de canton après la Révolution (de 1790 au 8 pluviôse an IX / ).

Période contemporaine

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La commune possède deux musées, celui du tire-bouchon et celui de la truffe et du vin.

Héraldique

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Blason de Ménerbes

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

D'azur aux lettres gothiques M et B accolées, accompagnées en chef d'un croissant montant et d'un autre renversé en pointe, surmonté de deux clefs posées en fasce, le tout d'or.

Politique et administration

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Liste des maires

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Liste des maires successifs[33]
Période Identité Étiquette Qualité
1883 1892 Édouard Guendon    
1902 1908 Camille Carbonnel    
1908 1915 Louis Hilarion Ginoux    
1915 17 mai 1925 Véran Laugier    
17 mai 1925 19 mai 1929 Louis Ravoire    
19 mai 1929 19 mai 1935 Edmond Saunier    
19 mai 1935   Félix Rambaud    
20 mai 1945 26 octobre 1947 Gilbert Grégoire    
26 octobre 1947 27 mai 1977 René Conil   Conseiller général de 1949 à 1974
27 mai 1977 9 décembre 1994 Jean Bonansera sans étiquette Agriculteur
9 décembre 1994 18 juin 1995 Alexis Deflaux sans étiquette  
18 juin 1995 2014 Yves Rousset-Rouard UMP Député de Vaucluse de 1993 à 1997
2014 En cours Christian Ruffinatto    
Les données manquantes sont à compléter.

Fiscalité locale

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L'imposition des ménages et des entreprises à Ménerbes en 2009[34]
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 10,62 % 0,00 % 7,55 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 11,78 % 0,00 % 10,20 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 28,00 % 0,00 % 28,96 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 00,00 % 18,00 % 13,00 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

Les taux d'imposition (part communale) pour la TH, la TFPB et TFPNB n'ont pas varié depuis 1998. Le seul taux ayant changé pendant cette période est la taxe d'enlèvement des ordures ménagères qui est passée progressivement de 6,80 % à 9,36 %[réf. souhaitée].

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[35]).

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].

En 2021, la commune comptait 979 habitants[Note 4], en évolution de −1,61 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5351 4781 6781 7061 7501 6801 7081 7501 812
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6931 6521 6071 4491 4031 4181 4301 4051 403
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3261 1761 133902901833845775833
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
9248918991 0271 1189951 1571 079991
2021 - - - - - - - -
979--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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L'école élémentaire porte le nom du poète ménerbien Clovis Hugues.

Le village compte un boulodrome, deux stades (dont un de football), ainsi que de nombreux chemins de randonnées. Il existe quelques clubs sportifs.

La commune est traversée par une piste cyclable fléchée sur le réseau routier secondaire et reliant Cavaillon à Apt puis Forcalquier, ce qui représente plus de 100 km de pistes.

Un culte chrétien catholique est célébré dans l'église du village.

L'exploitation de carrières de pierres de taille, dont la pierre blanche calcaire dite « pierre de Ménerbes », a longtemps assuré des revenus substantiels à la commune. L'économie locale tourne de nos jours autour de l'agriculture, du tourisme et des métiers de l'immobilier (maçons, paysagiste et autres artisans, agents immobiliers, etc.).

L'agriculture

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Plaine au pied du village de Ménerbes.

L'agriculture est représentée par des cultures fruitières (cerises, melons) et maraichères, des vignes avec production de raisin de table, dans une moindre mesure des oliviers. La mise à profit d'anciennes carrières souterraines permet la production d'agarics en champignonnières.

La commune produit des vins AOC côtes-du-luberon. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label vin de pays d'Aigues[Note 5].

La culture de la vigne entraîne le développement d'un tourisme du vin.

Le tourisme

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Le tourisme est important ; il est lié au charme de la commune, qui bénéficie du label accordé par l'association Les plus beaux villages de France et à l'attrait du « triangle d'or du Luberon » et de ses massifs.

Récemment, une Maison de la truffe et du vin du Luberon a été créée au cœur du village. Il s'agit d'un bel exemple de tourisme durable et équitable destiné à la promotion des vins du parc naturel régional du Luberon (60 vignerons, 180 cuvées) et de la truffe, le Vaucluse étant le premier département producteur de truffes de l'espèce Tuber melanosporum.

Les touristes pour se loger sur les environs ont le choix entre hôtels, locations saisonnières, gîtes ruraux, chambres d'hôtes, campings, camping à la ferme, etc.

Culture locale et patrimoine

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Ménerbes s'étage sur une colline.

Le bourg possède un office notarial.

Lieux et monuments

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La commune de Ménerbes est assez riche en monuments. On trouve, au niveau du village :

  • Le Castelet, petit château construit sur les ruines d'une ancienne forteresse.
  • L'église Saint-Luc richement décorée du XIVe siècle.
  • Église abbatiale du prieuré de Saint-Hilaire de Ménerbes.
  • Le beffroi et son campanile.
  • La chapelle Saint-Blaise du XVIIIe siècle avec son plafond en bois décoré et sculpté[40],[41].
Le château.
  • De belles demeures datant du Moyen Âge et de la Renaissance.
  • La citadelle, du XIIIe siècle (mais reconstruite au XVIe siècle puis au XIXe siècle), joua un rôle important lors des guerres de Religion : si les calvinistes s'en emparèrent en 1753, ce fut par la ruse ; pour les en déloger cinq ans plus tard, il fallut verser une rançon.
  • Au pied du village, on trouve le Musée du tire-bouchon avec plus de 1 000 pièces.
  • Au pied de la route vers Bonnieux, le dolmen de la Pichouno, identifié en 1850 par l'abbé André, objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le .
  • Entre Ménerbes et Lacoste, à flanc de colline et face au Luberon, l'abbaye Saint-Hilaire, classée monument historique, premier bâtiment conventuel carme (XIIIe siècle) du Comtat Venaissin.
  • Dix oratoires.
  • Le moulin Saint-Augustin.
Dans les rues de Ménerbes.
L'ancienne villa de Dora Maar à Ménerbes.
Dans les rues de Ménerbes.

Personnalités liées à la commune

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Cinématographie

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Plusieurs films ont été tournés à Ménerbes, notamment Swimming Pool de François Ozon et Les Mouettes de Jean Chapot.

La série Et la montagne refleurira d'Éléonore Faucher y a été tournée en 2021.

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  3. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Avignon comprend une ville-centre et 58 communes de banlieue.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Le label « Vin de pays d'Aigues » concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdans, La Bastidonne, Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane-de-Vaucluse, Sivergues, Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Ménerbes et Cabrières-d'Avignon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Cabrières d'Avignon », sur la commune de Cabrières-d'Avignon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Cabrières d'Avignon », sur la commune de Cabrières-d'Avignon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 d'Avignon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune de Ménerbes ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 447a.
  16. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5)..
  17. Jean-Jacques Fénié et Bénédicte Fénié, op. cit.
  18. Paccard, M. (1956) - « Du Magdalénien en Vaucluse : l'abri Soubeyras à Ménerbes », Cahiers Ligures de Préhistoire et d'Archéologie, no 5, p. 3-33.
  19. Paccard, M. (1961) - « Nouvelle étude statistique des industries de l'abri Soubeyras (à Ménerbes - Vaucluse) », Cahiers Ligures de Préhistoire et d'Archéologie, no 10, p. 3-20.
  20. Livache, M. et Brochier, J.É. (2004) - « Le Paléolithique supérieur en Vaucluse : aux confins des mondes atlantique et italique », in: Vaucluse préhistorique, Buisson-Catil, J., Guilcher, A., Hussy, Ch., Olive, M. et Pagni, M., (Éds.), Ministère de la Culture et de la Communication, Éditions Barthélémy, p. 95-110.
  21. Brochier, J.É. (2004) - « L'abri Soubeyras et les paysages tardiglaciaires dans le bassin du Calavon », in: Vaucluse préhistorique, Buisson-Catil, J., Guilcher, A., Hussy, Ch., Olive, M. et Pagni, M., (Éds.), Ministère de la Culture et de la Communication, Éditions Barthélémy, p. 102.
  22. Sauzade, G., Buisson-Catil, J., Texier, P.-J. et Guilbert, R. (1997) - « Préhistoire en Luberon », Courrier scientifique du Parc naturel régional du Luberon, no 1, "20 ans de recherches", p. 77-97.
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  26. Sauzade, G. (1983) - Les sépultures du Vaucluse du Néolithique à l'Âge du Bronze, Université de Provence, Études Quaternaires, 6, 253 p.
  27. Sauzade, G. (1997) - « Les pratiques funéraires en Provence pendant la Préhistoire récente », in: Luberon des origines - des chasseurs-cueilleurs moustériens aux premiers paysans : 100 000 ans de peuplement préhistorique dans le Parc naturel régional du Luberon, Buisson-Catil, J., (Éd.), Notices d'archéologie vauclusienne, no 4, p. 54-56.
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  29. Pellecuer, L. (1985) - « Le point sur Ad Fines », Archipal, hors série no 41, p. 16-24.
  30. Marchesi, H. (1990) - « Pour en finir avec ad Fines », in: L'occupation de la moyenne vallée du Calavon du Néolithique à la fin de l'Antiquité, Notices d'archéologie vauclusienne, 1. Vallée du Calavon, Service d'archéologie de Vaucluse, p. 40.
  31. Semonsu, G. (1985) - « Castor à Ménerbes », Bulletin de l'Association d'histoire et d'archéologie du Pays d'Apt, no 9, spécial Ménerbes, p. 3-7.
  32. Page sur Menerbes sur le site de l'agence Rosier.
  33. Ménerbes, les anciens nous ont raconté, Ménerbes Patrimoine, 2007.
  34. « Impôts locaux à Ménerbes », taxes.com.
  35. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
  36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  40. « Ensemble du maître-autel : autel, gradins, tabernacle, lambris de revêtement du chœur, 2 bustes-reliquaires : saints évêques », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  41. « Patrimoine historique et architectural de Ménerbes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur menerbes.fr (consulté le ).
  42. Jean-Marc Gonin, « Jedd Novatt, un Américain à Lacoste », Le Figaro Magazine,‎ , p. 104-105.

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Bibliographie

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  • Patrick Ollivier-Elliott, Luberon, Carnets d'un voyageur attentif, Aix-en-Provence, Edisud, , 383 p. (ISBN 978-2-85744-523-4 et 2-85744-523-7)
  • Jean-Paul Clébert, Mémoire du Luberon, Aubanel, (ISBN 2-7006-0206-4)
  • François Berjot, Lucien Bourgue, Émile Obled, Robert Harbonnier, Christiane Faivet, Michel Wannery, Yvette Dalou, Préface de Jean-Denis Bredin de l'Académie Française, Une terre de Provence sous la Révolution. Le pays d'Apt, n° spécial d'Archipal, Apt, 1990,
  • Peter Mayle, Une année en Provence, - NiL éditions (ISBN 2-84111-009-5) (BNF 35699651)

Articles connexes

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Liens externes

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