15e régiment de dragons (France) — Wikipédia
15e régiment de dragons | |
Les armes de la maison de Noailles, reprises sur l'insigne du régiment. | |
Création | 1689 |
---|---|
Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment de dragons |
Rôle | Cavalerie |
Devise | "Incorrupta fides et avita vera" |
Inscriptions sur l’emblème | Polotsk 1812 Bautzen 1813 Dresde 1813 Champaubert 1814 Flandres 1918 Reims 1918 |
Guerres | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 |
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Le 15e régiment de dragons (15e RD), est une unité de cavalerie de l'Armée française.
Il est créé sous la Révolution à partir du régiment de Noailles dragons, un régiment de cavalerie français d'Ancien Régime. Licencié à la fin des guerres napoléoniennes, il est recréé en 1871 et combat pendant la Première Guerre mondiale. Il est brièvement remis sur pied au début de la Seconde Guerre mondiale.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- : création du régiment de Noailles cavalerie
- : transformé en dragons, le régiment de Noailles dragons
- : renommé 15e régiment de dragons
- 1814 : prend le numéro 10
- 1815 : reprend le numéro 15
- 1871 : nouvelle création du 15e régiment de dragons
- : dissous
- : création du 15e régiment de dragons portés
- : dissous
Historique des garnisons, campagne et batailles du 15e RD
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]Guerres de la Révolution et de l'Empire
[modifier | modifier le code]Le régiment est employé par Napoléon pour diverses batailles :
- en 1792, il fait partie de l'Armée du Midi
- en 1793, il fait partie de l'Armée d'Italie, et assiège Toulon.
- en 1796, il participe à la bataille d'Arcole
- en 1798, il fait partie de l'Armée d'Orient (campagne d'Égypte), et participe à la Bataille des Pyramides et au Combat de Syène
- en 1805, lors de la Campagne d'Autriche, il participe aux batailles de Haslach-Jungingen et d'Austerlitz[1].
- en 1806, lors de la Campagne de Prusse et de Pologne, il est utilisé lors de la bataille d'Iéna
- en 1807, il fait partie du Corps d'observation de la Gironde
- en 1808, il intègre l'Armée de Portugal - Guerre d'indépendance espagnole
- en 1811, il participe à la bataille de Fuentes de Onoros
- en 1813, il participe à la bataille de Vitoria,
- en 1813, lors de la Campagne d'Allemagne, il participe aux batailles de Leipzig et de Hanau
- en 1814, lors de la Campagne de France (1814), il participe aux batailles de Brienne, de La Rothière, au Combat de Nogent-sur-Seine[2] et à la bataille de Mormant
- en 1815, lors de la Campagne de Belgique (1815), il participe aux batailles de Ligny et de Rocquencourt.
De 1871 à 1914
[modifier | modifier le code]Le régiment est reconstitué en 1871 à partir du 3e régiment de lanciers[3]. En 1875 en garnison à Libourne[réf. souhaitée].
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]À la mobilisation, le régiment est cantonné à Libourne. Il fait partie de la 10e brigade de dragons au sein de la 10e division de cavalerie.
La 10e brigade de dragons appartient à la 10e division de cavalerie d' à puis à la 3e division de cavalerie de à .
1914
[modifier | modifier le code]- Secteur de Chazelles le on enregistre des pertes au nombre de 1 officier, 1 sous-officier et 9 cavaliers
- Secteur de Franconville le le régiment compte 1 officier et 4 cavaliers tués
- Bataille de Rozelière
- Bataille de la Marne
- Bataille des Flandres
1915
[modifier | modifier le code]- Secteur de l'Artois tout au long de l'année. Le régiment doit être employé en cas de percée des lignes allemandes. Durant l'année 1915, le régiment subit la perte de 4 cavaliers
1916
[modifier | modifier le code]- Secteur de la Somme, 1 cavalier tué
1917
[modifier | modifier le code]- Secteur du Chemin des Dames
- Secteur Rosières-en-Santerre le durant la bataille de Cambrai, 1 officier (Lieutenant Pierre-Marie, Bernard de Lestang. Celui-ci reçu une citation : avait maintes fois déjà fait preuve de courage et de sang-froid au cours de la.campagne. Le 22 novembre 1917, pendant que l'ennemi tentait un coup de main, a été tué glorieusement au moment de conduire sa section à son emplacement de combat). Il fut tué avec compagnons. (Les cavaliers Brune, Douce, Gouineau). source : GALLICA P.31 de l'historique du 15 ème régiment de Dragons
1918
[modifier | modifier le code]- Secteur de Locre (Belgique) du jusqu'au . Le régiment subit beaucoup de pertes surtout dans les journées et les nuits du 25 et . 4 Officiers, 5 sous-officiers et 30 cavaliers seront tués durant les offensives de ces 2 jours.
- Secteur de Chêne-La-Reine le , 1 sous-officiers et 14 cavaliers tués
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Le 14e régiment de dragons est dissous le [4].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Drôle de guerre
[modifier | modifier le code]Le 15e régiment de dragons portés (15e RDP) est recréé à Lyon dès le , avec deux bataillons à quatre escadrons (un escadron motocycliste, deux de fusiliers-voltigeurs et un de mitrailleuses et d'engins)[5]. Il est alors rattaché à la 1re brigade de dragons portés, avec le 14e régiment de dragons portés. Pendant la première partie de la drôle de guerre, cette brigade est rattaché à la 1re division légère mécanique puis au corps de cavalerie et enfin la 15e brigade légère mécanique (15e BLM) qu'il constitue avec le 5e régiment d'automitrailleuses[6]. En la 15e BLM fait partie de la nouvelle 5e division légère de cavalerie (5e DLC). Dans le plan Dyle, cette division doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne en avant de la 2e armée[6]. Pour cette mission la division constitue deux groupements est et ouest, le 15e RDP est répartie dans ces groupements pour former les détachements de découverte et de sûreté éloignée, les gros et deuxièmes échelons sur les différents itinéraires de progression prévue en Ardenne[7].
Bataille de France
[modifier | modifier le code]Le régiment combat le sur la Semois et le sur le canal des Ardennes. Il est ensuite engagé devant Abbeville[5].
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]- 1791 : colonel comte de Chapt de Rastignac, maréchal de camp
- 1791 : colonel Romanet
- 1792 : colonel de La Barre, futur général
- 1793 : chef de brigade de Montarnail
- 1794 : chef de brigade de Clauzelles
- 1794 : chef de brigade Boulland
- 1797 : chef de brigade Pinon
- 1799 : chef de brigade Barthélemy
- 1807 : colonel Treuille de Beaulieu
- 1809 : colonel Boudinhon-Valdeck
- 1814 : colonel Adam
- 1814 : colonel Chaillot, futur général
- 1871 : colonel Torel
- 1873 : colonel Buisset
- 1880 : colonel Olivier
- 1886 : colonel de Lavigne
- 1889 : colonel de Vittré
- 1896 : colonel Allotte de La Fuÿe
- 1897 : colonel des Isnards
- : colonel Eon Charles Aimée Le Gouvello
Traditions
[modifier | modifier le code]Insigne
[modifier | modifier le code]L'insigne est fabriqué en 1940. Sur un rectangle bleu foncé, trois lances de cavalerie verticales et un écu aux armes de la maison de Noailles. Sont inscrits à gauche « Noailles » et à droite « Cavalerie »[8].
Étendard
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :
Décorations
[modifier | modifier le code]Le régiment est titulaire de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918[4].
Personnalités ayant servi au 15e dragons
[modifier | modifier le code]- Jean-Baptiste Salme, futur général, en 1791
- Marie-Thérèse Figueur, femme soldat, de 1794 à 1798
Hubert Rochereau, sous-lieutenant mort sur le front des Flandres le 26 avril 1918. Connu par la conservation à l'identique de sa chambre, par ses parents, dans leur propriété de l'Indre. Le temps étant figé dans cette pièce depuis plus de cent années [10].
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- Historique du 15e régiment de dragons : campagne 1914-1918, Paris, Chapelot, 70 p., lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Michel Roucaud, « Le récit méconnu de la bataille d’Austerlitz par le maréchal Alexandre Berthier : avortée une relation officielle », paru dans la Revue historique des armées, no 238, 2005, disponible en ligne SHA, consulté le 13 janvier 2007
- Le Combat de Nogent-sur-Seine - Explosion du Pont, le 12 février 1814 (D'après une vieille gravure)
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Paris, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 512-513
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 212-213
- François Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 1 : L'AMR 33 Renault : ses précurseurs, ses concurrentes et ses dérivés, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », (ISBN 2-915239-67-3), « 15e RDP », p. 62-63
- Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 34-36.
- André Bikar, « La campagne de mai 1940 en Belgique : la 5e division légère de cavalerie en Ardenne, du 10 au 12 mai », sur atf40.fr (consulté le ).
- « Insignes du 15° Régiment de Dragons Portés », sur www.collection-insignes-napo39.fr (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Centre France, « Histoire - La "chambre du poilu" à Bélâbre dans l'Indre, un lieu figé pour l'amour du fils adoré », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- « Photographies du 15e régiment de dragons 1914-1918 », sur chtimiste.com.