5e régiment d'infanterie (France) — Wikipédia
Le 5e régiment d'infanterie (5e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Navarre, un régiment français d'Ancien Régime, l'un des Six Grands Vieux.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1558 : création à partir des Bandes de Guyenne.
- 1569 : renommé régiment des Gardes du Roi de Navarre, dont la particularité est d'être un régiment protestant.
- 1589 : renommé régiment de Valirault à l'accession au trône de celui-ci. Le régiment se place parmi les 4 "Vieux" régiments de France (Picardie - Piémont - Navarre - Champagne).
- 1594 : renommé régiment de Navarre.
- 1776 : deux de ses bataillons forment le régiment d'Armagnac.
- 1777 : l'ordonnance du donne le numéro 3 au régiment de Navarre
- 1791 : à la Révolution française, tous les régiments sont renommés d’après leur spécialité, et reçoivent un numéro selon leur ancienneté. Le régiment de Navarre reçoit le nom de 5e régiment d'infanterie de ligne.
- 1794 : amalgamé il prend le nom de 5e demi-brigade de première formation
- 1796 : reformé en tant que 5e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : renommé 5e régiment d'infanterie de ligne.
- 1814 : pendant la Première Restauration, il est renommé régiment d'Angoulême.
- 1815 : pendant les Cent-Jours, il reprend son nom 5e régiment d'infanterie de ligne
- : Comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration.
- : création de la 11e légion de l'Aveyron et de la 24e légion de la Drôme. Incomplètes, ces 2 légions départementales fusionnent sous le nom de 5e légion de l'Aveyron et de la Drôme.
- : la 5e légion de l'Aveyron et de la Drôme est amalgamée et renommée 5e régiment d’infanterie de ligne .
- 1854 : il prend son nom définitif, 5e régiment d’infanterie.
- 1914 : à la mobilisation, il donne naissance au 205e régiment d'infanterie
- : reconstitution du régiment à partir de FFI
- 1997 : dissolution. Les compagnies sont reversées entre le 16e groupement de chasseurs, le 110e régiment d'infanterie et le régiment de marche du Tchad et quelques éléments au 526e régiment du train à Saint-Germain-en-Laye.
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]- Ancien Régime
- 1562 : Antoine de Bourbon, roi de Navarre,
- 1569 : Henry IV
- 1573 : colonel de Pauliac,
- 1576 : colonel de Beaumanoir, marquis de Lavardin (***),
- 1588 : colonel de Vignolles-La Hire,
- 1589 : colonel de Valirault,
- 1594 : colonel Pierre d'Escodeca baron de Boesse-Pardaillan,
- 1617 : colonel de Themines,
- 1621 : colonel de Frontenac,
- 1622 : colonel de Bury,
- 1628 : colonel de Tavannes,
- 1630 : colonel de Saint Simon,
- 1635 : colonel d'Avaugour,
- 1639 : colonel de Fors,
- 1640 : colonel de Saint Georges de Montglat,
- 1643 : colonel de Themines,
- 1647 : colonel d'Estrées (***),
- 1651 : colonel de Broutay,
- 1666 : colonel de Lavardin,
- 1670 : colonel de Caraman,
- 1673 : colonel d'Albert,
- 1677 : colonel de La Vieuville,
- 1680 : colonel de Souvre,
- 1683 : colonel de La Rochefoucauld, duc de La Rocheguyon,
- 1696 : colonel de Maulevrier,
- 1706 : colonel de Pionsac,
- 1709 : colonel de Gassion,
- 1714 : colonel de Montesson (**),
- 1719 : colonel de Rambure,
- 1740 : colonel de Mortemart,
- 1745 : colonel de Choiseul-Stainville,
- 1749 : colonel de Boufflers,
- 1751 : colonel de Choiseul-Beaupre,
- 1753 : colonel de Lomont, duc du Châtelet (**),
- 1761 : colonel de Bonnières, comte puis duc de Guines (**),
- 1768 : colonel de Rochechouart,
- 1784 : colonel de Jerninghan,
- 1785 : colonel de Mortemart (**),
- Révolution et Empire
- 1791 : colonel de Vouillers, (*)
- 1792 : colonel Guénand, (*)
- 1793 : colonel Lombard,
- 1794 : chef de brigade Bournot,
- 1796 : chef de brigade Bourdois de Champfort (*),
- 1797 : chef de brigade Le Feron (**),
- 1798 : chef de brigade Guillot,
- 1799 : chef de brigade Teste (puis colonel en 1803) (*),
- 1806 : colonel Marchand (*), baron de Plauzonne,
- 1809 : colonel Roussille, baron de Pau.
- Restauration et monarchie (1815 à 1848)
- 1815 : colonel Leopold, baron von Leopold.
- 1815 : colonel de Capdeville,
- 1817 : colonel Foullon de Doue,
- 1820 : colonel Broussier (*),
- 1824 : colonel de Barbay,
- 1827 : colonel Mathieu de Boissac,
- 1828 : colonel Verdier,
- 1829 : colonel Colavier d'Albicy,
- 1830 : colonel Greard,
- 1840 : colonel Devaux,
- 1842 : colonel Roche,
- Deuxième République et Second Empire
- : colonel Adolphe de Monet (**),
- 1853 : colonel de Chambarlhac,
- 1858 : colonel Caubert,
- 1864 : colonel Boyer.
- 1871 à 1913
- 1872 : colonel Desandre,
- 1877 : colonel Brassery,
- 1879 : colonel Tramond,
- 1883 : colonel Livet,
- 1889 : colonel Guasco,
- 1891 : colonel Demasur,
- 1895 : colonel Villers,
- 1904 : colonel Paul Jean Foucart (*),
- 1906 : colonel Fumet,
- 1910 : colonel Guillaumat (**).
- Première Guerre mondiale
- 1913- : colonel Ernest Lucien Doury[1] (†)
- - : lieutenant-colonel Marie Maurice de Lardemelle[2] (†)
- - : lieutenant-colonel Emile Nicolas Adolphe Bouteloupt[3] (†)
- 1917 : colonel Roustic,
- 1918 : colonel Boge.
- Entre-deux-guerres
- 1919 : colonel Renie,
- 1921 : colonel Maurier,
- 1922 : colonel Vary,
- 1927 : colonel Durrmeyer,
- 1930 : colonel Jamet,
- 1932 : colonel Lestien (**),
- 1934 : colonel Vernillat,
- 1936 : colonel Vallet,
- 1938 : colonel Besse.
- Seconde Guerre mondiale
- 1940 : lieutenant colonel Berger,
- 1940 : colonel Lorand,
- 1941 : colonel Peragallo,
- 1941 : colonel Bel,
- 1942 : colonel de Foville,
- 1944 : colonel Emblanc,
- 1940[Comment ?] : colonel Le Bideau.
- De 1945 à nos jours
- 1946 : colonel Appolinaire-Esteux,
- 1947 : colonel Andoleko,
- 1948 : colonel Raguenet,
- 1949 : colonel Thomazo,
- 1950 : colonel Pellissier,
- 1951 : colonel Busquet de Caumont,
- 1953 : colonel Gombeaud,
- 1955 : colonel Fayard,
- 1957 : colonel Legourd,
- 1959 : colonel Gaudeul,
- 1960 : colonel Berbain,
- 1962 : colonel Mariot,
- 1962 : colonel Jezequel,
- 1963 : colonel Martinelli,
- 1963 : colonel Couget,
- 1964 : colonel Beck,
- 1966 : colonel Leuba,
- 1968 : colonel Mordacq,
- 1970 : colonel Malbert,
- 1972 : colonel Rodallec,
- 1974 : colonel Gaillard (**),
- 1976 : colonel Douceret (*),
- 1978 : colonel Pons,
- 1980 : colonel Tardy,
- 1982 : colonel de Castet,
- 1984 : colonel Hanotaux,
- 1986 : colonel de Lanlay,
- 1988 : colonel Baudoin,
- 1990 : colonel Gauthier,
- 1992 : colonel Dequen,
- 1995 : colonel Roques.
(*) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de brigade ou équivalent.
(**) Ces officiers sont devenus par la suite général de division ou équivalent.
(***) Ces officiers sont devenus Maréchal de France
Historique des garnisons, campagnes et batailles
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]-
Drapeau du 1er bataillon du 5e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 -
Drapeau du 2e bataillon du 5e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- 1791 : en garnison à Rouen.
- 1792 : Marcon, Valmy et Jemmapes. En garnison à Valenciennes, : Armée de la Moselle, expédition de Trèves
- 1793 : Armée de Belgique, Lannoy et Hondschoote. Stationné dans les Flandres.
-
Drapeau du 1er bataillon du 5e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804 -
Drapeau du 2e bataillon du 5e régiment d'infanterie de ligne de 1793 à 1804
- 1794 : Armée du Nord
- Siège du Quesnoy, Fleurus, Kaiserlautern et Eselsfurth. Stationné sur le Rhin.
- Lors du premier amalgame création de la 5e demi-brigade de première formation, formée des :
- 1796 :
- Reformé en tant que 5e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 146e demi-brigade de première formation (2e bataillon du 79e régiment d'infanterie (ci-devant Boulonnais), 1er bataillon de volontaires de la Côte-d'Or et 8e bataillon de volontaires de l'Isère)
- 193e demi-brigade de première formation (1er bataillon du 109e régiment d'infanterie (ci-devant La Martinique et ci-devant La Guadeloupe), 1er bataillon de volontaires de l'Yonne et 3e bataillon de volontaires de la Seine-Inférieure)
- 1er bataillon de la 11e demi-brigade légère de deuxième formation (3e bataillon de chasseurs (ci-devant Royaux-Corses), 2e bataillon de chasseurs révolutionnaires, bataillon de chasseurs des Hautes-Alpes),[4]
- Lonato, Castiglione et siège de Mantoue. Stationné en Italie.
- Reformé en tant que 5e demi-brigade de deuxième formation avec les :
- 1797 : Cimbras
- 1799 : Pastrengo, bataille de Magnano et bataille de La Trébie. Fin 1799 : stationné en Belgique.
- 1803 : Armée d'Italie.
-
Drapeau modèle de 1804 (avers) -
Drapeau modèle de 1804 (revers)
- 1804 : stationné dans le Piémont.
- 1805 : bataille de Caldiero.
- 1806 : campagnes de Dalmatie, Monténégro et Bergato. Stationné en Dalmatie
- 1809 : Sicile, Malghiera, Ervenich, Gospic, Wagram, Znaim, Lavacca et Meran. Stationné en Allemagne.
- 1810 : envoyé en Espagne.
- 1811 : Figueras et Moncado.
-
Drapeau modèle de 1812 (avers) -
Drapeau modèle de 1812 (revers)
- 1812 : Olot, Saint-Vincent, Carriga et Vich.
- 1813 : Bisbal et Barcelone.
- 1813 : Lützen, Wurschen, Dresde, Torau et Leipzig.
- 1814 : Belfort, Saint-Julien et Villeseneuse. Garnison à Grenoble.
-
Drapeau modèle de 1815 (avers) -
Drapeau modèle de 1815 (revers)
- 1815 : le 5e RI est le premier régiment à se rallier à Napoléon (épisode de la prairie de la Rencontre : « Y a-t-il ici quelqu'un qui veuille tirer sur son Empereur ? Me voici ! »). Le régiment participe à la campagne de Campagne de Belgique, à la bataille de Waterloo ils se trouvent sur l'aile gauche française et affrontent les prussiens du général Friedrich Wilhelm Bülow von Dennewitz, puis participe à la bataille de Belfort.
1815 à 1848
[modifier | modifier le code]- 1822 : garnison à Lyon
- 1823 : guerre d'Espagne : défense et bataille du fort de San-Fernando, blocus de Figuières, combats sous Pampelune, de Llado et de Liers.
- 1824 : garnison à Perpignan
- 1827 : garnison à Grenoble
- de 1828 à 1844 : 16 changements de garnison entre Pau (2 fois), Paris (2), Bayonne (2), Valence, Givet, Lille, Calais, Arras, Rennes, Vannes, Angers, Toulouse et Perpignan (1).
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[5].
-
Drapeau de 1830 à 1848 (avers)
- Entre 1830 et 1832 : Il prend part à la révolution de Juillet 1830 contre les insurgés à la révolution belge, la campagne des Dix-Jours et siège et la prise de la citadelle d'Anvers.
- de 1846 à 1851 : stationné en Algérie : Oran, Tlemcen, Mostaganem, puis de nouveau Oran. Guerre d'escarmouche avec les troupes d'Abd el-Kader. Son dépôt était à Alès.
-
Drapeau de 1854 à 1860 (avers)
- De 1851 à 1869 : de retour en France, en garnison à Toulon (4 fois), Tours (2), Bastia (2), Lyon (2), Charenton, Paris, Ambleteuse, Blois et Nice (1).
- Par décret du , le 5e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.
- 1860-1861 : Expédition française en Syrie[6].
Au début de l'année 1870 il est en garnison à Toulon puis, lors de la guerre franco-allemande de 1870, le régiment est présent à la bataille de Sedan ou il est fait prisonnier.
Le dépôt du 5e de ligne, resté à Toulon, forme de nombreux détachements qui partent former des régiments de marche[7] :
- le 4e bataillon, qui part le former le 22e de marche,
- la 8e compagnie du 2e bataillon, qui part fin août former le 34e de marche,
- la 8e compagnie du 3e bataillon, qui part en septembre former le 30e de marche,
- la 1re compagnie de dépôt, qui part en octobre former le 39e de marche,
- les 2e et 3e compagnies de dépôt, qui partent en octobre former le 42e de marche,
- la 4e compagnie de dépôt, qui part en novembre former le 59e de marche (régiment qui sera renforcé par un détachement de 500 hommes du 5e de ligne en décembre),
- les 5e et 6e compagnies de dépôt, qui partent en décembre former le 62e de marche,
- la 7e compagnie de dépôt, qui part en décembre former le 70e de marche,
- la 8e compagnie de dépôt, qui part en décembre former le 71e de marche,
- la 9e compagnie de dépôt, qui part en janvier 1871 former le 82e de marche,
- la 10e compagnie de dépôt, qui part en janvier 1871 former le 87e de marche.
1871 à 1914
[modifier | modifier le code]En 1871, deux bataillons du régiment participent à la reprise de Paris tenue par la Commune de Paris lors de la Semaine sanglante[8].
Après ces évènements il est envoyé en garnison au Havre.
- De 1874 à 1900 : le régiment tourne entre 2 garnisons principales : Caen (7 fois) et Paris avec 1 bataillon de dépôt à Falaise (9).
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fourni un bataillon pour former le 162e régiment d'infanterie.
Affectation
[modifier | modifier le code]- 1914 ; casernement : en garnison à Paris, compagnie de dépôt stationnée à Falaise
- 6e Division d'Infanterie d'août 1914 à mai 1917
- 5e Division d'Infanterie de mai 1917 à novembre 1918.
1914
[modifier | modifier le code]- Bataille des Frontières :
- Le : Bataille de Charleroi ;
- Le : Bataille de Guise.
- Du 5 au : Bataille de la Marne.
- Septembre - décembre : secteur de l'Aisne.
1915
[modifier | modifier le code]- janvier - avril : secteur de l'Aisne.
- mai - octobre : bataille de l'Artois de mai, bataille de l'Artois d'automne.
- cote 140,
- crête de Vimy ().
1916
[modifier | modifier le code]- avril - mai : Bataille de Verdun, Douaumont et Vaux.
- juin - novembre : secteur de la Woëvre.
- décembre : Verdun, secteur de Bezonvaux et de Tavannes.
1917
[modifier | modifier le code]- secteur de l'Aisne.
1918
[modifier | modifier le code]- juillet - septembre : Bataille de l'Aisne, Oulchy-le-Château.
- septembre - octobre : secteur des Flandres, Thielt, Bataille de la Lys.
- 1926 : en garnison au Mans
- de 1929 à 1939 : en garnison à la Caserne Charras de Courbevoie (état-major et 1re Cie), Paris (2e Cie) et Coulommiers (3e Cie)[réf. nécessaire].
- Le chef de bataillon de Lattre avec ses officiers en 1928 à Coulommiers.
- Des soldats du 5e RI rendent les honneurs au roi d'Afghanistan Amanullah Khan en 1928 à Paris.
- Plaques commémoratives en souvenir des régiments de Courbevoie, dont le 5e RI, devant le centre commercial Charras (en 2018).
- Campagne de 1939-1940
En 1939, le 5e RI est un régiment d'active de type nord-est aux ordres du lieutenant colonel Berger. Concentré à la Caserne Charras à Courbevoie, il appartient à la 10e DI et est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie no 211 de Paris-Coulommiers. Il vient se battre glorieusement sur l'Aisne, à Vieux-lès-Asfeld, et est cité à l'ordre de l'Armée.
- Armée d'armistice
De 1941 à fin 1942 il reste l'un des rares régiments à ne pas être dissous. Ses effectifs sont répartis en 2 garnisons à Saint-Étienne et Roanne. Lors de l'invasion de la zone libre, il sauve son drapeau et une partie des effectifs rejoint la résistance dans le Massif central.
- Campagne de libération
L'unité se reforme à partir du sous le nom de 5e demi-brigade d'infanterie puis redevient le le 5e RI. À nouveau en garnison à Paris, le régiment qui comprend quatre bataillons est constitué avec des unités FFI et des FTP ayant participé à la libération de Paris[9] :
- bataillon de commandement : ex bataillon 2/22, constitué des groupes Foch et Lyautey (Paris XIXe et Alfortville),
- 1er bataillon : ex-bataillon 3/22, provenant du bataillon Médéric constitué d'effectifs de Vengeance,
- 2e bataillon : ex-bataillon 24/22, issu des XVIIIe et XIVe arrondissement et d'un bataillon de cheminots,
- 3e bataillon : ex-bataillon 13/22, de provenance diverses (Pierrefite, Saint-Denis, Hôtel de Ville, maquis de la Loire, groupe libération).
Ses effectifs sont alors de 3 500 hommes (125 officiers, 515 sous officiers et 2 860 hommes de troupe). Il est rattaché à la 10e DI du général Billotte.
Dès janvier, le régiment se bat dans les Vosges au sein de la 1re armée française et notamment lors des opérations de réduction de la poche de Colmar. Affecté au Détachement d'armée de l'Atlantique, le régiment fait ensuite mouvement vers l'ouest mais l'armistice ne lui permet pas d'intervenir sur les poches de l'Atlantique.
De 1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]- Entre 1945 et 1955 : le régiment fait partie de l'armée d'occupation en Allemagne et est stationné à Coblence.
- Entre 1955 et 1962 : il participe aux opérations de maintien de l'ordre en Afrique du Nord, d'abord au Maroc (1955-1958) puis en Algérie (1958-1962).
- 1964 : il rejoint sa garnison définitive à Beynes dans les Yvelines.
- 1979 : il intègre la 2e DB et devient un régiment mécanisé sur AMX-13 VCI puis sur AMX-10 P.
- 1994 : le régiment reçoit la mission de mettre sur pied le bataillon d'infanterie-escorte de Bihać (BIB4) en ex-Yougoslavie. A ce titre, le régiment envoie 3 compagnies, dont la CCS et la 1re Cie (à Coralici) et la 2e Cie (à Bihac), en mai et octobre 1994.
- Le 5e RI, commandé par le colonel Pierre Roques, a été dissous le et son drapeau a été reversé à l'hôtel des Invalides, au musée de l'Armée. Ses compagnies ont été réparties entre le 16e bataillon de chasseurs, le 110e RI (compagnies mécanisées), le régiment de marche du Tchad (compagnie antichar située à Noyon dans l'Oise). Son souvenir est véhiculé par l'association Navarre Sans Peur, présidée par le lieutenant-colonel de la Réserve Citoyenne Jean-Thierry Guilleré-Delangre depuis 2011.
- En 2013, il est étudié sérieusement la recréation du 5e en tant qu'unité de réserve d'Île-de-France, mais c'est finalement le 24e bataillon d'infanterie qui est recréé à Vincennes.
- En 2017, il est envisagé le transfert de son drapeau et de ses traditions à l'un des Centres de formation initiale des militaires du rang, ainsi qu'au Groupement de soutien de base de défense de Versailles. Cette fois encore, l'opération échoue et le 5e RI ne fait pas partie des unités finalement sélectionnées.
- En 2018, le 5e RI est un candidat sérieux pour la double appellation du Groupement de recrutement et de sélection de Vincennes (GRS-IDF). Le 5e RI est une nouvelle fois écarté, cette fois-ci au profit de la recréation du 8e groupe de chasseurs (car ce dernier fut créé à Vincennes).
Traditions
[modifier | modifier le code]Devise
[modifier | modifier le code]"Navarre sans peur"
Insigne
[modifier | modifier le code]- 5e RI, type 2.
- 5e RI, type 3.
- 5e RI, type 3 variante.
- Insigne de béret de l'infanterie.
Drapeau
[modifier | modifier le code]Inscriptions
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[10],[11] :
- Valmy 1792
- Fleurus 1794
- Castiglione 1796
- Wagram 1809
- Anvers 1832
- L'Aisne 1914-1918
- Verdun 1916
- L'Ourcq 1918
- La Lys 1918
- AFN 1952-1962
Uniformes et drapeaux sous l'ancien régime
[modifier | modifier le code]- Drapeau du Régiment Valirault et Navarre.
- Drapeau colonel.
-
Uniforme du régiment de Navarre de 1720 à 1734. -
Uniforme du régiment de Navarre de 1734 à 1757. -
Uniforme du régiment de Navarre de 1757 à 1762. - Uniforme du régiment de Navarre de 1762.
- Uniforme du régiment de Navarre de 1767.
- Uniforme du régiment de Navarre de 1776.
- Uniforme du régiment de Navarre de 1779.
Décorations
[modifier | modifier le code]Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée et une citation à l'ordre du corps d'armée et de la Croix de guerre 1939-1945 avec une citation à l'ordre de l'armée .
Il est titulaire de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Chant
[modifier | modifier le code]Refrain du régiment :
"Allons prenez vos rangs, allons vite en avant !" (bis)
Cri de guerre du régiment
[modifier | modifier le code]- "Quid Regimentum ? Navaricum ! Diabolicum !"
- ("Quel régiment ? Celui de Navarre ! Ils sont diaboliques !")
Son origine vient d'un échange verbal entre l'aumônier du régiment et un officier hessois recevant les derniers sacrements alors que son régiment a été détruit « à la baïonnette » par Navarre au combat de Speyerbach, en 1703.
Régiments étrangers jumelés
[modifier | modifier le code]- 1er régiment de chasseurs ardennais (Marche-en-Famenne, Belgique), depuis 1973.
- Royal 22e Régiment (à Québec, Canada), depuis 1982.
- Panzergrenadierbataillon 212 (de) (à Augustdorf, Allemagne), depuis 1993.
Personnalités ayant servi au sein du 5e régiment d'infanterie
[modifier | modifier le code]- Trois maréchaux
- Marie-Pierre Kœnig (1898-1970)
- Jean de Lattre de Tassigny (1889-1952)
- Philippe Pétain (1856-1951)
- Cinq écrivains de renom
- Le colonel André Brouillard, plus connu sous le pseudonyme de Pierre Nord (1900-1980),
- Pierre Drieu la Rochelle (1893-1945),
- Lucien Osty, alias Jean Lartéguy (1920-2011) : lieutenant puis capitaine,
- Maurice Merleau-Ponty (1908-1961), philosophe
- Gabriel Reuillard (1885-1973)
- Deux ministres
- François Chasseigne (1902-1977) : secrétaire d'État du régime de Vichy mais militant communiste pacifiste lors de son service militaire au 5e RI
- Général Adolphe Guillaumat (1863-1940) : ministre de la Guerre
- Deux héros de la Résistance
- Pierre Brossolette (1903-1944), capitaine au 5e RI en 1940
- Augustin Hubert (1918-1944), qui donna son nom à une unité de nageurs de combat de la Marine nationale française, mobilisé au 5e RI en 1939
- Autres
- Henry Fournier-Foch (1912-2006), commandant le centre d'instruction du 5e RI en 1962 et arrêté pour sympathies avec l'OAS
- Charles Hoffbauer (1875-1957), peintre[12]
- Jean Plumancy (1788-1860), militaire
- François Antoine Teste (1775-1862), général de la Révolution et de l'Empire
- Jean-Marie Zacchi (né en 1944), peintre de la marine nationale,Président des peintres officiels de l’Armée
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ernest Lucien Doury sur Mémoire des Hommes
- Marie Maurice de Lardemelle
- Emile Nicolas Adolphe Bouteloupt
- Il s'agit bien de la 11e demi-brigade légère de deuxième formation qui a été dissous en 1798
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- Abbé Jobin : La Syrie en 1860 et 1861. Lettres et documents formant une histoire complète et suivie de massacres du Liban et de Damas, des secours envoyés aux chrétiens et de l'expédition française , recueillis et coordonnés
- Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « Infanterie de ligne : 5e régiment - dépôt », p. 34-35.
- Michaël Bourlet, « L’armée de Versailles pendant la Semaine sanglante et les combats de rues (21-28 mai 1871) », Revue historique des armées, no 238, année 2005, disponible en ligne servicehistorique.sga.defense.gouv.fr, consulté le 10 novembre 2008
- Les groupes FFI parisiens sont organisés en bataillon dont le numéro d'ordre est suivi du nombre 22 correspondant au numéro de la région militaire
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- 2e bureau de recrutement de la Seine, classe 1895, cote D4R1 840, Numéro de matricule : 2711
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- CNE C. Barbié de Préaudeau, Navarre, 1494 - 1594 - 1994, des collines de Guyenne aux montagnes de Bosnie-Herzégovine, 1994.
- GAL Craplet, 5 Siècles d'Infanterie française, 1967.
- Citations collectives des régiments d'infanterie 1914-1918.
- André LETAC, Souvenirs de guerre- 1914-1918, (adjudant et sous-lieutenant au 5e RI) introduction et notes par Marie-Josèphe Bonnet, Ed. Corlet, 2010.
- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Berger-Levrault (Paris), , 52 p. (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire militaire de la France
- Liste des régiments français
- Liste des grades dans l'armée française