68e division d'infanterie (France) — Wikipédia
68e division d'infanterie | |
Soldats du 206e RI de la 68e division dans les tranchées, 1916-1917. | |
Création | 2 août 1914 |
---|---|
Dissolution | 4 juin 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Morhange 1914 - Bataille du Grand Couronné 1916 - Bataille de Verdun 1918 - 2e Bataille de la Marne (bataille du Tardenois) 1918 - Bataille de Champagne et d'Argonne (Sommepy) 1940 Plan Dyle (Mai 1940) - Bataille de Dunkerque Juin 1940 |
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La 68e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'Armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et à la Seconde Guerre mondiale.
Les chefs de corps
[modifier | modifier le code]- : général Brun d'Aubignosc
- - : général Mordrelle
- - : général Kaufmant
- - : général Prax
- - avril 1919 : général Menvielle
- 14 janvier - 4 juin 1940 : général Beaufrère[1]
La Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]Composition à la mobilisation
[modifier | modifier le code]- 135e brigade
- 136e brigade
- Éléments organiques divisionnaires
- artillerie :
- 1 groupe de 75 (14e régiment d'artillerie) (quitte la division en )
- 1 groupe de 75 (24e régiment d'artillerie)
- 1 groupe de 75 (58e régiment d'artillerie)
- cavalerie : 2 escadrons du 15e régiment de dragons (jusqu'en )
Composition en 1916
[modifier | modifier le code]En juillet modification du nombre de régiments par brigade.
- 135e brigade
- 206e régiment d'infanterie
- 234e régiment d'infanterie
- 136e brigade
- 212e régiment d'infanterie
- 344e régiment d'infanterie
- cavalerie
- 2 escadrons du 10e régiment de hussards
- artillerie
- 1 groupe de 75 du 24e régiment d'artillerie
- 1 groupe de 75 du 58e régiment d'artillerie
- 1 groupe de 75 du 62e régiment d'artillerie (à partir de )
- 106e demi-batterie de 58 du 58e régiment d'artillerie (en janvier, puis batterie complète en )
Composition en juillet 1917
[modifier | modifier le code]- Infanterie
- 206e régiment d'infanterie
- 234e régiment d'infanterie
- 344e régiment d'infanterie
- réserve : 1 bataillon du 73e régiment d'infanterie territoriale
- cavalerie
- 2 escadrons du 18e régiment de dragons (de janvier à juillet, puis un seul escadron)
- 2 escadrons du 12e régiment de hussards (à partir de )
- artillerie
- 3 groupes de 75 du 224e régiment d'artillerie de campagne
- 101e batterie de 58 du 224e régiment d'artillerie de campagne (à partir de )
- 7e groupe de 155c du 130e régiment d'artillerie lourde ()
Historique
[modifier | modifier le code]1914 - 1915
[modifier | modifier le code]- mobilisée dans la 18e région.
- 9 - : transport par VF vers Vandœuvre ; concentration. À partir du , occupation d'une position vers Dombasle et Cercueuil.
- - : mouvement offensif vers le nord, par Brin, jusque dans la région de Delme. Engagée le dans la bataille de Morhange. Combats vers Viviers, Faxe et Delme. Le , repli vers Art-sur-Meurthe, puis à partir du occupation d'une position vers Amance.
- 5 - : engagée dans la bataille du Grand Couronné. Combats vers Champenoux, Erbéviller et en forêt de Champenoux.
- - : reprise de l'offensive et progression jusque vers Sornéville et Lanfroicourt ; puis occupation d'un secteur vers Bezange-la-Grande et Armaucourt.
- : attaque allemande sur Lanfroicourt.
- : attaque française sur Bezange-la-Grande.
1916
[modifier | modifier le code]- 14 - : retrait du front ; mouvement vers Malzéville. À partir du , transport par VF dans la région de Ligny-en-Barrois.
- - : transport par camions à Verdun. Engagée à partir du dans la bataille de Verdun, entre Eix et le sud de Châtillon-sous-les-Côtes.
- : extension du front à gauche jusqu'au sud de Damloup.
- 8 - : retrait du front et transport par camions dans la région de Ligny-en-Barrois ; repos.
- - : transport par camions à Verdun. Engagée à nouveau dans la bataille de Verdun, vers le bois carré et la lisière est du bois d'Avocourt.
- 1er juillet : extension du front à gauche jusqu'à Avocourt.
- : attaque allemande.
- 18 - : retrait du front et repos vers Triaucourt.
- - : transport par camions à Verdun et occupation d'un secteur vers l'ouvrage de Thiaumont et le bois de Vaux-Chapitre.
- : attaque allemande.
- 6, 9 et : attaques françaises.
- 13 - : retrait du front, transport par camions et par VF dans la région de Revigny (des éléments de la division restent en secteur jusqu'au ).
- 24 - : transport par VF dans la région de Nancy ; repos.
- - : occupation d'un secteur entre Armaucourt et le Sânon, réduit à gauche le jusque vers Lanfroicourt, puis le jusque vers Brin.
1917
[modifier | modifier le code]- - : retrait du front et mouvement vers Toul ; instruction au camp de Bois l'Évèque.
- - : transport par camions vers Custines ; travaux. À partir du , transport par VF dans la région de Ribécourt ; mouvement vers Vézaponin, puis vers Braine et Vailly.
- - : occupation d'un secteur vers Courtecon et la ferme de la Bovelle.
- 14, 21 et : attaques allemandes.
- 2 - : retrait du front et repos vers Le Charmel et Beuvardes.
- 10 - : transport par VF dans la région de Fère-en-Tardenois, dans celle de Massy, de Palaiseau et de Bourg-la-Reine ; repos et instruction.
- - : transport par VF dans la région de Condé-en-Brie ; à partir du mouvement vers le front.
- - : occupation d'un secteur entre la ferme Malval et Courtecon.
- - : retrait du front et repos au sud de Fismes. Tenue prête à intervenir dans la bataille de la Malmaison ; non engagée.
- 17 - : mouvement vers Château-Thierry et transport par camions vers Noyon. Tenue prête dans cette région à exploiter l'offensive britannique sur Cambrai.
- - : transport par VF de Noyon à Revigny ; puis le mouvement sur Verdun.
- - : occupation d'un secteur vers Beaumont et le bois le Chaume.
1918
[modifier | modifier le code]- - 1er mars : retrait du front ; repos et instruction vers Vavincourt, puis vers Nettancourt. À partir du , travaux sur la rive gauche de la Meuse.
- 1er mars - : occupation d'un secteur entre Haucourt et l'ouest de Forges, étendu à gauche le , jusqu'au bois d'Avocourt.
- - : retrait du front et mouvement vers Villers-en-Argonne ; repos. À partir du , transport par VF dans la région de Villers-Cotterêts. Engagée sur l'Ourcq (dès son arrivée le ) dans la bataille du Tardenois (seconde bataille de la Marne).
- - : retrait du front ; repos vers Crouy-sur-Ourcq. À partir du , mouvement vers la région de Châlons-sur-Marne.
- 14 - : occupation d'un secteur sur la Suippe, vers la ferme des Wacques et l'auberge de l'Espérance.
- - : engagée dans la bataille de Somme-Py (bataille de Champagne et d'Argonne) et son exploitation.
- 14 - : retrait du front ; repos vers Ay. À partir du , transport par VF d'Épernay, dans la région de Massevaux.
- - : occupation d'un secteur entre Leimbach et Burnhaupt-le-Haut.
1919
[modifier | modifier le code]Le , la division est dissoute et devient la division d'instruction polonaise (pl) de l'armée polonaise en France.
Rattachement
[modifier | modifier le code]- mobilisation - : 2e groupement de réserve
- - : isolée
La Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Formation
[modifier | modifier le code]La division n'est pas recréée à la mobilisation de septembre 1939 mais en janvier 1940 à partir du groupement littoral Nord, chargé de défendre les côtes de la région de Dunkerque. La nouvelle division conserve cette mission jusqu'au déclenchement de la bataille de France[2].
Le plan Dyle et l'opération Dynamo
[modifier | modifier le code]Le , la 68e division de série B traverse la Belgique afin de contrer l'avancée allemande dans le nord-ouest de la Hollande conformément au plan Dyle du général Gamelin. Elle avance par Nieuport, Ostende, Zeebruges jusqu'à Walcheren[2].
Elle coopère avec l'armée belge en compagnie d'une autre division française (la 60e DI) avant de rejoindre Dunkerque pour défendre les évacuations de l'opération Dynamo[2],[3]. La division combat héroïquement pendant plusieurs jours et permet aux Alliés de gagner un temps précieux pour évacuer leurs soldats par le port et les plages. Elle fait partie de l'arrière-garde française qui fait barrage jusqu’à la nuit du . Le au matin, les Allemands entrent dans la ville en ruines et font prisonniers ses défenseurs dont beaucoup appartiennent à la 68e division.
Composition
[modifier | modifier le code]- 224e régiment d'infanterie (ex demi-brigade)
- 13e compagnie de pionniers
- 225e régiment d'infanterie (ex demi-brigade)
- 341e régiment d'infanterie
- 89e régiment d'artillerie divisionnaire (artillerie hippomobile)
- 10e batterie divisionnaire antichar (à partir de début mars 1940)
- 289e régiment d'artillerie lourde divisionnaire (artillerie portée)
- 59e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Biography of Major-General Maurice-Frédéric-Gaëtan Beaufrère (1887 – 1972), France », sur generals.dk (consulté le )
- Jacques Sicard, « Les régiments d'infanterie de série B et leurs insignes », Militaria Magazine, , p. 46-51 (ISSN 0753-1877)
- Bertrand Fagalde, « La bataille de Dunkerque (mai-juin 1940) », Revue militaire suisse, no 97, (DOI 10.5169/SEALS-348474, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (GUF), vol. 2, Imprimerie nationale, (lire en ligne).