128e division d'infanterie (France) — Wikipédia
128e division d'infanterie | |
Rassemblement de la 128e DI pour la remise de la fourragère au drapeau du 168e RI, à Aix-la-Chapelle en juillet 1919. | |
Création | |
---|---|
Dissolution | |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Ancienne dénomination | Brigade active de Toul Brigade mixte de Toul |
Surnom | Les « Loups » |
Guerres | Première Guerre mondiale Guerre du Rif |
Batailles | 1914 - 1915 - Combats du Bois-le-Prêtre 1915 - 2e Bataille de Champagne 1916 - Bataille de Verdun 1917 - Bataille des monts de Champagne 1917 - Bataille de Verdun 1918 - 3e Bataille de l'Aisne 1918 - Bataille de la Marne (Bataille du Soissonnais) 1918 - 2e Bataille de Noyon 1918 - Offensive des Cent-Jours (Bataille de la ligne Hindenburg) (Bataille de Vauxaillon) (2e Bataille de Belgique) (Bataille de la Lys et de l'Escaut) |
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La 128e division d'infanterie (128e DI) est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et à la guerre du Rif.
Surnommée division d'infanterie des « Loups », elle est créée en 1915 à partir de la brigade mixte de Toul. À l'issue de la guerre, elle est engagée dans l'occupation de l'Allemagne puis part au Maroc en 1925. Elle dissoute après la défaite des Rifains.
Chronologie
[modifier | modifier le code]- : constitution du détachement « de Saizerais », renommé brigade mixte de Toul puis brigade active de Toul
- : création de la 128e DI à partir de la brigade mixte
- : fin de la Première Guerre mondiale
- : la division débarque à Casablanca
- : dissolution de la 128e DI
Les chefs de la 128e division d'infanterie
[modifier | modifier le code]- - : général Georges Riberpray (commandant la brigade mixte depuis septembre 1914)[1],[2]
- - : général Segonne[2]
- - : général Targe[2]
- - : général Fournier
- - : général Hergault
- - : général Dosse
- - : général Monhoven
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]Infanterie
[modifier | modifier le code]- 100e régiment d'infanterie de à [3]
- 167e régiment d'infanterie de à
- 168e régiment d'infanterie de à
- 169e régiment d'infanterie de à
- 202e brigade territoriale de la 101e division d'infanterie territoriale (259e et 268e régiments d'infanterie territoriale) du au [4],[5],[6]
- Un bataillon de pionniers du 67e régiment d'infanterie territoriale d'août à [3]
- 75e bataillon de tirailleurs sénégalais en [réf. souhaitée]
- 78e bataillon de tirailleurs sénégalais en [réf. souhaitée]
À partir de juin 1915 (création de la 128e DI), les 167e et 168e RI forment la 255e brigade et les 100e et 169e RI la 256e brigade. Après février 1917, les brigades sont dissoutes et les unités d'infanterie sont regroupées directement dans l'infanterie divisionnaire[3].
Artillerie
[modifier | modifier le code]- Deux groupes de canons de 75 du 52e régiment d'artillerie de campagne, de juin 1915 à avril 1917[3]
- Un groupe de 75 du 21e régiment d'artillerie de campagne de janvier 1916 à avril 1917[3]
- Trois groupes de 75 du 252e régiment d'artillerie de campagne d'avril 1917 à novembre 1918 (par regroupement des groupes précédents)[3]
- 108e batterie (ex-108e demi-batterie) de mortiers de 58 du 52e régiment d'artillerie de campagne de juin 1915 à avril 1917[3]
- 101e batterie de 58 du 252e régiment d'artillerie de campagne d'avril 1917 à juin 1918 (ex-108e Bie du 52e RAC)[3]
- 8e groupe de canons de 155 C du 107e régiment d'artillerie lourde de juin à novembre 1918[3]
Cavalerie
[modifier | modifier le code]- un escadron du 4e régiment de dragons de juin à novembre 1915[3]
- deux escadrons du 6e régiment de chasseurs de novembre 1915 à mars 1917[3]
- un escadron du 18e régiment de dragons de juin à juillet 1917[3]
Génie
[modifier | modifier le code]- compagnies 26/1 et 26/51 du 10e régiment du génie de juin 1915 à novembre 1918[3]
- compagnie 14/22 du 4e régiment du génie de janvier 1916 à novembre 1918[3]
- sapeurs-pionniers du 2e régiment du génie de décembre 1915 à décembre 1916[3]
- sapeurs-pionniers du 1er régiment du génie de décembre 1916 à décembre 1917[3]
- détachement de transmissions du 8e régiment du génie de décembre 1915 à novembre 1918[3]
Historique
[modifier | modifier le code]1914
[modifier | modifier le code]Le détachement de Saizerais est constitué le à partir des régiments de la place forte de Toul[7],[8].
Le , la brigade mixte gagne Bois-le-Prêtre où elle combat jusqu'au . Les Allemands donnent aux régiments le surnom de « Loups de Bois-le-Prêtre »[9].
1915
[modifier | modifier le code]- – : occupation d'un secteur vers le Bois-le-Prêtre et Fey-en-Haye. Le , la brigade active de Toul, rattachée jusqu'à ce jour à la 73e division d'infanterie, est constituée en division et prend le no 128. Elle reste, dans son secteur, à la disposition de la 73e DI jusqu'à sa relève par la 31e brigade coloniale (16e DIC, le [10].
- – : retrait du front, transport par VF, de Toul, dans la région de Sainte-Menehould. À partir du , occupation d'un secteur vers la Fontaine-aux-Charmes et le nord de la Houyette[10].
- : attaque française.
- : attaque allemande au nord de la Harazée.
- – : retrait du front, repos vers Triaucourt.
- 8 – : transport par camions vers le front ; à partir du , occupation d'un secteur entre l'Aisne) et la route de Vienne-le-Château à Binarville. Engagée à partir du , dans la 2e bataille de Champagne, sur la rive droite de l'Aisne, entre Servon et l'Argonne : combats dans cette région[10].
- – : retrait du front, mouvement par étapes vers la région de Toul ; repos[10].
- – : mouvement vers Moyen ; instruction et repos. À partir du , mouvement vers Lunéville et travaux d'organisation défensive au nord de la ville[10].
- – : retour dans la région de Moyen ; repos. À partir du , mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre la voie ferrée d'Avricourt et la Vezouze[10].
1916
[modifier | modifier le code]- 12 – : retrait du front ; repos au sud-est de Lunéville[4].
- – : transport par VF dans la région de Revigny, puis transport par camions dans celle de Verdun. Engagée, à partir du (éléments dès le 3), dans la bataille de Verdun, vers la côte de Froideterre et la chapelle Saint-Fine[4] :
- , attaque allemande sur le fort de Souville.
- , front étendu, à droite, jusqu'au bois de Vaux-Chapitre.
- – : retrait du front, mouvement vers Tannois ; à partir du , transport par camions dans la région de Commercy ; occupation d'un secteur entre Saint-Agnant et la Meuse, étendu à droite, le , jusqu'à l'étang de Vargévaux[4].
- 3 – : retrait du front, transport par camions vers Triaucourt ; repos[4].
- – : transport par camions dans la région de Verdun. Tenue prête à intervenir pendant la 1re bataille offensive de Verdun. À partir du , occupation d'un secteur entre Louvemont (inclus) et la ferme des Chambrettes[4].
1917
[modifier | modifier le code]- 4 – : retrait du front ; repos vers Vaubécourt[4].
- – : occupation d'un secteur vers Châtillon-sous-les-Côtes et Trésauvaux, étendu à droite, le , jusqu'au nord des Éparges[4].
- – : retrait du front ; mouvement vers Triaucourt, puis vers Mourmelon-le-Grand et Saint-Hilaire-au-Temple ; à partir du , travaux vers Juvigny[4].
- 16 – : mouvement vers le front. À partir du 17, éléments engagés dans la bataille des Monts : progression vers Moronvilliers et organisation des positions conquises[4].
- – : occupation d'un secteur vers Auberive-sur-Suippe et le mont Sans Nom[4].
- : attaque française (bataille des monts).
- – : retrait du front, repos vers Champigneul-Champagne[11].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers la cote 193 et le chemin de Souain à Sainte-Marie-à-Py[11].
- 14 – : repos vers Champigneul-Champagne[11].
- – : transport par camions dans la région de Verdun. À partir du , occupation d'un secteur vers le bois des Caurières et Damloup : violents engagements locaux (2e bataille offensive de Verdun)[11] demandé par le QG de la IIe Armée. Le général Riberpray, visitant les premières lignes le est mortellement touché par un tir d'obus[12].
- – : retrait du front, transport par camions dans la région de Wassy ; repos et instruction[11].
- – 1er décembre : transport par camions dans la région de Verdun ; occupation d'un secteur sur la côte de Talou, entre la cote 344 et la Meuse[11].
- : attaque du ravin des Caures.
- 1er – : retrait du front ; repos vers Combles[11].
- – : transport par VF, de Bar-le-Duc, à Blainville-sur-l'Eau. À partir du , occupation d'un secteur dans la région la Chapelotte, la Vezouze ; à partir du 1er avril, mouvement de rocade et occupation d'un nouveau secteur entre la Vezouze et Leintrey[11].
1918
[modifier | modifier le code]- – : retrait du front ; repos dans la région de Baccarat[11].
- 4 – : transport par VF dans la Somme ; repos vers Formerie. À partir du , mouvement successifs, par Amiens et Grandvilliers () et par Breteuil (), vers Villers-Cotterêts ()[11].
- – : engagée dans la 3e bataille de l'Aisne : combats défensifs vers Corcy et Faverolles ; puis stabilisation et organisation d'un nouveau front vers Faverolles et le nord-ouest de Corcy, étendu à gauche, le , jusque vers Longpont ; fréquentes actions locales (particulièrement le )[11].
- 18 – : engagée dans la seconde bataille de la Marne, (bataille du Soissonnais) : attaque en direction d'Oulchy-le-Château[11].
- 20 – : retrait du front ; repos dans la région de Verberie[13].
- – : occupation d'un secteur vers Nouvron-Vingré et Autrêches. À partir du , engagée dans la 2e bataille de Noyon : progression dans les régions d'Autrèches, de Vassens et de Vézaponin[13].
- – : retrait du front, mouvement vers la région de Vez ; repos[13].
- 3 – : engagée, vers Vrégny, dans la poussée vers la position Hindenburg ; participation à la bataille de Vauxaillon (14 – ) : prise du moulin de Laffaux[13].
- – : retrait du front ; transport par VF dans la région de Loon-Plage[13].
- : mouvement, par Rexpoëde et Westvleteren, vers Bikschote et Pilkem.
- : engagée dans la 2e bataille de Belgique ; progression vers Staden :
- 1er - : attaque de la 2e position des Flandres, à l'est de Staden.
- : relève et regroupement. À partir du , progression en 2e ligne, jusque vers Zwevezele.
- – : mouvement, de la région de Swevezeele, vers celle d'Iseghem et d'Ingelmunster ; stationnement (du 22 au , éléments mis à la disposition de la 164e DI, vers Oostrozebeke). À partir du , engagée dans la bataille de la Lys et de l'Escaut ; franchissement de la Lys et enlèvement de la voie ferrée de Courtrai à Deinze, dans la région de Zulte ; à partir du , attaque en direction de l'Escaut, qui est atteint le , entre Eyne et Audenarde[13].
- 4 – : retrait du front ; à partir du 6, repos vers Waregem[13].
Rattachements
[modifier | modifier le code]Affectation organique[14] :
- : isolée
- : 7e corps d'armée
Armées :
- 1re armée
- –
- 2 –
- –
- 19 –
- 2e armée
- –
- –
- –
- 3e armée
- –
- 20 –
- 4e armée
- –
- 5e armée
- 4-
- 6e armée
- –
- –
- 8e armée
- –
- 10e armée
- –
- –
- Détachement d'armée de Lorraine
- –
- Groupe d'armées des Flandres (sous commandement belge)
- –
Allemagne
[modifier | modifier le code]La 128e DI est envoyée occuper l'Allemagne après l'Armistice du 11 novembre 1918. Passant par la Belgique, la division arrive dans la région d'Aix-la-Chapelle mi-décembre 1918[15]. Le , la 128e DI quitte l'Armée du Rhin pour le Maroc[16].
Au Maroc
[modifier | modifier le code]Embarquée à Marseille[16], elle débarque à Casablanca le [17].
La division est dissoute par l'ordre général no 2 du [18].
Composition
[modifier | modifier le code]En mai 1926[19] :
- 255e et 256e brigades :
- 1er régiment de zouaves : deux bataillons
- 3e bataillon d'Afrique
- 65e régiment de tirailleurs marocains : trois bataillons
- 12e régiment de tirailleurs sénégalais : trois bataillons
- 9e régiment de spahis : deux escadrons
- 5 batteries d'artillerie
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Historique 168e RI, p. 5.
- Historique 168e RI, p. 43.
- AFGG, t. 10-2, p. 774-775.
- AFGG, t. 10-2, p. 777.
- AFGG, t. 10-2, p. 696.
- AFGG, t. 10-2, p. 698.
- Historique 167e RI, p. 5.
- Historique 168e RI, p. 7.
- Historique 168e RI, p. 9.
- AFGG, t. 10-2, p. 776.
- AFGG, t. 10-2, p. 778.
- « 167e RI - Septembre 1917 », sur 167e.regiment.free.fr (consulté le )
- AFGG, t. 10-2, p. 779.
- AFGG, t. 10-2, p. 773.
- Historique 167e RI, p. 179.
- Mbark Wanaïm, « La France et Abdelkrim : de l’apaisement politique à l’action militaire (1920-1926) », Cahiers de la Méditerranée, no 85, , p. 285–301 (ISSN 0395-9317, DOI 10.4000/cdlm.6780, lire en ligne, consulté le )
- « Notre action au Maroc : Arrivée d'importants renforts », Le Nouvelliste d'Alsace, , p. 1 (lire en ligne)
- « Maroc : dissolution des grandes unités », La France militaire, , p. 3 (lire en ligne)
- Laure 1927, p. 227.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- Historique du 167e régiment d'infanterie, Paris, Librairie Chapelot, , 108 p. (lire en ligne).
- Historique du 168e régiment d'infanterie, Paris, Librairie Chapelot, , 52 p. (lire en ligne).
- Auguste Marie Émile Laure, La victoire franco-espagnole dans le Rif, Plon, (lire en ligne).
- Éric de Fleurian, Maroc 1907 - 1934 : Participation des régiments de tirailleurs, synthèse - opérations 2e partie - 1919-1926, les-tirailleurs.fr, (lire en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des brigades françaises de la Première Guerre mondiale
- Liste des divisions françaises de la Première Guerre mondiale
- Liste des divisions françaises de la Seconde Guerre mondiale
- Ordre de bataille de l'Armée française pendant la guerre du Rif
- Infanterie française pendant la Première Guerre mondiale