Marquise (Pas-de-Calais) — Wikipédia
Marquise | |||||
L'église Saint-Martin et le monument aux morts. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Boulogne-sur-Mer | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Terre des Deux Caps (siège) | ||||
Maire Mandat | Olivier Leroy 2024-2026 | ||||
Code postal | 62250 | ||||
Code commune | 62560 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marquisiens | ||||
Population municipale | 5 120 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 380 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 48′ 55″ nord, 1° 42′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 67 m | ||||
Superficie | 13,46 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Marquise (ville-centre) | ||||
Aire d'attraction | Boulogne-sur-Mer (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Desvres | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France | |||||
Liens | |||||
Site web | www.ville-marquise.fr | ||||
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Marquise est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Ville de 5 120 habitants au dernier recensement de 2021, appelés les Marquisiens, Marquise est un pôle secondaire du Boulonnais, siège de la communauté de communes de la Terre des Deux Caps, entre Calais et Boulogne-sur-Mer.
Ville touristique de par sa proximité avec le grand site des Deux Caps, Marquise est également un centre économique de par sa géologie remarquable ; ses carrières de marbre et de calcaire sont renommées, et ses gisements de houille ont lancé l'exploitation minière dans la région au XVIIe siècle (bien que cette exploitation fut courte, marginale et plutôt artisanale en comparaison avec le bassin minier régional, le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais).
Le territoire de la commune est situé dans le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La commune de Marquise est située dans le Boulonnais, au bord des marais de la Slack, à 12 km au nord de Boulogne-sur-Mer, 19 km au sud-ouest de Calais ainsi qu'à 100 km de Lille et 220 km de Paris à vol d'oiseau.
Il s'agit d'une commune arrière-littorale située à seulement 7,5 km de la Manche, au niveau du village d'Ambleteuse. Elle est également située à proximité des stations balnéaires de Wimereux et Wissant, et des caps Gris-Nez et Blanc-Nez, sites naturels classés, qui constituent les points du littoral français les plus proches de l'Angleterre.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La superficie de la commune est de 13,46 km2 ; son altitude varie de 1 à 67 m[1].
Le sous-sol de Marquise, riche en calcaire (oolithique, gris jaunâtre, solide, compact et tendre) et marbres du Boulonnais, présente une géologie remarquable. Ces roches appartiennent à l'ensemble des carrières du Boulonnais ainsi que des carrières de la Vallée Heureuse (les derniers à proposer une activité marbrière) datant du Carbonifère (terrain primaires). C'est la richesse du sous-sol de Marquise qui a rendu le bassin intercommunal renommé.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].
Marquise présente un réseau hydrographique développé. Le fleuve Slack coule au sud de la ville. À l'ouest de celle-ci, la Fosse coule vers l'ouest et rejoint la rivière de Bazinghen[3] qui constitue la limite communale ouest, cette rivière étant un affluent de la Slack. Le Crembreux, qui coule depuis Rinxent à l'est, rejoint la Slack au sud de la ville, juste avant la confluence avec le Poché, dont les eaux proviennent du sud[4],[5].
« Les prés entre deux rivières » sont une zone basse, inondable. La commune est reconnue en état de catastrophe naturelle à la suite des inondations et coulées de boue du 1er au [6].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 821 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boulogne-sur-Mer à 12 km à vol d'oiseau[9], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,5 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Paysages
[modifier | modifier le code]La commune est située à la jonction de deux paysages tel qu’ils sont définis dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 2],[13] :
- le « paysage boulonnais » qui concerne 66 communes, se délimite : au Nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l’Est, par le paysage du Haut pays d’Artois, et au Sud, par les paysages Montreuillois.
- Ce paysage, constitué d'une boutonnière bordée d’une cuesta définissant un pays d’enclosure, est essentiellement un paysage bocager composé de 47 % de son sol en herbe ou en forêt et de 31 % en herbage, avec, dans le sud et l’est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d’Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin de carrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierre marbrière dont l'extraction s'est développée au XIXe siècle.
- La boutonnière est formée de trois ensembles écopaysagers : le plateau calcaire d’Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d’escarpements calcaires.
- Dans ce paysage, on distingue trois entités : les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ; le bocage humide dans le Bas Boulonnais et la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé[14].
- les « paysages des falaises d’Opale », qui concernent 30 communes, s’étendent le long de la côte, d’Équihen-Plage à Sangatte, sur une bande d’environ 50 kilomètres de long et d’un maximum de 5 kilomètres de large, l'autoroute A 16 étant la frontière à l'est. Ils sont constitués, d’une part, par les falaises d’Opale où se trouve le grand site des Deux Caps qui, avec le cap Blanc-Nez, culmine à 150 mètres, ces falaises offrent un belvédère sur le pas de Calais avec la possibilité de voir les côtes d’Angleterre, et d’autre part, vers l’intérieur des terres, avec les paysages littoraux qui jouxtent ceux des coteaux calaisiens et du pays de Licques, d'un paysage alternant collines, vallons et bocages.
- L’occupation des sols se répartit en 43 % de cultures pour les paysages arrière-littoraux, 20 % de sols artificialisés, 20 % de prairies et forêts et 10 % de plage.
- Les crans constituent une des particularités de ces côtes à falaises. Les crans sont des vallées suspendues qui se sont retrouvées le « nez en l’air », soit du fait de l’affaissement du pas de Calais[Note 3], soit par la baisse du niveau de la mer[Note 4] comme le cran d’Escalles, le cran Mademoiselle, le cran Poulet, le cran Barbier, le cran des Sillers, le cran de Quette et le cran aux Œufs, situés, eux, sur la commune d’Audinghen[15].
- Ces paysages sont traversés par trois fleuves côtiers, la Liane (Boulogne-sur-Mer), le Wimereux (Wimereux) et la Slack (Ambleteuse), et par le sentier de grande randonnée GR 120 ou GR littoral, appelé aussi sentier des douaniers, qui chemine le long de ces paysages et offre un magnifique panorama.
Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]Espace protégé et géré
[modifier | modifier le code]La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[16]. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé : le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de 132 499 ha réparties sur 154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale[17].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
[modifier | modifier le code]L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 5] :
- la basse vallée de la Slack. Cette large vallée est composée d’un remarquable complexe de prairies alluviales pâturées ou fauchées, plus ou moins longuement inondables et ponctuées de mares et d’étangs de chasse[18] ;
- la vallée de la Slack entre Rinxent et Rety, d’une superficie de 541 ha et d'une altitude variant de 12 à 45 mètres. Cette ZNIEFF correspond à un complexe de prairies pâturées, de cultures intensives et de quelques bois[19].
Espèces faunistiques et floristiques
[modifier | modifier le code]L’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées[20].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Marquise est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marquise[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 7],[22],[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Boulogne-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[23]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[24],[25].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,5 %), prairies (35,5 %), zones urbanisées (15 %), mines, décharges et chantiers (2 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Marquise est située sur l'autoroute A16, qui la traverse du nord (vers Calais) au sud (vers Boulogne-sur-Mer).
Cette autoroute permet de rejoindre en 15 minutes la gare TGV de Calais-Fréthun, qui assure des liaisons avec Londres et Bruxelles en Eurostar ainsi qu'avec Lille et Paris en TGV. La commune abrite également la gare de Marquise - Rinxent, desservie par des TER Nord-Pas-de-Calais entre Boulogne et Calais.
La commune est également desservie par les bus du réseau départemental Oscar (ligne 504 - Calais-Boulogne).
Risques naturels et technologiques
[modifier | modifier le code]Risque inondation
[modifier | modifier le code]À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[27].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Marchia (XIe siècle), Markisa (1208), Marchisia, Markisium et Markisia (XIIIe siècle), Markise (1296), Maraquise (XIIIe siècle), Markises (1340), Marquise (1501), Marcquize et Marguison (XVIe siècle), Markis (XVIIe siècle), Beaupré puis Marquize (1793), Marquise (depuis 1801)[28] ; Marquize en 1793 ; Marquise depuis 1801[1].
Situé au milieu de marais, le bourg a été qualifié du nom anglo-saxon marshes, marches « marais » qui, prononcé en picard, devint « marquise »[29].
Une autre hypothèse serait le germanique marka, dérivé de *mark, signifiant « limite, frontière » (cf. Marck).
Markijze ou Markize en flamand[30].
Histoire
[modifier | modifier le code]Arnould Ier d'Ardres, (liste des seigneurs d'Ardres), épouse, en 1067[31], sur les conseils d'Eustache II de Boulogne, Mathilde ou Mahaut de Marquise, fille de Geoffroi, seigneur de Marquise[32]. Elle donne naissance à plusieurs enfants et meurt en couches et est enterrée dans l'église d'Ardres[33].
Le fils cadet d'Arnould Ier, Geoffroi d'Ardres, fait partie de l'expédition de Guillaume le Conquérant en Angleterre. Il reçoit de son frère Arnould II, seigneur d'Ardres, la terre de Marquise, reçue de leur mère, en échange de ses biens d'Angleterre. Sa descendance prendra le nom de Marquise où elle va prospérer[34]. Il est le père de Baudouin Ier de Marquise dit le Vieil[35].
Au XIIe siècle, Baudouin le Vieil est seigneur de Marquise. Son fils, Baudouin II de Marquise, surnommé d'Engoudessen et de Caïeu, prend pour femme Adeline de Guînes, fille du comte de Guînes, Baudouin II de Guînes et de Chrétienne d'Ardres. Sa femme devenue veuve va se remarier avec Hugues de Malaunoy[36].
Le fort et la seigneurie d'Hardenthun, situés sur le territoire de la commune actuelle de Marquise, seront possédés pendant deux cents ans (du XIIIe au XVe siècle) par des seigneurs originaires d'Anvin. Ces personnages vont accoler les deux noms et ainsi devenir une des grandes familles du Boulonnais et de la Picardie : la famille d'Anvin de Hardenthun.
En 1420, le mariage du roi d'Angleterre Henry V avec Catherine de France, fille du roi de France, Charles VI le fou, a lieu dans l'église de Leulinghen (à proximité de Marquise).
En octobre 1543, les Anglais qui peuvent mener facilement des expéditions depuis Calais qu'ils possèdent ravagent Marquise et Audinghen[37].
Vers 1662, se tient la révolte des Lustucru dans le Boulonnais, en réaction à de nouveaux impôts instaurés par Louis XIV. 250 cavaliers sont envoyés. À Marquise, la cave du curé est pillée. Puis le mouvement prend fin avec l'envoi de 363 personnes aux galères et la suppression de privilèges à la région[38].
Fin septembre et début octobre 2006, une opération réussie du peloton de gendarmerie local a fait parler de Marquise sur toutes les chaînes de télévision et de radio francophones grâce à la récupération à l'étranger d'un tableau de Maurice Boitel, volé quarante ans auparavant.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune se trouve dans l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer du département du Pas-de-Calais[39].
Commune et intercommunalités
[modifier | modifier le code]La commune est membre de la communauté de communes de la Terre des Deux Caps dont le siège est dans la commune[39].
Circonscriptions administratives
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée au canton de Desvres[39].
Circonscriptions électorales
[modifier | modifier le code]Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la sixième circonscription du Pas-de-Calais[40].
Élections municipales et communautaires
[modifier | modifier le code]Élections municipales 2020
[modifier | modifier le code]- Maire sortant : Bernard Evrard (DVD)
- 29 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2017 : 5 088 habitants)
- 9 sièges à pourvoir au conseil communautaire (CC de la Terre des Deux Caps)
Tête de liste | Liste | Premier tour | Sièges | |||||
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Voix | % | CM | CC | |||||
Bernard Evrard[Note 9],[42] | DVD | 1 337 | 75,23 | 26 | 8 | |||
Jean-René Bracq[42] | DVG | 440 | 24,76 | 3 | 1 | |||
Votes valides | 1 777 | 96,79 | ||||||
Votes blancs | 22 | 1,20 | ||||||
Votes nuls | 37 | 2,02 | ||||||
Total | 1 836 | 100 | 29 | 9 | ||||
Abstention | 1 865 | 50,39 | ||||||
Inscrits / participation | 3 701 | 49,61 |
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont appelés les Marquisiens[54].
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[56].
En 2021, la commune comptait 5 120 habitants[Note 10], en évolution de −0,25 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 403 hommes pour 2 661 femmes, soit un taux de 52,55 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
[modifier | modifier le code]La ville est tournée vers l'extraction du marbre, qui surgit des carrières situées principalement au nord de la ville.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Martin.
- Le monument aux morts, surmonté du coq gaulois[60].
- L'hôtel de ville.
- Les Châteaux Mollack, de Ledquent, de la Liégette, Leducq, Desforges, d'Hardenthun.
- Le moulin Taverne.
- Les carrières de marbre.
- Le vieux tilleul de l'église : cet arbre de plus de 600 ans a été classé remarquable et « Arbre historique de France » en 2012[61]. Selon un historien local, « l'arbre date vraisemblablement de 1412. Cet arbre (...) repose sur un souterrain, découvert dans les années 50 par un puisatier »[62] La tradition veut que les croisés aient fait escale devant lui en revenant des croisades, de même que le pape Benoît XIII[63] Il aurait été planté à l'occasion de la trêve de Leulinghen, signée entre les Français et Anglais. Endommagé par la tempête de 1978 alors que son feuillage couvrait plus de 500 mètres carrés, il a été élagué et son tronc creux a été rempli de ciment. Selon un journal local de 1904 « Le grand portail de l'église de Marquise est abrité par un vénérable tilleul qui, paraît-il, date de 4 à 500 ans. Le tronc est creux mais les branches se couvrent chaque année d'un feuillage touffu. Naguère, c'est sous cet arbre que les bergers des environs venaient, le dimanche, acheter et vendre des chiens. On a raconté qu'il est arrivé plus d'une fois que des gamins perdus et cachés dans les branches élevées, ont fait pleuvoir sur les bêtes et les gens une pluie qui ne tombait pas précisément du ciel »[64].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Victor Hugo (1802-1885), il s'arrête à l'hôtel du Grand Cerf.
- Alphonse Pinart (1852-1911), explorateur et premier donateur du futur musée de l'Homme, né à Marquise.
- Edouard Quénu (1852-1933), chirurgien, né à Marquise.
- Maëva Coucke (1994-), Miss France 2018, originaire des environs de Marquise et ayant effectué sa scolarité à Marquise.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'argent à la ruche de gueules, à deux pics de mineur de sable, emmanché d'or, passés en sautoir et un fourquet de brasseur du dernier posé en pal, les trois pièces brochant sur la ruche, elle-même accostée de deux abeilles de sable[65]. | |
---|---|---|
Détails | Les abeilles représenteraient la population laborieuse de Marquise, le fourquet représente les brasseurs de bière établis à Marquise et les pics de mineurs l'extraction passée de minerai de fer sur la commune. Création de Léon Pinart, datant d'entre 1863 et 1865, utilisée par la commune. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Ouvrages consultables aux archives départementales du Pas-de-Calais[66] :
- L. Dourdin, R. Merlin et J.-M. Leroy, Monographie du bourg de Marquise. De 1835 à 1970. Volume 2, Histopale, 2013.
- A. Péret, Le pays de Marquise, Joué-lès-Tours, Alan Sutton, 1998. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHB 5805.
- Bourg de Marquise.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes du Pas-de-Calais
- Aide à la rédaction des articles consacrés aux communes de France
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la commune
- Dossier de la commune sur le site de l'Insee[Note 11], [lire en ligne]
- La commune sur le site des archives départementales du Pas-de-Calais, [lire en ligne]
- La commune sur Remonter le temps, sur le site de l’IGN, [lire en ligne][Note 12]
- « La commune » sur Géoportail.
Bases de données, dictionnaires et encyclopédies
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Ce détroit cénozoïque s'est ouvert au Paléogène puis refermé à l'Éocène et se serait à nouveau ouvert au Quaternaire
- Depuis la dernière glaciation, la mer a remonté de plus de 100 m de hauteur dans cette région. Lors de la dernière déglaciation le détroit a été rouvert il y a 9 000 ans environ
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Marquise comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Liste du maire sortant ou de la maire sortante
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune,le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
- "Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Données de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Bazinghen (E5100820 ) » (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Crembreux (E5100710 ) » (consulté le )
- Pascal Desfossez, Restauration du cours des affluents de la Slack par des techniques douces sur le site de l'Agence de l'eau Artois-Picardie, avril 1998, consulté le 23 février 2013
- « Intempéries de fin octobre : 30 premières communes en état de catastrophe naturelle », La Voix du Nord, (lire en ligne).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Marquise et Boulogne-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Boulogne-Sem » (commune de Boulogne-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Boulogne-Sem » (commune de Boulogne-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages boulonnais », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des falaises d’Opale », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Les espaces protégés. », sur le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF FR8000007 - Caps et Marais d'Opale », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310013298 - basse vallée de la Slack », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF 310013299 - Vallée de la Slack entre Rinxent et Rety », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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